Une famille n'est jamais autant une famille qu'en vacances. En vacances on voit sa peau. Durant leur congé estival à Royan, les Legendre sont très performants : la mère excelle en communication de crise, la petite en piano, et le père en running. Sa montre GPS compte ses pas. Chaque jour davantage de pas. Cette famille de la bourgeoisie parisienne est en croissance. Seul le petit dernier tarde à performer. Tarde à apprendre à lire. Ou refuse d'apprendre. Il fait peut-être de la résistance passive. Sur une plage, il creuse un trou pour l'évasion.
He was born in Luçon, Vendée and was first a member of the 1990s punk rock group Zabriskie Pont. After receiving his degree in Literature, he taught high school in Dreux and in an inner city middle school in Paris. He published his first novel, Jouer juste in 2003. In 2005, he published Dans la diagonale and Un démocrate, Mick Jagger 1960-1969, a fictionalized account of the life of Mick Jagger.
In 2006, his third novel entitled Entre les murs earned him the Prix France Culture/Télérama.
François Bégaudeau is a movie critic for the French version of Playboy, having previously worked for the Cahiers du cinéma. He also was a regular contributor for several French magazines, including Inculte, Transfuge and So Foot. Since September 2006, he is a columnist for La Matinale and Le Cercle on Canal+ television.
He worked on the screenplay of Entre les murs, a film based on his 2006 novel, in collaboration with Laurent Cantet. He also starred in the film, which received the Palme d'Or at the 2008 Cannes Film Festival, and an Academy Award nomination for Best Foreign Language Film in 2009 (though it lost to Japan's Departures). The English language version of Entre les murs was published in April 2009 by Seven Stories Press under the title The Class.
je vois l’idée directrice, l’intention, mais ça reste désagréable d’être dans les pensées d’un connard tout le long. Et la fin est perturbante; pas sure d’avoir compris
Bégaudeau est odieux avec ses personnages, qu'il englobe dans la condescendance avec laquelle il toise toute chose. Nous sommes censés ricaner de ses sarcasmes ; c'est pourtant d'un ennui abyssal, et Un enlèvement n'a suscité chez moi que la consternation devant la pauvreté du propos (i.e. : "les bourgeois, c'est pas bien, beurk"). Le pompon, quand l'ancien prof de lettres fait du refus de l'apprentissage de la lecture un acte d'émancipation. Navrant.
“Un enlèvement”, au travers d’une narration faussement légère, pointe du doigt avec sarcasme les failles d’une famille qui aimerait n'en montrer aucune. Le récit, rédigé du point de vue du père, nous guide au fil de ses vacances et de toutes les péripéties qui les rythment. Si l’ouvrage se lit sans mal, on finit tout de même par perdre de vue toute constructivité dans la critique dressée par l’auteur. On s’amuse de cette famille dont chacun des faits et gestes est plus caricatural que le précédent sans que jamais ne soit apporté le moindre élément de morale. On discerne les blessures, leur exacerbation, leur origine mais jamais le moyen de les soigner. S’il est utopique de croire en un remède universel à tous les maux, on ne peine pas à réaliser que la toxicité de leurs échanges est le fondement de nombre de leurs froissements. Ironie du sort pour cette famille au sein de laquelle la communication semble être le maître-mot. Tous sont prisonniers de leurs secrets ou de ceux d’un autre mais aucun ne peut vraiment s’en libérer, du moins sans ne rien faire exploser. “Bien faire les choses est mieux que seulement bien les dire” écrivait Benjamin Franklin, résumant avec justesse la source des failles de la famille Legendre. Quant aux échanges retranscrits aux dernières pages, ils témoignent certes d’une honnêteté émouvante mais elle demeure insuffisante à justifier leur inconcevabilité.
Citations:
“Elle avait des yeux pour deux. J'ai pensé que l'amour se mesurait à la connaissance que l'autre avait de moi.”
“Pourquoi chercher ailleurs le bonheur qui s’offrait dans le quotidien ?”
Un roman qui m'a échappé. Jusqu'à la moitié, j'étais très déconcertée et, n'ayant pas la moindre idée d'où l'auteur voulait aller, j'étais dans une certaine attente. La seconde moitié, j'étais toujours relativement confuse, mais je n'avais plus vraiment d'attente. L'écriture est particulière, le narrateur à la première personne très détaché des évènements. L'histoire en elle-même n'est pas réellement importante, et j'ai eu du mal à cerner la "morale". En revanche, j'ai bien apprécié ce que j'ai pris comme une certaine critique du mode de vie bourgeois, de la société de consommation, etc., et j'ai trouvé à ce livre par moments une certaine dimension humoristique dans son côté absurde et caricatural.
Pas d'émotion en lisant ce livre.....bienque...le petit garçon a toute ma sympathie, car c'est le seul à résister à cette famille bourgeoise insupportable de bonnes intentions. J'ai pas vraiment compris la fin.
La constante recherche de la performance et de la perfection est on ne peut plus actuelle et une vraie plaie de notre société. Cette quête est horripilante, dans la réalité, comme dans ce roman malheureusement. Et je n'y ai pas trouvé l'humour prisé dans les critiques.
Pas un thriller comme peut le laisser penser le titre mais une satire sociale pleine d'ironie. J'ai beau adorer qu'on se moque des bourgeois et de leur conscience hypocrite, ça ne suffit pas pour moi à faire un bon roman et on se lasse assez vite.
Description d'une famille bourgeoise moderne. Intéressant par sa modernité. Montrant aussi que l'être social moderne est tout aussi enfermé dans des principes que les générations précédentes. J'avoue ne pas avoir compris la fin. Je n'ai pas apprécié l'écriture.
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