Par le rythme et la musicalité de leurs phrases, l'ordre de leur syntaxe, le toucher sensuel de leur papier, les livres nous soignent et nous apaisent. Au fil de l'enveloppant mouvement de l'écriture et de la lecture se dispense en effet un sens toujours renouvelé capable de nous arracher à nous-mêmes et à nos souffrances. Dans la détresse physique ou psychique, dans le handicap ou la grande vieillesse, le livre ranime. Face à la double menace de la passivité et de la perte d'autonomie, la lecture a le pouvoir de relancer le désir en nous-ce qui est l'objectif de toute bibliothérapie digne de ce nom. Tandis que fleurissent les salons de "développement personnel" et les premières thèses de médecine sur le pouvoir des livres, Régine Detambel, kinésithérapeute de formation et écrivain, montre que la littérature en tant que "remède" doit se défier tout autant du pouvoir médical que des lieux communs du bien-être de masse.
Beaucoup de mots pour dire bien peu finalement. Les livres font du bien, on devrait en parler plus et quelques suggestions personnelles de l’auteure. Le sujet de la bibliothérapie m’intéresse énormément, mais ce livre n’a malheureusement pas répondu à mes attentes.
J'aime bien l'idée de base qu'un livre peut soigner, car un livre, ça peut raconter des choses à un niveau inconscient ou semi-conscient, ou même carrément conscient, par des métaphores ou des phrases et des épisodes qui résonnent avec nos propres expériences. Un peu comme il est connu que les contes aident les enfants à se construire, ça marche aussi - y a pas de raison - avec les adultes. Ça ne marche bien sûr qu'avec les maux psychologiques - comme il est dit, le livre n'empêche pas d'être malade, mais il peut aider à ne pas être malade d'être malade. Et puis, quand on pense à l'importance du mental dans la santé, et à la prévalence des maux psychosomatiques, c'est déjà costaud comme effet. Et bien sûr, encore, ça ne marche pas avec tous les livres. Les livres mal écrits, au récit trop direct, aux "conseils" trop transparents, ne permettent pas au lecteur d'y mêler son propre récit, d'y chercher la métaphore qui fait du bien à l'âme.
Tout ceci étant dit, ce livre m'a trop souvent soûlée. Ça part dans tous les sens, ça se contredit à l'occasion ; ça ressemble presque, parfois, à une pub pour la fédération internationale des bibliothérapeutes ("attention! à ne pas laisser entre toutes les mains!") ; d'autres fois, à une auto-analyse de l'auteure (je crois que ce récit de tapis de marche ne me sert personnellement à rien). Bref, agaçant. Et c'est bien dommage.
Um livro sobre a importância do livro e da leitura para a cura dos males que nos atacam. A literatura a salvar-nos da dor, da passividade, a dar-nos autonomia e a animar-nos. Escrito por uma biblioterapeuta e formadora em Biblioterapia experiente.
Après le très inspirant « Éloge de la lecture » de Michèle Petit, j’ai été un peu déçu par cet essai de Régine Detambel.
Certains passages m’ont plu, ont fit écho en moi. D’autres m’ont ennuyé ou agacé. Je sors de cette lecture avec un sentiment mitigé.
J’ai relevé quelques répétitions, des généralités sur la lecture et l'écriture, des chapitres qui passent du coq à l'âne sans réelle transition, j'ai eu parfois du mal à suivre la pensée de l'autrice. Je me suis plusieurs fois interrogé pendant ma lecture : "ceci n'est pas inintéressant, mais pourquoi en parle-t-on ici ? où veut-elle en venir ?". J'ai eu plusieurs fois une impression de légèreté, au mauvais sens du terme.
Le livre présente également un certain plaidoyer pour la vision de l'autrice sur la lecture et la bibliothérapie. L'autrice s'y révèle offensive contre les autres approches (la bibliothécaire dans un cadre médical ou paramédical par exemple) mais sans vraiment démontrer pourquoi la sienne est meilleure. J'avoue ne pas avoir été totalement convaincu. Trop souvent, j’ai trouvé que cela manquait d'argumentation : l'autrice assène ses vérités sans les démontrer, ce qui est problématique quand on veut défendre une position, critiquer les autres points de vue et convaincre que le sien est le bon.
Il y a tout de même du bon dans ce livre, qui comme l’ouvrage de Michèle Petit dont je parlais au début, est aussi un vibrant hommage à la lecture et à l’écriture, à leurs vertus, et à la place primordiale du récit pour l’humain.
Un excellent livre qui mêle de manière originale admiration littéraire et approche psychologique d ela lecture. Si l'angle d'attaque est de poser les fondements de la bibliothérapie pour ceux qui se destinent à cet art, l'objet est beaucoup plus vaste est s'adresse au lecteur en général. Quel effet produit sur nous la lecture ? Elle nous soigne en opposant l'ordre du récit au chaos du monde, comme les enfants que l'histoire du soir aide à affronter l'effroi de la nuit. Se présentant sous forme d'une métaphore, le récit relance l'activité symbolique qui permet de transformer un présent douloureux. La forme métaphorique nous aide plus qu'un récit qui ne serait que le pur reflet de notre vécu. Comme la tragédie antique, le roman convoque le drame sur la scène ce qui permet de l'observer à distance et de le congédier. Et mille autres effets encore, sans oublier ceux produits sur l'auteur par l'acte d'écrire. Donne envie de lire les nombreux ouvrages cités.
Chouette petit livre qui au-delà des discours scolaires sur l'intérêt de lire présente cette activité comme un travail d'introspection, de retour sur soi et de mise en lien avec ses émotions, voire les autres. Le pas était facile évidemment d'en faire une usage thérapeutique. C'est ce qu'explique l'auteur.
Je regrette seulement qu'elle ait balayé la question de la lecture dans une langue étrangère aussi rapidement. Si elle n'y a pas réfléchi pourquoi avoir ce geste aussi rapide ? Elle aurait mieux fait de s'abstenir ou de lire les auteurs qui expliquent cette expérience de lire (et écrire) dans une autre langue. Au moins, ma boucle aurait été bouclée.
Sarebbe stato da sottolineare tutto.....pratico manualetto iniziatore all cura con i libri. Con tante note personali dell'autrice, di fatti ed esperienze personali legate alla scoperta della lettura e della scrittura. Da tenere sul comodino, ops no, nella scatola dei medicinali.
Des citations intéressantes (il faudrait que je me penche sur cette anthropologue de la lecture) mais un propos qui ne me convainc pas outre mesure. Ou plutôt : je ne suis pas davantage convaincue après lecture que je ne l'étais avant.
Je m'attendais à quelque chose de plus théorique, qu'on passerait peut-être moins de temps sur la vie de l'autrice et qu'il y aurait d'autres recommandations littéraires. Quelques petites contradictions. Les citations cependant, étaient intéressantes.
Je ne sais pas trop quoi penser de ce bouquin. Il y avait des passages intéressants et d'autres qui m'ont fait rouler les yeux. Ce n'était pas tout à fait ce que j'attendais je crois.