Hugo, enfant violenté par ses parents, s'est enfui avec ses amis dans la forêt, à la recherche de la princesse au visage de nuit, qui exaucerait les vœux des enfants malheureux... Il est ressorti du bois seul et sans souvenirs, et a été placé dans une famille d'accueil.
Vingt ans plus tard, alors qu'il a tout fait pour oublier son enfance, Hugo apprend la mort de ses parents. Mais, de retour dans le village de son enfance, il découvre que ses parents auraient été assassinés, et d'étranges événements se produisent. La petite voiture de son enfance réapparaît comme par magie. De mystérieuses lueurs brillent dans les bois. Les orages soufflent des prénoms dans le vent.
La princesse au visage de nuit est un conte d'enfances brisées, d'adultes qui ont dû survivre et grandir avec leurs blessures. Le roman parle de résilience, d'amitiés, d'enfants qui se réfugient dans la magie pour échapper à une réalité terrifiante et qui, parfois, en meurent. Mais ce n'est pas qu'une histoire triste. C'est un roman qui parle de vie, de survie. Parce qu'on finit par y arriver, parfois, à vivre. Et même, peut-être, à être heureux.
Une lecture en demi-teinte : c'était un thriller original, plus polar que fantastique (encore que), mais plusieurs éléments m'ont gênée.
On alterne entre Saint-Cyr, le village où se déroule l'intrigue, et Paris où vit Hugo, le personnage principal. Je n'ai pas bien compris l'intérêt des passages à Paris, si ce n'est qu'ils permettent de rencontrer les amis d'Hugo, qui le rejoindront plus tard à Saint-Cyr (enfin sauf un, qui fait l'objet d'une intrigue parallèle très superficielle et superflue, je me demande encore pourquoi). Mais comme leur présence là-bas est de l'ordre de l'anecdotique, je ne comprends pas bien l'intérêt. D'autant plus ce sont ces passages qui m'ont posé problème, et ont pas mal gâché ma lecture. En effet, sous couvert de discussions entre amis alcoolisés, on doit supporter un certain nombre de remarques sexistes, homophobes et racistes, qui ne sont jamais questionnées. Ça semble au contraire plutôt banal pour l'auteur, qui désigne par ailleurs le seul personnage noir et gay tantôt comme "le métis", tantôt comme "l'homosexuel" (par contraste, les autres sont désignés par leurs activités ou leurs relations). Bref, c'était plus que pénible, et ça n'apportait évidemment rien d'autre que de gonfler un peu le nombre de pages.
Sans ça, j'aurais peut-être mis une étoile de plus, parce que l'intrigue en elle-même était intéressante et originale. J'ai apprécié les passages à Saint-Cyr, et cette ambiance très bien reconstituée de petit village où à la fois tout se sait et tout n'est que rumeur ou secret. Le rythme est bien mené, on se prend au jeu de l'enquête, dans une narration qui sème le trouble sur la frontière entre la réalité et la magie. Certains personnages contribuent à cela, en étant des figures archétypales d'ogre ou de sorcière, dignes d'un conte de fées. On peut regretter par contre que les autres personnages manquent un peu de personnalité, ce qui rend difficile de s'attacher à eux. Dans le cadre d'un thriller, ce n'est pas ce que je recherche, et ça ne m'a donc pas gênée. J'ai passé de bons moments de lecture à leurs côtés, et j'avais du mal à lâcher le livre, ce qui est pour moi signe de réussite dans ce genre littéraire. La fin m'a beaucoup surprise, très loin de ce à quoi je m'attendais. C'est un parti pris assumé, mais en cohérence avec l'intrigue. Je ne sais pas trop quoi en penser. Je n'ai rien à reprocher à cette fin plutôt intéressante, mais elle m'a peut-être trop déstabilisée pour que je l'apprécie.
En bref, c'est un bon page-turner, qui a le mérite d'être original, mais qui aurait pu être amputé de quelques passages peu pertinents pour l'intrigue et problématiques dans leur propos.
David Bry avait créé une petite surprise avec son envoutant Que passe l’hiver, donc quand L’homme sans nom (l’éditeur, pas le type bizarre) m’a proposé son dernier roman j’ai accepté sans savoir de quoi ça parlait. Et donc, ça parle de quoi, La princesse au visage de nuit ?
Hugo retourne dans son village natal de Saint-Cyr pour enterrer ses parents, mais on remarque vite qu’il n’est pas si attristé que ça. Enfant, Hugo avait été maltraité, les multiples brûlures de cigarettes dont il porte les cicatrices en attestent. Revenir au village fait resurgir son passé, en particulier cette nuit où il a été retrouvé inconscient dans la forêt, cette nuit où ses amis Pierre et Sophie ont disparu, cette nuit dont il ne garde aucun souvenir. Mais la mort de ses parents va vite prendre une tournure étrange, certains indices rappellent la légende de la princesse au visage de nuit qui se murmurait dans la cour de l’école autrefois. Entre ses vieilles connaissances de Saint-Cyr et les potes d’aujourd’hui restés à Paris, les deux vies d’Hugo vont converger vers cette quête du passé, et de la vérité.
Nous sommes donc face à un roman qui fait revenir son protagoniste vers le village où un traumatisme inconnu a changé sa vie. Enfant, il a vécu tout ça sans comprendre, et son regard d’adulte va lui permettre de décrypter ses souvenirs et les petites légendes locales avec l’aide d’Anne, une gendarme et la sœur de la petite fille disparue. Une quête entre deux époques, des enfants rassemblés par le traumatisme causé par des adultes cruels, une bourgade qui abrite une menace qui plane depuis des siècles… La princesse de nuit m’a souvent fait penser à un Ça à la sauce « campagne française », mais sans l’aspect vraiment horrifique.
Ici on est plus dans l’atmosphère, le mystère, avec la vieille folle du cimetière qui dit n’importe quoi, l’aristo qui vit dans son château et d’où on entend des cris la nuit, et bien sûr la princesse au visage de nuit qui se cache dans les bois. Et c’est cette atmosphère qui est un gros point fort du récit (comme dans Que passe l’hiver), cette ambiance de vieux village français avec ses petites légendes locales, ses personnalités bizarres, ses enfants qui vivent dans leur monde, ses ragots et ses vieux secrets. On a aussi la forêt mystérieuse et envoutante, belle et menaçante à la fois. Si vous avez déjà passé un bout d’enfance dans un petit village, ce bouquin provoquera peut-être des élans de nostalgie comme il l’a fait pour moi, de manière bien plus proche et intime que les bourgades américaines du King.
Mais la princesse au visage de nuit a aussi un aspect enquête très bien goupillé, Hugo et Anne vont creuser des indices, des souvenirs, pour mettre à jour certains secrets que cachent le village et ses habitants. Ça se ressent dans le rythme qui est très rapide, comme un thriller. Les chapitres courts, les révélations et coups de théâtre qui s’enchainent, j’ai lu ses 300 pages en moins de deux jours, porté par le rythme, plongé dans l’ambiance de cet excellent roman. Le surnaturel est fugace, on se demande sans cesse si il existe ou si c’est juste un mystère bien réel mais déguisé en histoire fantastique. Bon, vous le saurez en lisant le bouquin.
David Bry nous attache à ses personnages fouillés, Hugo s’est remis de son enfance traumatique en s’éloignant de tout ça et a trouvé à Paris une bande de potes fêtards qui vont le soutenir, mais ont aussi leurs vies et leurs soucis. J’ai peut-être trouvé les interactions de cette bande un peu forcées niveau vanne et picole, mais c’est peut-être parce que je suis un papa presque-quarantenaire qui va plus vraiment dans les bars parisiens jusqu’à l’aube. Anne, quant à elle, est restée à Saint-Cyr, et est devenue gendarme. La disparition de sa sœur lui a laissé des marques aussi. Entre les nouvelles têtes et les anciennes qui surgissent du passé, on a une galerie convaincante dont les fils narratifs se mêlent dans une trame complexe et resserrée, qu’on détricote avec plaisir. Avec tous ces personnages et ces arcs narratifs, on ne peut qu’admirer le talent de l’auteur pour la mise en place et le déroulé de l’intrigue qui se fait très naturellement.
Dans l’ensemble, le roman fait très « familier », il reprend des codes connus, des poncifs du genre (le retour au pays, les vieux villageois zarbis, les secrets d’enfants, etc…), et on a l’impression d’avoir déjà croisé cette histoire parce qu’elle a des échos dans notre culture, notre inconscient collectif. David Bry ne révolutionne pas le genre, mais est-ce qu’on doit forcément le faire ? Là, l’auteur utilise des vieux pots pour faire une excellente soupe, avec sa propre touche, et j’ai très bien mangé. Merci.
Roman reçu en Service Presse de l’éditeur L’homme sans nom, merci à eux.
David Bry c’est toujours très aléatoire avec moi, sans demi mesure. Ou j’aime, ou je déteste ce qu’il écrit. Et ici c’est tombé du bon côté.
L’histoire, c’est celle de Hugo, un jeune homme qui revient dans son village d’enfance pour y enterrer ses parents décédés dans un accident de voiture mystérieux et avec qui il n’avait plus du tout de contact. Très vite, il va se retrouver obligé de passer beaucoup plus de temps que ce qu’il le voulait dans ce village et en sa compagnie on va tenter de démêler les liens qu’il peut y avoir entre la mort de ses parents et des évènements qui se sont produits vingt ans plus tôt et lors desquels ses deux meilleurs amis ont disparu.
On navigue entre ce petit village banal qui tourne parfois à la collection des horreurs (qui fait un peu beaucoup pour un seul village) et Paris, où il a tenté de reconstruire une vie loin de son passé. C’est un petit peu le point négatif du roman parce qu’il y a là ses amis et que j’ai eu du mal à comprendre l’intérêt de ceux-ci, qui ont leur propre vie mais qui sont beaucoup trop lointain d’un récit qui vire au fantastique pour bien s’y intégrer.
Mais à part ça, je me suis régalée. J’ai beaucoup aimé l’histoire, l’enquête, ce compte à rebours et la tension qui monte. On voyage entre le présent et le passé, on essaie nous aussi de comprendre ce qu’il s’est passé et où tout ça va nous mener, on commence à trembler pour les protagonistes et on se dit que personne n’en sortira indemne.
C’est prenant, bien écrit, j’ai tourné les pages à toute vitesse et ça m’a un petit peu réconcilié avec David Bry qui m’a emporté avec sa jolie écriture et ce mystère bien tourné dans cette ambiance sombre et mélancolique.
[Lu dans le cadre du PIB, Prix Imaginales des Bibliothécaires 2021]
Ce n'est clairement pas mon roman préférée de la sélection. Les mots" princesse au visage de nuit" doivent être au moins répété 3 fois à chaque page, minimum. L'enquête est très longue, et à la fin, je me suis dit "tout ça pour ça ?" J en'ai pas vraiment compris les sous-intrigues avec les personnages secondaires, les amis parisiens du héros. Il y a beaucoup de drama, je pensais que les intrigues allaient se rejoindre et en fait non. L'ambiance se veux mystérieuse, fantastique (est-ce que c'est réel ? dans sa tête uniquement ? ) mais en fait le rythme est très inégal entre les scènes.
J'ai eu beaucoup de mal à lâcher le livre. J'ai tout de suite adhéré à la plume de l'auteur et à l'intrigue. Je définirais ce livre comme un thriller avec une touche de fantastique. Ce côté fantastique m'a d'ailleurs bien plu et je suis ressortie satisfaite de la fin du livre :) Le côté "légende de village" était excellent et j'ai adoré le principe de La princesse au visage de nuit, lié aux enfants. Un gros plus : le livre se déroule en France et ça, j'adore ! C'est vraiment quelque chose que je recherche et je suis parfois très déçue que les autrices et auteurs français(es) décident de poser leurs livres aux Etats Unis...
J'ai enlevé une petite étoile car j'ai quand même été gênée par quelques personnages et certains éléments de langage. Le personnage de Anne mais surtout celui de Chloé m'ont paru assez clichés. J'ai trouvé Chloé insupportable... Côté langage, j'ai trouvé les discussions dans le groupe d'amis d'Hugo vraiment limites, notamment par rapport à l'utilisation du mot "pédé". Alors oui, un personnage est gay et l'utilise lui-même. Mais ça m'a quand même fait tiquer...
En résumé, moi qui suis très difficile en thriller, j'ai beaucoup aimé cette lecture et j'ai hâte de découvrir les autres livres de l'auteur !
Une liste des trigger warnings sous spoilers car ça dévoile une partie de l'intrigue. Mais sachez que des thèmes très difficiles sont abordés dans ce livre.
On se retrouve aujourd'hui avec La princesse au visage de nuit, de David Bry. Un livre sans grande prétention, je dirais, mais qui est parvenu à retenir mon attention.
Hugo n'a pas remis les pieds dans son village natal depuis de longues années. Mais quand une amie d'enfance, maintenant gendarme, l'appelle pour lui annoncer la mort de ses parents dans d'étranges circonstances, il est contraint d'y retourner. Et ce retour va raviver de douloureux souvenirs : ses parents, qu'il haïssait, la disparition de ses amis, Pierre et Sophie, le bois de la princesse... Entre allers et retours entre Paris et son village, enquête qui rouvre d'anciennes blessures, Hugo va tout faire pour se souvenir enfin de cette terrible nuit, il y a vingt ans.
J'ai beaucoup aimé ce roman, malgré les évidents défauts qu'il présente. La narration est un peu rapide, les événements pas toujours cohérents et souvent, on a cette impression que les personnages ne font rien d'autre qu'attendre et se lamenter. Comme si l'auteur ne parvenait pas à leur faire faire autre chose. Bon, soit. Les personnages, en eux-mêmes, ne sont pas non plus hyper intéressants. Hugo est assez plat, et sa bande de copains de Paris bien trop peu exploitée.
Malgré tout ça, et bien j'ai été touchée par l'ambiance. Les mythes autour de la princesse au visage de nuit, les scènes où le fantastique nous fait un peu frissonner. Et puis, je ne sais pas si c'est mon rôle de jeune maman ou mon passé tumultueux qui exacerbe mes émotions, mais dès qu'il est question d'enfants malheureux, cela me touche. Je n'ai pas vraiment apprécié la toute fin, la conclusion, car elle sous-entend quand même une chose avec laquelle je ne suis pas d'accord. Mais je n'en dirais pas plus !
Donc beaucoup de défauts parsèment cette lecture, mais pour ambiancer les soirées d'octobre, je ne l'ai pas trouvée si mal.
La princesse au visage de nuit est un roman d’enquête et un roman fantastique à l’ambiance angoissante qu’on pouvait qualifier de gothique qui nous parle de fantômes et de légendes anciennes au fond des bois. Un mélange particulièrement efficace où l’aspect imaginaire s’intègre parfaitement à l’histoire et ne nous fait jamais ressentir de décalage qui aurait pu diminuer la crédibilité. Très rapidement, l’expérience de lecture est immersive, on croit à cette histoire de princesse au visage de nuit, on tremble quand le vent se lève mais on est tout autant fasciné. L’ambiance est particulièrement réussie, entre [...]
La grande force de ce thriller est son ambiance mystérieuse, entre réel et fantastique, entre secrets et suspicion, qui devient de plus en plus suffocante et angoissante à mesure qu’Hugo et Anne se rapprochent de la vérité.
Leur enquête va les pousser à déterrer certains secrets, raviver des douleurs plus ou moins grandes, réveiller des peurs d’enfant, des traumatismes jamais vraiment guéris, et une légende que l’on pensait oubliée. Mais quand trouver les morts devient nécessaire pour réparer les vivants, une seule solution, déterrer le passé pour espérer un jour enfin avancer !
Je ne m'attendais pas vraiment à ça. La fin ma à la fois beaucoup plu et un peu déçue donc c'était bizarre. Et j'ai trouvé le développement des personnages insuffisant et le groupe d'amis insupportable...
J'ai adoré l'ambiance de ce roman, entre réalité et fantastique. J'ai aimé découvrir les légendes créés autour de ce village. J'ai aimé découvrir Hugo, ses traumatismes, ses errances, ses doutes. J'ai aimé le voir détruit et essayer de se reconstruire. J'ai aimé aussi le style d'écriture. Mais j'ai été fortement gêné par l'apparition des amis parisiens d'Hugo. Si le fait de se retrouver entre personnes détruites (selon l'idée de l'auteur) est intéressante, cette idée n'est pas complètement exploitée. Et l'arrivée de ses amis dans le village d'enfance d'Hugo casse la magie et le rythme qui avait imprégné le récit jusqu'à là.
Bon, j’ai mis beaucoup de temps à finir ce livre et à écrire sa chronique. Je précise que c’est mon avis personnel, et qu’il n’est pas là dans le but de descendre l’ouvrage. Je l’ai commencé avec peut-être trop d’attentes, et j’en suis ressortie déçue.
Hugo est un jeune homme au passé tumultueux, auquel il est obligé de se confronter quand ses parents décèdent, un soir où l’alcool les avait enivrés. Pour comprendre les raisons de leur mort, Hugo revenir dans sa ville natale, ou ses secrets sont enfouis et ou les souvenirs de ses amis sont enterrés.
L’histoire est difficile à résumer et surtout à critiquer. Dans le sens où j’ai eu beaucoup de mal à définir l’intrigue. Le fil rouge est net, peut-être trop. Parce qu’en fait, on ne se concentre que sur lui. Les intrigues secondaires sont minimes et mal développées d’après moi, et les personnages manquent de développement à mon sens pour sembler véritablement touchants.
Hugo m’a laissée de marbre, parce que j’ai eu du mal à suivre ses ressentis. Anne m’a semblée indiscernable et les personnages secondaires trop peu approfondis pour avoir beaucoup d’intérêt à mes yeux. Hormis Sébastien, mais malheureusement, son propre arc narratif a été un peu bâclé à mon sens [SPOILER] On apprend à la fin du livre qu’il fait une tentative de suicide, mais celle-ci n’apporte rien : ni aux personnages, ni à l’intrigue, ni à Sébastien lui-même qu’on ne revoit plus une seule fois [/SPOILER].
L’intrigue est construite, mais sciée par des ellipses beaucoup trop fréquentes pour qu’on garde le fil de la temporalité et surtout celui de la psychologie. J’ai eu du mal à me faire au découpage de la narration, sans compter que certains passages donnaient l’impression d’avoir été ajoutés pour le principe de lire des moments de « calme » et de rapprochement entre certains des personnages. J’ai eu du mal à comprendre certaines choses, parce qu’en dehors de l’enquête, c’est le flou total : comment se fait-il qu’en 10 ans, les amis d’Hugo n’aient jamais vu les cicatrices sur ses bras ? Comment se fait-il qu’Hugo ait un métier mais, durant tout le roman, on nous donne l’impression qu’aucune responsabilité n’endigue ses décisions ? Certains passages m’ont semblé incohérents, notamment la fin.
[SPOILER] Par exemple, je ne comprends pas pourquoi Hugo prend le risque de laisser ses amis le suivre pile à l’endroit ou il a perdu les anciens. Ni pourquoi les empreintes relevées sur la voiture soient celles de lui enfant, s’il se rappelle avoir lui-même saboté les freins de la voiture. S’il a commis ce crime à travers le « fantôme » de lui enfant, je trouve que c’est mal expliqué. Enfin, pourquoi l’affaire est classée alors qu’il restait des pistes à explorer ? Et au final, la pseudo-tension entre Anne et Hugo n’a aboutie à aucune relation ni aucun rapprochement, je n’ai pas compris l’intérêt d’appuyer une certaine attirance ni de développer le conjoint d’Anne négativement pour que rien ne change une fois le livre refermé. La fin m’a semblée être un cheveu sur la soupe, le fantastique étant pour moi mal introduit et développé. L’idée était géniale, mais pas suffisamment exploitée. Je n’ai pas réussi à y adhérer. [/SPOILER]
En revanche, j’ai beaucoup aimé certaines idées, la description de certains personnages et le mystère qui tournoyait autour d’autres. La plume m’a semblée bien travaillée et percutante, tout à fait en cohérence avec le personnage d’Hugo, ainsi que la tension narrative. Je suis déçue qu’au final, beaucoup d’aspects n’aient pas été développés au profit d’un aboutissant un peu flou, qui lui-même aurait gagné en pertinence si certains éléments avaient été mieux introduits et décrits.
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J’ai aimé dès le départ suivre Hugo qui retourne 20 ans après dans le village où il a grandit. Il l’a quitté dans des circonstances assez tristes et mystérieuses.
J’ai aimé avoir l’ombre de la princesse au visage de nuit qui plane sur tout le village. J’ai senti la puissance de cette vieille légende dans le village de Saint Cyr. Même si j’ai douté de son existence, je suis un peu trop cartésienne, j’ai voulu croire qu’elle existait bel et bien.
Hugo est un jeune homme qui aime son métier, je l’ai un peu senti, même si ce côté là n’est pas présente. J’ai senti sa souffrance de ne pas se souvenir de ce qui s’est passé 20 ans plus tôt. S’il est bien entouré par ses amis, j’ai trouvé ses derniers un peu trop clichés.
J’ai été embarquée dans tout le roman, mais je dois dire que je suis déçue de la fin. Le dernier chapitre ne m’a apporté de réponses claires au mystère présent tout au long du roman.
Il y a une touche de fantastique dans cette histoire avec cette légende. Pour autant, je trouve qu’il n’y a pas assez de fantastique pour être parmi les finalistes du PLIB.
En bref, c’est un thriller avec une touche de fantastique qui m’a plu mais j’ai été fortement déçue par la fin inachevée pour moi.
Je reste perplexe en tournant la dernière page de ce roman. Jusqu'au dénouement j'ai aimé ce mélange entre thriller et fantastique. J'ai enchaîné les chapitres. L'auteur a su mêler passé et présent ce qui donne un ryhtme très soutenu à l'histoire mais la fin bien trop incongrue ne m'a pas plu je ne suis même pas certaine de l'avoir bien compris. Je donne donc 3 étoiles à ce roman pour lequel j'étais très emballée au début.
Beaucoup de potentiel dans ce livre mais au final je crois qu'il n'est pas fait pour moi.
C'est l'histoire d'Hugo qui doit retourner dans son village natal pour la première fois depuis vingt ans après la mort de ses parents dans un mystérieux accident de la route. Il doit refaire face aux drames qu'il a vécu enfant et décide d'enquêter sur les secrets entourant l'histoire du village.
Ce roman est un mélange entre fantastique et policier. La lecture a été pour moi fluide et assez efficace. Mais j'ai trouvé un gros décalage entre le développement qui est majoritairement policier avec des petits points fantasy et le dénouement entièrement dans l'irréel et donc été anti climatique pour moi. L'idée était super intéressante de laisser le personnage principal redécouvrir à travers des yeux d'adulte l'univers dans lequel il avait vécu enfant influencé par les contes de fées. C'est d'autant plus surprenant qu'on pourrait s'attendre à ce qu'il découvre que sa vision d'enfant grossissait les traits de ce qui lui faisait peur, mais nous comprenons que ses craintes avaient de réelles racines.
Les personnages ne sont pas très attachants, ce qui m'a fait difficilement entrer dans l'histoire et l'envie de découvrir leur devenir. J'ai eu surtout un gros gros problème avec le groupe d'amis du personnage principal. Déjà, il ont besoin d'alcool à chaque fois qu'ils se réunissent (c'est un thème récurant du roman, ils sont tous moitié alcooliques et ils le savent). Mais le pire c'est l'omniprésence des remarques douteuses homophobes à l'égard de William et sexistes à l'égard de Chloé. De plus, leur personnalité est clichée (le gay est attiré par tous les hommes et la fille aime les romances qu'elle cite constamment) et je n'ai vraiment pas ressenti de la part de l'auteur une volonté de dépasser cela. Je pense qu'il voulait faire un groupe qui se clashe constamment mais qui sait qu'ils sont tous là les uns pour les autres, mais ici, cela créée une ambiance assez insupportable avec des dialogues plutôt vides.
J'ai trouvé que la fin n'était pas très claire, reflétant peut-être la volonté de l'auteur de laisser l'interpretation libre aux lecteurs mais pour moi c'était vraiment trop ouvert.
J'ai l'impression qu'il y a des incohérences dans des éléments du récits: -On sait que Hugo vit à Paris et que le village de Saint-Cyr est près de là, mais dans mon souvenir il n'y a aucune mention du trajet. Il n'a pas de voiture puisqu'il utilise le vieux vélo de son père dans le village. Comment est-ce possible qu'il fasse autant d'allés et retours aussi facilement? ce qui amène à l'autre point étrange: -Il travaille auprès des jeunes (détail mignon puisqu'il a été lui-même en foyer) mais il n'a aucune responsabilité ou impératif durant la semaine où il va et vient entre Paris et le village, alors qu'il avait juste prévu de passer vite fait à l'enterrement de ses parents et trier leurs affaires et n'a logiquement pas anticipé la suite des évènements.
En bref, il y avait de bonnes idées dans le roman mais j'ai très peu accroché à l'histoire et j'attendais juste qu'elle se termine.
Avec ses deux amis, Hugo, un môme maltraité, s'aventure un soir d'été dans les bois qui encerclent son village. Ils veulent convoquer la Princesse au visage de nuit réputée pour sauver les enfants désespérés. À l'aube, il est le seul à en revenir, la mémoire effacée. Les autres ont disparu.
À la mort de ses parents, vingt ans plus tard, Hugo est de retour au village de St Cyr et les énigmes du passé vont revenir le hanter.
Voilà le point de départ de cette histoire singulière dont le résumé m'a intriguée.
À travers des thématiques telles que la maltraitance, l'enfance brisée, le poids du passé, les liens familiaux dégradés et la dure reconstruction qui en découle, l'auteur David Bry explore les secrets que recèle un petit village de province. Derrière son apparence banale, on découvre son voisinage envieux, ses vieilles rancœurs, ses histoires de famille révoltantes, la noirceur d'hommes et de femmes qui cachent leurs failles derrière une façade de normalité. Parfois pire...
Ça se lit vite et bien (à peine deux jours, en ce qui me concerne, un vrai record !), c'est bien rythmé par des chapitres courts, un style concis. L'atmosphère est tout de suite pesante, lourde de non-dits et de mystères. C'est sombre, mélancolique. La forêt joue un rôle prépondérant. Elle est omniprésente, comme une entité vivante. Elle pèse sur les gens et les événements tout au long du récit. Elle concentre d'ailleurs la plus grande part des mystères qui jalonnent le récit.
Les personnages sont bien dessinés, même les secondaires. Surtout les secondaires ! J'ai aimé l'humour de William, l'exubérance de Chloé, la présence rassurante d'Anne et l'investissement de Sébastien. J'ai apprécié la folie des amis parisiens de Hugo qui apportent une note de légèreté tout en se fondant sans problème dans le reste du récit en rappelant au lecteur que là encore, derrière une fausse apparence de légèreté et d'humour, se planque parfois une détresse infinie.
Et pour souligner les doutes et les questionnements de Hugo qui oscille entre passé et présent, l'orage gronde au-dessus d'une forêt dont l'ombre apporte sa part d'angoisse et son lot de bizarreries inexplicables.
C'est un livre qui parle de reconstruction, de seconde chance, des apparences trompeuses et surtout d'amitié. Mais surtout de la difficulté de poursuivre sa vie quand on a souffert et de la volonté de trouver le bonheur en dépit des doutes et des cauchemars.
Pour ne rien gâcher, c'est joliment illustré à chaque chapitre, j'ai beaucoup apprécié.
Ma déception vient principalement de la fin qui malheusement, ne tient pas toutes ses promesses et n'explique pas tout... L'auteur passe sous silence tout un tas d'éléments qui auraient demandé à être éclaircis. Pour éviter de spolier, je vais m'arrêter là, mais j'avoue que ça m'a pas mal frustrée.
Pour résumer, une excellente lecture façon thriller fantastique avec une belle ambiance et un bon rythme, mais un peu gâchée par une fin abrupte et rapide qui ne referme pas toutes les portes que cette mystérieuse Princesse au visage de nuit avait ouverte. Un roman qui a rempli ses objectifs à plus de 95 % (ce qui est déjà bien plus que beaucoup de livres !)
Je viens de m'acheter deux autres livres de David Bry car, malgré ces petite défauts, j'aime déjà son univers : "Que passe l'hiver" chez HSN et "Le garçon et la ville qui ne souriait plus" chez Pocket.
Spoiler alert : je me suis sentie trahie ! Quelle déception... Je croyait qu'on aurait une légende découverte au fil d'une enquête ou au pire une enquête sur fond de légende et de fantastique... j'ai eu une non-enquête que le fantastique essaie vainement d'élucider.
Avide lectrice de fantastique, je suis peu habituée aux polars MAIS avais découvert Tana French il y a quelque mois et adoré son tout premier roman In the Woods. Forcement j'ai cru au combo gagnant : un roman fantastique nominé au Prix Imaginale des Bibliothécaire 2021 et qui d'entrée de jeu rappel ce fameux Tana French ? Mais c'est que du bonheur. Et bien non ! J'ai donc entamé ma lecture comme si elle me donnerait les réponses tues par Mme French, grossière erreur. Peut-être cela a-t-il ajouté à ma frustration finale ?
Bon, déjà c'est vite devenu flippant (pas qui fait peur, qui écœure) et carrément sordide, j'ai vraiment ressenti comme une sorte de curiosité malsaine à continuer ma lecture. Il y a une réelle accumulation de tordus et de clichés (La sorcière, le géant, le vicomte, les parents...) qui finiront par avoir l'air de personnages en carton, en particulier la sorcière qui vraiment ne sert qu'à faire avancer l'histoire un peu plus dans le glauque et l'inexpliqué. À la fin de la lecture j'avais juste envie de casser des figures : C’est quoi ce village rempli de connards et d’imbéciles (merci pour la Province au passage).
Mais s'il n'y avait que ça... L'intrigue est écrite de telle manière à nous faire croire qu'on devrait savoir/comprendre sans donner aucune info pertinente. Vraiment ça saoule. D'autant qu'en parallèle, les quelques info données sont d'une évidence qui les rend plus qu'inutiles et encore une fois c'est frustrant (). Ajoutez à cela une sorte de double romance ( tsss...) en carton elle aussi et vous obtenez une lectrice dont l'humeur empire au fil de sa lecture (d'ailleurs je dois me forcer pour le finir ce que j'évite de faire mais je voulais lui laisser sa chance).
Bon heureusement la prose est belle et me porte. C'est très bien écrit : j’apprécie en particulier les descriptions qui posent bien l’ambiance même si elles deviennent un peu répétitives. Malheureusement les dialogues me paraissent assez faux et forcés. En particulier lorsque notre héro est avec ses amis à Paris où ils n'ont apparemment rien d'autre à faire que de déblatérer des idioties au choix sexistes, racistes ou homophobes. Puisqu'on est dans les propos limites : se moquer pendant toute la première partie d'une gamine catégorisée comme dingo et useless pour nous révéler qu'elle a été violée et ne rien faire de ça ?! MAIS WTF !
Bref j'ai trouvé que ce roman un peu décousu relevait plus du policier (mal ficelé) et qu'il se servait de l'élément fantastique pour ne rien résoudre du tout ! 5Sérieusement même si ça résulte d'un rituel sataniste dans le genre littéraire fantastique comme policier on veut savoir COMMENT et POURQUOI !
Ici nous suivons Hugo, jeune éducateur parisien qui, à la suite du décès de ses parents dois revenir dans son village natal et donc quitter Paris le temps des obsèques. Sauf qu'un orage arrive et tout les sens d'Hugo sont en alerte. En effet, son esprit se souviens d'une nuit particulière. C'est cette nuit où ses deux amis d'enfance Pierre et Sophie ont disparus et que lui seul est réapparu alors qu'ils étaient en quête de la Princesse au visage de la nuit. C'est cette nuit là qu'il a été placé en famille d'accueil. Les souvenirs reviennent sauf de cette nuit fatidique alors que dans le village les langues se délient. Avec Anne, la petite sœur de Sophie désormais gendarme, ils vont tenter d'élucider tout cela quitte à passer pour des fous....
Il s'agit de mon premier roman de cet auteur et j'ai été agréablement surprise par sa plume entraînante, sans chichis et surtout on la lis avec une facilité déconcertante. J'ai été hapée directement par la première partie, la seconde m'a un peu moins accrochée, peut être a cause du rythme moins soutenue et surtout la fin à retombée comme un soufflet, je m'attendais à un autre dénouement, j'ai été globalement déçue de la scène de fin. Ici certains passages sont très poétiques malgré l'ambiance assez glauque, fermée sous fond de légende ancienne, de meurtres et de disparitions inquiétantes. J'ai beaucoup aimé cet espèce de huit-clos dans la forêt avec en fond sonore l'orage toujours présent. J'ai beaucoup apprécié le côté torturé de tout les personnages, ils ont tous eu à un moment donné de leur vie une épreuve à passer et surtout ont eu cette envie de tuer une ou plusieurs personnes. Dès le début on sent que cela ne sera pas une partie de plaisir à travers les nombreux personnages que l'auteur a incorporé dans son récit. Nous suivons avec attention l'enquête qui se déroule sous nos yeux et nous suivons Hugo dans le passé et dans le présent ce qui fait que nous sommes encore plus plongé dans le récit, ce genre de procéder me plaît beaucoup et surtout nous permet d'en apprendre davantage. J'ai eu du mal parfois à resituer les personnages tellement ils étaient nombreux, et surtout à me torturer les méninges pour savoir qui a fait quoi. Il nous est difficile de savoir si toute la légende est vraie ou bien si quelqu'un est derrière tout ça. Par contre je ne remercie pas l'auteur pour les actes atroces qu'a commis un certain personnage, j'en suis ressortie assez révoltée par ce genre de comportement.
En bref, si vous souhaitez un huis-clos fantastique avec des secrets de villages et surtout une plume qui se lis très bien, foncez ce livre est fais pour vous.
Très belle lecture avec La princesse au visage de nuit de David Bry, publié par HSN, qui m’avait attirée grâce à sa très belle couverture ^^ Un roman qui mélange enquête avec une petite touche de surnaturelle, très prenant à lire.
Nous découvrons Hugo qui revient 20 ans plus tard dans son village d’enfance suite au décès de ses parents. Cela va être pour lui l’occasion de se replonger dans son enfance et surtout sur la fameuse nuit où avec deux de ses amis, ils sont allés dans la forêt mais seul Hugo a été retrouvé, sans le moindre souvenir de ce qu’il s’était passé.
Son retour au village va se compliquer avec l’enquête sur la mort de ses parents, qui ne serait peut-être pas accidentel, les signes de la malédiction de la princesse au visage de nuit qui apparaissent de le village, et les événements étranges qui s’y produisent.
Hugo va donc se lancer, avec l’aide de ses amis, dans une quête de vérité, aussi bien sur la mort de ses parents que sur les événements qui ont eu lieu 20 ans plus tôt.
Je dois tout d’abord dire que j’ai dévoré ce livre, il se lit très bien et vite. Il mélange habilement enquête et surnaturel. L’auteur arrive très bien à nous embarquer dans cette ambiance inquiétante, unique, avec des chapitres courts qui alternent entre le présent et le passé.
Le rythme est assez lent, il faut attendre le dernier tiers du livre pour qu’il y ait un peu plus d’actions, car la tension et le mystère s’épaississent au fur et à mesure des pages, ce qui donne au effet inquiétant, comme dans les films d’horreur classique ou certains romans de Stephen King.
Car outre le côté classique de l’enquête sur la mort des parents d’Hugo, la légende de la Princesse au visage de nuit, qui aide/venge les enfants qui lui demande de l’aide, a une grande place dans l’histoire. Le côté malédiction/fantôme est très bien construit, au point de se demander si la légende est vraie ou non.
Niveau personnages, tout ceux que nous rencontrons sont complexes, cachent des secrets car ils n’ont pas ou n’ont pas eu une vie facile et j’ai apprécié qu’ils aient quasiment tous quelque chose à voir avec le dénouement final. Le thème de l’enfance brisée est vraiment au cœur du récit et ne laisse pas de marbre.
Au final, ce livre est très prenant, j’ai adoré me plongé dans cette histoire et j’ai été déçue de fermer le livre car j’aurai aimé que ça dure encore plus longtemps. Donc si vous aimé les enquêtes avec une touche de paranormal, je vous conseille ce livre car il vaut vraiment le coup ! Un vrai coup de cœur pour moi !
/!\ Thèmes abordés en toile de fond : abus sur mineurs, alcoolisme, pédophilie, maltraitance, tentative de suicide...
Les + de l'histoire :
-L'histoire est fluide et entrainante. On a envie de comprendre ce qu'il se passe et suivre Hugo donne un versant sombre entre ses émotions, ses questionnements et la découverte de son passé.
-Tout au long de l'histoire, des chapitres dédiés au passé nous permettent de comprendre le désespoir des enfants cherchant la princesse au visage de nuit.
-L'enquête d'Hugo et d'Anne est pleine de suspense et on se retrouve immergé entre rumeur de village, légendes et faits réels.
-Les personnages du village sont bien construits, intéressants et vivants.
-Les thèmes abordés sont forts et plein de traumatismes pour les personnages. L'auteur utilise des références au conte (ogre, géant, sorcière) pour nous immerger dans l'état d'esprit des enfants.
Les - de l'histoire :
-Certains personnages du côté des amis d'Hugo n'apportent pas grand-chose à l'histoire (et le seul qui aide vraiment est rapidement passé sous silence alors qu'il était le plus touchant mais aussi le moins mis en avant).
-L'enquête de la gendarmerie... fait assez caricaturale... (surtout à la fin où carrément il n'y a plus d'enquête alors que la gendarmerie n'a pas eu de preuves/réponses concrètes).
-La fin. Durant tout le roman, la tension montait. Il y avait plein d'éléments qui soulevaient des questions (le vent, les noms, l'orage...) et finalement la fin arrive avec une conclusion semblant précipitée. A ce stade, ce n’est pas qu'une fin ouverte car il manque trop éléments de réponse (comme pourquoi Hugo lui n'a pas subi le même destin que ses amis ? Pourquoi il y a autant de temps entre la rétribution des bourreaux et la disparition des enfants ?) ...
Au final :
Je me retrouve sincèrement mitigée en finissant ce livre. Durant ma lecture, je comptais lui mettre 5 étoiles car j'étais totalement captivée par l'histoire. Puis sont arrivés les derniers chapitres... Vraiment je m'attendais à plus vu tous les efforts déployés durant tout le reste de l'histoire. Cette fin m'a fait l'effet d'un soufflet retombant. Heureusement, il y a plus de points positifs pour contrebalancer mon ressenti final.
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Je l’ai lui aussi découvert grâce (ou à cause) du PLIB, et s’il ne me tentait que très peu, je n’ai pas apprécié la lecture.
Tout d’abord, je n’ai vraiment pas accroché à l’univers. Le cadre de cette histoire, un petit patelin à première vue inoffensif, est un peu trop prévisible mais trop peu réaliste à mon gout. D’ailleurs, je ne comprend pas vraiment son classement dans le genre fantastique, parce qu’il n’est presque pas présent (un élément que j’attendais de pied ferme et qui manquait trop)Les descriptions, extrêmement présentes ralentissent trop l’histoire, sans pour autant lui apporter des éléments indispensables.
L’histoire ne m’a pas non plus vraiment transportée. L’intrigue n’est pas vraiment présentée de manière directe et on apprend le passé par salves de souvenirs du personnage principal. Cette technique, bien que très à propos afin de ne faire parvenir au lecteurs que quelques éléments bien calculés afin de conserver toute son attention et son intérêt, m’a un peu perdue. Les actions sont trop éloignées les uns des autres, rendant le tout un peu trop long et ennuyeux.
Concernant les personnages, j’ai également été déçue. Seuls les deux personnages principaux sont vraiment travaillés et présentés en profondeur. Même s’ils sont empreints de réalisme, j’ai eu beaucoup de mal (et je n’ai toujours pas réussi d’ailleurs) à m’y attacher. Les autres personnages secondaires sont vraiment trop peu présents, même avec les relations qui les relient avec les personnages principaux. J’ai d’ailleurs eu du mal à distinguer certains d’entre eux, tant leurs caractères sont peu présents.
Pour finir, la plume de l’auteur m’a un peu déçue tout de même. Certes, le travail qu’il a apporté à l’atmosphère pour ce roman est impressionnant, même si j’ai l’impression que ça a été fait au détriment de l’histoire. Les thèmes abordés sont vraiment violents et peuvent faire remonter des choses négatives et difficiles pour certains lecteurs, mais tout de même importants à aborder.
Bref, une lecture qui ne m’a pas transportée et qui m’a décue.
On est sur une ambiance de petit village perdu, où tout le monde se connaît. Les histoires tournent entre tous les habitants, tout en gardant ses secrets. Hugo se retrouve suite au décès de ses parents à revenir dans ce village qu'il aurait préféré oublier. Mais des événements étranges viennent ponctuer le tout. C'est dans cette ambiance mystérieuse et étrange que le personnage évolue.
L'histoire prend son temps, et je dois avouer que je trouvais parfois ça un peu long. Il y avait un suspense sur cette histoire que veut dénouer Hugo, mais ça reste plutôt lent à mon goût. L'histoire se dénoue petit à petit, mais on sent que l'on veut laisser le personnage dans le flou pendant un moment.
Je ne me rappelle pas avoir particulièrement accroché aux personnages, que ce soit Hugo où ceux qui l'entourent. Je n'ai aucun souvenir d'eux.
Les sentiments dans le roman sont plutôt sombres. Je pense que c'est une des raisons de la lenteur que peut avoir le livre, pour se poser sur les ressentis du personnage. Hugo a les souvenirs qui lui reviennent en pleine face, et pas de bons. C'est pas forcément le plus joyeux qui ressort pendant une bonne partie du roman, même si l'amitié vient contrebalancer cette dynamique.
En revanche, j'ai vraiment adoré la fin. C'est typiquement le genre de fin qui me plaît tout particulièrement, par sa construction. Cela montre bien que l'auteur l'avait pensé depuis le début, et que tout a un sens dans le roman. Une fin qui a rattrapé le reste qui m'a accroché sans plus. Une réussite sur ce point.
En bref, un roman qui ne m'a pas forcément marquée dans son ensemble malgré une bonne construction, mais dont j'ai adoré la fin, qui m'a particulièrement plu.
S'il n'avait pas fait partie des sélectionnés du PLIB 2021, je serais sûrement passé à côté de ce roman et cela aurait été bien dommage !
David Bry a réussi à créer une réelle ambiance à travers son histoire. La forêt et le village en eux-mêmes sont des entités à part entière. L'atmosphère est pesante voire angoissante par moment. Les secrets finissent par ressortir au fil des pages abordant ainsi des thèmes forts. Le fantastique et le thriller se mêlent pour nous offrir des intrigues qui m'ont embarquée, tout en gardant un subtil équilibre entre les deux.
J'ai trouvé le personnage de Hugo attachant par son humanité. Il est tiraillé entre son présent et son douloureux passé. Il essaye de se reconstruire malgré son enfance difficile et son absence de souvenirs. Anne est tout aussi touchante. Elle continue à chercher ce qui est arrivé à sa sœur. Cette disparition a énormément eu d'impact sur sa famille, son enfance mais aussi sur la femme qu'elle est devenue.
En revanche, j'ai un avis mitigé sur la fin. Au fil des chapitres, j'avais plus que hâte de connaître le dénouement. C'était dur de poser ce livre. Malheureusement, le final m'a paru un peu précipité. Je veux en savoir plus. L'auteur ne nous livre pas toutes les réponses.
Malgré cela, j'ai vraiment apprécié ma lecture. Ce fut une très bonne surprise et je n'hésiterai pas à m'intéresser aux autres romans que David Bry a pu écrire.
C'est une lecture que j'ai apprécié, premièrement car le mélange "thriller/suspense" et fantastique est bien amené et justement dosé.
L'écriture de David Bry (dont c'était ma première lecture) est très agréable, mature et en même temps facile à lire, avec dans la construction une alternance de chapitres courts et en quinconce sur deux périodes (de nos jours et il y a 20 ans).
Scénaristiquement c'est agréable, je me répète mais le mélange thriller et fantastique fonctionne, c'est même un des points forts du roman car la tension est palpable à chaque instant. La fin apporte son lot de surprises.
Le thème de fond porté sur la disparition d'enfants dans un bled paumé au milieu d'une forêt intéresse et les sujets annexes, Violences, maltraitance, traumatisme, amitié, superstitions et légendes accroche bien.
Les personnages sont agréables, même si tous ne sont pas inoubliables et que j'ai eu tendance à mélanger les prénoms. La diversité est de mise, autant générationnelle que dans les mœurs.
Enfin, la couverture est belle et la qualité du livre, l'objet en lui même est irréprochable (c'est le deuxième roman que je lis chez "L'Homme Sans Nom" et vraiment du travail soigné).
Je précise que ce titre fait parti des 25 sélectionnés du plib2021.
Avec La princesse au visage de nuit, David Bry réussit un mélange d’enquête et de roman angoissant parlant de légendes anciennes, de vestiges du passé, de fantômes. Le dosage entre les deux genres est très bien géré, on se prend très vite à cette histoire, voulant comprendre et connaître le fin mot de l’histoire. Il faut dire que le lecteur a très vite l’impression d’être en terrain familier avec ce village de Saint-Cyr, rappelant tout village typique, ces personnages qui pourraient être des proches, des gens qu’on aurait croisés ou connus, ses bois qui deviennent oppressants une fois la nuit tombée, ses souvenirs d’enfance et de jeux qui semblent proches des nôtres. On aurait presque un sentiment de déjà-vu et pourtant cela fonctionne incroyablement bien. On tourne les pages très facilement, happé par cette histoire flirtant rapidement avec le fantastique. La lecture devient très vite immersive. Cependant même si j’ai beaucoup aimé le récit, je dois reconnaître que je m’attendais à une plume plus travaillée. J’ai trouvé celle-ci un peu trop simple, ce qui m’a fait penser que le récit était plus orienté jeunes adultes qu’adultes au final. J’aurais aimé trouver plus de descriptions, une ambiance peut-être encore plus sombres et inquiétantes. Mais en dehors de ces petits points de détails, j’ai vraiment passé un bon moment. Et pour finir le travail d'édition est superbe !
Dans l’ensemble, j’ai apprécié ma lecture, qui fut assez rapide, c’est un vrai page turner et ça m’a bien changé les idées. Clairement, j’ai lu la moitié du livre en une soirée, j’ai pas vu les pages défiler ! La plume de l’auteur y fait pour beaucoup (c’est la première fois que je lis un de ses livres) car le style est très fluide, c’est super abordable. J’ai aussi bien aimé l’ambiance et le côté mystérieux (j’avais j’ai eu peur parfois, mais c’est parce que je suis une petite nature).
Cependant, il y a 2-3 trucs qui me chiffonnent, ce qui fait que ce livre ne récolte « que » un 7/10.
D’abord, bien qu’on soit dans du fantastique, on suit aussi une enquête policière, et perso je trouve que ça prend un peu le pas sur le côté fantastique. Je suis pas une habituée ni une fan de polar, donc c’est typiquement personnel (une personne qui aime polar et fantastique va sûrement plus apprécier que moi). Clairement c’est pas gênant, mais c’est pas mon dada et j’aurais préféré un peu plus de fantastique en fait.
Ensuite, j’ai l’impression que TOUS les personnages qu’on croise sont un peu névrosés. Genre y’en a pas un qui a une vie tranquille. Ça me fait l’effet de perdre un peu en plausibilité et aussi de m’égarer un peu, comme si l’auteur avait voulu toucher à plein de thèmes différents, sauf qu’à un moment c’est un peu trop. Après, séparément, les personnages sont plausibles et bien écrits, c’est juste qu’ils sont un peu trop nombreux à être malheureux.
Je conclus donc que malgré ces petits éléments négatifs, ça reste une bonne lecture très bien écrite et bien ficelée.
Le mélange des genres était très intéressant, entre le thriller et le récit fantastique et j’ai beaucoup apprécié l’ambiance de village rural français mystérieux . Mais peut-être que j’aurais préféré que le récit fasse un choix plus défini entre ces 2 genres, puisque l’un annule plus ou moins les effets de l’autre. L’enquête perd son enjeu si l’on sait qu’elle nous mène à une cause surnaturelle et l’aspect fantastique aurait gagné à être plus détaillé et abouti, car finalement moi je voulais en savoir plus sur la princesse au visage de nuit et toutes mes questions n’ont pas forcément trouvé réponse. J’ai été sensible à la poésie de l’histoire d’Hugo et de ces enfants qui disparaissent dans l’obscurité mais j’ai eu un peu plus de mal avec l’écriture dans les dialogues notamment. La représentation LGBTQ+ était aussi très mauvaise et m’a fait grincer des dents.
En somme une bonne lecture, j’ai passé un très bon moment, qui m’a changé de mes habitudes de lecture, mais un potentiel inabouti.
Plus policier que fantastique, voilà ma première déception. On se retrouve plongé dans un village de campagne assez banal avec sa vieille folle, ses histoires de moeurs, son curé qui tourne mal et son mini commissariat qui patauge. Une enquêtrice/amie sur place et impliquée qui cherche depuis 20ans des réponses qu'un autre ami du héros, externe à l'histoire, trouve en 5min à Paris. Les corps finissent par être retrouvés mais quid de la suite? Le trou a-t-il été rebouché? Non, la Princesse recommencera à sévir quand cette histoire sera tombée dans l’oubli, comme les autres. Et même si elle agit pour la vengeance et sur demande des enfants, le prix à payer reste leur vie... J'habiterais le village, je préfèrerais tout de même un folklore local moins malfaisant.
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L’intrigue a vraiment beaucoup de potentiel, j’ai adoré l’ambiance. Je me suis un peu moins attaché au personnages .. Je n’ai pas trop compris l’intérêt des passages à Paris avec ses amis. Au début je pensais qu’ils allaient avoir un rôle dans l’histoire mais finalement pas tant que ça. Bref, un peu déçu parce que ça commençait super bien. L’auteur écrit super bien et à ce don de nous entraîner avec lui dans son univers, d’où les 3 étoiles. En tout cas je ne manquerais pas de découvrir d’autres romans de cet auteur.