« Comment la France et l’Europe, menacées par le déclin économique et démographique sur toile de fond de crise politique et morale, peuvent-elles se défendre face à ces nouveaux prédateurs que sont la Chine – désormais superpuissance consciente de son rang historique –, la Russie – insatisfaite de l’ordre postsoviétique sur notre continent –, voire les États-Unis ?
Pour tenter de répondre à cette question, il faut d’abord reconnaître les terrains de chasse de la prédation moderne. C’est à partir de là que nous pourrons apprécier les logiques de comportement des fauves avant d’analyser les options stratégiques qui s’offrent à nous, Européens, si nous ne voulons pas être leur proie. » F. H.
François Heisbourg analyse les différentes formes de prédation – commerciale, industrielle, financière, bien sûr, mais aussi idéologique et politique –, souligne les retournements de l’Histoire – comment les pays européens sont passés de prédateurs à proies – et appelle nos pays à rassembler leurs forces pour résister à la prédation.
Un livre écrit de main de maître, un appel urgent à penser la stratégie.
Very useful reading. Heisbourg, who’s held high posts in European governance, writes in balanced and objective prose without flourish. This read, apolitical, should be absorbed, without second thoughts or ambivalence, for a better-educated worldview on not just the present, but what future awaits, for US, Europe, China and Russia relations. There’s no doxa here, or hidden agenda, globalist or right-wing in nature, but one man’s search for answers as to Europe’s place in an increasingly hostile 21st century.
The epilogue, in which the author imagines Europe in 2049, Heisbourg’s flight of fancy, is droll, and likely, as much as it is unlikely, to become a reality. It’s an exercise in self-indulgence, to be sure, in this otherwise serious book, but it’s one that’s made a lasting impression on me.
Some quotes:
« La dédollarisation sera un des enjeux clés des relations internationales des 20 prochaines années »
« La bataille mémorielle peut durer indéfiniment, comme nous le voyons dans les Balkans ou au Proche-Orient, et force est de constater que la maîtrise du passé est un enjeu capital pour le futur des peuples et des états. Les États-Unis de Trump découvrent les conséquences d’une ‘vergangensheitsbewältigung,’ une domestication du passé imparfaite, au moment même où le rival chinois affûte son arsenal mémoriel ».
« Le caractère multilatéral de l’OTAN pourrait lui donner une plus grande résilience que les alliances bilatérales du Pacifique »