Forcés de fuir Paris, le chevalier de Volnay et le moine hérétique se réfugient à Venise. Ils y retrouvent la jeune Violetta, devenue intendante d'un palais abandonné où de curieux événements se produisent la nuit venue. Cependant, des faits bien plus étranges ont cours dans la cité d'ombres et de lumières. Au petit matin, des corps sont découverts vidés de leur sang. Paniquée, la population profane les cimetières pour brûler des cadavres après leur avoir percé le coeur. Les pouvoirs en place s'inquiètent d'autant plus que le carnaval va débuter... Experte en vampirisme, la belle Maddalena Corvinus en est convaincue : les créatures de la nuit ont envahi la Sérénissime. Dans une Venise fantomatique et sa lagune crépusculaire, Olivier Barde-Cabuçon trousse un roman d'atmosphère gothique, original et haletant, et jette ses deux enquêteurs dans leur affaire la plus sanglante.
Nous en sommes déjà à la septième enquête du commissaire aux morts étranges et c’est toujours avec délectation que je plonge dans ces pages écrites par Olivier Barde-Cabuçon. Si évidemment, chaque intrigue peut se lire de manière indépendante, je recommanderais vivement à tous nouveaux lecteurs, si cela lui est possible de lire les précédentes aventures du chevalier de Volnay et de son géniteur. En effet, il est tellement plus agréable d’avoir tous les éléments en tête concernant le parcours de ces deux personnages, mais aussi de bien d’autres qui gravitent autour d’eux car leurs existences sont, un tantinet, mouvementées. Chaque enquête est un petit pan de vie et le laps de temps qui s’est « réellement » écoulé entre la toute première et la dernière est assez court. Par exemple dans ce volet, on est sur une seule semaine riche en émotions.
Après donc une relative courte absence (quelques semaines), revoilà notre duo d’enquêteurs de retour dans la Sérénissime et comme souvent, ils sont face à des évènements, des faits qui posent plus de questions qu’ils n’apportent de réponses. Incapables de rester comme simples observateurs pour diverses raisons, Volnay et son père Guillaume vont encore devoir affronter des ennemis visibles, d’autres moins et même des êtres surnaturels !?
Je reconnaitrais le style d’Olivier Barde-Cabuçon entre 1000 car il sait parfaitement plonger son lectorat dans un lieu, une époque, une atmosphère jusqu’à lui faire oublier qui il est. Nous ne sommes plus en 2018, nous sommes à Venise, au XVIII ème, deux jours avant le lancement du carnaval et rien ne va plus. La qualité du travail de recherche fournit en amont par l’auteur se ressent justement dans cette facilité apparente pour s’immerger dans ce roman policier historique de très belle facture. On vit l’intrigue complètement car une foule de détails du quotidien d’alors nous est livrée sans que cela soit pesant. Logique, ce sont des éléments primordiaux qui construisent le décors, l’atmosphère, l’essence même de ce qui va faire que ce livre existe pour de bon.
Les personnages semblent plus tangibles que bien des personnes que l’on peut côtoyer en réalité. Pour moi comme pour bien d’autres lecteurs, ils sont vivants ou l’ont été (même si une infime portion de mon cerveau sait que non). Mêlant protagonistes existants et fictionnels, le récit gagne en crédibilité, en naturel.
Je suis en outre parfaitement d’accord avec Olivier Barde-Cabuçon qui remercie Natalie Shau pour chacune de ses illustrations qui ornent ses couvertures de livre. Leurs univers se marient à merveille et font que l’on ne se lasse jamais de les regarder. Un détail pour certains, un point essentiel pour d’autres.
Plongez-vous dans ce nouvel opus, vous ne devriez pas le regretter et je ne puis que vous encouragez en sus d’aller un jour visiter vraiment celle qui est la plus belle ville du monde à mes yeux : Venise. Le hasard a fait que j’ai justement fait un séjour là-bas après de trop nombreuses années d’abstinence, la magie n’en fut alors que plus grandiose car à l’angle de certaines ruelles, je n’aurai pas été plus surprise que cela de croise le Moine ou bien Violetta, qui sait ?
Je n'ai malheureusement pas accroché, ni au style d'écriture, ni à l'histoire en elle même. Je suis pourtant fan des ambiances gothiques et de nos amis nocturnes aux longues canines, mais ici la mayonnaise n'a pas pris. Déjà pour un détail tout bête mais important pour moi : trop de fois l'auteur mettait des thermes italiens ou latins en italique. Ce qui avait pour effet immédiat de me sortir de l'histoire à cause du côté encyclopédique que ça avait. Quand je lit, je plonge et j'oublie que j'ai un livre entre les mains, ces italiques me sortaient de l'eau très régulièrement. Il y en a vraiment beaucoup trop à mon goût .
Quant aux personnages, je ne suis pas parvenue à m'y attacher. L'histoire m'a semblée un peu chaotique mais pas si complexe non plus... Bref, je ne suis pas certaine d'avoir tout compris, et le peu que j'ai compris m'a laissée de marbre.
Je débute avec le commissaire aux morts étranges avec ce tome qui m’a été offert. J’ai adoré les personnages et le déroulement de l’histoire. J’ai trouvé un peu dommage que le dénouement se précipite sur quelques pages, mais peut-être que je n’aurais pas apprécié que cela prenne trop de temps non plus ‘^^
Très bonne intrigue et l'univers est bien gothique à souhaits. Par contre les personnages principaux sont plutôt caricaturaux et le male gaze y est lourd. Les personnages feminins sont réduits à leurs atouts physiques et, au bout de 483 pages, c'est un peu long.
Le moine et le singe-roi, publié en 2017, avait déjà été un excellent opus, mais avec ce septième tome, Olivier Barde-Cabuçon signe surement sont meilleur livre. On y retrouve tous les éléments qui font sa marque de fabrique : une atmosphère, des personnages complexes et attachant... Au milieu de cette ville d'eau et de lumière, l'atmosphère y est sombre et étouffante. Des mythes très anciens, venue d'Orient, envahissent la Sérénissime. Nous sommes toujours à la limite du réel, tout peu basculer.
Les descriptions de Venise, comme dans Humeurs noires, sont magnifiques, détaillées sans que cela ne devienne lourd. Olivier Barde-Cabuçon joue sur les couleurs, les lumières et même les matières. C'est une ville aux milles facettes qui se dessine alors. J'ai vraiment eu cette impression de miroir brisé qui reflète différentes réalités et l'âme des personnages.
A cela s'ajoute une enquête très intéressante, très bien dosé. Les éléments fantastiques se mélangent avec habilité au reste. Toutefois, comme j'ai pu le constater depuis quelques tomes, l'enquête devient secondaire. Ce n'est pas une mauvaise chose : elle est tout de même très bien maîtrisée.
En réalité, si l'intrigue policière passe au second plan, c'est pour nous proposer un très très bon développement de ses personnages. Déjà, dans le précédent volume, on avait une approche très intéressante du moine mais aussi des personnages féminins. Ici, on atteint un autre pallié : les personnages sont travaillés, profond. Ils dégagent une légèreté étonnante mais aussi une certaine obscurité. Je ne peux m'empêcher de comparer le traitement des personnages qui est fait dans les premiers tomes et maintenant. Il y a une réelle évolution et elle est toujours aussi intéressante.
Depuis la fin de Tuez qui vous voulez, le moine hérétique doit faire face à ses vieux démons mais aussi au temps qui file. Avec Le Carnaval des vampires, une certaine nostalgie s'est installée chez lui, qui se mélange avec une tristesse profonde. J'ai été aussi très heureuse de retrouvé Violetta : elle est charmante, drôle, vive mais elle porte elle aussi une part d'ombre. Je pense qu'elle nous réserve encore de nombreuses surprises, j'ai hâte de voir ça ! Quand à Volnay, il est plus en retrait, mais je le trouve mieux travaillé, avec plus de nuance. A eux trois, ils forment un trio détonnant !
Olivier Barde-Cabuçon signe encore une fois un excellent opus qui a été clairement mis sous le signe de la nostalgie. Ce qui ressort avant tout de ce livre, ce sont les personnages et leur développement. Ce roman, c'est aussi une ode à Venise, à ses charmes et à ses parts d'ombre. Je me répète d'une chronique à l'autre, mais si vous aimez les romans policiers historiques ou les romans à l’atmosphère gothique, foncez lire les Enquêtes du commissaires aux morts étranges !