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La reine en jaune
En cinq nouvelles et autant de fragments, Anders Fager, nouveau maître de l'horreur suédois, nous plonge dans les cauchemars et terreurs de notre époque. A Trossen, les résidents d'une maison de retraite se regroupent au quatrième étage pour des rites venus d'un autre âge ; les deux frères Zami et Janoch escortent Grand-mère pour un long voyage — Grand-mère qui gronde parfois, ou montre les crocs ; pour My l'artiste, la femme bafouée, le chef-d'oeuvre ultime ne peut se concevoir sans sacrifices ; à Bodskär, village de pêcheurs plongé dans les ténèbres, quelque chose émerge des flots...
290 pages, Paperback
Published May 9, 2019
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Community Reviews
Displaying 1 - 4 of 4 reviews
April 27, 2017
J'avais adoré Les Furies de Boras, premier recueil traduit en français d'Anders Fager. Bien que de qualités inégales (c'est le lot des recueils en général), certains textes m'avaient littéralement captivés / dérangés.
Force est de constater que ce deuxième ouvrage est un ton en-dessous de son illustre aîné, même s'il reste de bonne qualité.
Sur le même principe que Les furies de Boras, La reine en jaune puise son inspiration dans le travail de H. P. Lovecraft et de ses successeurs, en exploitant avec intelligence tous les éléments de ce qu'on appelle "le Mythe de Cthulhu". Le tout est transposé dans le contexte de la Suède du début des années 2000, et l'amalgame entre notre monde moderne et les sorciers, cultistes et autres créatures non-humaines que l'on rencontrera au fil des pages fonctionne très bien.
Le recueil comprend cinq textes courts (sobrement intitulés "Fragments") qui s'intercalent entre les cinq autres récits, plus longs. On retrouve cette fois encore certains personnages dans plusieurs de ces fragments, qui font un peu office de fil rouge.
Les cinq textes longs sont réussis, mais inégaux, mon préféré restant, et de loin, Le voyage de Grand-Mère, sorte de road-trip européen très bien mené et très dérangeant.
Les qualités d'écriture d'Anders Fager sont évidentes. Il a un don pour, au détour d'une phrase, d'un mot, distiller le malaise et poser l'ambiance malsaine de ses textes. Je le trouve cependant moins réussi que son prédécesseur, les textes étant dans l'ensemble moins prenant. mais ne boudons pas notre plaisir, les textes sont de bonne facture et complètent agréablement Les furies de Boras.
Force est de constater que ce deuxième ouvrage est un ton en-dessous de son illustre aîné, même s'il reste de bonne qualité.
Sur le même principe que Les furies de Boras, La reine en jaune puise son inspiration dans le travail de H. P. Lovecraft et de ses successeurs, en exploitant avec intelligence tous les éléments de ce qu'on appelle "le Mythe de Cthulhu". Le tout est transposé dans le contexte de la Suède du début des années 2000, et l'amalgame entre notre monde moderne et les sorciers, cultistes et autres créatures non-humaines que l'on rencontrera au fil des pages fonctionne très bien.
Le recueil comprend cinq textes courts (sobrement intitulés "Fragments") qui s'intercalent entre les cinq autres récits, plus longs. On retrouve cette fois encore certains personnages dans plusieurs de ces fragments, qui font un peu office de fil rouge.
Les cinq textes longs sont réussis, mais inégaux, mon préféré restant, et de loin, Le voyage de Grand-Mère, sorte de road-trip européen très bien mené et très dérangeant.
Les qualités d'écriture d'Anders Fager sont évidentes. Il a un don pour, au détour d'une phrase, d'un mot, distiller le malaise et poser l'ambiance malsaine de ses textes. Je le trouve cependant moins réussi que son prédécesseur, les textes étant dans l'ensemble moins prenant. mais ne boudons pas notre plaisir, les textes sont de bonne facture et complètent agréablement Les furies de Boras.
January 31, 2021
Terminé la lecture de La Reine en jaune de Anders Fager.
5 longues nouvelles entremêlées de 5 fragments qui sont le fil conducteur de cette lecture. 5 fragments qui sont numérotés I, II, IV, V, VIII. Que sont devenus les fragments III, VI, VII? Ils sont là, quelque part dans Carcosa. La clé pour les trouver, vous devez la donner à Yog-Sothoth.
5 longues nouvelles différentes en forme mais tellement semblables sur le fond. Un voyage dans lieux connus des amateurs de Lovecraft, de Chambers, de Ashton Smith. Des lieux qui ont influencé l’auteur dans la création de son monde où sont exposées ses peurs, ses chimères, ses angoisses. Des lieux où vous pouvez les voir, les sentir, les vivent.
Ce qui ressort avant tout, c’est l’étrangeté non expliquée de ces lieux et de tout ce qui en ressort. En tant que lecteur, j’ai été lancé, pour ne pas dire « garroché » par l’auteur dans ces lieux et cela de façon assez violente. 5 nouvelles différentes mais qui racontent ces lieux. Et à la fin, je suis revenu, revenu sans savoir où j’étais allé, comment j’y était allé et comment j’y suis revenu. Et là, je me demande si je suis revenu avec tout ce qui fait de moi, moi.
De prétendre que cette lecture est grand public serait vous mentir. Elle est clairement pour un lectorat d’initié qui a déjà vu les ouvertures, les portes de ces lieux dans d’autres lectures. Et par le propos et la dureté des histoires, ce livre doit rester dans des mains et des yeux qui sont prêtes et prêts à vivre ça!
C’est donc une lecture complexe, brillante qui met le cerveau à dure épreuve et qui le laisse sur le nébuleux chemin qui parcourt notre réalité.
5 longues nouvelles entremêlées de 5 fragments qui sont le fil conducteur de cette lecture. 5 fragments qui sont numérotés I, II, IV, V, VIII. Que sont devenus les fragments III, VI, VII? Ils sont là, quelque part dans Carcosa. La clé pour les trouver, vous devez la donner à Yog-Sothoth.
5 longues nouvelles différentes en forme mais tellement semblables sur le fond. Un voyage dans lieux connus des amateurs de Lovecraft, de Chambers, de Ashton Smith. Des lieux qui ont influencé l’auteur dans la création de son monde où sont exposées ses peurs, ses chimères, ses angoisses. Des lieux où vous pouvez les voir, les sentir, les vivent.
Ce qui ressort avant tout, c’est l’étrangeté non expliquée de ces lieux et de tout ce qui en ressort. En tant que lecteur, j’ai été lancé, pour ne pas dire « garroché » par l’auteur dans ces lieux et cela de façon assez violente. 5 nouvelles différentes mais qui racontent ces lieux. Et à la fin, je suis revenu, revenu sans savoir où j’étais allé, comment j’y était allé et comment j’y suis revenu. Et là, je me demande si je suis revenu avec tout ce qui fait de moi, moi.
De prétendre que cette lecture est grand public serait vous mentir. Elle est clairement pour un lectorat d’initié qui a déjà vu les ouvertures, les portes de ces lieux dans d’autres lectures. Et par le propos et la dureté des histoires, ce livre doit rester dans des mains et des yeux qui sont prêtes et prêts à vivre ça!
C’est donc une lecture complexe, brillante qui met le cerveau à dure épreuve et qui le laisse sur le nébuleux chemin qui parcourt notre réalité.
February 12, 2021
Ça faisait longtemps que je n'avais pas lu de récit d'horreur, depuis Le Roi en Jaune de Chambers en fait. Et bon sang qu'est ce que j'ai aimé ce recueil, qui est un hommage à la fois à l'univers de Chambers et à celui de Lovecraft, et qui retrouve leurs plus grandes qualités à tous les deux tout en évitant beaucoup de leurs défauts. C'est écrit au scalpel, très cliniquement, et en même temps avec une espèce de naïveté face à l'horreur (humaine, sociale, cosmique) qui fait qu'on voit souvent venir le mauvais arriver mais qu'on se prend toujours le pire par surprise.
Toutes les nouvelles du recueil ne sont pas égales, mais même pour celles que j'ai le moins aimées la chute valait quand même toujours la peine. Mention spéciale pour "Le Chef-d'œuvre de Mademoiselle Witt", "La Reine en jaune" et "Le Voyage de Grand-mère" qui m'ont vraiment retourné le bide, tout en me faisant m'accrocher à mon siège pour savoir la suite.
Maintenant j'ai très hâte de lire Les Furies de Boras, l'autre recueil de Fager dans le même univers.
Toutes les nouvelles du recueil ne sont pas égales, mais même pour celles que j'ai le moins aimées la chute valait quand même toujours la peine. Mention spéciale pour "Le Chef-d'œuvre de Mademoiselle Witt", "La Reine en jaune" et "Le Voyage de Grand-mère" qui m'ont vraiment retourné le bide, tout en me faisant m'accrocher à mon siège pour savoir la suite.
Maintenant j'ai très hâte de lire Les Furies de Boras, l'autre recueil de Fager dans le même univers.
June 5, 2019
La Reine est en jaune est un recueil composé de 10 textes, 5 longues nouvelles et autant de fragments inter-nouvelles. On y retrouve, un peu partout, des clins d’oeil évidents à l’univers de H.P. Lovecraft mais aussi à de nombreux autres textes gravitant autour de cet univers et devenus, eux aussi, classiques du genre de la nouvelle horrifique. Anders Fager utilise ainsi des codes mais fait également appel à des créatures et des mythes qui rendent hommage à toutes ces oeuvres. Si le connaisseur sera ravi, le novice, lui, sera peut-être un peu perdu. Je dois moi-même avouer avoir dû recourir de temps en temps à des recherches annexes pour situer une divinité dans l’oeuvre de Lovecraft et comprendre ainsi pleinement es enjeux du récit. La construction de ce recueil risque, elle aussi, de freiner certains lecteurs. En effet, [...]
Pour lire la suite de cette critique, rendez-vous sur yuyine.be!
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