Valparaíso, décembre 1986, tremblement de terre entre les quatre murs d’une maison. Un homme et une femme annoncent à leurs enfants qu’il faut tout laisser derrière et fuir le Chili de Pinochet. C’est Noël, la petite Caroline a sept ans et elle aura la nausée durant tout le voyage.
La fillette atterrit à Montréal. En plus de la neige dehors, il y a le tapis rouge vin de l’hôtel Ramada qui accueille les personnes réfugiées en attente de papiers. Il y a aussi Passe-Partout qui semble s’adresser à elle à travers le téléviseur. Après le premier appartement à Montréal-Nord, la classe d’accueil de madame Thérèse qui lui apprend le français, les enfants qui se moquent de ses cheveux et de sa boîte à lunch, la misère des rues d’Hochelaga, il y aura tout ce temps passé dans les banques où ses parents font des ménages. Entre l’exil, les fantômes du passé et le jeu des différences, la petite Caroline camouflera sa furieuse envie de vivre pour ne plus détonner et devenir une immigrante modèle.
Mais comment apprend-on à ne plus s’effacer? Peut-on embrasser une nouvelle culture sans renier ses origines? Lumineux et vivant, Là où je me terre sonde la possibilité d’aimer et de lutter sans ne plus avoir à fuir.
Caroline Dawson est née en 1979 à Valparaiso au Chili. Elle est professeure de sociologie au cégep Édouard-Montpetit à Longueuil et autrice de Là où je me terre (2020) publié aux Éditions Remue-ménage.
Ses années d'études supérieures sont marquées d'un parcours militant et d'une implication politique au sein de sa communauté universitaire. En 2004, elle publie, sous la direction du professeur de sociologie de l'Université de Montréal et de ses collègues étudiants, un article intitulé « Génération numérique et nouvelle économie » dans une revue appartenant aujourd'hui aux Éditions Presses de Sciences Po. L'article est une analyse de l'insertion des jeunes socialement et professionnellement dans une société où la « culture Internet » est de plus en plus prisée.
En 2007, Dawson contribue à la publication d'un article dans Éducation et sociétés portant sur le regard des dirigeants des études collégiales et supérieures sur la question des nouvelles technologies de l'information et de la communication.
Elle obtient en 2005 sa maîtrise de l'Université de Montréal en sociologie avec un mémoire sur la génération numérique et son insertion dans le monde du travail qui est en mutation économique.
Les vues politiques de Caroline Dawson sont majoritairement de gauche : « enjeux environnementaux (la lutte contre les changements climatiques), sociaux (la lutte contre la pauvreté, pour l'égalité des chances, pour la justice), économiques (la redistribution de la richesse, le développement durable) et politiques.»
Elle occupe une place dans l'espace public en s'exprimant dans les médias sur divers sujets sociaux et politiques.
J’ai commencé à lire ce récit autobiographique avec curiosité et légèreté, avec comme seule attente de découvrir l’histoire d’une migration, le récit d’un exil.
Or, ce livre, c’est beaucoup plus que cela. Un livre extrêmement personnel, qui attendrit, bouscule, brise, berce et fait sourire le lecteur. Un livre qu’on aborde innocemment et qu’on ne peut oublier une fois fermé. J’ai terminé ma lecture des derniers chapitres en pleurant à chaudes larmes.
Caroline Dawson décrit, dans de très courts chapitres, son histoire d’enfant réfugiée chilienne arrivée à Montréal en 1986 à l’âge de 7 ans. On voit tranquillement se dessiner, non pas un conte de fées ou un success story d’immigration plaqué or (même si ça en est incontestablement un, au final), mais plutôt l’histoire d’un déracinement profond et douloureux. L’autrice met en lumière de façon éloquente le prix humain de l’acculturation. On y voit la misère humaine et la solidarité, mais surtout la lutte des classes dans laquelle s’inscrivent le dévouement et la résilience de nombreuses femmes immigrantes.
Un récit résolument féministe. Un livre absolument nécessaire.
Mais quelle œuvre grandiose! Ce roman est essentiel selon moi. Tout le monde devrait lire cette œuvre, pour mieux comprendre le processus migratoire et la quête identitaire que s’en suit. Que ce soit pour mieux connaître ses ami.e.s, ses élèves, ses collègues, son entourage, c’est tout simplement nécessaire.
J’ai adoré la plume de Caroline, plusieurs phrases coup de poing comme je les aime s’y trouvent. C’est un roman coup de poing, mais tout en douceur j’ai envie de dire. C’est l’accumulation des petites violences, ses microagressions, qui fait réagir plus que le reste. Parce qu’en tant que tel, c’est souvent banal ce qu’elle raconte. Elle-même le dit. On retrouve des dizaines d’anecdotes sur la complexité de son intégration au Québec. Plusieurs d’entres elles m’ont fortement bouleversée, comme celle du lunch à l’école, des Honeycomb en classe d’accueil, des publicités dans l’autobus ou encore des berceuses à son fils. Ouf, j’en ai encore le cœur brisé.
Bref, une œuvre à lire absolument! J’ai adoré la place laissée à la femme dans l’histoire. Caroline voulait mettre la lumière sur sa mère et c’est fortement réussi!
ALLO CE LIVRE M'A FRACASSÉE PAR TERRE CASSÉE EN DEUX DONNÉ ENVIE DE PLEURER ÇA SE PEUT TU DANS LE MONDE UN LIVRE DE MÊME
caroline dawson raconte avec vivacité et précision son vécu de réfugiée chilienne débarquée à montréal au début des années 1990. entre le moment où j'ai commencé à lire le livre (vers minuit) et le moment où je l'ai fini (le lendemain vers 15h) je n'ai pas réussi à penser à autre chose que l'histoire de l'autrice. sa plume nous prend à la gorge et nous transmet son expérience, l'assimilation, le changement de classe sociale, ses émotions avec une netteté impressionnante. c'est impossible de lire ce livre et ne pas voir certaines choses différemment après. ce n'est vraiment pas pour rien que ce livre est considéré comme un classique québécois contemporain!!! à lire TOUT DE SUITE
tellement heureuse d’avoir emprunté ce roman. surtout parce qu’il m’a fait sortir de ma bulle de confort de lecture et parce qu’il m’a permis d’aller ailleurs, de voir les choses sous un autre angle. ce livre est beau beau beau. difficile, mais beau à la fois. surtout, il est grand de 200 pages.
Pour la qualité de l'ouvrage, j'aurais sans doute donné un 4 sur 5, mais j'ai considérablement détesté lire ce livre alors voilà, tant pis. Mon problème? La constante projection sur le vécu de l'enfant d'une rationalisation post-hoc et de sentiments d'une adulte qui déforme ses propres souvenirs avec la lentille d'un cadre de référence acquis plus tard. Ça pourrait passer si c'était écrit de manière à faire comprendre que c'est a posteriori qu'elle voit les choses ainsi, mais non. On prétend que « j'ai tout de suite su », que « dès ce moment j'ai compris » et ainsi de suite. Pourtant, il y a bel et bien un aveu de cette déformation à la fin , mais il semble que la conscience de ce fait n'ait pas tempéré la plume durant la création. Curieuse tendance dans la littéture actuelle de penser sa souffrance personnelle si spéciale. Il me semble que c'est en rupture avec ce que l'autrice dit apprendre à la rencontre des Misérables de Hugo. J'ai envie de dire, c'est Falardeau qui avait compris, n'en déplaise à Caroline Dawson.
Certains bouts étaient assez bien, mais l'écriture et le style de l'autrice étaient tellement travaillés m'ont dérangés. Le travail derrière la sonorité de chaque phrase apparaissait en filigrane dans la lecture, et ça me semblait manquer de naturel. En plus, ce style "poétique" côtoyait généralement des expressions québécoises souvent d'un français moyennement "soutenu", ce qui donnait une impression de montage, d'hybride langagier bizarre, dans lequel je ne reconnaissais pas du tout ma langue, ajoutant du même coup à l'artificialité.
Après, son témoignage était très touchant (même si cet enjeu avec le style me gardaient à distance), et les seuls moments où j'ai eu un petit serrement de gorge, c'était quand il était question de la mère de la narratrice.
Cette autofiction est d'une efficacité remarquable! J'ai apprécié l'intimité du ton candide et courageux, les références qui résonnaient énormément pour moi, les anecdotes délicieuses et sensibles. C'est un récit nécessaire et malgré le fait qu'il soit porteur de souvenirs difficiles, je l'ai trouvé résolument rafraichissant. À lire!
J'ai dévoré cette lecture. C'était excellent. ❤️ Il y a beaucoup de passages pour lesquels je me suis reconnue comme immigrante de première génération.
J’ai vraiment adoré ce livre. La plume sympathique et imagée de l’auteure, qui fait découvrir dans ses yeux des classiques de notre jeunesse, de Passe-Partout à Québec Loisirs et au Petit-Castor. Un vrai plaisir à lire!
Je l'ai terminé hier après-midi, avec une douce neige qui tombait en filigrane dehors. Je suis encore un peu bouleversée par ma lecture pour mettre les bons mots dessus. Je vais peut-être être maladroite dans mes mots... mais voici les premiers qui me viennent en tête en ce moment.
Pour l'instant tout ce que je puis dire, c'est qu'il y a une férocité de vivre dans les mots de Caroline Dawson. Son récit de soi depuis son départ du Chili jusqu'à sa vie adulte est décrit avec une certaine fougue et une vivacité qui l'habite depuis toute petite...mais qu'elle a sûrement du taire en chemin pour s'intégrer, comme elle en parle elle-même dans son roman.
Toutes mes lectures me façonnent comme lectrice, comme libraire (que je sois spécialisée en jeunesse et BD n'y change rien, je lisait d'abord et avant tout beaucoup de litt' québécoise), comme femme, comme être humain. Mes lectures continuent de me suivre et de m'habiter, c'est ma façon d'être. La lecture de ce roman-ci est tombé à point dans ma vie... Je ne saurais dire exactement pourquoi, du moins pas encore, mais je sais qu'il va m'habiter bien longtemps et me faire grandir.
Elle est là, dans mon histoire/mémoire. Elle a existé, existe, existera.
Merci Caroline d’avoir donné une voix à ta petite toi.
Tu as fait naître de grandes montagnes au bout de mon horizon, celles que les mères rassemblent en bouquet, pour percer le ciel, à chaque fin de journée;
J'ai tellement entendu du bien de ce roman, j'avais de grandes attentes et je n'ai pas été déçue!
On y suit le parcours de la petite Caroline, immigrée du Chili, de l'hôtel Ramada, à Montréal-Nord, à Hochelag puis à la banlieue.
Il y a beaucoup de thèmes que j'ai aimés lire : le rapport à la mère, le rapport à la langue, les différences de classes sociales et la recherche d'identité. Tout ça a travers les paroles d'une enfant. C'est une histoire remplie de courage et de résilience. Et la plume est tout simplement magnifique!
«Quand j'enrage juste parce qu'on ne donne pas du «Madame» à ma mère, qu'on la tutoie ou qu'on l'appelle familièrement par son prénom, je sens tout remonter en moi. La colère part de là. L'image de ma mère, à genoux tête baissée à laver des bécosses, qui reçoit les ordres, même formulés poliment, d'un enfant; je me rangerai toujous du côté des humiliées. C'est là où je me terre. »
5⭐️ pour cette oeuvre autobiographique qui raconte l'histoire d'immigration d'une famille chilienne vers Montréal. Leur déracinement, leur effacement, leur honte sont relayés au travers d'anecdotes bousculantes, mais nécessaires. J'ai versé des larmes, j'ai ri, j'ai eu envie d'appeler ma petite maman immigrante pour lui faire le plus gros des câlins.
Ma première écoute de livre audio, super adaptation. Je suis tombée sous le charme de l’autrice Caroline Dawson. À lire absolument. Des images touchantes, drôles et fortes d’une petite réfugiée chilienne de 7ans qui arrivent à Montréal. De beaux passages qui portent à réflexion quant aux impacts à la fois positifs et négatifs que peut avoir un aussi grand déracinement.
J’ai beaucoup aimé ce livre : la vitrine qu’il donne aux demandeurs d’asile, la barrière du langage et l’importance de préserver ses valeurs culturelles et sa langue maternelle 💛
Gros coup de coeur pour ce livre dans lequel l’autrice nous partage des fragments de sa vie. Arrivée au Québec avec sa famille à l’âge de 7 ans, elle nous dresse un portrait intime des montagnes qui se sont dressées sur leur chemin. L’écart entre les classes sociales, la solitude, les différences entre les cultures et la langue à apprivoiser sont bien illustrés dans son récit. Heureusement, au travers de toute cette misère, on ressent l’amour, les sacrifices et le dévouement de deux parents pour leurs enfants. Ça, c’était aussi beau que déchirant. C’est le genre de livre qu’on a tous besoin de lire afin d’ouvrir son coeur et ses horizons. Mais aussi, pour comprendre davantage la réalité des personnes immigrantes et l’équilibre qu’ils doivent trouver entre leur propre culture et celle du pays dans lequel ils s’établissent. J’ai adoré cette lecture. Je vous recommande chaudement ce livre. ❤️ • « Mon intégration d’enfant immigrante a passé par la honte de ce que j’étais, le rejet de ce qui me constituait et une série de petites trahisons envers moi-même et mes parents. » • « Je sais surtout qu’on apprivoisait l’hiver en même temps qu’on apprenait les mots pour le dire : « neige, poudrerie, pluie verglaçante ».
« Ils n’avaient pas tort, ça n’avait en effet aucun impact sur eux, leur avenir, leurs possibilités, l’horizon immense et clair qui s’étendait devant eux. Je me taisais. Nous étions si éloignés qu’ils n’entendaient pas le murmure de mes réalités. »
Si je pouvais donner plus d’étoiles pour ce récit, je le ferais.
À la manière de Kim Thuy dans Ru, Caroline Dawson raconte l'histoire de l'immigration de sa famille chilienne vers le Canada pour fuir le régime Pinochet. Le récit est teinté tout du long d'un pathos qui émeut les lectrices et les lecteurs et lui vaut une reconnaissance dans le milieu littéraire québécois. Sa maladie et sa mort récente au terme de plusieurs mois de souffrance sont venus exacerber le sentiment de désolation de tout un chacun devant un si triste sort. Pour moi, Dawson n'est pas une écrivaine remarquable. Son écriture est quelconque et souvent maladroite : "personne ne devinerait (...) que quand il parlait..." (p.70) en est une exemple. Les anecdotes racontées ont souvent un petit côté misérabiliste revendiqué, mettant l'emphase sur ses blessures d'amour-propre. Contrairement à d'autres lecteurs, je n'ai pas ressenti de gène ou de malaise à la lecture de ces historiettes parce que personnellement j'ai vécu dans mon propre pays des situations semblables aux siennes dont la pauvreté et la difficulté à accéder à un meilleur statut social. Au contraire d'une Kim Thuy qui n'hésite pas à parler de l'entraide des Québécois qui accueillent sa famille dans un environnement étranger, jamais Dawson ne mentionne les gestes des personnes de sa terre d'accueil qui ont facilité son intégration à la société québécoise. Je comprends que c'est voulu pour faire de ce roman d'auto fiction un récit éminemment personnel mais cette prise de position m'attriste un peu.
Ce roman est grandiose dans sa véracité et son authenticité, car il raconte l'histoire de gens qui sont si souvent bâillonnés par la société.
Il m'a ébranlé dans la réalité qui est la mienne, celle d'une jeune femme blanche éduquée, avec des parents qui ont pu m'offrir tout ce qu'ils voulaient me donner, parce qu'ils en avaient les moyens.
Mon cœur est gros d'avoir pu lire une aussi belle histoire; l'histoire d'une petite fille courageuse et sensible avec des parents qui l'aiment fort.
À lire pour découvrir la réalité de l'immigration, la complexité de l'intégration à une nouvelle culture ainsi que le déchirement et la beauté d'une double identité.
3.5 ⭐️ Caroline Dawson raconte le récit de son immigration à Montréal sous forme de courtes anecdotes. Ça rend l’histoire très authentique et sincère. Il y a des moments où j’étais vexée par sa vision des p’tits queb blancs, pis après, je supportais 100% son avis sur les gens du collège de Brébeuf. Tout ça pour me rendre compte que ce sont ses impressions et que j’ai rien à dire haha. J’ai parfois trouvé qu’il y avait trop de fioritures dans ses descriptions et par moment ça contrastait avec la simplicité de l’histoire. Autrement, j’ai bien aimé ce roman! 🫶🏻
Livre adaptation audio, j’avais bien des attentes et elles ont été atteintes! La sensibilité de Caroline nous frappe de plein fouet et on est chanceux de pouvoir s’immiscer dans sa tête, son cœur au travers son parcours de réfugiée politique chilienne. 4✨ j’ai eu plus de difficulté à rentrer dedans au début, mais la fin m’a jeté par terre! Les mots/ réalisations sur sa mère qui évoluent à force que le roman avancent. 🥹On a juste envie de serrer sa mère, quelle femme!
Je ne peux pas donner moins de cinq étoiles à ce récit poignant, touchant, qui met en lumière une réalité trop peu parlée. ❤️🩹❤️🩹❤️🩹 L'histoire de Caroline racontée avec l'innocence d'un enfant mais la maturité d'un adulte est tellement bien racontée... qu'elle vient réveiller quelque chose en nous. Je cherche encore les mots pour dire ce que je viens de vivre, mais je penserai à ce livre souvent
Wow… quelle histoire de résilience et de courage. Un livre qui nous ouvre les yeux et le coeur sur une réalité toute autre ; celle des enfants qui sont déracinés de leur pays et qui tentent de (re)trouver et de construire leur propre identité à travers des codes et des normes culturels qu’ils devront aussi apprendre pour s’intégrer dans ce nouveau pays, y trouver leur place et possiblement même y prendre racine. Je recommande !
Les aventures de Caroline et sa famille m'ont touché au possible; ça me rappelait les fins de semaine chez grand-maman dans Villeray avec les 45 000 cousins/tantes/oncles/voisins pcq mes parents devaient travailler tout le week-end haha. Ironie du sort, j'habite maintenant tout près du premier appart dans Hochelaga mentionné dans le roman!
Son parcours personnel est quelque chose d'incroyablement violent (pas nécessairement physique), mais salvateur aussi, car je pense qu'elle a appris à mieux se connaître, ainsi que le Québec qui l'entoure. Une province parfois décalissante dans sa façon "d'accepter" l'autre...
OSTI DE QUÉBEC LOISIR À MARDE. me suis fait fourrer ben raide avec ça back in the day...
J’aurais tant aimé découvrir la plume de cette autrice avant son décès. J’ai tout aimé du livre : son processus d’intégration, sa quête identitaire, la dynamique avec sa mère, notamment la scène du party et ce passage :
« Stupidement, au début de l’adolescence, je me suis construite contre elle, contre ce qui la constituait, pensant que c’était bas, ordinaire ; méprisant sa culture, dédaignant ses lectures. Je ne me rendais pas compte que c’était justement parce qu’elle m’avait tant élevée que je pouvais maintenant la regarder de haut. »