" En français, "Météorite' est féminin et masculin. Hors genre donc, mais aussi souvent hors temps et parfois hors lieu. Cette petite exploration poétique du fugace, du fragile et de l'instable ne veut rien dire. Elle dit, pourtant. En connivence avec les failles et les fissures. Juste au seuil de l'idiome. "
Aurélien Barrau est un astrophysicien français spécialisé en relativité générale, physique des trous noirs et cosmologie. Il travaille au Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie de Grenoble au sein du polygone scientifique. Il est également professeur à l'université Grenoble-Alpes.
Un recueil constellé de fulgurantes météorites et d'autres un peu moins abouties, un peu plus tâtonnantes. J'aime l'aspect ludique de la poésie de Barreau, j'aime également sa noirceur et ses éclats. Un superbe premier recueil, qui, je l'espère, aura de futurs frères et sœurs météores.
Les seuls point négatifs que je peux trouver sont les références historiques, culturelles, etc que je n’avais pas donc c’est un peu chiant de lire des choses sans en comprendre le sens (heureusement il n’y en avait que dans quelques poèmes). De plus, l’auteur utilise parfois des mots très compliqués et que personne n’as jamais entendue, sérieusement, il y’a certaines pages qui avait au moins 3, 4 mots que je ne connaissais pas donc c’était un peu relou de regarder dans le dictionnaire puisque ça me coupé de ma lecture. Cependant, il y’a environ un peu plus de la moitié du livre que j’ai beaucoup aimé donc ça fait nettement remonter la note que j’attribue à ce bouquin.
Citations provenant du livre:
« Le monde est un enchevêtrement de mondes. Choisir, c’est mourir. »
« Météorite est féminin et masculine. Météorite est incandescent. Météorite est évanescente. Météorite est un trait. Météorite est une fin, une origine et une déchéance. Météorite est le nom des possibles qui s’effondrent dans le pli d’une embrasure. »
« La peur se lèche. Se caresse. Se suce. S’introduit d’empiriques extatiques. S’aime. S’aime à la folie de sa présence infiltrée et lubrifiée. S’excite à la passion de son entièreté exhalée. »
« Et le filé de l’étoile, se diluant dans le déjà trop sombre de son ralenti, ouvre un espace-mort sur le temps lourd de son perdu d’avance. Ensemencé de contingence. Éparpillé de circonstances. »
« Poignard météoritique pour transe-percer l’à-temps. Pour que l’ailleurs s’ici dans le bas. »
« Obsession du tumulte brutal : zébrures étoilées. Les paupières ne savent plus soutenir ce sombre maculé. Ça manque désespérément de vide. »
« La nuit n’est pas un retrait de la clarté, elle est l’invasion démente et presque hystérique de la nuance assumée. »
« Il y eut monstration du monstre. Et l’agonie ne fut pas assez lente pour que l’instable venge l’immonde. »
« Écrire, c’est produire du réel. Délier la pensée des contingences du toucher et lui offrir l’ouvert du symbole. »
« Je ne suis que le spécimen fou d’une espèce démente ayant atteint son point d’absurde. »
« Les météores portent le poids des fautes. La masse se hausse des tourments de l’histoire et se boursoufle des désastres de l’humain. Les pierres noires s’impurent des souillures de leurs hôtes. Elles se chargent du mal. »
« L’amour n’est ni un sentiment ni un désir. Il est une antilogie. Une contre-essence. Les amours vives sont les ossatures bourgeonnantes du creux de la langue. »
Certains m'ont vraiment touchée (Peur reste surement mon poème préféré du recueil), et je ne peux qu'apprécier le jeux sur la langue qui au risque d'être perturbant sonnaient généralement bien a mes oreilles. Sans avoir été totalement conquise, Météorites a vraiment été une bonne surprise !
recueil un peu alourdi par les références culturel qui semblent avoir été posé là pour donner de la légitimité à l’écriture, et qui brise la légèreté poétique qui fait la force de cette poésie. Je sais pas si l’ordre des poème est celui dans lequel l’auteur les a écrit, mais sa poésie semble plus aboutie à la fin du recueil. un peu saoulé aussi par les nombreuses image phallique mais franchement my bad pour avoir voulu lire un h
J'en ai apprécié 2, 3 mais vraiment le vocabulaire de certains d'entre eux sont tellement complexes et parfois même historique/scientifique qu'on n'a juste pas les connaissances nécessaires pour une avoir certaine compréhension du dit poème (parfois). C'est une première fois pour moi, l'abandon d'un ouvrage de poème, désolé mais je passe mon tour.
On sent l'astrophysicien philosophe derrière ces compositions poétiques Des poèmes bien pensés (trop cérébraux à mon goût pour de la poésie, qui ici se pense plus qu'elle ne se ressent) et des mots soigneusement choisis