« La première chose qu’il faut savoir, dans l’assassinat, c’est que c’est pas vrai que le sang, c’est tant compliqué que ça à enlever des vêtements. La deuxième chose qu’il faut savoir, c’est que personne vous soupçonne d’être une tueuse si vous êtes une femme, si vous souriez souvent et si vous parlez doucement. La dernière chose qu’il faut savoir, c’est que tuer quelqu’un, c’est vraiment pas si difficile que ça. Avec un bon équipement, c’est vraiment à la portée de tout le monde. » Étudiante le jour, tueuse à gages la nuit, Marilyn n’exécute que des personnes ayant commis des crimes sexuels, portée par son désir de venger son amie décédée. Si elle excelle dans son métier avec la plus grande discrétion, sa solitude imposée devient difficile à tenir lorsqu’elle reprend ses études... Ses vies de justicière et d’étudiante sont-elles compatibles ? Devra-t-elle faire un choix ?
Née à Contrecœur en 1994, Myriam Vincent détient une maîtrise en Littératures de langue française à l’Université McGill. Elle a publié quelques textes dans les revues littéraires Le Pied et Cavale avant de se lancer dans l’écriture de son premier livre, Furie (2020), qui a remporté le Prix des Rendez-vous du premier roman. Son deuxième roman, À la maison (2022), a été finaliste au Prix des libraires. Son troisième roman, Avide (2024) a été publié en mai 2024. En 2025, elle publie La nuit du cadavre, son premier roman destiné d’abord à un public adolescent. Quand elle n’écrit pas, Myriam est éditrice chez Poètes de brousse, où elle dirige la collection Prose.
1. concept dingue, accroche dingue? tu lis 10 pages de ce livre et tu dois tout lire ce qui vient ensuite. et je vous assure qu’avec la plume de myriam vincent et son développement de l’intrigue, les 370 pages défileront en une seule journée! (ou nuit, à voir selon l’heure du commencement) 2. bon, ok, il y a certaines redites dans le schéma narratif, mais on en parle du sujet? myriam vincent pose parfaitement le contexte du principe du female rage pour traiter du patriarcat et des violences sexuelles. non seulement est-ce qu’il incite à se pencher sur le sujet plus profondément par la suite, mais il s’inscrit dans une lignée très intéressante sur les points éthique et philosophique. c’est vraiment le genre de livre dont tu veux longuement parler avec tes amis après! on voit que l’autrice a des sources et des réflexions de qualité. ça me branche comme genre de livre, quand ça allie à perfection divertissement + réflexion! 3. les personnages <3 gros love 4. la FIN bro WHAT allo 5. le contexte contemporain!! je dois avouer que je trouve toujours que ça fait vieillir les livres plus rapidement, mais ça reste à voir avec ce qu’il va en arriver dans le futur. mais les quelques clins d’oeils étaient selon moi tout de même plutôt bien posés.
en gros : à lire absolument!!! furie est définitivement ma meilleure lecture de l’année jusqu’ici alors je dédis cet avis à ma prof de féminisme tu es une icône méga purrrrr
dédicace également à poètes de brousse pour l’édition tellement satisfaisante le papier et le format ont contribué à mon expérience lecture de qualité
J’ai beaucoup aimé ce texte. Je l’ai lu très rapidement, l’histoire étant captivante et je trouve qu’il aborde un sujet très actuel. En tant que femme, je pouvais comprendre la frustration vécue par les autres femmes mises en scène dans ce récit, car c’est une réalité encore présente de nos jours et sur laquelle nous avons très peu de contrôle.
J'ai bien aimé le personnage principal. On n’a pas eu affaire à une assassine sans pitié et froide. Non, c’était une jeune femme blessée qui s’est tournée vers le meurtre comme échappatoire. Le fait qu’elle se questionne sans cesse sur la nature de ses actes la rend encore plus humaine. « […] Je pleure pour la personne que Julie aurait pu devenir. Je pleure pour la personne que j’aurais dû devenir. » (p.167) C'est une phrase qui je trouve illustre bien le fond de ce roman, elle m'a percutée quand je l'ai lue. Ce n'est pas que Julie qui a perdu sa vie ici, mais Marilyn aussi. Ce ne sont pas que les victimes de violences sexuelles qui souffrent. Leur entourage peut aussi en souffrir pour elles/eux.
Ma plus grosse critique pour ce livre : la fin, la fin, la fin. Quelle déception. Je ne suis pas une grande fan des fins ouvertes en général. Mais celle-ci était la pire. Tout au long du roman, l’autrice nous prépare mentalement à ce que ça parte en couille à la fin, et moi je m’attendais à un boum! final. C’est comme si l’autrice elle-même ne savait pas quoi choisir comme fin, alors elle a décidé de ne pas finir son histoire. Avant cette fin, mon opinion était très positive, à part quelques détails ici et là, mais maintenant je suis très déçue.
J’ai aussi été un peu déçue du moment qui est censé être LE moment que Marilyn attend pour venger son amie décédée. L’assassinat de Mathieu et Philippe. Peut-être est-ce étrange, mais je me serais attendu à une meilleure scène. À ce qu’elle prenne plus son temps, à ce qu’on ait leur point de vue, à ce qu’ils essaient de se défendre verbalement de leurs actions, je ne sais pas. Ce n’était juste pas assez satisfaisant pour moi, dans le contexte où l’autrice avait vraiment monté contre eux de gros sentiments de haine de la part de Marilyn.
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au secondaire, j'ai coulé mon cours de PPI- je crois que c'était PPI le nom pour Projet Personnel d'Intégration. Un genre d'éducation choix de carrière mais issu de la réforme, avec des caméras dans les classes pour étudier des résultats concrets sur les jeunes, pis un recoupement avec les cours de français pour avoir plus de période consacrées à notre future carrière sur un horaire de 9 jours. Peut-être que Myriam a eu ce cours ou peut-être que c'est une chose qui n'a pas perdurée après ma cohorte (je suis plus vieux et été dans l'une des écoles testes de la réforme).
Pour te mettre dans l'ambiance, si tu ne m'as pas connu adolescent, ben au secondaire je lisais beaucoup de romans «trop avancées pour mon âge» , de comics pis je voulais devenir photographe pour des médias internationaux (genre de guerre ou pour les olympiques). J'avais pas de plan b parce que je faisais déjà des expos pis des petits événements, facque tsé la gloire était à porté de main après mon secondaire ( à ce moment là, je ne savais pas qu'on pouvait étudier en littérature et je ne l'apprendrai que deux ans plus tard en visitant le cégep). Facque mon idée était faite, pis je m'emmerdais beaucoup. J'attendais la réponse d'un photographe déployé dans un pays en guerre pour faire le travail demandé et la réponse ne venait jamais. Me connaissant mon courriel devait être trop long et emberlificoté de toute façon (pis bourré de fautes on va l'avouer).
Facque le cours se résumait pas mal à ça: parler à un professionnel du métier qu'on voulait faire. Pour nous aider on avait accès à un genre de forum en ligne diffusé à travers la province. N'ayant pas de réponse du photographe en question et perdant mon temps, ma prof m'obligea à changer de métier de rêve (hey, j'ai même regardé policier toé chose).
C'est en voguant sur le forum que je suis tombé sur une question d'un étudiant d'une autre école: Hey, comment on fait pour devenir tueur à gages?
Je manque de tact dans la vie, surtout à cet âge, surtout quand je trouve les gens caves. Alors je lui avais répondu que c'était un peu cave de poser la question sur un site à la vue de tous•tes (j'ai pas du le dire comme ça, pis surement pas utilisé l'écriture inclusive).
Ben, on m'a banni du site. Les modérateurs étaient vraiment by the book et je me demande comment il s'en sortirait aujourd'hui (tsé ça joue dur sur les réseaux sociaux - on parle ici de genre 2006 facebook existait pas ou était essentiellement des pages privées-).
En tout cas, je pouvais plus faire les travaux, je perdais mes ressources et j'ai coulé le cours....
Aujourd'hui, je dirais au gars (tout de même cave on va le dire) de lire Furie de myriam vincent. En plus, il y a plein de suggestions lectures sur le même sujet au fil du récit. C'est un petit truc qui me dérangeait un peu dans son livre À la maison, surement parce que j'avais lu toutes les références, mais qu'ici je trouve très cool; ma pile à lire aime un peu moins ça par exemple.
Dernière chose, Myriam mentionne quelques publications dans sa bio dont le revue cavale (même dans ses plus récentes publications). Il se trouve que je suis dans l'équipe fondatrice de cette revue et que je trouve ça très drôle qu'elle soit devenue mon éditrice aujourd'hui (spoiler)
P.s: Pis j'aime beaucoup les courts chapitres. ça donne un rythme saccadé et nerveux qui m'a empêché de laisser retomber le livre (oui, acheté hier et terminé aujourd'hui). Les chapitres courts c'est un oui.
La furie c’est moi après avoir fini la dernière phrase du roman, tourner la page, revenir en arrière, retourner la page, revenir en arrière, fermer le livre pis lâché un cri gargantuesque. Je ne cesse d’exprimer ma frustration par des soupirs, des bruits rauques et toutes autres signaux de frustration.
Cependant le livre était incroyable, malgré l’horreur des propos et des scènes de mise à mort, je n’ai jamais trouvé qu’on était dans le trash, tout coulait doucement et j’arrivais à entériné les actes de Marilyn. J’avais la même fascination pour James. La douceur de l’amitié entre Marilyn et Zoé qui me rappelait la floraison au printemps.
Chaque chose à une fin, et la curiosité du dénouement continuera de me ronger l’esprit. J’ai adoré ma lecture, garrocher vous!
Ce livre a un sujet très accrocheur et hors du commun. C’est d’ailleurs ce qui m’a séduit et convaincu de le lire. J’ai aimé les motivations de la narratrice et son désir de justice. C’est d’actualité et intéressant. Mais malheureusement, je n’ai pas accroché à l’histoire autant que je l’aurais désiré. J’ai trouvé qu’il y avait beaucoup de répétitions. J’avais l’impression d’être dans une boucle sans fin où les mêmes éléments reviennaient sans cesse. J’aurais aimé plus d’action, de violence et de détails afin d’être captivé davantage. Je dois avouer que j’ai encore de la difficulté à digérer la fin. Je crois simplement que ce livre n’était pas fait pour moi.
J’ai tellement aimé ma lecture! Un petit bijou qui se lit hyper bien, malgré les thèmes lourds abordés. Les conflits moraux font réfléchir et la fin! Mais quelle fin.
Quelques passages étaient légèrement redondants, à mon avis, ce qui explique les quatre étoiles sur cinq, mais décidément une lecture que je recommande, sans aucune hésitation.
Furie c’est pas tout à fait ce que je pensais que ça serait. 😅
Au lieu de partir de manière chronologique et de vivre le viol de Julie et le processus psychologique de Maryline qui devient une tueuse, on part du fait qu’elle l’est depuis des années et que ça ne cause pas de problème, mais qu’elle voudrait possiblement reprendre une vie « normale » et que ça cause problème.
On part du présent, on a le viol de Julie en fragment de manière cyclique suivit de meurtres par Maryline. J’ai bien aimé l’écriture, les propos sont d’actualité, la colère des femmes et l’impuissance bien démontrées mais….ce n’était pas ce que je pensais et j’aurais aimé ressentir plus de choses. Lire un angle original, plonger dans les émotions de Maryline, mais on l’a découvre « sans âme ».
3,6⭐️ genre ? J’ai surprenamment eu plus de difficulté à entrer dans celui-ci que ses deux autres, et je pense que c’est parce que ça se répétait pt un peu trop sans que ça avance ? Encore une fois, grande fan de l’écriture de miss Vincent, mais un moment donné, avoir l’impression que tous les chapitres racontent un peu la même chose genre ouff prends-moi un peu moins par la main please (omg est-ce que je suis capable d’être étudiante et assassine et d’avoir une amie et est-ce que en fait c’est vraiment une bonne cause de tuer des violeurs omgomgomgomg)
PAR CONTRE, j’ai savouré la rage féministe présente tout au long, hell yeah. Les gars, lisez ça et réfléchissez ma gang de vous autres.
Et évidemment, m’a dire comme Nao et Xav : esti la fin ? Tout le long on se fait ben teaser en se faisant un peu répéter les mêmes affaires en se disant esti quand ça va péter, ça va péter pis finalement, ben arrangeons-nous avec nos troubles.
ce livre est un délice, j'ai adoré!! ❤️🔪 ééénorme coup de cœur 🥺 je vais me rappeler longtemps de ma lecture, j'en parlais positivement avant de l'avoir terminé c'est du génie
"C’est banal, ce qui s’est passé. De l’eau a coulé sous les ponts. D’autres filles se sont fait violer depuis. La vie suit son cours. Tout le monde est passé à autre chose. Tant mieux pour eux"
Quand j’ai lu ce passage qui se trouve au tout début, j’ai immédiatement su que ce livre allait être un coup de coeur.
Okay mais wow! Quel excellent livre! Je n’arrivais pas à la déposer! J’ai tout adoré: le dilemme, le suspense, le style d’écriture qui coule hyper bien et même la fin!! Je vais y penser encore longtemps!
Pas vraiment dans mes goûts malheureusement... Le concept d'étudiante d'université de jour et de tueuse à gages de nuit est vraiment cool, mais je trouve qu'il se passe pas grand chose dans le livre. C'est très répétitif, à chaque chapitre c'est " Marilyn a un choix déchirant à faire, va-t-elle choisir sa vie sociale ou son emploi ??!?!", mais elle fait jamais de choix dans l'fond. Et il n'y a pas vraiment de fin à l'histoire... J'ai un peu l'impression d'avoir perdu mon temps à lire ce livre :/
Ok je suis vraiment insultée par la fin tabarnak. Genre ça devrait être illégal.
Sinonnnnn, c'était bien, mais je crois que je suis trop perturbée de suivre une tueuse pour apprécier pleinement ma lecture? Genre je sais pas ça me fait sentir weird lol😂 Pis le concept me rappelait un peu De vengeance de Kurtness🙈 Anywayyy c'était bon mais je pense que je suis juste pas le public cible😂
Okay, j'ai vraiment apprécié ma lecture, genre, l'intrigue, le suspense et tout, stais vraiment bien, mais wtf, la fin?!? Je sais pas quoi en penser, honnêtement 😂
Ctait vraiment bonnnnn. Genre tu mentionnes Antigone pis Frida dans ton livre pis tu m’as à 100%. Les personnages étaient bien construit et la plume rien à dire. C’est une œuvre que je suggère à lire en groupe (comme j’ai fais🥸) pour permettre d’échanger sur le féminisme, les valeurs, l’éthique, la société, etc.
Overall; un livre qui se lit super bien 👹
J’AI TELLEMENT HÂTE DE LIRE « À LA MAISON » VOUS COMPRENEZ PAS.
C’était dont bien bon, esti! Contrairement à plusieurs, j’ai adoré la fin. Le dilemme moral est présent tout au long du roman et j’apprécie que l’auteure nous laisse le soin de décider comment devrait se terminer le roman, en fonction de notre propre échelle de valeurs. En d’autres mots, la fin laisse la responsabilité au lecteur de décider lui-même de quel côté de la moralité il se trouve. On ne lui fait pas la morale, on ne lui impose pas sa propre vision du bien ou du mal, on lui laisse se faire sa propre idée. On ne prend pas le lecteur pour un con ou un enfant. J’ai adoré.
J’aime beaucoup aussi les changements de rythme et de mise en page qui traduisent l’état d’esprit de Marilyn, c’est probablement cette écriture qui rend la lecture si fluide, on se sent vraiment dans la tête du personnage.
Seul bémol, j’aurais aimé que le fond rejoigne un peu plus la forme, que l’histoire devienne méta et qu’elle devienne une bande dessinée, quelque chose du genre. J’ai l’impression que ça aurait pu être un peu plus exploité.
Je dis 4,5. Une excellente lecture. C'est dynamique, c'est punché, c'est rythmé et c'est franchement d'actualité. Par contre, quand ton personnage est une tueuse à gage, j'ai besoin de beaucoup de justifications pour qu'elle fasse aussi de l'anxiété sociale...
L’idée de départ et la trame sont super intéressantes, mais le style d’écriture ne m’a pas rejointe. Ça manquait un peu de crédibilité. Autrement, c’était une lecture somme toute agréable.
Mais quel bon livre de female rage que j’ai lu tellement rapidement, nonobstant la petite/grande déception que Marilyn et Zoé ne finissent pas ensemble. La fin m’a laissée un peu sur ma faim, et c’est vrai qu’il peut sembler y avoir des longueurs (quoique vraiment parfait pour les lectreurices TDAH qui comme moi peinent à suivre des trames narratives trop chargées), mais tout le reste était parfait et satisfaisant sans entrer dans des détails trop morbides non plus. Je relirai définitivement Myriam Vincent, un gros coup de coeur. 🤎
« Longtemps j’ai essayé de cacher ma colère – de la lisser, de la ravaler, de la camoufler en dessous d'une blague convenue ou d'un sourire complaisant. C'est que j'avais bien absorbé ce message bombardé de toutes parts selon lequel la colère des femmes est ridicule, risible, pathétique – ce cliché de la féministe frustrée qu'il fallait à tout prix éviter d'être. Mais après Julie c'était plus possible. Ma colère était trop grande ; elle a renversé mes préjugés et mon désir de plaire. » (p. 114)
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