"Bientôt l'Empire régnera sur les Coronides, et les sirènes entonneront leur dernier chant." Préservée des luttes qui tourmentent l'Europe, l'île d'Anthemisa est devenue le plus célèbre joyau de la Méditerranée. Son jeune régent, Lazare Dellacroix, vit sans se douter des scandales qui nécrosent sa cour depuis trop longtemps. Malgré l'aide de son épouse Diane et du chancelier Enzo Arcimaldi, la chute semble inéluctable. Pressé par la menace d'alliés devenus carnassier, le pouvoir cède peu à peu à la panique et déclenche une chasse aux traîtres qui bouleversera jusqu'aux plus vieilles amitiés, au nom du secret millénaire de l'île : une force venue du ciel que toutes les nations convoitent...
Récit chorale où l'illustration rend hommage aux décors et souvenirs traversés, La Chute d'Anthémisa nous conte les tourments de la nostalgie et des responsabilités à l'orée de l'âge adulte. Qu'adviendra-t-il de nos héros après la chute ? Comment dépasser les fantômes et les rêves d'un passé révolu ? De Paris à Florence, de Carthage à Constantinople, le destin d'Anthemisa tisse une fresque aux allure de tragédie shakespearienne, évoluant des fastes du bonheur aux batailles les plus épiques.
Deuxième incursion dans l'oeuvre de Gustave Auguste et encore une fois, il faut souligner le travail éditorial de qualité. Que ce soit dans le monde du graphique ou du livre classique, rarement (jamais?) je n'ai vu un livre d'une telle envergure avec un travail du moindre détail et une unification de l'esthétique de la page de titre aux remerciements.
Il y a une finesse dans les dessins, les illustrations, les enluminures, la typographie ou encore la mise en page que l'on ne retrouve à ce jour nulle part ailleurs, dautant plus que ce travail éditorial est mené par l'auteur lui même.
Concernant l'histoire, nous suivons le déclin d'une île fictive de la Méditerranée qui détient une ressource industrielle dont toute l'Europe a besoin. Île prospère qui a fondé sa puissance sur le commerce de cette Anthémyste, tout commence a se dérégler quand la pénurie arrive.
En soit l'histoire est assez classique, on est dans un XXe siècle inventé ou les enjeux politiques de cours et d'empires font rage. Là où l'auteur innove c'est qu'il met la majorité de ces enjeux aux mains de jeunes adultes. Tous les protagonistes ont moins de 30 ans et souffrent ou jouissent des défauts et qualités de leur âge : impétuosité, revanche, innocence, droiture exacerbée. On sent la volonté de l'auteur de mettre la lumière sur ce passage charnière de jeune adulte vers l'âge adulte.
Pour ce qui est du dessin, c'est magnifique en tout point de vue : de l'art du détail à la palette graphique tout est savamment choisi et illustré. J'ai adoré le travail apporté aux vêtements, les villes que l'on connait qui sont ici reimaginées et reinventées par l'auteur pour les besoins de son intrigue, l'Histoire qui est tordue pour coller à son univers, c'était splendide.
Néanmoins, ce qui m'a principalement gêné a la lecture, c'est la multiplicité de personnages et l'abondance de texte. Heureusement qu'un dramatis personae est dessiné en début de BD, je m'y suis référé quasiment jusqu'à la fin du livre n'arrivant pas a mettre des noms sur les visages. Pour ce qui est du texte, il supplantait trop souvent l'illustration à mon goût. De fait j'essayais de : comprendre les intrigues (nombreuses) et intégrer les différents personnages et je délaissais trop souvent le travail graphique. Cela est dû selon moi a la surstimulation induite par l'afflux d'informations visuelles et sémantiques de l'objet.
Néanmoins, j'ai réussi à tout comprendre et à apprecier l'ouvrage pour toutes ses qualités précédemment mentionnées.
Je suis perplexe sur ce livre. J’aime beaucoup les illustrations et le fond de l’histoire est intéressant. Mais il y a beaucoup de personnages et jusqu’à au moins le milieu du livre, j’ai du me référer à l’arbre généalogique pour comprendre de qui on parlait. De plus, l’histoire se centre souvent sur les états d’âme des personnages alors que ce qu’ils font ont des conséquences mais ça c’est à peine évoqué. A la fin, j’ai une impression d’inachever
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Le format est beau et original, mais il a été difficile pour moi d'accrocher au style d'écriture et à l'histoire. Les personnages sont super nombreux, mais à la limite, c'est quelque chose dont j'ai assez l'habitude, mais la façon dont l'histoire est écrite/développée ne permet pas forcément d'avoir une voix distincte pour chacun.e. Je n'ai pas été super fan non plus de tous les sous-plots romantiques, surtout autour de Diane (à la fin avec [redacted] le développement est tellement intense et rapide que ça sonne très irréaliste et mélodramatique) et puis, c'est moins grave maintenant qu'on a beaucoup de médias queers qui existent, mais il y a un peu (pas tout à fait mais presque) du bury your gays que j'ai bof apprécié. L'intrigue en elle-même est ok mais tout va tellement vite, et est parfois expliqué dans le désordre, que le développement de l'histoire est dur à suivre au final.
bof bof bof hein, déjà niveau politique ça faisait pas très crédible (l'auteur est pas diplomate et ça se voit). Les dessins sont pas mal MAIS faut faire les personnes + différenciables, j'ai jamais compris qui était qui, heureusement que yavait un arbre explicatif au début. Sinon c'était original et en vrai c'est cool mais voilà.
Cette histoire est forte en émotions et en rebondissements. J'ai adoré l'univers, les personnages tous super bien développés avec leur propre histoire, leur combat, leur détermination. Les illustrations sont magnifiques, on voit très clairement le travail de dingue qui a été fait.