Fif et sauvage est un livre à lire comme on marche sur une corde raide. Un vertige à mi-chemin entre le ciel et la terre ; entre les identités acadienne, queer et Wolastoqiyik ; entre les présupposés et l'affirmation. Fif et sauvage devient une sorte de réappropriation de sujets stéréotypés et de termes péjoratifs que se permet l'auteur afin de porter un regard honnête et brut sur soi et sur l'autre.
Magnifique lecture poétique alliant identité autochtone et queer. Rythmique et structure envoûtante, se lit facilement tout d’un bout. Lu pour le cercle littéraire d’Acadie love 2023.
Entre évocation de violences subies et paroles d’affirmation, les poèmes de se recueil présentent des images fortes qui gravent au canif dans l’écorce du lectorat. Les trois poèmes que je porterai maintenant dans la mienne sont Nu, Quotidien et Les couteaux.
Je ne pourrais pas choisir un seul poème que j'ai apprécié plus que les autres car ils sont tous tellement percutants. Ça ne m'a pas empêché de noter ceux qui sont le plus saisissants.
-Le quotidien -Médusé -Puzzle -L'accessoire -Les autres -L'abri
Un tout petit livre puissant, peut-être un peu trop court mais rempli de grandes promesses, notamment celle de la naissance d’une littérature bispirituelle francophone. À travers les poèmes-sentiments du recueil on entend Billy-Ray Belcourt, Virginia Pésémapéo Bordeleau et Natasha Kanapé Fontaine qui nous guident dans les mots de Shayne Michael.
Shayne Michael en mâche pas ces mots, il croque à pleine dent dans les phrases, nous livre son ressenti, son parcours sans pincette. Il nous parle de son héritage autochtone, de son homosexualité. Il nous parle de son peuple, de lui. C'est une lecture nécessaire.