Sur son lit de mort son père lui a fait promettre de ne jamais essayer de retrouver sa mère qui les a abandonnés quand il était bébé. Mais comment trouver Mary Peace, cette femme élevée dans une communauté créée par son père, gourou et cultivateur de fraises. Il lui a lu dès l’enfance la Bible, le Coran, le Livre des Morts tibétain, Mein Kampf, Le Manifeste communiste… mais ne lui pas appris à lire et à écrire. Elle n’est jamais allée à l’école. Elle se débrouille avec les nombres, elle sait faire sa signature. En fait, elle sait faire tout un tas de signatures en fonction de ce qu’elle signe. Il lui a aussi appris à ne rien vouloir de matériel, mais, sur ce coup-là, il n’a pas réussi. Elle adore le luxe. Elle arnaque, vole et fuit. Les hommes riches et naïfs sont sa proie de prédilection. Mary a du métier et sait effacer ses traces. Mais cette fois c’est Jimmy Shaski, un jeune homme débrouillard, son fils, qui est à ses trousses. Ainsi que Julie Jones, la flic tenace.
Un roman drôle, puissant et lumineux. Dans un style simple et fluide, l’auteur touche à des sujets complexes comme l’abandon, la misère et la déception, avec un humour et une légèreté qui captivent et émeuvent
Mick Kitson was born in South Wales and grew up in London. He studied English at the University of Newcastle Upon Tyne before a brief spell as one half of 80s pop duo The Senators. He went on to work as a newspaper reporter before switching career again at the age of 40 to become an English Teacher.
He lives in Fife, Scotland with his wife Jill and bad tempered dog Lucy. He has three grown up children: Molly, Susie and Jimmy and spends more time than is good for a person fly fishing for sea trout, reading, playing the banjo and growing Strawberries. He also builds boats.
Les enfants ont l'esprit de contradiction. Quand on leur interdit formellement de faire quelque chose, voilà que leur plus grand désir devient de braver l'interdit : regarder par la serrure de la porte condamnée, monter sur le muret le plus haut, ou attraper sur l'étagère la plus haute le livre scandaleux. Au jeune Jimmy, on a interdit de retrouver sa mère, fantôme de son enfance dont il ne sait rien. Mais c'est son père mourant qui le lui a demandé, alors Jimmy va s'empresser de ne pas l'écouter. Mick Kitson construit un récit habile et tendre autour de l'enquête menée par Jimmy pour retrouver l'illustre inconnue, celle dont le nom échappe à tous les registres, la mystérieuse Mary Peace. En alternance avec l'enquête de Jimmy, Kitson nous donne à voir des éléments du passé de Mary : née en 1978 et élevée par un père-gourou au sein d'une communauté dans laquelle le désir matérialiste incarne le mal absolu, elle n'a jamais appris à lire ni fréquenté l'école. Elle déclare "Tout ce que je sais, on me l'a dit. Et c'est en grande partie mon père qui me l'a dit. Tout comme il m'a appris à ne pas lire [...] Il a essayé de m'apprendre, parfois en me menaçant de violence, à ne rien vouloir". Sauf que l'histoire de l'enfant qui aime braver les interdits vaut aussi pour Mary : après avoir fui la communauté de planteurs de fraises de son père, Mary s'est mise à rêver de posséder, tout ce qui lui fait envie, de s'offrir les plus beaux objets, de vivre dans le luxe. Mais ses méthodes sont peu orthodoxes et carrément criminelles : elle use de ses charmes pour arnaquer les hommes avec sang-froid et détermination. Ainsi à l'enquête de Jimmy se superpose l'enquête de la police pour retrouver Maria Cruz/Paz/Delgrado, alias Mary Peace, enquête qui dévoile un autre pan de la vie incroyable de cette analphabète flamboyante, attachante et détestable à la fois. Qui aurait mérité un traitement plus conséquent à mon goût. Toutefois "Analphabète" demeure un roman haletant, peuplé de personnages attachants et souvent drôles. Un bon moment de lecture en somme!
Première lecture de l’année et surtout retrouvailles avec un livre physique après mon blocage. Mick Kitson est parti dans une toute autre direction avec cette histoire atypique d’une femme élevée dans une ferme hippie par un père gourou. Son fils part à sa recherche ne sachant rien sur elle. Un portrait touchant d’une jeunesse désabusée.
Elle est belle, ou au moins désirable. Elle ne sait pas lire, elle n’a pas d’existence légale et elle est dangereuse.
Les quelques mâles qu’elle a croisés sur sa route ont à peine eu le temps de s’en rendre compte, avant de se retrouver délester d’un paquet de livres sterling, au mieux, ou de mourir.
Au cours de sa trajectoire meurtrière, elle a laissé aux bons soins de son père, Tony, dont elle s’est vite lassée, le jeune Jimmy. Et Tony, sur son lit de mort, lui a soufflé ce conseil : « N’essaie surtout pas de la retrouver ».
C’est le début d’une course poursuite ciblée : Jimmy, mais aussi Julie Jones, qui se charge de l’enquête officielle, sont sur ses traces. Parce qu’un jeune homme est mort dans un incendie suspect.
L’histoire est au début déroutante. Pas d’indication de temporalité, les générations sont mélangées, et on a un peu de mal à s’y repérer, d’autant que certains prénoms sont utilisés deux fois! . Heureusement peu peu, la cohorte de personnages devient plus lisible, au fur et à mesure que l’étau se resserre autour de la fugitive.
On ne peut pas dire que l’héroïne soit attachante, elle est plutôt glaçante dans sa froide détermination, et ce malgré les circonstances atténuantes liées à son enfance auprès d’un père tordu. Un « sacré » personnage, celui-là. C’est plutôt vers le jeune Jimmy que l‘on se tourne pour faire oeuvre de compassion. Un père mort jeune, une belle-mère elle aussi en proie à des addictions…
Roman à l’ambiance particulière, bien écrit et bien construit, si l’on excepte la première partie qui demande un effort non négligeable pour y trouver des repères, et un décor très anglais comme on les aime. On y retrouve des éléments autobiographiques de l’auteur, qui aime cultiver les framboises, construire des bateaux et vit dans Fife.
Mary Peace, Maria Cruz, Maria Paz ? Elle ne sait ni lire ni écrire par contre avec les chiffres elle s'en tire bien surtout pour arriver à augmenter le solde de son compte bancaire et pouvoir s'offrir tout ce dont elle a envie, peu importe le moyen d'y arriver et tant pis pour ceux qui croisent son chemin jeunes ou vieux! Analphabète, Sans existence légale, Mary Peace va de ville en ville tranquille jusqu'au jour où ..Une inspectrice tenace et un fils abandonné à l'âge de 1 an se mettent à sa recherche. Je suis passée à côté. le début m'a semblé abscons, des phrases tarabiscotées sans peu de sens. Ensuite les choses se mettent en place. La forme narrative choisie par l'auteur ressemble à un patchwork où chacun des personnages s'exprime à tour de rôle Comme ils sont nombreux. la narration m'a parue manquer de fluidité. Beaucoup de thématiques sont abordées pêle-mêle. Education, illestrisme, paternité, drogue, violence, communauté ou secte. Au lecteur le libre choix de s'y attarder ou pas. Une lecture décevante. Merci aux éditions Métailié de m'avoir permis de découvrir le nouveau roman de Mick Kitson dont je connaissais le Manuel de survie à l'usage des jeunes filles. #Analphabète #NetGalleyFrance
Un roman assez étonnant. Des personnages hauts en couleur et riches en brutalités et grossièretés. C'est un peu difficile de se lancer au début tant l'intrigue est surprenante et les personnages nombreux, mais une fois lancé, on espère que Jimmy retrouve sa mère, aussi surprenante et fatale soit-elle. Un roman original, qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui est divertissant.
Un bon 3,5. C est toujours difficile de rentrer dans un bouquin dont l héroïne est plutôt antipathique. Flippante même. Mais la construction à plein de voix est intelligente, et intéressante, et on finit par s attacher à cette histoire, et à même y trouver de l émotion. Et c est aussi le récit de la misère des enfants perdus et ça ne laisse certainement pas indifférent.