Après #MonPostPartum, le livre qui libère la parole des femmes sur l’après-accouchement. Pour une femme, la naissance d’un bébé est un événement que la société qualifie de « magique », procurant un « bonheur immense et immaculé ». Si c’est en partie vrai, c’est bien vite oublier la réalité de la maternité et ses plus sombres nuances. C’est passer sous silence les difficultés et les remous des suites de couches. C’est cacher la douleur, la souffrance – physique ou psychique – qu’éprouvent les femmes dans les jours, les semaines, les mois, qui suivent l’arrivée de leur enfant. Le post-partum, cette période qui débute après l’accouchement mais dont la durée reste indéterminée selon les définitions et le vécu de chacune, est le grand tabou de la maternité. Illana Weizman dénonce l’invisibilité d’une expérience pourtant commune à des millions de femmes à travers le monde, et en décrypte les origines socio-culturelles. Elle encourage les femmes à s’informer, à partager leurs expériences, et avance des propositions politiques pour une meilleure prise en charge du post-partum. S’appuyant sur les nombreux témoignages du hashtag #MonPostPartum et sur ses qualités d’analyse sociologique, elle normalise les réalités du post-partum dans un manifeste libérateur.
Pas de note car je connais l’autrice et ai beaucoup d’affection pour elle. (Je commence à avoir cette chance de connaître beaucoup d’autrices, wow.)
Une lecture édifiante. A sa lecture, j’ai repensé aux suites de mon avortement – pas un post-partum en soi, mais un moment similaire où le corps ne peut plus être contrôlé, et dont on ne parle pas non plus. J’ai particulièrement aimé les parties 3 et 4. Illana Weizman livre une foule de références et de clés d’analyse, c’est un ouvrage riche et sensible, le meilleur des deux mondes pour moi dans la lecture de non-fiction. Je suis reconnaissante que ce livre existe, que ce sujet politique soit mis en lumière, et j’espère qu’il fera beaucoup de bien à un maximum de femmes.
3 étoiles pour mon expérience personnelle et ce que m’a apporté ce livre, 4 pour sa valeur intrinsèque. Lisant régulièrement des articles féministes, écoutant des podcasts etc. je suis parfois un peu déçue quand je lis des essais sur le sujet car j’ai l’impression de ne rien découvrir, que ma lecture ne m’apporte pas de nouvelles réflexions. Et c’est malheureusement ce que j’ai ressenti à la lecture de « Ceci est notre post-partum » En revanche, j’ai trouvé le discours très clair, étayé, avec un angle profondément militant et politique (ce n’est pas un guide façon self-help pour vivre au mieux son post-partum, et tant mieux).
(3,5/5) J'ai hésité à commencer ce livre 10 jours après la naissance de ma fille, craignant que ça me déprime, mais l'effet a plutôt été inverse. Tout ne m'a pas parlé (les références bibliques et philosophiques notamment, un peu survolées) et certains passages sont répétitifs, mais cet essai aborde un sujet rare et important. C'est comme si son existence était nécessaire. J'aurais peut-être aimé (mais c'est sans doute dû à mon état actuel) que davantage de témoignages, de situations concrètes, soient présentées. Mais il y a de nombreux passages remarquables. La dernière partie, sur les solutions politiques envisageables, est intéressante.
Enfin un regard sociologique et féministe sur la maternité. Un ouvrage qui replace le post-partum dans le paysage patriarcal dans lequel nous baignons. Qui décortique avec précision les mécanismes qui poussent a la dévalorisation et au jugement que s'affligent les mères. Et qui parvient également à apporter des pistes pour faire avancer cette cause, révéler son existence et sortir des souffrances que ses croyances imposent.
C'est un essai très clair, très pédagogique. Certaines choses sont déjà vues (surtout quand on a lu Lâchez nous l'utérus de Fiona Schmitt), mais de façon générale, cette lecture apporte beaucoup notamment en matière de décomplexion. Oui c'est ok de ne pas être une mère parfaite, oui c'est ok d'avoir mal, non ce n'est pas de ta faute mais de celle d'une société patriarcale qui fait tout pour cantonner les femmes à la maternité et toujours plus contrôler par ce biais la.
Illana Weizman fait le tour des grands sujets autour du post-partum, agrémente son propos de référence et d'exemple à travers le monde et les civilisations et invite à libérer la parole. A parler. Raconter. Sortir de ce carcan maternelle "soit forte et tais toi". Ca s'étend d'ailleurs au delà même du post partum (règles, culture du viol, violences gynécologiques, égalité au sein du couple ...).
Et même si ce livre parlera plus à des mères ou futures mères (dans un avenir pas forcément proche), il permet à toutes les autres d'approcher des sujets qui touchent encore et toujours au patriarcat et comment s'en affranchir et ce n'est pas inintéressant.
Je pensais en apprendre un peu plus sur le post-partum, que je n'ai pas encore connu : quelques informations concrètes en début d'ouvrage sur ce qui peut nous attendre en termes physiques et psychologiques. Mais ensuite, s'ensuit une longue, très longue tirade sur l'invisibilisation des femmes et de leur vécu (je suis plus ou moins d'accord, mais je suis un peu fatiguée que les femmes ne soient rangées que dans la catégorie "victimes" sur tous les sujets, je pense qu'on mérite mieux).
Quand l'autrice mentionne en début de livre qu'elle aurait aimé savoir ces choses avant de les vivre, pour ne pas être prise au dépourvu. Alors, si ce livre avait été publié dans les années 80, j'aurais compris...mais là, on est en 2023, elle n'a pas Internet ? Je ne suis pas sûre ce que livre était absolument indispensable pour que les femmes apprennent que, ah ben oui, le PP c'est pas forcément une partie de plaisir. Je le savais et pourtant je n'avais pas lu le livre.
Et enfin, mon plus grand reproche à ce livre, et ce qui m'a à un moment donné envie de le balancer au travers de la pièce : elle dénonce, vers le début, l'infantilisation des femmes, notamment dans les discours "si vous dites la vérité sur le PP, les femmes n'auront plus d'enfants".
Sauf qu'elle-même, je trouve, infantilise et surtout invalide beaucoup la parole des femmes, dès lors que ça ne va pas dans son sens. C'est très criant lorsqu'elle mentionne les tweet non élogieux qu'elle a pu recevoir sur son hashtag Twitter. En gros, les femmes qui disent qu'elles ont bien vécu leur PP et qu'il faut "arrêter de pleurnicher", vivent dans le déni de leurs propres souffrances, et de fait vont nier la souffrance des autres femmes (selon elle). Mais, pardon : comment peut-elle en être sûre ? Je pense que ces femmes sont assez intelligentes pour être conscientes de leur propre vécu, non ? C'est pas parce qu'elle a mal vécu son PP que TOUTES les femmes ont associé cette période à de la souffrance, ou vivent dans le déni. Donc j'aimerais qu'on laisse à ces femmes, même celles qui ne sont pas d'accord avec les propos de l'auteur, le crédit de leur propre opinion.
Respecter chacune le vécu de la voisine, OUI. Expliquer à celles qui sont en désaccord avec moi qu'elles sont dans le déni, c'est un grand NON.
Un essai intéressant et utile à toutes les personnes qui ont ou vivront un post partum (ou l’accompagneront en tant que co-parent.e, proche, soignant.e). Comme beaucoup d’essai féministes lu ces derniers temps, je le recommanderai vivement à celles et ceux qui souhaitent faire un premier pas dans les réflexions féministes. Celui-ci je le recommanderai particulièrement aux futures mères (enceintes ou en projets bébé prochain) ou jeunes mères qui voudraient appréhender le féminisme sous l’angle de la maternité nouvelle.
Pour ma part, j’avais déjà beaucoup lu à ce sujet au moment du #MonPostPartum et je n’en suis pas à mon premier essai féministe donc je dirai comme j’ai pu le dire des précédents essais féministes lus que je ne vis plus l’épiphanie des premiers essais et que j’aimerai des études et réflexions plus poussées aujourd’hui (mais ce n’est pas tellement l’objectif des essais).
Concernant le livre en tant que tel, si j’ai apprécié, que je trouve qu’il pose bien le constat que nous pouvons faire sur la vision actuelle du post partum et des pistes intéressantes pour mieux l’accompagner et éviter que les nouvelles mères sombrent pendant cette période, je regrette un manque d’esprit critique à l’égard des systèmes étrangers cités (Suède, Danemark, Chine). Si je veux bien croire que le post-partum y est mieux accompagné, je doute quand même (du fait de critiques et d’analyses que j’ai lu notamment au sujet des pays nordiques) qu’ils soient exempts de sexisme et qu’ils représentent nécessairement un exemple duplicable tel quel en France. Non pas que Illana Weizman dirait que ces modèles sont parfaits, mais en n’apportant pas de nuance on pourrait faussement le déduire.
Je voulais lire ce livre depuis sa sortie ! C’est maintenant chose faite, et il est vraiment très bien. Des propos très intelligents et étayés, j’ai particulièrement apprécié la deuxième moitié du livre et la conclusion, si impactante. J’ai aimer découvrir que certaines cultures avais déjà un rituel post partum. Et pour changer, les pays du nord et les Pays-Bas donnent très envie sur ce côté là ! Je me souviens du lancement de ce hashtag. J’étais tombé des nues. C’est là que j’ai découvert ce qu’était le post partum et que ça existait !! Avant je ne savais pas. C’est quand même dingue non ? Qu’on soit ok pour nous parler d’accouchement mais pas du revers… Naïvement comme beaucoup je pense, j’ai toujours cru que une fois le bébé sorti, c’était fini et que la fatigue était due aux nuits hachées. Pas plus. J’étais très en colère d’apprendre encore des choses sur mon propre corps, encore des choses cachées. Je n’ose imaginer la détresse des femmes qui découvrent le post partum sur le tas ! Et donc le but de se livre, loin d’effrayer, prépare mentalement les futurs parents. Il se découpe en 5 partie, ce qu’est le post-partum, pourquoi on en parle pas (tabou du sang des règles etc.), des idées pour améliorer le suivi en France etc. C’est très intelligent et néanmoins très digeste, je trouve la plume de l’autrice agréable. Je suis heureuse d’avoir lu ce livre, enfin !
La première partie de l'ouvrage, définissant de post-partum et listant les réalités physiques et psychologiques qu'il peut impliquer m'a été utile (et c'est précisément cette dimension pédagogique que je cherchais à la lecture du livre). Par la suite il m'a toutefois semblé que le propos s'adressait plus précisément aux mères, pour valider leur vécu et sensibiliser à la dimension systémique et au traitement patriarcal de cette période si particulière dans leur vie. Nullipare et documentée sur les enjeux féministes, m'ont manqué des définitions/descriptifs étoffés de certaines structures / certains acteurs mentionnés, quelques partages d'expérience plus complets et des clés / pistes un plus détaillées sur ce que les individus, la société et le gouvernement français peuvent concrètement faire pour apporter un meilleur soutien aux mères en post-partum.
Je n’ai jamais eu d’enfant et j’ai lu ce livre pour comprendre et entrevoir les côtés « sombres » de l’enfantement, ceux-là dont on ne parle pas,qui sont « tabous ». Illana Weizman nous montre que ce problème ne vient pas des femmes comme on nous a toujours essayé de nous faire croire. C’est une question politique. Faire croire que l’accouchement est le seul moment douloureux dans ce grand épisode, c’est oublier des millions de femmes dans leur souffrance physique et psychologique post-partum. Merci Illana Weizman, grâce à vous j’ai beaucoup appris et entendu la voix des femmes qui souffrent ou ont souffert en silence, sans oublier les autres femmes et leur autre forme de souffrance.
Se ci aspettiamo un libro su come affrontare il post parto consiglio vivamente di indirizzarsi su un’altro titolo ( come ad esempio “la vie rêvée du post-partum”). Mi è stato consigliato dalla mia sage femme ma non ho trovato nulla di nuovo in quanto informazione; bisogna leggerlo come un saggio che, come il sottotitolo infatti sottolinea, analizza i miti e i tabous che sono stati tramandati nella nostra società. Metto tre stelle perché personalmente l’ho trovato un po’ noioso anche se i temi affrontati sono importanti. Non è la lettura che consiglierei a chi è al nono mese di gravidanza o dopo il parto, tra una poppata e l’altra, rischia di essere davvero soporifero.
Essai sur la maternité et le post-partum. Je me retrouve un peu dans certaines choses mais les propos sont un peu trop féministes à mon goût. Il s’agit quand même d’un combat fort qui reste tabou dans notre société.
Il y a 5 ans j'ai vécu mon 1er post partum. Je suis sur le point de vivre mon second. Et pourtant je l'appréhende encore car il seta forcément différent malgré les connaissances, malgré la parole qui se libère. Ce livre est une petite qui remue, qui interroge, fait tomber les certitudes. Merci.