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Antonia Journal 1965-1966

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Antonia est mariée sans amour à un bourgeois de Palerme, elle étouffe. À la mort de sa grand-mère, elle reçoit des boîtes de documents, lettres et photographies, traces d’un passé au cosmopolitisme vertigineux. Deux ans durant, elle reconstruit le puzzle familial, d’un côté un grand-père juif qui a dû quitter Vienne, de l’autre une dynastie anglaise en Sicile. Dans son journal, Antonia rend compte de son enquête, mais aussi de son quotidien, ses journées-lignes. En retraçant les liens qui l’unissent à sa famille et en remontant dans ses souvenirs d’enfance, Antonia trouvera la force nécessaire pour réagir. Rythmé de photographies qui amplifient sa puissance d’évocation, Antonia est le roman sans appel d’une émancipation féminine dans les années 1960. Un dispositif littéraire troublant, au service d’une écriture maîtrisée, pour dresser un beau portrait de femme. Sylvie Tanette, Les Inrockuptibles. Un récit intime et vivant. Estelle Lenartowicz, L’Express.

160 pages, Paperback

First published January 3, 2019

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About the author

Gabriella Zalapi

6 books2 followers

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Community Reviews

5 stars
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9 (6%)
1 star
4 (3%)
Displaying 1 - 13 of 13 reviews
Profile Image for Jongorenard.
254 reviews22 followers
June 22, 2019
"Antonia" est un très beau livre dont la lecture procure un grand plaisir. Il attire le regard avec une photo en noir et blanc sur la couverture et d’autres à l’intérieur qui vont accompagner le texte de ce faux journal intime. Le thème n’est pourtant pas très original. C’est l’histoire par fragments de la lente émancipation d’Antonia, une femme au foyer issue de la haute bourgeoisie. Elle est mariée à un homme qui l'ignore, elle peine à jouer son rôle de mère face à une nurse étouffante. Elle se sent enfermée, réduite au rôle d'objet décoratif et ne supporte pas cette vie de "perfect house wife", ce qu’on lui dit d’être ou de ne pas être. C’est une vraie quête d’identité pour cette femme qui n’a jamais eu de lieu à elle depuis son enfance, qui se sent étrangère dans cette famille et dans sa propre vie. Toutes ses journées se ressemblent, d’où émane une atmosphère suffocante, toxique avec une détestation générale de son entourage parfois un peu trop appuyée. Les paroles d’un proche grand-père qui lui offraient auparavant une possibilité de fuite se sont alignées maintenant sur celles de son entourage. Et pour tenter de se sortir de ce quotidien irrespirable, Antonia va se plonger dans le passé de sa famille, elle va se reconstruire en se nourrissant d’autres paroles, celles anciennes d'archives d'un héritage familial. L’écriture est belle, simple, émouvante, dense mais sans surcharge. Pleine de raffinement, elle peut néanmoins être tranchante voire violente. Et l’écriture comme moyen d’émancipation est aussi évoquée par Antonia de façon très discrète et touchante. Enfin c’est un livre qui offre un plaisant mélange de photos et de texte et une forme de narration qui prouve que l’on peut associer les deux intelligemment. La fiction et les photos s’enrichissent mutuellement, les temporalités se mélangent, c’est bluffant au point que par moment, on a l’impression que ce n’est plus un roman mais une histoire vraie. Un livre et une auteure à découvrir.
Profile Image for Marie-Nel.
865 reviews23 followers
February 2, 2021
Je ne connaissais pas du tout Gabriella Zalapi et n'avait jamais vu son roman. Je suis donc très contente d'avoir pu la découvrir et la lire avec ce prix. C’est un premier roman, et c’est plutôt réussi, en tout cas la forme est originale puisque l'histoire se présente sous forme de journal que tient la narratrice et l’héroïne du livre, Antonia.

 

Antonia est une jeune femme de vingt-neuf ans, elle est mariée à Franco et à un fils Arturo. Ils vivent à Palerme. Antonia et Franco ont eu un coup de foudre, mais celui-ci n'existe plus depuis longtemps, Antonia n'aime plus son mari et cela semble réciproque, son mari est froid et distant, il rabaisse tout le temps sa femme et ne lui trouve aucune qualité. Antonia se pose des questions sur son mariage, elle se demande même si elle aime son fils, surtout depuis que la gouvernante s'occupe de lui et domine totalement Antonia. Son histoire familiale personnelle est très riche. Du côté de sa mère, les origines juives et allemande et du côté de son père, de riches anglais installés en Sicile. Un jour, Antonia reçoit en héritage de sa grand-mère paternelle, Nonna, des cartons qui contiennent plein de photos, de documents, de lettres lui racontant la jeunesse de ses parents, l'histoire de sa famille. Le père d’Antonia est mort très jeune à la seconde guerre mondiale, sa mère sera presque toujours absente pour elle, elle se remariera et aura un autre enfant. Antonia va trouver dans ces cartons des réponses à ses questions sur sa famille, sur le comportement de sa mère, qui lui ouvriront les yeux sur sa propre situation personnelle.

 

Suivre Antonia de février 1965 à novembre 1966 a été fort intéressant. On est dans le milieu des années 60, avant mai 68, la condition féminine, surtout en Italie, est difficile et compliquée. Elle est souvent rabaissée par son mari, qui la cantonne à bien tenir sa maison, bien se tenir à table, toujours être bien soignée et toujours honorer son mari. Une sorte d'esclavage qui n'est pas vieux, et lire cela est révoltant. Lorsqu’elle se confiera à son grand-père maternel, croyant trouver un appui, celui-ci au contraire sera irrité de sa façon de penser et se fâchera même contre elle. C’est ce mal-être qui la fait se décider à tenir un journal où elle se confie, où elle réfléchit à sa situation.

 

Je me suis attachée à Antonia, mais je dois bien avouer qu’il m'a manqué un peu de densité pour ressentir encore mieux les émotions. Le livre est très court, à peu près 150 pages au format poche, le texte est très aéré, parfois une page ne comporte que quelques phrases, des photos viennent étayer le récit. Tout cela fait que j'ai trouvé le texte trop court et pas assez profond. Néanmoins, j'ai apprécié le style de Gabriella Zalapi, très doux, très subtil, tout en délicatesse, avec une poésie des mots et des phrases qui font que le texte a lire est très beau et sensible. J'ai vraiment beaucoup aimé l'écriture de cette jeune auteure. La fin est porteuse d'espoir, comme on dit, c’est une fin ouverte, où le lecteur s’imagine lui-même ce qui peut se passer. Je n’aime pas toujours ce genre de final, mais là, j'ai trouvé qu’il allait très bien avec le reste de l'histoire et de la pudeur des mots et des sentiments. Mon attachement pour Antonia vient surtout du fait que le choix narratif de l'auteure est celui que je préfère pour ressentir au mieux les émotions, puisque tout est raconté à la première personne du singulier, ce qui est tout à fait logique, puisqu’il s'agit d'un journal. Ce « je » me permet de me mettre à la place de l’héroïne, de rentrer dans sa tête et de ressentir au plus près la moindre de ses émotions.

 

J'ai apprécié cette lecture, que j'ai lu rapidement, du fait du texte très aéré, des chapitres parfois très courts. Mais ma lecture a été rapide aussi, car j’avais envie de savoir ce qui allait se passer pour Antonia, connaitre son passé, et savoir comment cela allait se terminer. Mon seul regret est de ne pas savoir les événements après novembre 1966, savoir comment elle finirait sa vie. C’est un personnage dont j'aimerais avoir des nouvelles.

Les points forts de ce roman sont les messages que fait passer l'auteure au travers d’Antonia, sur les femmes, leurs conditions de vie, sur l’après-guerre, sur les différents problèmes entre les peuples.

Ses points faibles seront sûrement le manque de profondeur. Pourtant, j'avoue que je n’oublierai pas Antonia, elle a su me marquer, et saura rester dans ma mémoire. Peut-être l'auteure prévoit-elle de la retrouver dans les années suivantes, il y aurait matière pour faire une belle suite de son journal.

 

J'ai aimé découvrir la plume de Gabriella Zalapi, et je serais ravie de la retrouver dans un autre roman, pour voir quel serait le sujet et comment elle le traiterait. Sa plume douce et sensible est prometteuse et donne envie de lire plus de livres d'elle. Je vais donc la suivre, afin de la lire à nouveau.

Je ne peux que vous conseiller ce roman, pour toutes les valeurs qu'il véhicule, pour Antonia, sa vie, ses joies et ses peines. La lire, c’est rendre hommage à toutes ces femmes qui ont dû supporter des maris ou des hommes trop durs. Quand on lit ça à notre époque, on ne peut qu’être en colère, et surtout ne pas avoir envie de vivre de cette façon, et pour cela, il faut toujours rester vigilante…
Profile Image for Maria.
252 reviews29 followers
October 10, 2021
S. 35
Vielleicht erwacht man eines Tages mit der Leere, nicht der gewesen zu sein, der man sein wollte.
Profile Image for StephenWoolf.
731 reviews22 followers
September 9, 2022
Je vais peut-être arrêter les romans état d'âme. L'héroïne, d'une riche famille austro-britannique, écrit un journal lapidaire. 1965 : Trentenaire, mariée à un homme authentiquement inintéressant et veule, elle occupe ses journées à défaire les souvenirs de sa grand-mère, dont elle vient d'héritier. Que faisait-elle avant ?
Il y a un côté The feminine mystique là-dedans. Et je pense que j'ai lu assez d'intrigues où le personnage principal, aliéné par le foyer, le mariage, les enfants... Rêve d'un peu de liberté. C'est un peu répétitif (forcément).
Elle s'occupe de temps en temps de son fils et je me demande ce que pourrait donner le journal d'Arturo, vingt ans plus tard. Il serait lui aussi marqué par la défaillance de ses figures repère, comme sa mère -qui ne fait pas mieux que la sienne.

Ah, et oui : il y a des photos de temps en temps, qui viennent de l'album de famille de la Nonna. Elles ne seraient pas là que ce serait pareil.
80 reviews1 follower
November 21, 2024
Après avoir lu Ilaria de la même autrice, je découvre Antonia : même style très concis, vivant (cette fois, ce sont des fragments de journal intime), émouvant car on ressent vraiment l’étouffement de cette jeune femme malheureuse dans son mariage bourgeois, qui trouve un nouveau souffle lorsqu’elle reçoit des boîtes de documents et de photos à la mort de sa grand mère. Ceci va lui permettre de retracer son histoire familiale et de trouver la force de réagir.
Profile Image for Marie-Hélène .
467 reviews11 followers
March 10, 2021
Cette lecture ne m'a procuré aucune émotion, mais je suis peut-être passée à côté !
13 reviews
March 12, 2022
De nombreuses phrases percutantes pour un livre d'une tristesse sans non
61 reviews
September 10, 2025
Témoignage d'une époque et de la vie de la bonne société. Ecriture très fluide et très plaisante à lire
1,201 reviews5 followers
December 25, 2023
Antonia : Journal 1965-1966 signé par Gabriella Zalapì me laisse songeuse.

Nous sommes en 1965 à Palerme, Antonia est mariée à Franco, un homme d'affaire aisé. Il attend d'Antonia qu'elle soit une "épouse inodore, incolore et sans surprise." Elle doit être excellente maitresse de maison, une mère de famille hors pair et le faire valoir en toute discrétion de son superbe mari.. Mais voilà il y a erreur de casting Antonia n'est pas celle qu'il espérait, Franco n'est pas celui qui lui aurait convenu.
En explorant les malles de Nonna sa grand-mère paternelle Antonia arrive enfin à reconstruire son identité.Au fil des pages de son journal intime on voit Antonia émerger de la grisaille oppressante de sa vie.

Ceci dit il me semble que ce récit manque de consistance. Tout est effleuré, suggéré à l'image sans doute de la société sicilienne des années 60.
Profile Image for Franziska Nyffenegger.
213 reviews48 followers
August 25, 2020
In der deutschen Ausgabe gelesen (Edition Blau im Rotpunktverlag, übersetzt von Claudia Steinitz). - Eine schnelle Lektüre, nicht uninteressant, aber auch nicht mehr. - Die Autorin geht wohl von Material aus ihrer eigenen Familiengeschichte aus, um das (fiktive) Tagebuch der Antonia zu schreiben. Das funktioniert - abgesehen von den wunderbaren historischen Fotografien, von denen es auch mehr haben könnte - nicht so ganz. Einiges wirkt zu dick aufgetragen, anderes zu konstruiert. Lieber hätte ich mir das Originalmaterial angeschaut.
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