Soixante-dix textes brefs, d'abord lus au micro de l'émission C'est fou..., qui forme la suite de L'Allume-cigarette de la Chrysler noire, le plus récent succès de Serge Bouchard. Le regard si singulier d'un des plus grands observateurs de notre vie quotidienne, de notre passé et de la nature qui nous entoure. Un recueil en hommage à sa compagne défunte, Marie Lévesque, qui se clôt par un texte inédit et poignant qui lui est consacré.
Serge Bouchard est né à Montréal en 1947. Diplômé des Universités Laval à Québec et McGill à Montréal, il a d’abord été chercheur dans le domaine des études nordiques. Spécialiste des questions amérindiennes, il a touché à de nombreux champs d’enquête allant de l’ethnohistoire jusqu’aux contextes contemporains des changements sociaux et politiques. Son mémoire de maîtrise (1973) a porté sur le savoir des chasseurs innus du Labrador, tandis que sa thèse de doctorat (1980) décrivait et analysait la culture et le mode de vie des camionneurs de longue-distance dans le nord du Québec.
Devenu consultant autonome en anthropologie appliquée, il a fondé en collaboration une firme de recherche en sciences humaines, firme qu’il a dirigée jusqu’en 1986. À ce titre, il a travaillé sur des questions relatives à la formation interculturelle (évaluation de matériel pédagogique, conception de contenus, conférences), à l’environnement(consultations publiques, études d’impact) à la justice (formation policière, déjudiciarisation) et à la gestion (culture des organisations). Durant cette période, il a été chargé de cours au département des sciences administratives de l’Université du Québec à Montréal. Entre 1987 et 1990, il a dirigé les services de recherche en sciences humaines de l’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail du Québec. En 1991, il agissait comme commissaire aux audiences publiques tenues par la Ville de Montréal sur le sujet de la gestion intégrée des déchets.
Serge Bouchard a donné de nombreuses conférences auprès du personnel de la GRC. Dans le domaine des recherches anthropologiques en management et organisation du travail, il a travaillé pendant près de cinq ans (1991-1996) en France et en Belgique pour le compte de Giat Industries (industrie française de l’armement terrestre). En 1996, dans le même domaine, il fut consultant auprès de la Sûreté du Québec et de la Police de la Communauté urbaine de Montréal et a travaillé en collaboration avec Hydro-Québec.
Chercheur, consultant en anthropologie et conférencier durant toute sa carrière, Serge Bouchard a publié seul ou en collaboration huit livres et une soixantaine d’articles dont de nombreux sur les Inuits, les Amérindiens, les Métis et les peuples autochtones d’Amérique du Nord. En 1991, il a publié son premier ouvrage littéraire, Le Moineau domestique. De 1992 à 1996, il a animé en compagnie de Bernard Arcand l’émission Le Lieu commun sur Radio-Canada. Chroniqueur-anthropologue à l’émission de Marie-France Bazzo durant l’année 1996-1997, il a signé aussi une chronique régulière dans la revue L’Agora. Les Éditions du Boréal ont déjà publié sept volumes de lieux communs signés Bernard Arcand et Serge Bouchard, dont en 2003 un «Best-of» de ces textes, intitulé Les Meilleurs Lieux communs, peut être.
Serge Bouchard a participé à de nombreux documentaires et émissions de télévision et a donné régulièrement des entrevues sur sa vision anthropologique du monde.
Le (mon) livre de l’année! (Même si elle ne fait que commencer.) Le meilleur de Serge Bouchard, son apogée (?) : ce vieil « ours » sensible et attachant est au sommet de son art et ses textes touchent directement l’intelligence et le coeur des gens qui le lisent! Merci de vous « livrer » ainsi et des nous permettre d’appréhender la vie avec vos lumières!
Réflexions sur le bonheur éphémère du quotidien. Histoires sur la vie des uns et des autres et de leurs quêtes. Partage intime sur l'amour, l’amour du temps partagé avec l'autre, l'amour de l'autre, d'un café avec Marie...
Réflexions intéressantes. Je ne peux pas dire que c’est novateur pour la majorité des textes, mais je ne pense pas que c’était le but.
On ressent beaucoup son vécu auprès des communautés des premières nations. On comprend qu’il connaît les us et coutumes de plusieurs communautés et qui les valorise.
On ressent aussi son amour et son respect pour la nature, la faune et la flore.
Y’a aussi ses recherches sur les camionneurs qui teintent ses textes.
Son parcours amoureux est touchant et triste. Il a perdu deux femmes malgré leur jeune âge et dans la souffrance.
J’ai trouvé le texte qui abordait les noms des rues intéressant.
Cependant, En majorité je n’ai pas trouvé ça mémorable.
Une belle lecture en fragments, parfaite pour l'été ou pour le soir sur l'oreiller. La qualité des textes m'a semblée un peu inégale, la diversité des thèmes était intéressante, mais je peine à y ressortir un grand fil conducteur. Les textes les plus personnels sur sa famille étaient touchants. Dur de ressortir de l'épilogue indemne. Je vais m'ennuyer de ce grand homme et de ces mots rassembleurs.
Très belle collection de textes qui donnent juste envie de prendre une bière avec l’auteur pour refaire le monde. Il rejette un peu le progrès, mais ça nous ferait du bon matériel pour s’obstiner.
Un témoignage touchant, des opinions que je partage et des messages que tout le monde devraient lire, qui méritent d'être transmis. J'ai découvert un auteur merveilleux qui pourrait être mon mentor dans la vie (sans parler des lieux évoqués qui me font rêver, Canada, Amérique)... On ressort de cette lecture avec une grande tristesse et un sentiment d'inéluctabilité, mais c'est une véritable oeuvre, dont j'avais besoin cette année. Merci pour cette lecture gratifiante, Monsieur Bouchard.
Serge Bouchard nous transporte dans son petit monde. Son vécu riche et ses histoires sont captivants. Chaque petite histoire comporte une réflexion, petite ou grande, sur une panoplie d’éléments qui compose la vie. C’est simplement beau. Lors de ma lecture, j’avais l’impression d’être assise en face à face avec une vieille âme qui me raconte la vie.
Lire les chroniques de Serge Bouchard, c'est comme se réfugier dans une zone de confort sécurisante et chaleureuse. Son dernier livre, Un café avec Marie, semble être sa façon de se préparer à la fin inévitable. Les récits, initialement écrits pour la radio, rendent hommage au vieillissement, à l'amour, aux grands espaces, à la philosophie de la vie, en particulier à travers le regard des peuples autochtones du Nord et, bien sûr, de Marie. Je mène une vie schizophrénique : une partie de mon cœur est fermement ancrée au Québec, tandis qu'une autre partie du même vaisseau est intimement attachée à l'Afrique du Sud. Il existe de nombreuses nuances, dont certaines concernent des lieux intermédiaires. Les Afrikaners pourraient considérer une telle attitude comme celle d'un soutpiel, ce que je ne suis pas, comme le savent ceux qui me connaissent. Je suis nostalgique des deux endroits. Serge Bouchard semble avoir une nostalgie similaire – pour la vie à Montréal et la vie dans la brousse profonde. Nous, et par nous, j'entends nous tous, faisons partie d'une seule et même planète. La distance et les frontières devraient nous unir plutôt que nous diviser. C'est ainsi que j'imagine que Serge Bouchard voyait le monde. Si seulement j'avais pu passer du temps avec lui. Je continuerai à le lire jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à lire.
Il y a longtemps que je n'ai pas dévoré un roman comme celui-ci. En une matinée, Bouchard m'a envoûté avec son style d'écriture teinté de lyrisme. Ses expériences du passé ne m'ont pas laissé indifférente d'ailleurs. Ses nombreux souvenirs -bons ou mauvais- ont été dépeints de manière très poétiques que je devais me plonger dans une nostalgie (plus positive qu'autre chose) de mes propres vécus. Et ça, ça a été difficile de m'en départir. Et je suis persuadée que tous ceux qui auraient lu cette oeuvre se seraient sentis tout aussi interpellés que moi-même, par les moments intimes de Bouchard qui au bout de la ligne partagent les mêmes trames de fond que les leurs et les miens: l'amour simpliste et infini pour nos êtres chers, pour notre environnement, notre quotidien.
Quel magnifique recueil! Chaque page est empreinte d'humanité, d'authenticité, de sagesse et d'amour. Les réflexions de Serge Bouchard sur le passage du temps, la mémoire, la nature, le courage et le bonheur, notamment, sont profondes et tellement nourrissantes. Ce fut un plaisir de lire « Un café avec Marie », à la fois bijou littéraire, à la fois vibrant hommage à sa conjointe Marie, décédée trop tôt. Je le recommande.
"À force d'étudier le danger, l'animal apprend. Sa prudence confirme que le doute est de la famille de l'intelligence, tandis que la certitude appartient à une forme plus ou moins grave de bêtise."
"Nommer une chose revient à la mettre au monde. Ne pas la nommer, c'est l'ignorer."
Il y a de beaux passages dans ce livre, de belles réflexions. Même s'il y a une surabondance de regrets d'un temps jadis, une nostalgie envers des époques moins technologiques. Et puis il y a les passages sur le "libre-penseur", ceux, sans économie, sur la "liberté" (je ne peux exposer ici mes désaccords, faute de place). Trop d'animisme, aussi. Le dernier chapître est beau et triste à la fois, un cri d'amour pour sa deuxième grande compagne de vie. 3.5
Plus de 60 textes...courtes réflexions bien douces sur le temps,le sens de la vie,l’amour,la beauté de la nature....toujours en sentant la présence de Marie, son épouse trop tôt disparue... Préférable de prendre le temps de savourer chaque texte...l’écriture est magnifique et il donne de belles leçons.
Son crédo lui vient de son grand-père
“Sois heureux comme que t’es, où ce que t’es, et avec ce que t’as”
Dans ce recueil de courts textes, l'auteur nous partage ses observations sur plusieurs thèmes : l'amour, la mort, la nature. Certains écrits m'ont fait réfléchir, d'autres m'ont laissé plus indifférente. J'ai de la difficulté à rester accrochée quand je lis cette forme de recueil. Malgré mon avis mitigé, je suis contente d'avoir lu la plume de Serge Bouchard qui est superbe. Il avait tout un talent pour décrire le quotidien avec des mots toujours justes.
Un essai qui regroupe plus d'une cinquantaine de courts textes qui abordent des sujets différents, résultats de nombreuses réflexions de l'anthropologue. C'est beau, c'est touchant, rien de trop compliqué et ça fait réfléchir à notre tour.
De petits textes touchants de vérité qui touchent notre coeur et notre intelligence, qui porte à réfléchir, à vivre et à aimer. Serge Bouchard nous a légué tout un héritage que j'ai envie de continuer de découvrir!
Certains passages m'ont absolument rejoint, d'autres pas du tout. Je pense ne pas avoir été le meilleur public pour ce recueil, mais j'ai apprécié la plume de Bouchard. C'est franchement bien écrit, mais ça sonne beaucoup comme "c'était mieux dans mon temps". Il y a plusieurs réflexions intemporelles, d'autres qui me semblent un peu réductrices ou dépassées.
Un livre à lire tranquillement, pour se laisser vaguer au rythme des différentes réflexions de Serge Bouchard. J'ai adoré l'épilogue, qui rend hommage à Marie, à leur amour intime et unique, et qui est tellement bien écrit ❤️.
Quel livre! ❤️ Le plus beau, le plus intime, le plus touchant de Serge Bouchard. J’ai savouré chaque page. Je me suis nourrie de ses réflexions. Ce livre va m’accompagner longtemps… Merci Serge pour ton humanité, ta profondeur!
Plusieurs bons moments dans cet ouvrage, mais plusieurs autres textes n'ont pas réussi à me combler. Bref, un recueil inégal de la part de mon angry white man préféré.
Beau livre, tout doux, en petits morceaux de textes qui font du bien. Ça se découvre lentement. C’est criant de vérité et d’actualité, on croirait presque qu’il n’est jamais décédé. Le texte de la fin est beau, beau, beau.
J’aurais aimé connaître cet homme extraordinaire, témoin de notre temps et de notre peuple.
Il y a de ces livres qui nous impregnent à tout jamais. Un livre rempli de sagesse et de doutes cultivés. Une lecture qui arrive au bon moment pour moi. Ça tombe bien, je ne crois pas au hasard. Alors, merci la vie d'avoir mis ce livre sur mon chemin!