Londres, 1872. Dans le monde d'Arcadia, la réalité a des couleurs de rêve: un royaume idéal, baigné de féerie arthurienne, dans lequel les ministres sont poètes et les artistes sont rois, où le futur est tabou et la mort improbable. Un jour pourtant, d'étranges présages viennent troubler la sérénité de la belle capitale. Neige bleutée, vaisseau fantôme... Le peintre Rossetti et ses amis se sentent mystérieusement concernés. Cent quarante ans plus tard, dans un Paris agonisant plongé sous les eaux, quatre jeunes gens, férus d'art victorien entendent le même appel, et s'apprêtent à déchirer le voile qui sépare les deux mondes.
« Une bibliographie de D.G. Rossetti plus tard, j’étais assis à ma table de travail, écrivant – composant ? – les Vestiges d’Arcadia puis la Musique du Sommeil (les deux volets de la présente intégrale) en trois semaines chrono, l’état de transe habituel de l’époque. […] Autant être franc : j’ai mis beaucoup de temps à comprendre ce que je fabriquais (un livre pour apprendre à mourir en paix, voire à ne pas mourir – le premier d’une longue série), […] – la chronique biaisée, sous la forme d’une quête classique, d’une époque entièrement dévolue à sa propre représentation factice. Il est certain qu’avec ses lignes narratives non seulement embrouillées mais lascives, sensuelles et un brin désorientées, Arcadia s’apparente plus à un gigantesque poème tourbillonnant qu’à l’œuvre romanesque aboutie qu’on était en droit d’attendre d’elle. […] J’avais le choix, à l’occasion de cette réédition, entre reprendre entièrement l’histoire, i.e. remettre la structure bieeennn à plat, comme on déplie la peau de quelque créature exotique avant de la clouer sur une planche, puis la recomposer […], et, plus modestement, la réécrire – laisser le texte en l’état étant à mes yeux impossible. Si j’ai opté pour la deuxième solution, c’est parce que réduire Arcadia à un seul objet narratif relevait pour moi de la trahison vis-à-vis de la pulsion initiale. Ce livre, je le répète, est avant tout une vision, l’apparente vanité de cette assertion devant être tempérée par ce qu’elle implique d’échec au niveau romanesque. Un catalogue de fantasmes, si vous préférez. Ou la drogue de mes rêves. […] Ainsi ai-je tenté de préserver la candeur furieuse de l’élan initial, cet élan si imparfait que les lecteurs d’alors, les plus chers à mon cœur, ont goûté avec une telle indulgence. »
Pardonnez ma vulgarité, mais après avoir lu ça, j'ai su que j'allais me faire chier.
Ca n'a pas loupé.
Confus, prétentieux, tiré par les cheveux, je suis arrivée péniblement à la fin de ce livre. Je n'ai clairement pas passé un bon moment.
Dystopie, monde parallèles, fin du monde, matière de Bretagne... Un gros gloubiboulga écoeurant. Il y a des livres que des auteurs font clairement pour se faire plaisir : ils mettent tout ce qu'ils aiment dans un shaker et secouent. Des fois, ça marche et des fois... ça donne Arcadia.
Je peux à la limite vous conseiller ce livre si vous êtes hyper passionné par la poésie et la peinture victorienne, ça peut vous amuser de voir Tennyson se battre à l'épée. Si comme moi, vous êtes néophyte, vous allez vous sentir largué, parfois même carrément snobé.
L'édition du Mois du Cuivre est juste splendide mais je vous conseille de la laisser prendre la poussière sur votre étagère.
Vous avez envie d'une bonne dose de poésie ? D’une littérature onirique mêlant étroitement le rêve et la réalité ? Vous ne craignez pas les ouvrages dont la structure est... tout sauf linéaire et claire ? Vous aimez les beaux livres à la couverture exécutée avec le plus grand soin ? Alors l’intégrale d’Arcadia, de Fabrice Colin, parue l'année dernière aux éditions Bragelonne durant leur opération « Mois du cuivre », est faite pour vous ! Car pour profiter pleinement de cette œuvre si particulière, il faut réunir toutes ces conditions, vraiment.
Ce livre est une curiosité, un savant mélange d’un tas de choses différentes : de la fantasy steampunk mâtinée de féerie arthurienne, où Lewis Carroll lustre ses merveilles ; des références artistiques, poétiques ou littéraires, à la pelle ; du rêve enfin... Savant mélange, disais-je donc, mais surtout étrange mélange. Car ce n'est pas un roman facile d'accès, loin s'en faut. Si la plupart des lecteurs acceptent bien de ne pas tout comprendre au début d'un récit, concevant aisément que l'auteur ait besoin, au moins pendant un temps, de poser les choses et de ménager le suspens, la grande majorité d'entre eux exigent néanmoins d'être éclairés au cours de leur lecture. Et c'est là que le bât blesse.
Parce qu'à vouloir faire preuve de trop d'onirisme et de poésie, l'auteur nous laisse à plusieurs reprises sur le bord de la route, complètement démunis. Le récit alterne les points de vue de différents personnages qui s'avèrent, on le comprend assez vite, être les doubles les uns des autres dans deux mondes parallèles, dont on ne sait précisément lequel des deux est le rêve de l'autre. Et quand l'auteur d'Alice au pays des merveilles et les chevaliers de la table ronde s'en mêlent brusquement... on n'y comprend tout bonnement plus rien ! J'étais pourtant prévenue avant même de commencer, aussi ai-je essayé de me laisser porter, et j'ai réussi dans une certaine mesure : j'ai trouvé certains passages très beaux, l'écriture de Fabrice Colin très onirique.
Malheureusement ça ne fait pas tout, car au final, j'en ressors avec la sensation frustrante d'un récit très confus auquel je n'ai pas tout compris, malgré toute ma bonne volonté. Difficile de profiter pleinement du voyage dans ces conditions, et d'apprécier un roman qui finit par vous donner le sentiment d'être un peu bêta quand même ! Un grand coup de chapeau néanmoins à la maison Bragelonne pour cette splendide édition qui, indépendamment du contenu, vous pousserait presque à vous damner pour ajouter ce petit bijou à votre bibliothèque.
Ce livre m’aura appris au moins une chose : il est tout à fait possible de lire un roman complet sans rien comprendre à l’intrigue. C’est instructif, à défaut d’enrichissant.
J'avais adoré 49 Jours, du même auteur, mais ce livre-ci m'a laissée totalement larguée.
Si le but de ce roman est d’être aussi peu cohérent qu’un rêve, alors il y parvient à merveille. Mais bon, ça me fait une belle jambe. Peut-être que si j’avais pris quelques cristaux de Lethe, j’y aurais vu plus clair ? (Ou disons, je n’aurais plus besoin d’y voir clair pour en tirer quelque chose 😂)
Non mais sérieusement, ce livre mélange pêle-mêle tous les ingrédients possibles, des planètes aux dieux celtes en passant par les fantômes, la peinture, la légende du roi Arthur et des noisettes. Dès qu’on a l’impression de tenir un fil à l’intrigue, il est coupé court, ce qui empêche de développer le moindre lien émotionnel avec l’histoire, si tant est qu’il y en ait une. Des personnages apparaissent, puis on n’en entend plus parler, sauf que si, mais pourquoi au juste, vu que ça ne fait que rajouter plus d’éléments obscurs à une histoire déjà incompréhensible… ? Bref, c’est une véritable cacophonie.
Au niveau littéraire, quelques citations étaient vraiment intéressantes, et j’en aurais probablement retenu plus si j’avais été capable de les contextualiser. Il y avait de véritables perles parmi les oxymores. Dommage qu’il n’y ait pas de chaînette sur laquelle les enfiler.
La couverture de l’intégrale, par contre est sublime.
Je crains de n'être resté totalement hermétique à l'intrigue et l'univers de ce livre. L'alternance de mondes, de personnages multi-identitiaires, les passages de rêve à réalité (Ah non encore rêve, ou peut être littérature je ne sais vraiment pas), et sans doute un manque de culture artistique et historique font qu'en refermant ce livre je suis bien en peine de ne serait-ce qu'expliquer ce qu'il s'y est passé. C'est frustrant car la qualité d'écriture m'a porté jusqu'à son terme et que je ne sais pas exactement si j'aurais pu mieux le lire ou si je ne suis vraiment pas le bon public, ni pourquoi.
Ce livre, qualifié d'OVNI par plus d'un, vaut seulement par son ambiance. L'histoire est gâchée par un style trop lourd, des chapitres inutiles et une action mal menée. Je n'ai pas réussi à accrocher, et la manière de divulguer juste quelques bribes d'informations par petites touches m'a vraiment détachée de l'histoire. À la page 80, je ne savais toujours pas ce qu'étaient les Sidhe, et l'intrigue mettait tellement de temps à se mettre en place, pour un roman assez cour, que j'ai failli abandonner.
Long et impossible à finir... en à peine 50 pages, j'étais déjà perdue, je ne savais plus qui étais qui, je ne savais plus ce que je lisais. Au bout de 100 pages, j'ai commencé à me rendre compte que j'avais l'impression qu'il manquait des mots, des phrases, et j'ai commencé à lire en diagonal... au bout de 160 pages, après que mon esprit est lu les 60 pages avant, en pensant à autre chose, j'ai compris que ce livre n'était pas fait pour moi !
J'ai préféré m'arrêter là avant de détester encore plus ce livre. Je ne le comprends pas et cela gâche la lecture !
J'ai écrit un article qui explique l'intrigue pour ceux qui sont encore perdus ! Sinon j'ai bien aimé le livre en lui-même, les personnages sont intéressants, même si leurs relations sont confuses pour le lecteur. Effectivement, le livre est très éthéré, onirique, donc l’ambiance est très sympathique je trouve.
DNF j'ai arrêté après une relation clairement pédophile (la jeune fille avait 13 ans...). Et j'en peux plus des descriptions de persos féminins à base de visage mutin, pull trop serré et cheveux en cascade. En plus les persos féminins se retrouvent nues pratiquement tout le temps. STOP!
J'ai choisi de lire ce livre en raison de ses mauvais avis. Je pensais vraiment l'adorer. Après tout, je suis fanatique des pré raphaëlites, les histoires non linéaires ne me font pas peur, et que vois-je ? Cela parlerait-il de la fin du monde ? Tout était fait pour me plaire.
Et en vérité, l'histoire en elle-même m'a beaucoup plu. L'écriture est un style auquel il faut s'habituer, car il peut parfois sembler pompeux.
Mais j'ai trouvé l'exécution assez pauvre, surtout venant d'un auteur avec plusieurs publications.
J'ai eu énormément de mal à comprendre le lien entre les différentes storylines, et je dois avouer que je ne les ai pas toutes comprises. J'ai vu un autre avis qui mentionnait qu'il s'agissait-là d'un roman écrit par l'auteur pour se faire plaisir, et je suis plutôt d'accord. Et cela se ressent (ce qui a tout de même ajouté un aspect positif à la lecture à mon sens, on sent que l'auteur a aimé écrire). Tout est flou, les mystères ne sont pas assez expliqués pour que la lecture soit fluide.
En somme, j'ai été très mitigée par cet ouvrage, mais inspirée par l'univers.