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La nuit du cœur

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Tout commence à Conques dans cet hôtel donnant sur l’abbatiale du onzième siècle où l’auteur passe une nuit. Il la regarde comme personne et voit ce que, aveuglés par le souci de nous-mêmes et du temps, nous ne voyons pas. Tout ce que ses yeux touchent devient humain – vitraux bien sûr, mais aussi pavés, nuages, verre de vin. C’est la totalité de la vie qui est embrassée à partir d’un seul point de rayonnement. De retour dans sa forêt près du Creusot, le poète recense dans sa solitude toutes les merveilles 'rapportées' : des visions, mais également le désir d’un grand et beau livre comme une lettre d’amour, La nuit du cœur. C’est ainsi, fragment après fragment, que s’écrit au présent, sous les yeux du lecteur, cette lettre dévorée par la beauté de la création comme une fugue de Jean-Sébastien Bach.

Kindle Edition

Published October 1, 2020

9 people are currently reading
133 people want to read

About the author

Christian Bobin

141 books543 followers
Christian Bobin is a French author and poet. He received the 1993 Prix des Deux Magots for the book Le Très-Bas (translated into English in 1997 by Michael H. Kohn and published under two titles: The Secret of Francis of Assisi: A Meditation and The Very Lowly

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5 stars
39 (31%)
4 stars
32 (26%)
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9 (7%)
1 star
7 (5%)
Displaying 1 - 18 of 18 reviews
67 reviews2 followers
March 21, 2022
Se dévore comme du bon pain!
Une belle introspection (ou déclaration d'amour?) dont le motif est le passage de la lumière à travers les vitraux de l'abassiale de Conques.
7,003 reviews83 followers
February 6, 2019
3,5/5. Récit très très fragmentée. On y retrouve la plume magnifique de Christian Bobin, ce qui donne de beaux passages et de belles réflexions, le tout enveloppé de sa mélancolie habituelle, mais j'ai trouvé que cela était bien trop fragmenté en terme de trame narrative, tellement qu'on la perd pratiquement. Le tout se lit finalement plus comme une série de réflexions philosophiques, de poèmes, mais moins comme un récit. Selon vos préférences littéraires la forme pourrait vous plaire ou profondément vous déplaire. Pour ma part, la beauté de l'écriture et la pensée de Bobin ont sauvé le tout, mais cela n'en fait certainement pas son meilleur livre.
Profile Image for Atwalys Tristan.
331 reviews12 followers
April 2, 2023
Une prose inspirée et inspirante...l'une des plus belles, scintillantes, généreuses et solaires de la littérature française
Profile Image for Laure-Anne.
224 reviews15 followers
October 21, 2025
C'était vraiment vraiment très beau !
Il y a beaucoup de références chrétiennes, ce qui personnellement n'est pas ma tasse de thé, mais le texte est si touchant que j'ai pris plaisir à effleurer ces petites lignes lumineuses et silencieuses, pleines de douceur et de gravité.

Extraits :

 Le cœur est ce petit avion dont un enfant remonte l’hélice puis qu’il regarde voler sur quelques mètres.

Le soleil m’enfonçait ses clous dans le crâne. Les nuages silencieusement parlaient. Je les regardais comme on dévisage une brute. J’étais devant la source de l’écriture. Leur gravité en apesanteur m’éclairait. J’étais devant mes maîtres. Leur blancheur sans bord, leur bienveillance encolérée, leur altitude qui sauve : je ne cherche rien d’autre en écrivant ou en lisant.

Le plus beau d’un homme, c’est sa patience, cette tension maintenue de la corde de l’âme. Passer sa vie à guetter dans la forêt du songe, et quand surgit le daim, retenir le coup, ne surtout pas lancer la mort avec la flèche.

Un pèlerin, c'est quelqu'un qui tire son diable sur les chemins pour le faire maigrir.
1,347 reviews56 followers
March 5, 2019
Ouvrir un livre de Christian Bobin, c’est être certain de lire de la poésie en prose, de toucher, avec le poète, ces petits riens qui font la vie, celle que l’on aime.

Cette fois-ci, le poète nous emmène dans l’abbatiale de Conques, ce chef d’oeuvre du XIe siècle où il ne voulait pas aller.

De sa chambre 14, les vitraux et les brins d’herbe parlent.

Je dois vous avouer que j’ai été moins séduite par ce dernier livre de Christian Bobin. Mêler Conques et le processus d’écriture m’a paru artificiel.

Bien sûr, il y a quelques phrases comme des fulgurances, mais je ressors mitigée de cette lecture.

Je n’en dirai pas plus, je vous laisse malgré tout le plaisir des mots de Monsieur Bobin.

https://alexmotamots.fr/la-nuit-du-co...
Profile Image for Johan.
101 reviews11 followers
December 17, 2018
This book is different from a lot of books I have read. I think even it is much different from other books of Christian Bodin. Not that I am well placed to know, as I have not read other books by Bodin. But I have read reactions of Bodin readers of this book saying how different it is. It consists of 104 short chapters with thoughts provoked mainly by his visit to a monastery in France. The phrases are mostly beautiful and can be read as statements that stand on themselves as a thought or an expression. I believe there is some internal consistency between all thoughts or chapters but fail to be able to express it. On page 25 mention is made to a book the writer brought to the hotel near the monastery that he reads. This book is entitled « le cœur aventureux ». He reads this book. What I found is that this is book by Ernst Jünger of 1938 which consists of short notes and impressions of the world and life. It strikes me that there may be a relationship between Jüngers book and Bodin’s book, clearly Bodin made a reference to « Cœur » -or heart- also in his title. Furthermore the structure of the book may be inspired by Jünger’s book, someone may want to check this. As beautiful as parts of the impressions in Bodin’s book are, I missed a conclusion to it. Frequently reference is made to the father that passed away - initially I thought this would perhaps somehow center around the loss of his father - but there is no evidence for that finally, which leaves us to wonder why he described these memories - they are more « stand-alone » memories rather than being part of an overarching message or thought, or did I just miss that? The book is said to be inspired by angels and seems to have been dictated to the author by an external source and then when completed given to us as a whole; as a holy scripture of some sorts, suggesting we should not question it’s form or content but accept it as a sign from Above, however you want to define that.
Profile Image for Joaquin.
17 reviews
December 20, 2025
Christian Bobin is not a writer, he’s an alchemist of the words. The more his language is simple, the more are his phrases powerful, unbearable in its humbleness. Bobin’s prose hurts, but with the same pain of a Bernini’s Saint Therese. Reading his texts is the closest one will be of a mystical experience.
Profile Image for Paul Norwood.
132 reviews8 followers
Read
October 22, 2022
At times I got tired of the church being compared to everything else. However, there were pages in the book that made the entire thing worthwhile. Very contemplative and quotidian. Things are often described in paradoxical ways or by way of their negative spaces.
Profile Image for Romane Farley.
53 reviews
July 26, 2023
« Je ne veux plus écrire que des lettres d'amour pour entendre le bruit qu'elles font quand on les déchire.
[…] C'est en écrivant que j'entends tout. »
Profile Image for Vicky.
10 reviews1 follower
March 9, 2024
La trame narrative de ce roman se veut particulièrement compliquée, mais on arrive tout de même à l'apprécier si on se laisse envoûter par la prose presque inhumaine de Bobin.
20 reviews
May 2, 2024
Prose très imagée et délicate. Un peu redondant.
Profile Image for hortense ୨୧˚.
66 reviews2 followers
May 18, 2024
“Est-il possible de traverser ce monde en poète ? Je l’ignore mais je sais que c’est la seule vie désirable. Et qu’on en sorte détruit n’a aucune importance. Il est triste, le regard des vainqueurs.”
370 reviews3 followers
February 13, 2025
J'ai aimé te voir. Simplement te voir. Toi et moi, nous ne savions rien mais quel bonheur de partager rien et de regarder les miettes tomber à terre!" p.23

"Dans la chambre une deuxième fenêtre donnait sur un arbre. Une brise avait pour lui des délicatesses d'amoureuse. Des moineaux jaillissaient du feuillage comme des poèmes insoucieux d'être lus.Il faut beaucoup pardonner à cette vie incompréhensible. Il faut tout lui pardonner pour cette douceur inouïe qu'elle exerce par surprise"  p.31

"Qu'est-ce que le sacré, sinon le souffle que chacun porte en soi jusqu'au bout, donnant à ses yeux cette lueur d'infini, cette énigme d'être- criminel, vagabond ou nouveau-né - le plus riche des livres saints ? " p. 39

"Ghislaine, dans le train qui m'eloignait de Paris, j'ai fermé les yeux pour t'écrire. Je te confiais cette étrange sensation de n'avoir pas encore commencé à vivre. Écrire une lettre d'amour, c'est appeler un enfant qui s'éloigne, court trop vite - crier son nom pour empêcher sa chute. Je gardais mes yeux clos. C'était la plus belle lettre. Elle ne devait rien à ma volonté. Les rêves écrivent ainsi en nous. Je te parlais des anges. C'est d'abord un mot. C'est aussi une énergie,un flux, l'intuition de ce qui sauve. A l'arrivée, il y avait entre le train et le quai un petit abîme. Tous les mots y sont tombés. Ma lettre était perdue. Cette perte m'était heureuse. Je savais que tu l'avais lue avant même que je l'écrive". p.42

"Je le connais bien, cet évangile. Il parle de ce dieu qui meurt et aussitôt revient nous donner les premiers soins".p.47

"Je ne vis que pour quelques éclairs imprévisibles: un arrachement, quelque chose qui plonge sa main dans ma poitrine et en sort, trempé de lumière, un nuage, un poème, une abbatiale" p.49

"J'ai perdu ma vie et c'est une profonde satisfaction. Si vous vivez, vous perdez. Il n'y a pas moyen de faire autrement. p79

"Les livres sont comme la vie: ils s'éloignent après nous avoir parlé. De leur passage demeure une couleur, la déclaration de guerre d'un rire, l'intelligence d'un silence, un détail" p.79

"C'est le soir. Je suis invité chez Ghislaine. Je ne connais pas encore son visage. Elle ouvre la porte.Son sourire s'enfonce comme une flèche dans la cible du temps, plein centre.
Tout était serré dans ce premier sourire comme dans la crosse non encore déployée d'une fougère.

Si avec un humain, dans le premier temps de la rencontre, vous vous égarez dans le labyrinthe carrelé de blanc d'une convention, vous le perdez à jamais. Si l'attaque -le coup de l'ange- est réussie  vous le garderez toujours en vous.

Rendons grâce à ceux qui ne nous laissent aucune chance de fuir" p.81
Profile Image for Leo Cos.
5 reviews
January 2, 2021
Toujours un peu partagée entre l'émerveillement de la simplicité et la confusion des phrases confites d'elles-mêmes. La seconde partie se déroulent avec la rugueur (!) des pavés de Conques, jusqu'à finalement la lumière de la dernière page.
Profile Image for Christine.
18 reviews
Read
April 11, 2019
Abandonné à mi-parcours, c’est rare pour Bobin, quelque chose comme un mauvais timing.
Displaying 1 - 18 of 18 reviews

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