Derek Asselin a du mal à croire à sa chance : lui qui n’espérait même pas pratiquer la lutte vient d’apprendre que des cours se donneront dans sa région. C’est plein d’espoir qu’il se lance tête première dans les prises, les pas, la haute-voltige… Le jeune homme de 17 ans a la piqûre, rien de moins. Mais peut-il vraiment faire passer ce loisir à la prochaine étape ?
Après quelques mois d’entraînement, Derek fait enfin ses premiers pas sur le ring. Et si c’était le début d’une grande aventure ?
J'ai franchement aimé cette histoire de solidarité, de confiance! On découvre le monde de la lutte par un protagoniste passionné, mais anxieux, pauvre, mais déterminé et désireux de faire des études. Le roman nous éloigne des clichés habituels par ses personnages moins stéréotypés. Cela dit, j'avais parfois l'impression que les personnages paraissaient plus jeunes que leur âge (5e secondaire).
Le milieu de la lutte est riche en matière première et peu abordé en littérature jeunesse. On parle aussi moins souvent des familles plus pauvres, de la réalité des ados qui doivent conjuguer leurs rêves avec le manque d’argent. Ici, on voit comme c’est difficile pour Derek, mais Nancy Thomas a fait le choix de mettre de l’avant la solidarité familiale. Alors que pauvreté est souvent associé à violence en littérature jeunesse, le lien de confiance entre la mère et le fils ainsi que leur respect mutuel sont dans ces pages mis en relief par les mensonges de Charles, un personnage intéressant par son côté anguille. Au départ c’est un peu le pilier de Derek, mais on découvre peu à peu comment il manipule la réalité. J’ai bien aimé « ne pas l’aimer » et j’ai hâte de voir comment il évoluera par la suite.