Dans J’attends l’autobus, tu vas être un Français qui travaille la nuit au Couche-Tard du terminus d’autobus de Montréal, OK? Moi, j’vais déposer une revue sur ton comptoir pis, pour plein de raisons, à ce moment précis va naître une relation d’amitié entre nous deux. Tu vas m’parler de toi, pis moi j’vais te parler de chemins, de réseaux, de véhicules, de rester, de partir, de mon frère à’ mine, de Johanne au Fameux, des institutions culturelles qui en ont rien à chier des régions, de la difficulté d’être un artiste qui veut vivre pis travailler en dehors de Montréal pis d’plein d’autres affaires.
J’vais laisser dérouler ma pensée dans l’temps pis sur le territoire au travers des allers-retours Montréal-Rouyn que je fais pour ma job. Je suis travailleur autonome. Comédien.
Je ne sais pas ce que j’attendais, mais ce n’était pas ça. En fait, je n’avais pas beaucoup d’attentes. J’aime supporter le talent local, donc j’acheter le livre pour supporter l’auteur. Mais je suis tombée complètement en amour avec le livre. Dès la première page, j’étais fascinée et cela est resté pour toutes la durée du livre.
J’ai tout aimé, les différents sujets touchés, la plume de l’auteur, le style d’humour.
J’ai vraiment aimé le concept de basé le roman sur le trajet d’autobus entre Montréal-Rouyn et les conversations de l’auteur sur son chemin. Je dois admettre que j’ai bien aimé toutes les commentaires sur le trajet, surtout a quel point c’est de la marde. J’ai particulièrement aimé ce commentaire: « La qualité du WIFI justifie pas l’prix du billet. »
J’ai aussi vraiment apprecié les différents thèmes traités et comment ils ont été traités. J’ai vraiment aimé lire l’opinion de l’auteur sur différents sujets comme les régions et comment le gouvernement voit celles-ci et le milieu des arts au Québec. J’ai bien aimé le ton de dénonciation mélé au style d’humour. Les deux fonctionnaient très biens ensembles. J’ai particulièrement aimé des commentaires comme celui-ci: Quand un directeur du théâtre essaie d’me faire croire qu’il est proche de son public, j’entends la même chose que quand un député répète être près de ses électeurs. Fuck you!
Mention spéciale a ce commentaire qui m’a fait rire pendant beaucoup trop longtemps. Le terminus d’autobus de Rouyn est sur la rue du Terminus. Si l’terminus venait qu’à déménager, est-ce qu’il faudrait rebaptiser la rue?
Bref, je suis très surprise a quel point j’ai adoré ce livre, mais c’était exactement dans mes cordes et tout fonctionnait pour moi.
Beau rappel que la culture se passe à l'extérieur de la métropole. Ça met le doigt sur le montréalocentrisme et l'appuie juste assez. Avec humour, en plus.
Mes deux moyens de transport sont mes jambes et l'autobus alors comment tu voulais que je résiste à une proposition pareille? Je ne saurais dire dans quelle catégorie on peut classer ce livre. Un hybride entre le roman humoristique, l'essai, la nouvelle mais avec les mêmes personnages ou peut-être même la chronique d'humeur. En tout cas ça donne une sorte de bric-à-brac de réflexions et d'opinions et de souvenirs. Parfois répétitif mais authentique et ironique à souhait.
Évidemment que je l'ai lu pendant un trajet de bus!
"Le terminus d'autobus de Rouyn est sur la rue du Terminus. Si l'terminus venait qu'à déménager, est-ce qu'il faudrait rebaptiser la rue?"
"Y a pas d'première classe dans un bus, mais les bums s'assoient systématiquement en arrière."
"Mais entre toi pis moi, on a-tu la carrière de son talent ou celle de sa personnalité?"
Ça faisait un petit bout que je voulais lire ce livre qui aborde un sujet important et dont on parle peu: être artiste et vivre en région. Se déraciner absolument vers Montréal pour pouvoir survivre de son art. Je vais être honnête, je n’ai pas tant apprécié ma lecture. On m’a montré le problème, sans me le raconter. On m’a fait voir ce qui n’avait pas de sens, sans me le faire ressentir. Pour moi, malgré un sujet plus que riche, le livre est surtout un petit manifeste de chialage et de frustrations. Par contre, il énonce tout plein de vérités et le concept d’un personnage qui attend l’autobus et raconte sa vie à un commis de dépanneur est plutôt chouette.
Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, mais ce n’était pas à ça. Je suis un peu sur le cul. Je ne connais pas du tout Alexandre Castonguay, mais je le mets sur ma liste d’auteurs à surveiller. J’ai tout aimé. Les interminables allers-retours Rouyn-Montréal en autobus, les réflexions sur la vie artistique en région, l’inaccessibilité des régions. On sentait bien la frustration de l’auteur, et j’étais d’accord avec lui sur toute la ligne. J’ai aimé le passage où il souligne que c’est plus simple de faire Rouyn-Rome que Rouyn-Rimouski. J’ai trouvé sa prise de parole très éloquente. J’aime j’aime j’aime.
Un carnet de voyages, qui porte bien son titre, rempli de pensées, de grandes idées, de petits riens, de coups de gueule et de réflexions sur le rapport entre l’art et les régions éloignées. Entre autre.
Court. Efficace. Intelligent. Décousu. Comme un carrent intime dans lequel on met le nez.
Avec des perles comme : « La culture d’un pays en santé pousse sur ses frontières »
« Si vous voulez vraiment avoir une page blanche, tournez celle de Montréal »
Dans ce récit sous forme de monologue, l'auteur converse avec l'employé français et étudiant en histoire de l'art du Couche-tard où il s'arrête entre ses allers-retours Montréal/Rouyn-Noranda. Ils parlent d'études et de métiers, de famille, de météo, de voyage, tout simplement de la vie en général!
J'ai trouvé ça très bien et divertissant et c'est lu par l'auteur lui-même, ce qui est encore mieux, je trouve! 3.5/5⭐️
Je m'attendais pas à aimer ce livre à ce point-là, mais woaaaaah! Je ne sais si je l'aurais autant aimé si je l'avais lu dans son format papier, mais en audio c'était incroyable! Une performance théâtrale en soi presque! J'ai plongé avec le narrateur et j'ai souris tant de fois en marchant sur Maisonneuve. Ce livre s'ajoute à tous ceux qui m'habitent à long-terme sans trop que je sache pourquoi, sans que je me souvienne complètement de leur contenu, mais dont le feeling reste avec moi!
J'ai commencé sérieusement la lecture en attendant l'avion qui me mènerait à Paris. Et je l'ai fini dans un train qui mène d'Édimbourg à Glasgow, devant un trio d'écossais un peu sua brosse. Ça donne toute une perspective sur le langage cru, mais poétique de Castonguay. Ayant moi-même travaillé dans un Couche-Tard, je reconnais les comportements, les discussions un peu en cul-de-sac. Un amour avoué pour la région de Rouyn. Je partage pas, mais je respecte avec force.
Je m’attendais à plus accrocher et à me reconnaître dans l’idée du bus, et de la translation de la ville à chez soi. Mais pas plus que ça! Sinon, lecture captivante et plutôt bonne!
En livre audio lu par l'auteur, c'est un must. Un livre riche en vérités, émotions, qui fait sourire, réfléchir, des détails de vie croustillants, ça ne s'invente pas! Sautez dessus!
J’ai apprécié la plume de l’auteur, le côté presque humoristique de la chose en parlant du sujet plus sérieux des vrais enjeux d’un comédien en région. Ça a ouvert mes horizons à une réalité dont je n’était pas consciente dans un univers auquel je me sens à la maison. Je suis heureuse de l’avoir lu, je le recommande à quiconque souhaite ouvrir les œillères.