"Nous vivons dans un village abandonné, que nous n'arrivons pas à appeler autrement que campement, malgré les mois ou les années passés ici et le caractère supposément définitif de notre installation. On appelle aussi ce lieu : Tabor."
Mona et Pauli ont survécu à d'étranges et immenses inondations. Elles vivent et s'aiment à Tabor, un nouveau monde bricolé. Mais de mystérieux visiteurs, sorciers ou fonctionnaires, viennent en troubler l'équilibre, jusqu'à l'ensauvagement définitif. Comment faire face ?
Anticipation queer ou rêverie gothique, ce récit explore la possibilité de l'amour et de l'action dans un monde en ruines.
c'était une lecture étrange, fulgurante, très sinueuse et rampante. je n'ai plus l'habitude de lire des récits aussi empreints de dystopie et de fantasque (par choix, je préfère m'en détacher, me tourner vers des lectures plus légères ou des essais qui me portent et me donnent de l'espoir). Néanmoins, ce fut une très bonne lecture où j'ai complètement été happé par les voix venues de Tabor. Le début à parfois été difficile à lire, notamment les scènes de sexe (hétéro) très crues (auxquelles je ne m'attendais pas DU TOUT). Toutefois, elles servent le récit et participent à planter le décor, nous montrer les enjeux et les acteurs de l'organisation nouvelle de Tabor. Le couple lesbien est iconic (as always). Et malgré les quelques longueurs parfois (lorsque le fantastique se glisse dans la dystopie), le message politique très présent m'a beaucoup parlé et à su m'interroger sur certains aspects.
Sinon, le livre est beau, la maison d'édition est très très très chouette.
Et bien sûr, construisont l'utopie, qu'elle soit politique, généreuse et ouverte !!
livre intrigant, presque déprimant et lourd, qui pèse sur le corps, avec un rythme assez inégal, difficile de dire si j’ai aimé, ce que je peux dire c’est que c’est une expérience étrange qui laisse quelque chose en tête.
Bon ça se confirme, Phoebe, tu es clairement devenue une des mes autrices favorites. Je me délecte de ces ambiances sombres, des sentiments ruminés et des obsessions bizarres et j'en redemande. Miam, quel délice.
très partagée - y a des réflexions passionnantes + passages que j'ai trouvés magnifiques (les cinq dernières pages), mais aussi des longueurs, et l'histoire en général m'a semblé bancale ?
J'ai franchement pas l'habitude de lire ce genre de livres mais mon côté terre-à-terre a été ravi par le cynisme du récit. J'ai été happé-e par la première partie car ça parlait à mon cœur et ma morale, puis fallait juste se laisser porter par ce qui se passait.
Je suis pas certain-e d'avoir réussi à comprendre où l'autrice voulait en venir dans toutes ces péripéties mais c'est parsemé de réflexions très intéressantes sur l'autogestion et l'organisation post-apocalypse, avec presque un huit clos sur un village, les dérives potentielles et des aspects de vie qui ont attisé ma curiosité.
Je lirai avec plaisir d'autres œuvres de l'autrice et de la maison d'édition
Et j'y décerne la médaille au couple lesbien le plus toxique qui soit 💔
lecture très fun et prenante, franchement j’ai kiffé mais suis désolée je peux pas mettre plus ça part trop en couilles et une lesbienne qui trompe sa meuf avec un h…. deja c trop
très déconcertant, je sais pas comment décrire ce livre j'ai eu trop de fascination à lire la seconde moitié du livre que j'en ai pardonné le début passée la frustration que le livre était pas la vision que je m'en était faite, j'ai vraiment bcp aimé, l'ambiance est prenante.
mona ❤️
LEGER SPOILER (mais qui apparaît au début:) /// /// /// tw hétérosexualité qd même...bon ça fait sens dans la globalité mais la trope de la lesbienne qui se tape un mec PAGE UNE aurait pu me dégoûter complètement du livre et m'a un peu gâché le début, que je mette quand même 4 étoiles c'est que c'est quand même suffisamment bien exécuté
"Ça nous a semblé un bon présage, ce s*xe incroyable et inhumain au premier matin du monde"
Tabor est un roman que j'ai beaucoup qualifié d'étrange quand j'étais en train de le lire. Et finalement c'est assez vrai mais pas du tout péjoratif : c'est un livre qui m'a déroutée, qui m'a emmenée dans d'autres endroits.
Tour à tour, Mona, son amoureuse Pauli, et la communauté Taborite dans son ensemble, nous racontent la vie après les cataclysmes qui ont rendu la vie d'avant impossible. Le campement de survivant•es est sale, humide, il y a peu à manger, on fait comme on peut quand on n'a jamais semé quoi que ce soit et que le micro ondes cesse de fonctionner. Les relations sont moins codifiées, on vit seul•e, à deux, à plus. On fait très peu d'enfants. On accueille les visiteureuses, qui racontent les nouvelles du reste du monde, on ne sait pas bien s'iels prêchent une sorte de culte satanique ou s'iels ont perdu la raison. Iels parlent de maladies incurables, de morts lentes, de pus, de morve, de sang, de feu, de cris, de s*xe. Des hommes en combinaison viennent forer le sol, personne ne sait pourquoi. Par-dessus le marché, Pauli veut un bébé, Mona non.
Ce texte d'anticipation a tous les éléments du gothique, les fluides corporels, les vieilles maisons sales, les forêts sombres... Il est entre le manifeste écologique et la dystopie. Il met mal à l'aise, il est absurde par moments, mais c'est le propre des éditions du Sabot, le sabotage littéraire ! Et j'ai adoré.
J‘ai hésité vraiment entre 2 ou 3 étoiles. J’ai du mal à comprendre les éloges que j’ai lu sur le roman. Dystopie dans un monde post-apocalyptique après une catastrophe naturelle, un couple de lesbienne qui s’installe dans un trou paumé pour reconstruire un nouveau monde plus à l’écoute de l’environnement, primauté des besoins communautaires avant les besoins individuels etc. Ça on aime, le début du roman est accrocheur et donne envie de poursuivre.
Mais après une centaine de pages, ça part dans tous les sens, l’histoire devient bancale, certains personnages sont détestables (qui a eu l’idée d’introduire un homme ici ???). Surtout, on comprend très bien comment ça va se terminer alors qu’il reste encore 100 pages à lire.
Le rythme est trop lent, l’écriture et la narration sont répétitives d’un chapitre à un autre, on s’ennuie.
Le projet de base est intéressant, les questions au sujet de l’inaction des politiques, de l’écologique, des forces de l’ordre répressives et violentes, ou encore le désir de maternité / comment faire famille dans un monde en ruine me plaisent bien, mais ça s’arrête là.
Spoiler : C’est encore et toujours la faute d’un zhomme.
Je ne sais pas. Si j'ai aimé le côté viscéral et cruel (et la presque laideur) de ce roman, j'ai l'impression de n'avoir jamais eu qu'un seul pied dedans. J'ai parfois perdu le fil et je ne saurai pas véritablement résumer l'histoire outre quatre ou cinq étapes importantes. Malgré quelques personnages fascinants (le vieille notamment) et un couple lesbien, je n'ai pas été happée et je reste sur ma faim car je n'ai pas l'impression que le dénouement en soit réellement un et il me reste de nombreuses questions.
Difficile de mettre des mots sur cette étrange rêverie gothique d'anticipation queer (oui, ça fait beaucoup !) L'autrice joue avec les différents niveaux d'anticipation avec beaucoup de finesse. Difficile, toujours, de savoir ce qui est vrai... Mais j'ai aimé, et je suivrai à présent le travail de Phoebe Hadjimarkos Clarke (quel beau nom !). Seul regret : j'aurais voulu davantage d'optimisme...
Comment décrire ce roman ? Je n’en sais rien. Ce roman d’anticipation est unique en son genre et l’intrigue ne m’a pas lâchée jusqu’à la fin. Message d’attention, particulièrement pour les lesbiennes, qui est un petit spoiler : la perso principale en couple avec une meuf se fait larguer pour un mec. C’est très rageant au début mais en vrai ça va (j’ai trouvée).
post apo, abnégation, mal insinué répétitif irépité. sexualisation scandalisante normalisée stupide primaire colère. ermitage à l'image de l'oubli de soi au sacré, au puissant, à la haine/peur/jalousie/obscène treillis tressé dans l'environnement direct. prise au piège inéluctable ou excuse bidon regrettable. morale animale, morale décimale. (grammaire&orthographe à revoir)
Autant j’ai beaucoup accroché au début, autant j’ai eu du mal par la suite. J’ai bien aimé le fond politique mais pour le reste c’était un peu trop wtf pour moi