Accompagnée de sa palette numérique, Laura H. Rubin sillonne un univers unique qu’elle cristallise à travers des créations aussi originales qu’inquiétantes. Ses portraits de femmes – plus rarement d’hommes – naissent d’une fascination pour la mythologie et la psychologie, qui illumine une réflexion à la fois poétique et profonde. C’est tout une vie intérieure qui s’exprime à la surface de ces portraits aux accents fantasmagoriques. Laura H. Rubin met au jour une fragilité déconcertante. Un goût de sauvage et d’indomptable se pose sur les lèvres charnues de ses personnages graciles, aux airs inaccessibles et tourmentés. Modèles intemporels, ils demeurent comme figés dans le regard d’un spectateur qui contemple la blessure impénétrable de l’émotion. L’artiste rejoue tout le discours discret des sourcils arqués, contrits d’avoir été surpris, des moues retenues et des soupirs suspendus. Ce livre d’art autobiographique se présente également comme un guide pratique : l’artiste partage ses astuces et conseils techniques avec les amateurs d’art. Elle les accompagne également dans le choix de matériel, le développement de leur style ou encore l’application des techniques graphiques, grâce à une approche pédagogique des processus créatifs.
« Melancholia » c’est un beau livre, un livre d’art même, tout d’abord on aborde divers sujets pour placer les motivations de l’auteur sur des œuvres présentes entre ces pages, on y découvre la biographie et le parcours varié de Laura H. Rubin et découvre comment elle s’est créée, mais aussi comment elle est passée du crayon et du papier à la tablette et à Photoshop.
Ensuite on passe à ses œuvres, premièrement par ses dessins, photographies et autres croquis d’essai, pour se retrouver au milieu d’une merveilleuse aventure visuelle, des toiles numériques qu’elle a faites au fil du temps avec un style propre à elle-même, reconnaissable au premier coup d’œil, entre beauté et mélancolie, vie et mort, peurs et croyances et aux inspirations diverses (Tim Burton, Edgar Allan Poe, la mythologie, etc..)
Elle a fait également des collaborations pour des campagnes de mode dans des magazines ou pour le jeu « Assassin’s Creed Vallhalla » ou encore des œuvres en rapport au mouvement « Black live matters » par exemple.
C’est un livre tel une galerie d’arts numérique que j’ai pris beaucoup de plaisir à parcourir, autant pour les yeux que pour les explications de chaque pièce, d’une grande cohérence dans un monde mental riche et passionnant.