Arrive à Clermont-Ferrand un architecte qui, de son propre aveu, considère l’architecture comme un art mineur par rapport à la littérature.C’est pourtant bien le projet d’un bâtiment qui l’a guidé jusqu’ici. Un palais de justice. Mais les chantiers de cette envergure ne commencent jamais sans tergiversations. Et par ailleurs Clermont-Ferrand est précisément le lieu où il a passé son enfance et sa jeunesse.Alors, entre rendez-vous à la préfecture et errances sans but dans la ville, propices à toutes les réminiscences dont il rend compte dans son journal, c’est bien la littérature, l’immense puissance presque physique du langage, qui prend le dessus, proposant à travers les souvenirs, réflexions et émotions d’un homme, une plongée vertigineuse dans un certain inconscient provincial français, dont l’encaissement montagneux et l’inesthétisme fascinant de la ville serait une sorte de métaphore. Marien Defalvard s’est fait connaître par un premier roman qui a fait date, Du temps qu’on existait (Grasset, 2011, Prix de Flore, Prix du premier roman).
Marien Defalvard entreprend l'écriture de son premier roman en 2007, année durant laquelle, quelques semaines avant son quinzième anniversaire, il obtient son baccalauréat, avant d'entamer une hypokhâgne au lycée Louis-le-Grand1. Du temps qu'on existait se distingue notamment par la jeunesse de son auteur2. Si Le Magazine littéraire le présente comme « étonnamment proche de Raymond Radiguet »3, L'Express le qualifie pour sa part de « Justin Bieber des lettres »4. Avec Alexis Jenni (L'Art français de la guerre), Marien Defalvard retient l'attention des critiques à l'occasion de la rentrée littéraire 20115. Du temps qu'on existait figure dans la première sélection du prix Renaudot6 (mais il est absent de la deuxième liste communiquée le 5 octobre) et du prix Décembre7.