Une ode aux femmes que l’on ne voit pas mais qui font la gastronomie
Joséphine Ikeda était prête à tout pour réaliser son rêve : travailler soixante-dix heures par semaine, gagner un salaire de misère, encaisser le mépris, les brimades, les moqueries. Cette fille de restaurateurs japonais exilés en Bretagne a gagné ses galons en devenant cheffe de partie poisson dans un étoilé parisien. Une spécialité peu prisée de la gent féminine, dans un monde à majorité masculine. En cuisine, comme partout ailleurs, il y a des codes. Quand ces codes sont prétextes à la violence, il y a un adage : « C’est le métier qui rentre. » À l’issue d’un dîner où son chef lui fera payer cher son talent, ordonnant son renvoi, la jeune prodige atteint ses limites physiques : perte partielle de l’audition. Les hommes, Joséphine Ikeda ne les entend plus. Passé l’effroi et dans l’espoir d’une guérison, une option : tout changer. Et ça commence par un aller simple pour la Bretagne.
A propos de l’autrice La Sourde Oreille est le troisième roman d’Anne de Kinkelin après L’Année du flamant rose et 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre. Elle est par ailleurs directrice adjointe de l’activité numérique de France Médias Monde et autrice pour le théâtre.
« On ne peut qu’être touché par la plume sensible et délicate d’Anne de Kinkelin. » Aufeminin (à propos de 12 bis, avenue du Maréchal-Joffre)
Tres bon livre!! Très différent de mon style de lecture habituel (romans policier) et j’aime bien. J’aime le mélange du signalement de l’injuste professionnel chez les femmes, la crise identitaire, le sisterhood, et les petites romances. Toutes des aspects qui peuvent avoir des réactions négatives et positives sur le développement d’un individu. J’ai aimé le problème et le dénouement!
Du feel-good féministe. C’est cousu de fil blanc mais l’aspect sororité est plutôt cute. Rien de bien bouleversant, on s’échappe juste le temps d’une lecture. Idéal quand on recherche un roman pas prise de tête et qui tacle le patriarcat.