Avec ce deuxième volume de "Pucelle", Florence quitte l'enfance pour l'adolescence, et avec sa patte tragi-comique, elle raconte les changements physiques et ses rapports ambivalents à sa sexualité naissante. À mesure que son corps change, c'est son regard sur son éducation, sur son rapport aux autres qui évoluent, et surtout les Hommes qui l'attirent tout en la plongeant dans une abîme d'angoisse. Que faire de toutes ces pulsions interdites ?
Et, à mesure que Florence grandit, ce sont les adultes autour d'elle qui semblent rapetisser.
J'ai les mêmes critiques qu'au premier tome. C'est assez décevant de voir que malgré de nombreuses personnes ayant critiqué le racisme, ça n'a pas été pris en compte. Les personnages noirs sont toujours caricaturaux. On montre une blackface (en insistant bien dessus) sans intérêt. On évoque la tradition archaïque du drap blanc en l'imputant "aux Arabes". L'ensemble de ces éléments racistes ne servent pas l'histoire et aurait pu être évités.
L'idée était bonne, l'histoire intéressante mais je trouve ça inadmissible.
La franchise de l'autrice est remarquable, son témoignage intime est très fort. Mais j'aimerais plus de recul sur les propos difficiles qui manquent peut-être d'être soulignés (le racisme est abordé mais pas assez frontalement à mon goût). C'est formidable d'avoir pu se détacher de tous ces carcans si violents. J'ai bcp d'affection pour le personnage de la mère de famille, qui n'a pas eu cette "chance".
Toujours aussi partagée qu’à la fin du premier tome entre le plaisir de lire cette bédé et la force avec laquelle l’autrice nous transmet sa peur, son dégoût, son incompréhension, et les représentations qui sont limites à mon goût…
Malheureusement, ce volume est dans la lignée du précédent : percutant, dramatiquement cru et juste, mais sans aucune mise en perspective du racisme familial. Même si c'est beaucoup moins présent que dans le premier tome, le traitement reste dans sa droite ligne, voire est encore pire car le terme (contrairement au premier volume il me semble) n'est même pas prononcé une fois : peut-être est-ce dû au travail linéaire de l'autrice sur cette œuvre, avec une séparation en volumes plus artificielle que réellement pensée ? Quoiqu'il en soit, la scène de son petit frère "déguisé en Noir" (sic) lors d'un carnaval ne donne lieu à aucun commentaire. Celle sur "les Arabes" et le "drap blanc" de la nuit de noces non plus. Ce (non) traitement est encore une fois difficile à comprendre car on sent bien, comme dans le premier tome, que l'autrice expose sans détour tous les travers de sa famille traditionnelle catholique, y compris son racisme, et pourtant, alors que tout le reste est remis en perspective et scrupuleusement décortiqué (c'est d'ailleurs ce qui fait la force de l'œuvre), cet aspect est tout bonnement négligé.
J'avoue que le style des dessins ne me plaît pas trop, par contre j'admire beaucoup l'honnêteté et le courage avec lesquels Florence Dupré La Tour nous raconte son rapport à la puberté, en touchant de façon très explicite et dérangeante des sujets tabous tels que la masturbation, les premières règles et le dégoût qu'on peut ressentir en étant jeune fille vers tout ce qui concerne le sexe. On voit aussi la façon dont l'Eglise a parlé (et parle) aux femmes de leurs corps, de l'avortement, de la contraception.... beaucoup de sujets, beaucoup (trop ?) de violence. Je me suis vue dans plusieures scènes je me suis souvenue de la peur, la honte, le dégoût... ça fait mal mais ça fait du bien au même temps.
comme pour le premier je ne met pas de note car toujours le même problème : caricatures racistes............ sur l'aspect féministe etc c'est hyper intéressant mais bon pas assez pour que ça compense ça #à mon avis
Mêmes thèmes que pour le premier tome : menstruation, sexualité et la place de la femme en ce bas monde. Elle découvre la douleur, des menstruations surtout, qui la font vomir, s’évanouir… mais son entourage lui explique que c’est normal. Elle découvre que c’est agréable de se caresser là-bas en bas, se faire “la chose” à soi-même, mais elle sait que goûter au fruit défendu la fera chasser du paradis et enfanter dans la douleur. Elle réalise aussi que les hommes ne regardent que son corps, son enveloppe extérieure, sans se demander ce qu’il y a à l’intérieur. Le couple de ses parents se délite pendant cette période avec une mère qui devient de plus en plus religieuse et un père qui s’enfonce, se ferme. Pas facile pour Florence et sa sœur jumelle Béné de s’émanciper dans ce contexte. Les dessins et la palette de couleurs utilisés crient la rage et le sentiment d’injustice de cette adolescente qui se cherche, sans aide. C’est très émouvant, car tellement de passages me parlent directement à l’oreiller.
C'est une lecture difficile. Je suis partagée entre empathie et colère. Au fil des tomes 1 et 2, nous suivons l'enfance et l'adolescence de Florence et Bénédicte, soeurs jumelles nées dans une famille catho traditionnaliste, où leurs vies et leurs moeurs seront surveillées par le patriarche. Leurs corps sont tabous, leurs émois sont bannis, leurs désirs sont maudits. Eglise, propagande , désinformation, et maltraitance, physique et psychologique, de ces gamines, qui grandissent dans un tel déni de leur physiologie qu'elles ont peur de demander des protections menstruelles à leur mère. C'est terrifiant. Une réalité déformée à travers une lentille... à l'image du dessin, tordu, douloureux, parfois franchement laid, pourtant résolument efficace.
J'ai été bouleversée sur les quelques pages qui décrivent ce que je devine être de l'endométriose. Vomir de douleur, s'évanouir de douleur. "C'est normal." "Cesse d'en rajouter." "Prend un spasfon."
Malgré mon profond malaise en lisant le tome précédent, j'ai toutefois voulu poursuivre avec celui-ci et bien mal m'en a pris. Le sujet sur le manque d'éducation sur la sexualité dans une famille tradi catholique semblait intéressante de prime abord. Il n'y a toutefois aucune analyse dans ce récit. L'autrice livre son récit telle qu'elle semble l'avoir vécu... Pourtant, un travail aurait pu être fait avant d'en faire un livre. De plus, je suis choquée par les propos et représentations racistes des personnes de couleurs. Les dessins sont toujours aussi désagréable autant que dans le tome précédent. Je suis sortie de ces deux livres mal à l'aise, sans aucune empathie pour l'autrice et profondément en colère.
Je me rappelle encore de ma lecture du premier tome. Cela avait été une lecture intéressante mais pas aussi marquante que ce à quoi je m'y attendais. Pour le coup, j'ai trouvé ce volume bien plus percutant que le précédent.
Dans ce second tome, Florence Dupré La Tour revient sur son adolescence avec un réalisme parfois glaçant. Malgré les années qui ont passé, elle continue à avoir un rapport compliqué avec son corps et la sexualité.
En parallèle, l'autrice nous démontre les conséquences d'une société hétéro-patriarcale. J'ai été particulièrement choquée par la scène où l'on montre aux élèves une fausse vidéo sur l'avortement. C'était d'une violence extrême. Florence Dupré La Tour nous montre également à quel point les jeunes filles sont victimes d'agression sexuelle et ce dès leur plus jeune âge.
Comme pour le premier volet, elle arrive facilement à nous faire entrer dans son quotidien. J'ai apprécié sa manière de transmettre des messages et de faire réfléchir les lecteurs. Elle a l'art de la dérision.
J'espère qu'il y aura une suite car je suis curieuse de voir comment a évolué la jeune fille en femme adulte.
Après le décrié tome 1, je vais quand même voir le tome 2 car j'aime assez aller au bout des œuvres.
Bien entendu le style reste identique. Toujours le même dessin (aucune raison que ça ne change), et au niveau de la narration, c'est donc la suite. Et ce côté cru et direct est bien toujours là. Par contre j'ai trouvé ce tome un peu plus intéressant. On découvre l'affreuse sexualité de cette fille, les relations toujours aussi complexes.
Mais on arrive doucement à avoir pas mal d'empathie car on y découvre peut-être aussi des choses qui nous parlent ou que l'on a pu voir chez des proches.
Chronique crue et trash de la sexualité des jeunes dans les années 90's.
La chose qui me dérange c'est qu'on a du mal à mettre un âge sur cette fille. Du coup pas toujours évident de savoir "où on en est".
Pas forcément une BD que je conseillerai mais quand même une sorte de confidence directe "de la sexualité d'autrefois" en espérant qu'aujourd'hui ce soit beaucoup mieux (même pas certain de cela par contre).
Florence continue de grandir et l’innommable chatouille de plus en plus… Mais c’est péché ! Comment manager ça avec tout le poids d’une éducation catholique pleine d’interdits ? Et les garçons sont bien intrigants. Mais que faire avec ? C’est mal ?
Un deuxième volume plus sombre mais tout aussi génial au sein d’une famille empêtrée dans un religieux assez fondamentaliste avec un couple de parents bien mal en point.
L’histoire d’une ado en peine qui se retrouve confrontée à son désir, écrasée par la culpabilité et les tabous sans aucun mode d’emploi
Après l'enfance, voici l'adolescence dans "confirmée", deuxième tome de la série "Pucelle". Si le premier tome était novateur, original dans son choix de couleur (rose et rouge), détonnant dans son scénario, ce deuxième volume est sa suite logique, sans plus vraiment de surprise. On a cette fois l'innocence face à la première fois, la découverte de la masturbation, et des symptômes qui ne disent pas leur nom mais qui ont tout de l'endométriose. J'avoue que j'ai failli l'abandonner : un air de déjà vu qui m'a assez vite ennuyée.
Un petit bijou de violence et d’humour, avec un trait toujours aussi expressif, Florence continu son périple au moment de l’adolescence et nous emmène à travers elle, à la rencontre de de celle qu’on était, de notre construction, et de tout ces petits détails anodins qui se perfusent dans notre cerveau sans nous laisser le choix. C’est beau, c’est cathartique et tragique en même temps. Indispensable.
J'ai beaucoup plus apprécié ce second tome ! C'est juste , violent , déchirant et réconfortant. Je trouve ça dommage que j'y retrouve un certain malaise face au racisme ambiant de sa famille qui n'est pas assez dénoncé. Elle en parle brièvement dans cruelle a mes souvenirs mais je pense que ça pourrait faire l'objet d'un prochain livre.
Un livre qui traite des affres de l'adolescence dans un millieu chrétien très conservateur dans lequel l'évocation de la puberté et du sexe sont impensables.
Comme pour le premier tome, j'en ressors éblouie. Qui ne se retrouvera pas dans ces pages malheureusement si justes et si délicieusement illustrées ?! Envie de féliciter l'autrice pour ce travail si bien réussi et son don pour représenter les émotions de manière absolument croustillante. Ça fait toujours tellement de bien de voir qu'à partir de souvenirs lourds et honteux, on peut sortir de pareils chefs-d'œuvre. Faisons circuler cette lecture !
Les mêmes thèmes sont abordés que dans le premier (sexualité, devenir femme ou non, la feminité, religion), toujours aussi bien, avec un peu plus de critique, celle qui vient justement avec l'adolescence qui est la période couverte.
Un récit brut et sans fard toujours aussi fascinant d'intransigeance.
Une claque. Même avec le prisme déforment d’une éducation bourgeoise catholique, la BD raconte des choses que toutes les filles ont vécu. Les silences et les humiliations adolescentes. La culture patriarcale. Sans revendication ouverte, un simple constat de la façon dont elle s’impose aux femmes comme aux hommes et du sentiment d’injustice et d’infériorité ressentis, ancrés
Encore un ouvrage réussi pour l’auteure qui nous livre une part intime de sa vie, la découverte de sa sexualité et de son intimité, avec toutes les peurs qui sont souvent présentes dans l’esprit des jeunes et plus particulièrement des jeunes filles, notamment sous l’influence des dogmes de l‘Église…
As much as I loved the first book, this one didn't work for me. The themes are the same, except puberty comes in. Strict religious upbringing and how it can shape a person, and particularly a woman. But this second book felt overwritten. Like her success made her take herself too seriously. Idk. There's still some interesting and pertinent stuff in there, but I just didn't enjoy it quite as much
Regard original et vraiment touchant de la découverte du sexe, dans ce qu'il a de plus censuré à l'époque où l'autrice est ado. Malheureusement universel dans la vision que beaucoup de jeunes ont de "la chose"
Le tome 1 ainsi que le préquel m'avait énormément fait réagir par rapport a la place de la place dans un modele familiale patriarcale.
Et dans ce tome 2, on retrouve donc cette famille et Florence qui revient sur son adolescence avec un réalisme parfois malaisant. Malgré les années qui ont passé, elle continue à avoir un rapport compliqué avec son corps et la sexualité. Et personne n'arrange ca et surtout pas les professeurs des écoles avec cette scène sur l'avortement qui fait culpabiliser les femmes de commettre cet acte qu'ils jugent horrible.
On est dans la même ligne que le tome 1, on aborde les mêmes thèmes et problèmes sociétales qu'il existait à l'époque. On a pas encore d'analyse sur le fait que Florence ne trouve pas cela "normal" mais je pense que c'est logique, parce que Florence est encore une adolescence. Elle se rebelle néanmoins à son niveau contre certaines idées de sa mère et de la religion qu'on lui a transmis.
Je pense que le tome 3 devrait être consacré à la vie d'adulte de Florence et les conséquences de celle ci. Et la on aura l'analysé de ces tomes la. En tout cas je l'espère. Mais encore une fois, ce récit est criant de vérité d'une époque ou je n'aurais pas réussi à m'épanouir.
Rejetant tout ce cui était estampillé féminin j'avais fait mienne une vision du monde dans laquelle les femmes n'étaient rien. Je croyais bêtement qu'il suffisait de copier les vainqueurs pour appartenir à leur caste.
Moins fan de celui-ci. Les scenettes sont pourtant très importantes mais peut-être qu'elles durent un peu trop longtemps. Comme pour le premier, je me suis pourtant retrouvé sur bien des points mais j'ai un peu moins accroché. L'autrice est incontournable
El dibujo de Florence es muy expresivo y sin él no se puede entender esta historia porque dice (aún) más que lo escrito.
Creo que debería ser obligatorio que todo varón joven y adolescente leyera esta novela gráfica para saber por qué endiablado camino ha de pasar una adolescente; entre lo que le obliga la sociedad y lo que se obliga ella misma (a partir de los mandatos sociales). Si perder de vista los tocamientos y miradas sucias.
También deberíamos leerla todas las personas que estamos educando a personitas en esa edad para ser conscientes de los peligros que entraña la inoculación de tabúes y sentimientos de culpabilidad.
Y lo mejor es que esta autora lo hace con muchísima gracia.
No es una maravilla. Hay novelas gráficas superiores, desde luego. Pero ésta es muy recomendable por lo que comento.
Une petite merveille, comme le précédent. Tellement juste, dramatique et hilarant à la fois. Une lecture cathartique quand on se reconnaît dans les propos de l'autrice.