"Aujourd’hui, j’ai soixante-deux ans. Je ne suis plus jeune et pas vraiment vieille… J’habite un charmant mais tout petit village de Haute-Savoie. J’étais mère au foyer et, depuis que Louise a fini ses études et quitté la maison, me voilà juste au foyer. Je remplis mes semaines avec quelques activités à droite, à gauche – la piscine avec Nicoucou, mes cours de flûte traversière, un peu de marche –, mais rien de transcendant n’est arrivé dans ma vie depuis des lustres… Ma famille est réunie dans notre jardin, et il manque Michel, mon mari depuis trente-huit ans, qui préfère la petite reine à la reine de la fête. Je crois que je suis sur la dangereuse pente de la déprime." Voilà le constat que dresse Zabou, pourtant entourée des siens, le jour de son anniversaire. Le coup de grâce est porté par ses enfants qui lui offrent un cours d’initiation au yoga. Dans un ultime sursaut, elle va se réveiller et prendre ses jambes à son cou ! Et pour la première fois de sa vie, Maman ne répond plus !« Le temps qui passe scruté avec délicatesse et humour, une réflexion salutaire sur le couple.
~~2,75 Ce genre de livre avec une telle thématique il en existe pas mal, je voulais donc voir comment celui-ci pourrait se démarquer. Et bien, il ne l'a pas spécialement fait. Il n'est pas mauvais mais je suis presque sûr que d'ici un mois, je l'aurai oublié. Un des points positifs est que les caractères des personnages sont linéaires et restent les mêmes, en effet trop souvent on voit des personnages prendre des décisions qui n'ont rien à voir avec leurs personnes mais pas ici. Néanmoins, j'ai eu du mal à m'accrocher aux personnages, dont les réflexions et actions pouvaient m'horripiler. Alors, peut-être c'est parce que je suis je "jeune" et j'ai encore pleins d'idées préconçues mais parfois, j'ai vraiment eu du mal à compatir, si je puis dire, avec Zabou. Ce livre est assez sympa mais concernant un tel sujet, il y a mieux.
Fabienne Blanchut est surtout connue dans le monde de la littérature jeunesse, elle est scénariste, conceptrice d'émissions télé et consultante média. Son premier roman adulte vient de sortir en poche, et c'est le roman idéal à emmener en vacances pour se vider la tête et passer un moment agréable.
Isabelle alias Zabou va fêter ses 62 ans. Elle est mère de deux enfants Louise et Benjamin, grand-mère et c'est aussi la femme de Michel qui, les derniers temps, se tue au boulot en semaine et fait du vélo le week-end. Autant dire qu'elle se sent un peu seule les derniers temps, la fête va bientôt commencer, personne à l'horizon alors c'est dans le cellier que Zabou se réfugie pour avaler des bonbons par poignées, histoire de compenser.
Heureusement qu'elle peut compter sur son amie Nicole - Nicoucou pour les intimes - une veuve un peu excentrique, qui a de la répartie et profite de la vie, elle est là pour l'épauler. C'est elle qui accompagnera Zabou à la séance de yoga groupon (offerte par les enfants pour son anniversaire).
Louise vient de revenir à la maison avec son fils Paul car son couple est en crise. Michel s'est mis en tête de partir en vacances sur les routes du tour de France , et devinez qui va faire la voiture balai au volant d'un gros camping-car ? Zabou bien entendu..
Elle l'accompagne donc mais soudain elle n'en peut plus, elle n'était pas cette fille au début de leur mariage, une idée germe dans son esprit, l'envie de fuguer pour se retrouver.
C'est drôle, on y retrouve des petites choses vécues par-ci par-là dans nos quotidiens. On lâche prise, on se laisse emporter. J'ai souri souvent, ri parfois. Ce livre est un remède à la grisaille, un petit feel good qui fait du bien, qui fait tout oublier le temps de la lecture. Il se dévore, idéal pour l'été.
Ma note : 9/10
Les jolies phrases
Disons que, dans les contes de fées, on s'arrête toujours après la phrase : " ... et ils eurent beaucoup d'enfants." Personne n'est suffisamment malin pour nous donner la recette des couples qui durent. Excepté qu'après les enfants, leur départ, et compte tenu du fait que nous sommes supposés vivre encore au minimum vingt ou trente ans, on doit inventer ce qui n'a pas été écrit.
Je me demande si la vie, ce n'est pas ça au final : un grand cirque, une scène géante où nous avons tous des répliques à dire et des postures à tenir.À défaut de savoir ce que je veux, je sais ce que je ne veux pas. C'est déjà ça. Demain, j'enfilerai ma robe à pois pour encourager mon grimpeur de mari et endormir ses doutes, s’il en a, ce qui m'étonnerait. Je le regarderai partir, m'étant assurée qu’il ait à boire, à manger, son téléphone, ses cartes d'identité et bancaire dans son cycliste, puis je prendrai la tangente. Je ne sais pas pour où et pas vraiment pourquoi... Je n’ai jamais fugué de ma vie. Mes revendications ne sont pas encore très claires. J'ai juste besoin de me retrouver.