À mi-chemin entre le « touriste professionnel » et le « reporter à temps partiel », Julien Blanc-Gras se revendique « envoyé un peu spécial ».
Armé de son détachement salutaire et de son humour indéfectible, il nous embarque dans un nouveau tour du monde, avec la curiosité et la joie de la découverte pour seules boussoles.
Tout peut arriver en voyage. Au fil de ses aventures dans une trentaine de pays, Julien Blanc-Gras raconte les galères et les instants de grâce, les no man’s land et les cités tentaculaires, les petits paradis et quelques enfers. On y rencontre un prêtre shintoïste et un roi fantasque, une star du cinéma nigérian et un écrivain américain, un gardien de phare et un héros national – parmi tant d’autres portraits qui peuplent ces récits et cette planète.
Sur une montagne sacrée du Népal ou sur une île déserte d’Indonésie, au fin fond du Kansas ou dans l’agitation de Kinshasa, Julien Blanc-Gras rend compte de notre époque sans jamais asséner, démontrer ou pontifier.
« En s’éloignant de chez soi, on se rapproche de l’universel. » À lire Julien Blanc-Gras, on comprend que, vu de près, le monde n’est pas aussi moche qu’il en a l’air.
Un petit recueil d'articles plus ou moins paresseux. L'auteur est sympathique, et ses éclats de voyage seraient sans doute plaisants à écouter de sa bouche, accompagnés de tel ou tel alcool local rapporté de sa dernière destination exotique. Mais quelques bons mots, un style clair et rapide, ne justifient pas la noblesse du livre. Comme d'habitude, les enthousiasmes du Masque et la Plume sont aussi excessifs que leurs éreintements ; Envoyé un peu spécial ne méritait à aucun moment les dithyrambes qui lui ont été adressés.
« Le voyager me semble un exercice profitable » écrivait Montaigne en son temps. Troquant le cheval de Michel pour l’avion, Julien Blanc-Gras défend plaisamment la même idée dans son "Envoyé un peu spécial" et j’ai été plutôt emballé par cet éloge du voyage, mais malheureusement pas sur toute sa longueur. Avec une subjectivité tout assumée (d’où le « un peu » du titre), l’écrivain journaliste nous livre ses récits touristiques de vacances, ses reportages journalistiques en mission, le tout agrémenté de réflexions personnelles, drôles ou décalées sur ses expériences vécues. Lire ses carnets de voyage revient à accomplir une sorte de tour du monde sans quitter son fauteuil en recevant une trentaine de cartes postales écrites depuis des contrées éloignées. Les premières, celles envoyées depuis les Amériques, l’Océanie ou l’Asie ont largement ma préférence. J’ai adoré le récit du stage de survie dans une île sauvage d’Indonésie où pour faire fuir les varans, notre reporter bien inspiré chante des chansons d’Eddy Mitchell. Il aurait « très bien pu dégainer du Florent Pagny mais [il] avai[t] peur que la charge, trop violente, ne dérègle l’ensemble de l’écosystème de l’île ». Hilarant (de la mer de Chine). J’ai aimé également le récit dans lequel il survole en parapente le Machapuchare, montagne demeure de Shiva selon la tradition hindouiste. Il n’est pas permis de la gravir ou de l’escalader, mais rien n’interdit de la survoler et c’est l’occasion pour notre intrépide voyageur de faire un cours d’aérologie plein de lyrisme. Et malgré l’altitude, son récit se fait à hauteur d’homme et avec beaucoup de tendresse. Il y a aussi des pages remarquables sur l’Inde ou l’Iran. Et puis, à environ mi-parcours, j’ai senti une forme de lassitude me gagner et la suite des récits m’a moins transporté. Est-ce dû à l’effet de répétition (« Je vous écris de… »), à la paresse du lecteur ou du voyageur, au contenu plus grave ou sérieux de certaines cartes postales africaines ou européennes ? Toujours est-il que j’ai été moins emballé par la deuxième partie du voyage. Au niveau de l’écriture et à défaut d’être distinguée ou relevée, la plume de Julien Blanc-Gras est simple et efficace, alerte et enlevée, en un mot journalistique. Ce dernier possède l’art de la formule inattendue et bien sentie. C’est un écrivain dont je recommande la lecture même si, et je le regrette, il déclare admirer Sylvain Tesson que je n’aime guère plutôt que Jean Rolin que j’adore.
J’aime vraiment l’écriture de Julien Blanc-Gras. Vraiment, vraiment. Ici, on la retrouve et c’est jubilatoire. Mais j’avoue ne pas avoir été convaincue par le format un peu batard de ce dernier livre (selon le pays, on alterne une succession d’anecdotes avec des reportages). J’aurais préféré qu’ il ne s’en tienne qu’à quelques thèmes ou sujets, et qu’il les développe réellement. Pas grave, j’ai quand même passé un bon moment et appris quelques trucs.
Roman de voyage un peu spécial. L’auteur nous emmène aux quatre coins de la planète au gré de ses pérégrinations. Avec un ton humoristique voir persifleur mais toujours très personnel. Tour à tour, il nous informe, nous transporte et souvent nous livre une vérité qu’on ne retrouvera pas dans les guides classiques. Utile et distrayant.
Breezy slacker travelogue with plenty of nicely observed little gonzo nuggets. I enjoyed his takes on Africa particularly (Nigerian cinema and Johannesburg).
Nothing particularly breakthrough here, but a nice counterpoint to the beard-stroking Western travel sage: he's happy to write off a place as a dump or a madhouse. Fun, light reading.
Julien Blanc-Gras a beaucoup voyagé, mais il n’a pas vu grand-chose. Si vous trouvez que chanter de vieux titres d’Eddy Mitchell en plein milieu de la jungle est complètement désopilant, ce livre est pour vous.
J’ai adoré ces petits instantanés pleins d’informations sur les lieux visités. Certains sont humoristiques, d’autres sarcastiques, on devine les couleurs, les sons, les odeurs Un vrai condensé de voyages
L'auteur-voyageur a vraiment les yeux ouverts, orientés vers l’extérieur, ce qui est admirable même si certaines de ses observations sont inévitablement teintées par son positionnement. J’ai bien aimé
On accompagne Julien Blanc Gras dans tous ses reportages, dans tous ses voyages. Et on passe beaucoup de petits bons moments et on profite de son écriture amusante et juste.
Des nouvelles très courtes d'un globe trotter, avec beaucoup de lucidité sur sa condition d'homme blanc privilégié, c'est bien écrit, drôle et juste. A lire absolument pour se changer les ides
Un cadeau de ma prof de littérature américaine en référence à une de nos discussions, Julien Blanc-Gras qui plus est un de ses écrivains/journalistes français préférés, qui résulte sur une belle découverte!! Une lecture qui est fluide et sans prise de tête, une réelle invitation au voyage mais surtout une bouffée de tolérance vis-à-vis des différences culturelles qui nous divisent autant qu'elles nous réunissent, tout est une question d'approche, de perspective, d'ouverture d'esprit et de prédisposition au partage. Peut-être aurais-je aimé que certains volets soit plus développés ayant envie d'en apprendre plus mais c'est tout ce que je pourrais lui reprocher. ; )