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Aucun souvenir assez solide

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Alain Damasio nous invite à la rencontre de grands "vivants", c'est-à-dire de grands claustrophobes, amoureux de l'air et de l'Ouvert. Champions de toutes les aérations, celles de l'espace, du son, des mots, du collectif, et de ce fait totalement libres, entrés en un jeu d'échos fou avec les mouvements du monde, ils tracent et suivent leurs lignes de fuite, tel le surfeur qui n'existe et ne consiste que dans la furtivité.

Dix nouvelles par l'auteur de La Zone du Dehors et La Horde du Contrevent.

400 pages, Mass Market Paperback

First published April 1, 2012

71 people are currently reading
394 people want to read

About the author

Alain Damasio

20 books492 followers
Alain Damasio, né Alain Raymond le 1er août 1969 à Lyon, est un écrivain français de science-fiction. Il choisit ce patronyme en l'honneur de sa grand-mère Andrée Damasio.

Né d'un père carrossier et d'une mère agrégée d'anglais1, Alain Damasio obtient un bac scientifique. Après une classe préparatoire HEC, il intègre l'ESSEC, qu'il quitte en 1991. Il choisit de s'isoler (d'abord dans le Vercors puis à Nonza, en Corse) pour s'adonner à l'écriture. Son domaine de prédilection est l'anticipation politique. Il marie ce genre à des éléments de science-fiction ou de fantasy.

Jeune, il écrit de nombreuses nouvelles. Son premier texte long vendu à plus de 50 000 exemplaires est La Zone du dehors, roman d’anticipation qui s’intéresse aux sociétés de contrôle sous le modèle démocratique (inspiré des travaux de Michel Foucault et Gilles Deleuze).

Son second livre est récompensé par le Grand prix de l'Imaginaire 2006 dans la catégorie Roman. Il s'agit de La Horde du Contrevent (roman accompagné d'une bande-son composée par Arno Alyvan), véritable succès public qui s'est vendu à plus de 100 000 exemplaires2, régulièrement cité dans les incontournables de la science-fiction française.

En 2008, il pose sa voix sur Bora5, un morceau de musique de Rone. En 2009, il écrit La Rage du sage (essai politique et poétique sur notre époque) pour le single gratuit Memento mori du groupe SLIVER.
Alain Damasio scénarise également Windwalkers, un film d'animation tiré de La Horde du Contrevent, avec Jan Kounen à la réalisation et Marc Caro à la direction artistique.

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Community Reviews

5 stars
158 (24%)
4 stars
258 (39%)
3 stars
165 (25%)
2 stars
54 (8%)
1 star
12 (1%)
Displaying 1 - 30 of 47 reviews
Profile Image for Lucille.
1,436 reviews276 followers
November 6, 2016
{Je dirais plutôt 3,5/5! }

J’ai lu ce livre pour mon cours d’écriture politique axé sur “l’homme et le numérique”, mais je connaissais déjà cet auteur et j’avais beaucoup aimé sa La Horde du Contrevent. Je comptais donc déjà lire ses autres œuvres et était super contente de voir que ce recueil était dans les lectures au choix de cette matière. Il ne fallait lire que trois ou quatre nouvelles mais je n’ai pas pu m’arrêter!
L’édition que j’ai lu est celle de la bibliothèque de ma ville dans l’édition de La Volte.

Toutes les nouvelles n’ont pas la même longueur et ne sont pas sur le même thème, j’ai même l’impression qu’on pourrait séparer ce recueil en deux parties. On part d’une science-fiction assez cyberpunk et on en arrive presque à du réalisme magique. Du moins c’est l’impression que j’ai eu. J’ai remarqué des prénoms se retrouvent d’histoires en histoires, ainsi que des sujets abordés dans ses autres romans.
J’ai ressenti ce recueil comme une plongée dans les thèmes qui tiennent à cœur à Alain Damasio. En lisant ce recueil, j’ai un peu mieux compris son univers et ce qu’il cherche à créer et partager.

Les hauts parleurs
Cette première nouvelle est parfaite pour se remettre dans le bain du langage si particulier de Damasio. J’ai lu son roman La Horde du Contrevent cet été donc c’est encore assez frais dans ma mémoire, mais pour ceux qui ne sont pas familiers avec son style il faut peut-être un petit temps d’adaptation. (Après tout La Horde est resté 5 ans sur mes étagères avant que je n’arrive à m’y plonger sérieusement.)
On retrouve ici l’amour des mots et la façon qu’on les humains de se les approprier, l’évolution qu’un langage peut subir.
Cette nouvelle se passe dans la ville de Phoenix, en Arizona et le personnage principal, Spassky, m’a fait penser à Caracole de La Horde du Contrevent. En effet il aime jouer avec les mots, les manipuler, au point d’en créer un nouveau langage. Ce qui devient nécessaire car dans ce monde, les mots se vendent et il ne reste qu’un petit millier de mots libres de droits. La critique de la politique et du capitalisme saute aux yeux, avec les dérives qui peuvent en découler.
J’ai tellement aimé Les Hauts Parleurs et surtout sa fin que j’ai même lu à voix haute certains passages pour encore mieux apprécier le travail d’écriture fourni.

Annah à travers la Harpe
Cette nouvelle avait un thème assez dur, le personnage principal part rencontrer un homme qui pourrait parler aux morts, car sa petite fille est décédée. C’était très émouvant, j’ai vraiment ressenti la douleur du protagoniste lorsqu’il se remémore Annah et j’imagine que ce serait une lecture très dure pour quelqu’un ayant vécu ceci.
Cette nouvelle traite aussi de la technologie car malgré tout ce qui l’entourait pour la protéger et tout les gadgets qu’elle portait, Annah est quand même décédée des suites d’un accident qui n’aurait jamais dû arriver.
J’ai aussi noté une petite référence à La Horde du Contrevent car le deuxième prénom d’Annah est Callirhoé!

Le bruit des bagues
Entre attaques terroriste et changement d’identité, multinationales qui proposent des réductions à vie à quiconque utilise des noms de marque comme prénoms, et histoire d’amour, cette nouvelle comporte pas mal de thèmes et était pourtant assez courte.
Il manquait un petit quelque chose pour que j’ai un coup de cœur mais l’idée des prénoms était originale, les personnages principaux s’appellent d’ailleurs Sony et Loréal.

C@PTCH@
Cette nouvelle était longue et prend le temps de s’attarder sur plusieurs points de vues différents. On commence avec un petit garçon de 4 ans et demi dont le grand frère a été dématérialisé.
Dans ce monde, adultes et enfants sont incapables de se rejoindre, séparés par une ville remplie de pièges visant à les dématérialiser et les incorporer dans l’internet. Les enfants mangent des produits informatique (clavier, souris, câbles…) et la traversée de la ville en vient à être commentée à la manière d’un sport.
Chaque question que j’ai pu me poser sur la façon dont marchait ce monde a eu sa réponse à un moment ou un autre et même si je me suis perdue à une ou deux reprises entre les points de vues, c’était une nouvelle très prenante.

So phare away
On retrouve ici la nouvelle qui a inspiré la couverture de l’édition folioSF!
Cette histoire se concentre sur Sofia et Farrago, chacun ayant son phare et s’occupant de ces transmissions et traductions, amoureux et ne se retrouvant qu’une semaine tout les six mois. Quant des constructions émergent et les empêchent de communiquer, les autres habitants des phares vont les aider, ou non. C’est à travers leur histoire que l’on en apprend plus sur leur univers. La Terre est devenue un monde submergé où seul le phares et des constructions de plusieurs centaines de mètres servent d’habitations. On apprend qu’a l’origine de cette ville il n’y avais que douze phares mais il en arrive de plus en plus, et de plus en plus hauts. Ce qui amène un système de castes, en haut les plus riche et en bas les moins riches, forcément.
Cette histoire pourrait s’apparenter à une dystopie, j’ai assez aimé son cadre original. Même si, pour quelqu’un qui a peur des profondeurs marines et des hauteurs c’était assez anxiogène, haha.

Les Hybres
Ici il est question d’art et de technologie, d’évolution et d’hybridation. Un homme part dans une usine en chasse de sa prochaine oeuvre d’art, armé d’une torche et d’un chalumeau de décharge à photons, mais tout ne se passe pas comme prévu.
J’aime beaucoup les images que cette nouvelle m’a évoqué, un mélange subtil entre steampunk et horreur.

El Levir et le livre
On suit ici un scribe, ou plutôt Le scribe qui va devoir écrire Le Livre. Un livre qui contient tout et dont les conditions d’écritures sont si difficiles qu’il n’a encore jamais été écrit ni lu. Pas ma préférée (pourtant c’est carrément sur l’écriture d’un livre!) mais une bonne histoire pour laquelle j’avais vraiment envie de savoir la fin.

Sam va mieux
Un monde post apocalyptique où un homme, accompagné de ce qui semble au premier abord être son fils adoptif dyslexique, survit depuis 6 ans dans ce monde vide et ravagé. Il est obsédé par l’idée que le vent cherche à lui parler, sombrant dans une douce folie mais ne perdant pas espoir et cherchant à se sauver de lui-même. J’ai vraiment beaucoup aimé cette histoire, même si le cadre n’a rien de révolutionnaire, on en apprend d’ailleurs peu sur les circonstances dans lesquelles tout le monde est mort. C’est cet homme, son voyage et ses espoirs, qui la rend intéressante.

Une stupéfiante salve d’escarbilles de houille écarlate
Une autre nouvelle plutôt longue d’une 40aine de pages qui m’a un peu perdue pendant une grande partie mais petit à petit j’ai réussi à comprendre ce qui se passait et à me laisser prendre par l’histoire. Les personnages principaux, Ile et Aile, se séparent à cause d’une espèce de maladie étrange dont est affligé Ile, un aéromaître. Toutes les choses qu’il touche deviennent inutilisable, tombe en miettes où se retrouvent avec leur forme originelle. Le plus gros de l’histoire est occupé par une course opposant Ile à d’autres entités et créatures volantes. Je me suis prise à espérer voir un jour une animation de ces scènes qui étaient vraiment très visuelles et donneraient de très belles images.

Aucun souvenir assez solide
C’était une histoire toute courte de deux pages mais on sent que l’auteur a vraiment été touché par cette expérience.


Si j’avais vraiment une critique à faire, ce serait que tout ça manque un peu de diversité du point de vue des personnages. J’ai lu il n’y a pas si longtemps un recueil de nouvelles cyberpunk qui était un modèle de diversité et, bien que je reconnaisse qu’Aucun souvenir assez solide date de quelques années, cela m’a quand même un peu embêté ici. Bien sûr que ces histoires sont intéressantes et superbement bien écrites, mais l’histoire d’un homme amoureux, un homme et son enfant, un homme qui sombre dans la folie, un homme etc etc, (même si parfois entrecoupé du point de vue d’une femme, qui a toujours un rôle par rapport à lui) m’a fatigué au bout d’un moment.

Toutefois j’ai passé un bon moment avec ce recueil. Pas de déjà-vu ou d’idées pré-mâchées dans Aucun souvenir assez solide, tout semble sorti tout droit d’une imagination débordante qui n’emprunte à aucun moment le chemin de la facilité.

Je le recommanderais à quiconque aimerait se familiariser avec le style d’Alain Damasio avant de se plonger dans ces romans. Cela m’a d’ailleurs motivé à lire son autre roman, La Zone du Dehors, dès que possible.

(Chronique disponible sur mon blog avec quelques citations et photos https://adragoninspace.wordpress.com/...)
Profile Image for Julien V.
249 reviews16 followers
July 18, 2018
J'ai l'impression que Damasio se croit fort intelligent et astucieux: il semble trouver un sens profond à de simple jeux de mots ou calembours. De plus, il se complait dans des efforts d'écriture conceptuelle qui ne sont pas toujours garants d'un quelconque plaisir de lecture. Sa science-fiction est d'abord poétique plutôt que réfléchie et cohérente. Son point de vue d'auteur est souvent forcé à travers les divers protagonistes masculins rebelles qui vivent une existence hautement romantique ou anti-rationnelle. Ce point de vue récurrent trahit une critique plutôt simpliste (facile!) de la technologie et n'est pas toujours conforme avec le contexte des nouvelles.

Or, j'ai plutôt apprécié l'essai à la fin de l'ouvrage, à ma grande surprise. Mais c'est peut-être parce qu'il valide en partie ma lecture de Damasio.

Profile Image for Magnien.
6 reviews1 follower
August 26, 2017
A. Damasio reprend et explore des thèmes qui lui sont chers à travers ce recueil de nouvelles vives, disruptives et Vivantes.
"Donc [...] le Livre, s'il existait, ne pouvait qu'incarner, avec la plus féroce intensité, la vie - et plus profondément qu'incarner, mot presque statique, la faire fulgurer, siffler, se découdre comme une peau, pour libérer, par éclats - par écart et petit bond, salto, vague haute déferlée, rouleau ou ressac - une coulée de sang pur, d'un rouge d'encre longue, que rien ne pouvait faire sécher, ni vent ni temps, ni le soleil au zénith."
1,347 reviews56 followers
September 20, 2021
J'aime la plume d'Alain Damasio, ses inventions de langage si poétique, son propos si passionnant, sa vision de notre société si juste.
C'est la première fois que je lis des nouvelles de cet auteur, et j'ai aimé y retrouver certains des thèmes qu'il a abordé dans des romans plus longs (la bague en littérature jeunesse, les furtifs, la volte...)
La postface est elle aussi très éclairante sur cet auteur exigeant.
Profile Image for Calimport.
19 reviews1 follower
July 27, 2022
La note pencherait plutôt vers 3.5⭐
Un langage plus artistique que lisible, mais l'ambiance de rêve, de flottement permanent reste intacte. C'est un flot de conscience continu sur toute l'oeuvre. Certaines nouvelles, cependant, étaient plus imperméables que d'autres, à la limite de l'incompréhensible complet. Ce livre est peut-être mieux défini comme un exercice littéraire, un moyen pour Damasio de pousser les mots à leur extrême limite; les déformer, les reformer, recomposer, leur donner un nouveau sens ou le faire perdre à la phrase. Une aventure intéressante.
Profile Image for Sophie.
110 reviews2 followers
June 2, 2021
Première plongée dans l'univers incroyable de Damasio : les nouvelles sont toutes plus riches et surprenantes les unes que les autres. Seul bémol, on finit le livre beaucoup trop vite !
Profile Image for Alex.
159 reviews
July 26, 2021
Toujours plein de trucs super bien écrits, mais pas mal d'idées/thèmes qui me paraissent assez prévisibles ou convenus. Puis la misogynie hein. Globalement je m'attendais juste à mieux quoi.
Profile Image for Tim.
646 reviews83 followers
August 13, 2025
I've been meaning to read Alain Damasio's works for several years, but never came around to doing so. Work and other obligations always intervened. Furthermore, it is said that Mr Damasio hasn't the most accessible style. However, I have watched several videos in which he was interviewed or present at a conference.

A few years ago, I did manage to read the short story 'Les Hauts Parleurs' (see my review here, I copy-pasted it at the bottom of this review here), which is also the first story in this collection 'Aucun souvenir assez solide', also the title of one of the other stories here.

Somehow, short stories offer a better gateway into an author's universe than novels. And so, this collection could be ideal to get acquainted with Mr Damasio's style and themes, which revolve around technology (and the abuses), politics, sociology, philosophy, ... also to be found in his novels, of course. One word I do link with him and his view on ICT: technococon, i.e. being trapped in a bubble that offers safety, comfort, ... but in return, we sacrifice our mental health, our privacy, our connection with nature, ... And if we try to get out or escape, new ways are found to keep us in.

What started well - even if not every story was to my liking - soon dropped off a cliff quite rapidly. Alain Damasio is more a philosophical writer than an author of science fiction, even though his stories do touch the realm of sci-fi.

His style is indeed, as mentioned in other reviews, very poetic, therefore also not always as accessible as desired; one must have a thorough understanding/knowledge of the French language, in my opinion. This results in stories not (fully) or wrongly understood. Thankfully, the afterword explained in clearer terms what each story was about and how to approach Damasio's writing. And then you feel dumb for not having grasped the essence of said stories.

Here are at least three reviews that clarify the themes (and the "problems") with these stories better:

Lucille
Julien
Calimport

Stories I liked:
Les Hauts Parleurs
Le bruit des bagues
C@PTCH@
So phare away
El Levir et le Livre
Postface de Systar: Portrait de Damasio en aérophone

Stories I liked less or didn't comprehend:
Anna à travers la Harpe
Les Hybres
Sam va mieux
Une stupéfiante salve d'escarbilles de houille écarlate
Aucun souvenir assez solide

Maybe I should have started with, for example, 'La Zone du Dehors'. I'll read it some day. Hopefully, I'll have better luck then at understanding and getting into Mr Damasio's way with words.

So, yes, while you can read these short stories without having read any of the man's novels, it's probably and most likely best to start with the novels. As Alain Damasio isn't the most prolific author, you have ample time to discover and dive into his universe.

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My review of the short story "Les Hauts Parleurs":

This short-story is the first in the anthology Aucun souvenir assez solide, but can also be downloaded for free. See lower in this review.

What's it about? About the privatisation of language. Most of the words (of the French language, in this case) have been registered. If you want to use them, you have to pay a licence fee. Wor[l]d Corporation has made it their core-business: using (registered) language is allowed, but you have to pay for it. And woe onto you if you use the language illegally.

This also results in people having a more limited vocabulary, yet do everything in their power (to such extremes as prostitution among students) to re-obtain certain words or acquire possession of such words.

As with almost every dystopian story, there are rebels who want to break this monopoly and keep language free to use. They live in a separate zone, Zone 17, in towers which are accessed via flying bicycles (delta-planes) and bridges. The brightest of these rebels is a certain Spassky (no, not the chess master), who makes his language revolve around the word 'chat'. With a lot of creativity, you might think we're dealing with ch'ti, the language of the Picard region (north of France).

In short: Language and the use of it should never be copyrighted or licenced or anything of the sort. Language is more than words, and not every language has a word for something that exists in another language (see, for example, Is That a Fish in Your Ear? The Amazing Adventure of Translation). Language is also subject to change and evolution, not always for the better, but still... Many words have also acquired a new meaning or undergone a new spelling over the years and centuries. Dictionaries come and go and with each new edition, there are several words that don't make the it. Little by little, these disappear from daily or regular use, in favour of other words. But it doesn't mean that they can not be used any more.

Alain Damasio demonstrates his love for language, as he uses neologisms, new compositions, a different writing of several words (in which case you deal with, for example, homonyms, words that sound the same, but mean something else and are written differently), all in such a lush way that makes this short-story a must-read for anyone with an interest in language and linguistics.

Similar stories, or stories in which language is also endangered, are Vox (to link one version) by Christina Dalcher, or Nineteen Eighty-Four by George Orwell.

One review goes more into detail of this story, in which "impoverishment of language" is central: Saint-Epondyle.net.

You can download this short-story for free from HERE (direct link). If you would like an audio-version, go to YouTube.com (direct link).
339 reviews2 followers
March 8, 2020
Ce livre est le premier Damasio que je lis : je voulais découvrir cet auteur et ait donc décidé de commencer par ses nouvelles. Dans l'ensemble j'ai trouvé le style et les thème abordés intéressants, même si j'ai personnellement trouvé la qualité des nouvelles assez inégale. Ce recueil m'a donné envie de lire d'autres livres de cet auteur.

J'ai trouvé intéressant le style de Damasio poétique et politique, son talent avec les mots (comme l'illustre la première nouvelle, "Les Hauts Parleurs") et ses thématiques. Aucun élément de l'univers de chaque nouvelle n'est jamais expliqué, on est plongé dans cet univers et on le découvre par touches au détour d'un mot, d'une phrase : dans l'ensemble j'ai trouvé ça réussi, même à mon avis si sur certaines nouvelles cela fonctionne moins bien et peut donner du mal à entrer dans l'univers de la nouvelle (d'autant plus parce qu'elles sont très conceptuelles ; j'ai survolé de nombreux passages parce que je n'arrivais pas à accrocher).

Mes nouvelles préférées sont "Les Hauts® Parleurs®", "C@ptch@", et "So Phare Away", qui m'ont beaucoup marquée :
-le premier en particulier pour le style (j'ai adoré les discours "monomonème maniaque" de Spassky, construits avec le mot "chat", que j'ai trouvé très inventifs) et la thématique de la perversion du langage par le capitalisme (et, de manière générale, cette dystopie fondée sur un capitalisme poussé à l'extrême) ;
-le second pour le thème de la deshumanisation par la technologie (la technologie censée nous permettre de nous "réaliser", notamment en nous connectant avec les autres, mais qui ultimement nous sépare des autres et de notre nature et nous diminue) ;
-le troisième pour la thématique de la technologie comme isolement : dans le livre, les personnages communiquent entre eux mais sont tous isolés dans leur phare; la communication par ailleurs tend à être de plus en plus pervertie par des logiques capitalistes (messages publicitaires) et une perte de sens au profit de la volonté d'être visible (certains pharistes se réapproprient des contenus populaires pour se mettre en avant) qui diluent les contenus porteurs de sens qui créent du lien entre les individus.

J'ai bien aimé "Annah à travers la Harpe" pour son thème (la perte d'un enfant, l'obligation pour les parents d'accepter qu'il est impossible de protéger complètement un enfant) : j'ai trouvé cette nouvelle touchante et poétique.

"Le Bruit des Bagues", "Les Hybres" et "El Levir et le livre" m'ont moins marqués : même si ces nouvelles étaient intéressantes, j'ai trouvé les deux premières assez classiques dans leur thème et la dernière ne m'a pas accrochée, malgré quelques bonnes idées (dans "Le Bruit des Bagues", les noms de marque donnés aux enfants afin d'obtenir des réductions et des cadeaux).

Les autres ne m'ont pas beaucoup marquée, j'ai même eu du mal à entrer dans le récit de "Une Stupéfiante Salve..." et "Sam Va Mieux" et les ai beaucoup survolés.
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Amarelys.
232 reviews
September 17, 2021
Appréciations et remarques au lance-pierres.
Conclusion : je suis plus sensible aux textes qui ont un sens narratif concret qu’à ceux qui sont du pur travail de forme.

Les Hauts Parleurs : B+
Bonne entrée en matière, jeux de mots et effets de langue intéressants.

Annah à travers la Harpe : C
Sujet émouvant en théorie (deuil d’un enfant), donc sorte de tabou qui fait que je me retiens de noter plus durement, mais je n’entre pas du tout dans la nouvelle, j’ai fini par survoler jusqu’à la dernière page. Référence au mythe d’Orphée ?

Le bruit des bagues : ?D
Pas entrée dedans, rien retenu.

C@PTCH@ : A
Le décor me fait penser à "l’arène" urbaine du troisième tome de Hunger Games... C'est l’une des nouvelles les plus "concrètes" du recueil, et au moins là je peux m’attacher aux personnages, je suis investie. Tant pis si le message (irons-nous jusqu’à dire la morale ? N’abusons pas) est un peu lourd #okboomer

So phare away : A
Décor dystopique, étrange mais juste ce qu’il faut de familier, ou du moins reconnaissable-identifiable, pour trouver rapidement ses marques. Personnages aux voix bien distinctes. Poético-tragique.

Les Hybres : B-
La chute sauve cette nouvelle pour moi ; au début, j’ai cru que j’allais la zapper comme "Annah" et "Le bruit". Ambiance un peu "cauchemar". Méditation sur l’art(iste) ?

El Levir et le Livre : B+
Dimension légendaire. Méditation sur la littérature qui m’avait certainement éblouie lors de ma première lecture, et qui m’aurait probablement servi encore plus tôt, pendant mes études.

Sam va mieux : C+
Le + est pour les jeux de mots qui tiennent à une lettre, toujours la même, ôtée ou ajoutée aux mots de la phrase répétée par Sam. Sinon, un peu long et nébuleux.

Une stupéfiante salve d’escarbilles de houille écarlate : D
J’ai vraiment essayé au début, mais au final j’ai plus survolé que lu. Trop abstrait/conceptuel (encore que ?), impression assommante, trop chargé - et long ! Le gimmick des temps grammaticaux erratiques, qui avait au moins un peu de sens dans la nouvelle précédente, n’apporte plus rien ici. Nouvelle la plus proche de "La Horde", que je compte relire un jour, mais qui n’était pas aussi "fouillis" dans mes souvenirs.

Aucun souvenir assez solide : C
Toujours du désordre au niveau des temps, heureusement ça retrouve un certain sens. Je trouve juste ça vraiment pénible et peu plaisant à lire, comme effet de style. Au moins celle-ci est courte.

Zappé la postface, j’étais fatiguée.
Profile Image for Stoffia.
437 reviews6 followers
July 15, 2023
J'ai une relation amour/haine avec Alain Damasio. D'un côté, il écrit de la SF plutôt chouette, c'est un anar et puis... Quelle plume!

D'un autre, tous ses écrits tournent autour de la technophobie et on a l'impression d'avoir rapidement fait le tour. Plutôt que de dénoncer l'utilisation d'une technologie sous le capitalisme, il préfère souvent dénoncer la technologie elle-même. Et rendu à un certain stade, on a l'impression que ce voudrait a Damasio, en fait, c'est un retour à la terre, aux familles nucléaires et aux rôles de genre traditionnels. Sa façon d'écrire les personnages féminins n'aide pas à se débarrasser de cette impression. Elles alternent entre le rôle de la succube et celle de la Barbie.

Et ses héros? Des hommes géniaux coincés dans une foule trop idiote pour eux.

Certaines nouvelles de ce recueil sont simplement géniales de par leur usage de la langue et de la typographie. Il est là, pour moi, le grand Damasio. Quand il le langage est partie prenante de l'histoire.

Les Hauts Parleurs en particulier, une histoire où le simple fait de parler implique de payer des droits d'auteurs à ceux à qui les mots"appartiennent". Les gens tentent donc d'utiliser des néologismes constants pour se sauver de l'argent.

J'ai aussi adoré So Phare Away, un truc de vieux tenanciers de phare dans un enfer climatique, où les marrées d'asphalte submergent très littéralement le texte au fil de la lecture.
Profile Image for Robert Beech.
146 reviews14 followers
October 29, 2014
10 stories, 10 different worlds. Some sci-fi-ish,some fantastical, some quasi-mythological, many dystopian (in all 3 categories), but all with a profound humanism, in the best sense of the word. The settings range from a city of lighthouses in a world drowned in petrochemical waste, a fantastical journey to the underworld, and the story of a lone survivor in a post-apocolytpic Paris, and even a love story between a human and an Angel in a mythos ruled by a cat-like Deity named Barf. The hardest to read was one in which all language is copyrighted so people resort to speaking in limited vocabularies and phonetic non-words that can't be found in google translate, but all are worth the challenge of diving into and immersing yourself in.
Profile Image for Nonethousand Oberrhein.
733 reviews32 followers
April 19, 2016
Bienvenus dans le Cyberpunk 2.0
Dix récits où Damasio exprime son style originalissime. L’auteur jongle avec la langue française changeant le sens des mots, agissant sur l’orthographe tout en gardant le son… On est donc plongé dans des mondes de rêve dystopiques où l’on célèbre l'humanité et sa quête de liberté contre un monde voué au contrôle et l’homologation à travers les dynamiques propres aux réseaux sociaux 2.0 et aux restrictions des libertés "pour des raisons de sécurité". Par moments illuminant, on retrouve dans cette récolte les embryons des deux romans de l'auteur: La Zone du dehors et La Horde du Contrevent .
Profile Image for Lolo.
292 reviews9 followers
September 16, 2015
Un recueil d'une dizaine de nouvelles, variées bien que trouvant presque toute une parentalité avec des thèmes déjà évoqués de près ou de loin dans La Horde de Contrevent ou La zone du dehors. Derrière ces histoires, il est donc question de vampirisation par la technologie, des affres du capitalisme, de l'individualisme-égocentrique de l'homme moderne, mais aussi de l'importance d'être en mouvement, de créer, de s'impliquer sans retenue dans la vie, avec les autres sans qui nous ne sommes rien. Si je suis très intéressé par les thèmes et le langage de Damasio, je ne suis en revanche pas un fervent lecteur de nouvelles ; et je suis frustré lorsqu'à peine familiarisé à un univers, il faut déjà le quitter et passer à un autre.
Profile Image for Antonin Jacob.
72 reviews
August 15, 2020
J'ai découvert Alain Damasio avec La Horde du Contrevent, que j'ai directement placé dans ma pile "chef d'oeuvre" sans hésiter. Curieux de découvrir ce recueil de nouvelles, j'ai dévoré le livre en quelques jours. On y plonge dans des mondes imaginaires à l'originalité exceptionnelle, mais, parfois, on s'y perd un peu. À son habitude, Alain commence ses récits dans le vif du sujet, sans donner de contexte. Certaines nouvelles sont malheureusement trop courtes pour y prendre goût, et on s'y sent un peu décalés...
En revanche, d'autres m'ont marqué au même niveau que la Horde, notamment So Phare Away, d'une originalité remarquable, qui orne cette couverture, et bien d'autres qui se lisent d'une traite sans qu'on voit le temps passer. J'ai adoré !
Profile Image for Zéro Janvier.
1,710 reviews125 followers
September 24, 2021
J'aime beaucoup Alain Damasio, dont ses 2 romans "La Zone du Dehors" et "La Horde du Contrevent" m'ont beaucoup plu. Ce recueil de nouvelles présente à la fois les avantages et les inconvénients d'un tel recueil : on passe d'un univers à l'autre, d'une idée à une autre ; certains nouvelles sont très bonnes, d'autres moins. Pour certaines nouvelles, dont l'idée m'a particulièrement plu, j'ai regretté que l'auteur n'ait pas eu plus de pages pour développer ses idées, ses personnages et son univers. D'autres nouvelles m'ont laissé de marbre. C'est la difficulté de l'exercice. L'ensemble est tout de même bon, sans atteindre la qualité des 2 premiers romans de cet auteur très talentueux.
Profile Image for Jim Cdr.
6 reviews
March 17, 2020
Si Damasio a vraiment une écriture unique et poétique qui m'a vraiment transportée dans La horde du contre vent, j'ai eu un peu de mal à accrocher avec ce recueil. Les nouvelles s'enchaînent et déploient des univers riches et divers, difficiles à apprivoiser en si peu de pages. J'ai trouvé les réflexions sur le rapport de l'homme à la technologie et à la société de consommation un peu facile et convenus parfois. Il est également important de souligner le manque de diversité du livre : les personnages principaux ou ayant un rôle moteur sont majoritairement masculins. Les femmes elles sont reléguées au second plan avec pour principale fonction d'être le "love interest" du héro.
Profile Image for Raven Muffin.
48 reviews10 followers
January 25, 2020
Chasser les mots, les attraper avec un filet de lumière les retourner, les dépecer de leur substance et jouer avec les os et la sauce sanguinolante qu'il reste, c'est ce que fait Alain Damasio dans ce recueil.
La surface : critique du capitalisme, la domination consentie des marques jusqu'à la privation du ciel et du langage.
Sous le copyright : des fraguements de l'amour et de la perte, de la création et de la destruction et surtout, la douce transformation en Hybres, mélange archaïque de sensations en une mémoire dont il ne reste jamais Aucun souvenir assez solide.
Profile Image for Florie Vine.
127 reviews25 followers
February 23, 2015
Un recueil de nouvelles intéressant, abordant des sujets de société avec un angle philosophique intéressant. Parfois un peu trop conceptuel ceci dit, perdant par la même occasion l'immersion, et le lecteur, en route. Chaque nouvelle apporte pourtant un sujet de réflexion, de questionnement, à propos du lien, de la communication, de l'humain, la technologie, le capitalisme...
Profile Image for Tristram Gräbener.
2 reviews
January 25, 2018
Bon c'est Damasio. J'aurai du mal à être neutre.
Un recueil de nouvelles, chacune dans un univers totalement fou. Il faut généralement atteindre le dernier mot de la nouvelle pour comprendre comment l'univers fonctionne.
Le fil conducteur est la parole, les mots, qui sont quasiment des protagonistes à part entière.
J'aurais tellement à dire sur chacune des nouvelles...
Profile Image for Antoine Renault.
24 reviews2 followers
January 13, 2020
Beaucoup de ces nouvelles forme un avant-goût de ce que serra Les Furtifs. Des notions comme les mutations et le céramisation, la notion de recherche paternelle ou même des personnages comme Toni Tout-fou font leur apparition.

Les premières nouvelles sont excellentes, mais perdent très rapidement d'intérêt pour moi. Les fins sont trop rapidement conclu et laisse à désirer.

84 reviews
April 9, 2018
2,5. Les premières nouvelles sont excellentes, mais plus on avance dans le livre, plus on assiste à un pur exercice de style où la forme prend les devants par rapport au fond, résultant en des nouvelles plutôt indigestes.
291 reviews
August 13, 2020
Comme toujours avec cet auteur : la poésie des mots, des univers foisonnants, et des textes qui poussent à la réflexion tout en se laissant porter.
La plus belle nouvelle pour moi : "So Phare Away". Poignant.
Merci Alain Damasio...
Profile Image for Laurent.
433 reviews4 followers
September 9, 2014
Des nouvelles surréalistes qui vont du génial à l'abscons. Grande concentration exigée!
1 review
November 18, 2016
Je trouve qu'il s'agit d'un mix intelligent entre la série tv "Black Mirror" et le roman 1984. à lire
Profile Image for Nikana.
23 reviews2 followers
December 10, 2017
Compliqué beaucoup, compréhensible pas toujours. Créatif, pour sûr.
Profile Image for Lionel.
725 reviews10 followers
August 23, 2017
Du bon et du moins bon. Autant son style marche bien sur un long format (la Horde), c'est beaucoup moins envoutant sur des nouvelles.
Profile Image for Joss.
125 reviews1 follower
March 17, 2020
Pas pu le lire. Incompréhensible. ça n'est pas un roman, c'est une conférence technique où l'auteur développe une pensée.
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