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La Serpe

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Un matin d'octobre 1941, dans un château sinistre au fin fond du Périgord, Henri Girard appelle au secours : dans la nuit, son père, sa tante et la bonne ont été massacrés à coups de serpe. Il est le seul survivant. Toutes les portes étaient fermées, aucune effraction n'est constatée. Dépensier, arrogant, violent, le jeune homme est l'unique héritier des victimes. Deux jours plus tôt, il a emprunté l'arme du crime aux voisins. Pourtant, au terme d'un procès retentissant (et trouble par certains aspects), il est acquitté et l'enquête abandonnée. Alors que l'opinion publique reste convaincue de sa culpabilité, Henri s'exile au Venezuela. Il rentre en France en 1950 avec le manuscrit du Salaire de la peur, écrit sous le pseudonyme de Georges Arnaud.
Jamais le mystère du triple assassinat du château d'Escoire ne sera élucidé, laissant planer autour d'Henri Girard, jusqu'à la fin de sa vie (qui fut complexe, bouillonnante, exemplaire à bien des égards), un halo noir et sulfureux. Jamais, jusqu'à ce qu'un écrivain têtu et minutieux s'en mêle...
Un fait divers aussi diabolique, un personnage aussi ambigu qu'Henri Girard ne pouvaient laisser Philippe Jaenada indifférent. Enfilant le costume de l'inspecteur amateur (complètement loufoque, mais plus sagace qu'il n'y paraît), il s'est plongé dans les archives, a reconstitué l'enquête et déniché les indices les plus ténus pour nous livrer ce récit haletant dont l'issue pourrait bien résoudre une énigme vieille de soixante-quinze ans.



648 pages, Pocket Book

First published August 17, 2017

56 people are currently reading
527 people want to read

About the author

Philippe Jaenada

30 books50 followers
Philippe Jaenada est né à Saint-Germain-en-Laye où ses grands parents maternels possèdaient le restaurant Le Grand Cerf.

Issu d’une famille de pieds-noirs récemment revenue d’Algérie, il a grandi dans une banlieue pavillonnaire de Morsang-sur-Orge dans l’Essonne. Après des études scientifiques, il s’est installé à Paris en 1986 où il enchaîne les petits boulots pendant plusieurs années.

Sa première nouvelle est publiée en 1990 dans L'Autre Journal. Les sept premiers romans de Philippe Jaenada sont d'inspiration autobiographique. Outre ses livres, il écrit des articles pour le magazine Voici

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246 (36%)
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167 (24%)
2 stars
59 (8%)
1 star
33 (4%)
Displaying 1 - 30 of 91 reviews
Profile Image for Prongs.
23 reviews8 followers
March 26, 2018
Pour quelqu'un qui se fout comme de l'an 40 (41 en l'occurence) des affaires policières et autres sujets à curiosité morbide, j'ai beaucoup, beaucoup trop apprécié cette lecture.

J'ai ouvert le truc par curiosité justement, avec à peu près douze millions de trucs à lire avant.
J'ai jamais lâché. Je l'ai plié en quelques jours, en lisant ça comme un (très bon) magazine.
Je suis un peu passé en diagonale sur la fin de la biographie de George Arnaud (qui je l'avoue ne m'intéressait pas beaucoup) et sur les nombreuses références à La Petite Femelle, que je n'avais pas lu.
J'ai juste gardé un oeil sur les parenthèses pour être sûr de ne pas rater de blagues.

Je n'avais aucune idée de l'ampleur de l'enquête menée par l'auteur. Avec un contenu aussi monumental, il pourrait franchement se la péter, mais non. On sent le type tellement proche de ce qu'il écrit, à la fois touchant et drôle (les auteurs qui font rire sont rares, vraiment rire à voix haute, avec le ventre et tout. Rien que pour les longues minutes que j'ai passées à ricaner, Jaenada a ma reconnaissance éternelle).

Comment noter autre chose que 5 étoiles ?
Je n'ai pas trouvé le style lourd. Il écrit comme on parle (comme les gens intelligents parlent, pardon -c'est peut-être pour cette raison que certains ont été laissés sur le carreau) avec des phrases qui n'en finissent plus, des parenthèses à répétitions, des commentaires sur commentaires.
C'est tellement rafraîchissant, bordel.
S'il met une énième virgule là ou ça fait déjà un moment qu'il aurait dû mettre un point, à vous de faire l'ajustement, de respirer là où il ne respire pas.
Flemmards.
Profile Image for Tifanny.
39 reviews12 followers
November 19, 2017
Chronique ici : https://www.ramona-lisa-reads.com/sin...

J'ai lu La Serpe de Jaeneda parce que j'en ai entendu parler au Masque et la Plume, et que pour une fois, ils avaient tous l'air d'avoir aimé, ce qui était suffisamment rare pour que ça m'interpelle, et aussi parce que ma frangine l'a lu et qu'elle avait aimé aussi puis me souvenais avoir vu dans une interview de Virginie Despentes qu'elle aimait bien Jaeneda. Voilà, à part ça je ne suis pas du tout influençable.

Dans La Serpe, Jaeneda parle de Georges Arnaud qui a écrit le Salaire de la Peur en 1950 et dont on oublie qu'il s'agissait d'un livre avant d'être un film, ou peut-être que je parle uniquement pour moi. Encore qu'à tout vous dire, je connaissais vaguement le film "de nom" (sans savoir qu'il était basé sur un livre) et pour aller encore plus loin dans la confidence, ça me rappelait surtout un vieux sketch de Franck Dubosc, en grande amie de la culture que je suis, dans lequel il traduit le Salaire de la Peur en simili-espagnol par El Salario de la Puerta ce qui constitue une blague assez désopilante quand on parle un peu espagnol, même si on n'aime pas Franck Dubosc, je vous rassure. Et pour continuer cet article dans une veine totalement Jaenedesque, il faut que je vous dise également que c'est dans ce spectacle que le héro de Camping fait le portrait d'une fille boulotte qui s'appelle Sandy (Sandy Kilo).


Donc Jaeneda parle de Georges Arnaud ou plutôt de l'homme qu'il était avant de prendre ce nom de plume et de devenir célèbre, à l'époque où il était encore l'anonyme Henri Girard et qu'il n'avait pas encore été accusé du meurtre de sa famille à coups de serpe. Et oui. D'où le nom du livre.

Jaeneda n'est pas avare en détails : c'est une scène de crime violente, sordide, chargée de sang frais où l'on n'a pas passé la serpe hier (si vous ne comprenez pas ce brillant jeu de mots, je jette l'éponge) et dont tous les éléments incriminent Henri Girard / Georges Arnaud. Lequel, on ne sait pas trop par quel miracle (faut lire le livre, je vais pas tout vous raconter non plus), va sortir miraculeusement blanchi du procès.

Sauf que Jaeneda fait sa contre-enquête, il épluche tous les documents, il fusionne avec Columbo, le fin limier dont on ne se méfie pas, et il réhabilite Georges Arnaud. Tadam.

C'est pas seulement intéressant pour la biographie d'Arnaud, pour la restitution du procès, pour la contre-enquête de Jaeneda, c'est la façon dont Jaeneda raconte les choses qui est délicieuse. L'écrivain est prolixe, c'est le moins qu'on puisse dire, il passe de digression en digression à tel point qu'il y a des parenthèses DANS les parenthèses, il parle de son précédent bouquin, de ses problèmes avec la voiture de location, de sa famille et en particulier des prouesses de son fils adolescent (mes zigomatiques se souviennent encore d'une sombre histoire de thermomètre dans le cul et d'une autre impliquant un slip sur la tête) et il ne cache rien de ses propres moments de ridicule au cours du périple où le mènera son enquête.

C'est pas synthétique, c'est foisonnant, parfois c'est un peu le bordel et on voudrait que les phrases soient plus courtes et que Jaeneda arrête de partir dans tous les sens comme une espèce de savonnette mouillée. Mais c'est aussi toute l'originalité de son style, cette anti-concision gonzo, cette façon de raconter ce qu'il lui passe par la tête au moment où il écrit. Jaeneda c'est la forêt amazonienne de la littérature : ça pousse dans tous les sens, y en a partout, fait chaud, c'est moite et on étouffe un peu, mais c'est aussi un poumon et quelle perte ce serait si ça n'existait pas.
Profile Image for Marion.
283 reviews111 followers
October 5, 2021
Deuxième essai pour moi d'un roman de Philippe Jaenada et franchement, je suis fan. Je ne suis pourtant pas une grande amatrice (du tout) de romans policiers, hormis ceux d'Agathe Christie que je collectionne. Et je pense qu'il y a un point commun entre les deux : tout repose sur une analyse et une démonstration logiques. Je ne suis pourtant pas non plus une grande cartésienne, encore moins dans mes lectures, mais là, ça marche. Et ça marche très très bien. Je me prends complètement au jeu de son enquête, de son récit, de la recherche de détails et de réponses, de la confrontation des témoignages, de l'analyse de la scène de crime, des différents scénarios envisagés. Comme d'habitude, c'est impossible à résumer, plein de méandres et d'histoires parallèles, mais ça ne perd jamais le lecteur. J'ai été accrochée au récit du début à la fin. Et j'ai été beaucoup touchée par l'intrigue, plus que par celle d'Au printemps des monstres qui, bien qu'aussi prenante et addictive, flirte avec la mafia et les magouilles. Ici, on parle d'un triple meurtre dans un château au milieu de nulle part, en plein milieu de la seconde guerre mondiale et on touche à d'autres choses : les liens familiaux, les histoires de village, la guerre, les différences de classes sociales. C'est une expérience de lecture unique, complètement hallucinante et qui retourne les nerfs, et qui vaut le coup, vraiment.
Profile Image for Tittirossa.
1,062 reviews333 followers
November 22, 2020
Chiacchierasse un po’ di meno, Jaenada, si leggerebbe meglio. Non la finisce più di infarcire il tutto con le sue infinite digressioni (inutili avendo in mano una storia coi fiocchi). Quando la smette di perdersi in dettagli personali, si piomba in una vertigine di lettura. Il susseguirsi di false testimonianze, cecità, malafede, errori giudiziari è allucinante (e sarebbe incredibile se non avessimo avuto anche noi il caso Tortora), e spicca la figura dell’avvocato difensore che riesce nell’incredibile, ovvero a far assolvere l’imputato – assassino perfetto. È inquietante come J. riesca a mostrarci prima Henri-il-mostro per poi trasformarlo sotto ai nostri occhi in Henri-il-buono (e forse a trovare anche il vero colpevole, immergendosi in qualche quintale di atti d’archivio di indagine e altro).
Leggendo in parallelo Dumas fils ou l’anti oedipe, le lettere padre-figlio e figlio-padre hanno una incredibile similitudine d’affetto, e quello che emerge è questo fortissimo legame che unisce affetto e rispetto, e che J. indaga con una scrittura finalmente brillante (ci infila del “suo” rapporto, ma vabbé glielo si perdona).
Profile Image for The Reading Bibliophile.
937 reviews56 followers
September 1, 2017
Quel livre singulier, c'est le premier que je lis de Jaenada et j'aime beaucoup le style de l'auteur, ses interminables digressions, ses retours sur d'autres affaires sur lesquelles il a enquêté, ses touchantes anecdotes sur sa femme et son fils.
Cependant, j'ai trouvé ce livre trop long. Le temps d'arriver à l'analyse du procès, je n'en pouvais plus d'attendre pour arriver au coeur du sujet donc j'ai zappé toute cette partie-là (à la décharge de l'auteur, j'ai lu le livre sur la liseuse. Or, c'est un livre qui doit être lu en format papier). C'est bien dommage.
Mais j'en ai retiré l'essentiel et je dois dire que c'est un coup de maître. S'il y a bien un livre qui mérite le Goncourt cette année, c'est bien celui-ci.
Profile Image for Simona Moschini.
Author 5 books45 followers
August 23, 2022
Un'esperienza di lettura straniante: a fronte di uno stile irritante e mal tradotto, la struttura del libro è brillante e il contenuto (un caso giudiziario kafkiano) di notevole interesse.

Presumo che in Francia il caso Girard abbia suscitato interesse a lungo: il personaggio si prestava per vari motivi. Era il tipo umano del mascalzone arrogante e cinico che, dopo un delitto vomitevole, la dissipazione quasi istantanea del patrimonio familiare, qualche anno di cupio dissolvi in Sud America, non senza un congruo numero di mogli e di figli abbandonati, torna a casa distrutto nel fisico ma completamente cambiato moralmente fino a diventare scrittore apprezzato, ringhioso giornalista di inchieste giudiziarie e ispiratore di film acclamati ("Vite vendute" con Yves Montand, ma non solo).
Per me, forse per la maggior parte degli italiani perlomeno della mia età, Girard / Arnaud era un emerito sconosciuto, a parte gli echi del film sopra citato, che pure non ho visto. E' stata la classica casualità che mi fa imbattere in un volume su uno scaffale e dire: perché no.

Così comincio la lettura - irritante, ripeto, perché per quanto Jaenada alluda compiaciuto al fatto che le digressioni le usava anche Diderot in "Jacques e il suo padrone", non sa padroneggiarne né la tecnica né le dosi né la qualità. In una vicenda umana e giudiziaria già complicatissima di suo, i continui rimandi al suo privato familiare non sono di alcun interesse per il lettore. I continui salti di punto di vista da un personaggio all'altro, da un ispettore all'altro, da un parente a un vicino, chiamati ora per nome ora per soprannome, i flashforward e i flashback, la sintassi da Lsd mettono a dura prova non dico la pazienza ma proprio la concentrazione di un povero cristo che sta cercando di capire cosa sia successo.
E sì che il materiale, disposto meglio, parlerebbe da solo.

Naturalmente, visto che la vicenda giudiziaria viene anticipata dalla biografia umana e letteraria di Girard, poi sbrigativamente esposta nel suo dipanarsi ufficiale, e restano ancora trecento pagine da leggere, ti chiedi legittimamente che altro ci sia da dire, anche perché né io né presumibilmente il laico Jaenada crediamo nella redenzione o nel karma.
Ecco qui un avvocato parigino da ricchi che difende un parigino ricco e riesce a farlo assolvere; probabilmente corrompendo il giudice, che già di per sé aveva lasciato capire di essere ben disposto per rimettere a posto la propria carriera, e una giuria popolare che in 10, massimo 13 minuti, delibera.
Ecco qui un disgraziato e un parassita, uno che è sempre stato la disgrazia della famiglia, che dominato dalle Erinni ha massacrato padre, zia e cameriera, squallidamente, forse con un buon movente (il padre accennava timidamente a volersi risposare: avrebbe perso parte dell'eredità), che l'autodisgusto e i sensi di colpa spingeranno a scialacquare in pochi anni quel che resta dell'eredità, che dopo anni di fatica e desolazione torna e assolve i suoi peccati divenendo il paladino dei carcerati e delle vittime di mala giustizia. ha il buon gusto di non parlare mai più, apparentemente, dei suoi delitti. Arrivando però, a differenza delle sue vittime, a morire di vecchiaia.

In realtà, e lo capiamo solo nella terza parte perché l'astuto Jaenada si è tenuto in tasca le carte migliori, una volta che veniamo finalmente a contatto con le fonti di archivio (quelle processuali ma anche i fascicoli dell'avvocato difensore, i carteggi privati, le interviste ai sopravvissuti, agli amici e ai conoscenti di Girard), il procedimento giudiziario del tribunale di Perigueux si è svolto in modo allucinante: sciatto, stupido, incoerente, confusionario, pregiudizievole, dando per scontate affermazioni di testimoni non disinteressati senza quasi mai cercare riscontro nei fatti.
E' per questo che una vecchia volpe come Garçon ha facile gioco a far assolvere il suo cliente; ma è sempre per questo che il vero colpevole, che avevano in un certo senso sotto il naso, non l'hanno mai non dico trovato ma nemmeno cercato.

E' evidente che mancavano decenni a "Dexter" e che le tecniche scientifiche di investigazione nel 1941-42 non erano paragonabili a quelle di adesso ma cito solo gli errori più macroscopici, roba che non dico Agatha Christie ma neanche Topolino avrebbero tralasciato: la famosa finestrella del bagno, con o senza ragnatele, non viene mai fotografata; la scena del crimine viene lasciata alla mercé di tutto il villaggio che la inquina per almeno 3 giorni; nessun altro a parte il presunto colpevole viene ispezionato fisicamente per vedere se abbia le ferite da roncola; né su questa, arma del delitto, né dentro o fuori del castello (i due borsellini nel prato) si cerca mai di rilevare le impronte digitali, che già intorno al 1920 erano ampiamente utilizzate nelle investigazioni...

Jaenada prende in considerazione anche altre ipotesi: quelle, così maudit, degli ex compagni di prigione di Girard che anni dopo hanno tirato fuori immaginarie confessioni dello stesso o sue dichiarazioni di innocenza mischiate a improbabili scambi di favori con partigiani incarcerati; le tesi politiche (si era in piena occupazione tedesca, in territorio di Vichy); la teoria del mitomane di estrema destra Gérard de Villiers, che sosteneva di avere ricevuto in vecchiaia una confessione in extremis dell'ormai Georges Arnaud - e per un motivo o per l'altro le rigetta tutte.
Per prendere infine in considerazione, in modo tanto credibile quanto ormai indimostrabile e inutile, un colpevole alternativo che nessuno aveva mai preso in considerazione, anche perché le pertinenti richieste e osservazioni dell'unico imputato non venivano ascoltate dagli inquirenti. In un certo senso, a nulla è valso a Henri assoldare un avvocato brillante, e noto per difendere coloro che riteneva innocenti, come Garçon: è stato assolto, sì, ma in paese tutti continueranno a ritenerlo colpevole.

Probabilmente questo delitto è stato frutto della miseria, del risentimento, dell'odio di classe, di un notevole prelievo in banca, di una zitella ricca e bonacciona che per noncuranza, per la guerra, per la penuria di materie prime fece allacciare l'elettricità nel castello ma non nel tugurio adiacente dove abitava la famiglia dei custodi. Ed è rimasto, per la legge, irrisolto.
Motivo per cui questo libro, malgrado i suoi difetti formali, è assolutamente da leggere.
This entire review has been hidden because of spoilers.
477 reviews36 followers
October 25, 2019
Un triple crime sauvage jamais élucidé, pendant l'occupation. La personnalité rocambolesque de l'acquitté de justesse par un avocat de génie. Voilà les points de départ. En lisant attentivement chaque ligne de chaque document disponible, en comparant toutes les déclarations toutes les lettres (c'est pas avec les SMS qu'on pourrait faire la même chose aujourd'hui), avec l'aide de coups de bol et de chouettes alliées tombées du ciel, un nouveau portrait de Henri Girard (initialement le châtelain grossier dépensier et parricide) se dessine. Celui d'un chouette mec, assez spécial certes mais plutôt bath. Au fur et a mesure, entre deux whiskys (on est dans un policier, y'a des traditions), on comprend que le juge et la police se mettent un peu d'accord pour enfoncer le si arrogant Henri. Moi j'ai toujours pas compris pourquoi (paresse intellectuelle ? Ça me semble tout aussi compliqué de rechercher un coupable que de coordonner les mensonges de tout ce petit monde). Finalement on se retrouve avec X, lae coupable, qui a visiblement été pris.e d'une rage meurtrière, mais pas d'une folie oh ça non iel a bien toute sa tête toutes ses facultés de raisonnement. Avec les complicités active et passive de personnes qui n'adorent pas les bourgeois, iel embrouille tout le monde, ni vu ni connu. En tout cas c'est rondement mené, brillamment construit, très drôle, étonnamment tendre. Ça faisait bien longtemps que je n'avais pas lu de roman policier, j'avais oublié le petit creux dans le ventre quand on lit trop tard dans la nuit des histoires qui font peur sans pouvoir s'arrêter.
Profile Image for Nancy.
1,274 reviews53 followers
September 5, 2017
This book is not for me.
Writing style was irritating...too, too many details!
The author's 'gimmick' of writing about
mondaine items automobile's tires, flashing lights on
the dashboard and what he had for lunch etc does not make a
great book.
I read it in drips and drabs.
There was not enough to keep me interested.
I skimmed 50% of the book....
Others may like Phillipe Janada's style....just not me.

Je le lis au compte goutte
NE pas palpitantes, loin s'en faut.
C'est pourquoi j'ai dévoré 50% du roman
...mais j'ai survolé la fin.
C'est dommage.
Profile Image for Soizic Humbert.
100 reviews9 followers
August 2, 2022
Passionnant, poignant par endroits, drôle à rire tout haut par d’autres. J’ai maintenant l’impression de connaître l’auteur - avec ses saucisses Bifi, son whisky et sa terreur du pneu dégonflé - aussi bien que son sujet, Henri Girard / Georges Arnaud, tant Philippe Jaenada écrit de manière vivante. Je me réjouis de lire le reste de ses livres.
Profile Image for Romain.
934 reviews58 followers
March 31, 2022
Philippe Jaenada n’aime rien moins que disséquer les anciennes affaires – ce que les américains nomment les cold cases. Ici, il s’intéresse à ce qui est connu comme le triple homicide du château d’Escoire. Cette nuit, parmi les quatre personnes présentes au château, Henri Girard est le seul survivant et donc le principal suspect. Celui qui n’est pas encore devenu Georges Arnaud l’auteur du Salaire de la peur, devient du même coup le seul héritier de cette riche famille. J’ai essayé de ne pas trop en dire, mais on devine sans mal qu’il y a de la matière et plus qu’il n’en faut à Jaenada qui n’a pas besoin d’autant tant il est prolixe. On ne s’en plaint pas – au moins au début –, car il est un bon compagnon, celui que l’on aime écouter pendant des heures nous raconter une histoire – et il vaut mieux parce qu’elle est longue cette histoire. C’est le roi de l’anecdote et de la digression à un point que j’avais rarement vu – pour ne pas dire jamais. Disons qu’il faut aimer les bavardages.

Il faut aussi aimer chercher la petite bête, fourrer son nez partout, se refaire le film, détricoter les histoires, parcourir de vieux documents en quête d’indices, bref être un maniaque de l’enquête. C’est franchement plutôt réussi car l’affaire s’y prête à merveille. Le destin d’Henri Girard / Georges Arnaud vaut le détour et l’affaire en question est loin d’être limpide. Jaenada est vraiment habile car il nous donne à voir plusieurs points de vues, nous fait changer d’avis. On se sent un poil manipulé, mais c’est vraiment bien fait. De mon côté, j’ai bien apprécié l’exercice, mais je n’ai pas vraiment accroché au personnage Henri Girard / Georges Arnaud. Je vais réitérer l’expérience Jaenada avec un autre sujet puisque j’ai sur ma pile à lire – difficile de le rater – son dernier pavé Au printemps des monstres – je ne vais pas l’attaquer tout de suite quand même.

Également publié sur mon blog.
Profile Image for Romain Blandre.
123 reviews9 followers
January 4, 2018
Fin octobre 1941, en pleine période d'occupation, on retrouve dans le château d'un petit bourg proche de Périgueux, Escoire, le père d'une grande famille locale, assassiné sauvagement à coups de serpe, le crâne défoncé et le corps lacéré. Dans les pièces attenantes à la chambre où se trouve le premier cadavre, gisent deux autres corps, tout aussi mutilés: ceux d'une grande tante et de la bonne. Ce bain de sang totalement inédit dans ce petit coin de France que rien ne destinait à un tel acharnement meurtrier, choque profondément l'opinion publique. L'affaire prend une dimension nationale puisque l'homme tué est un notable proche du gouvernement de Pétain, mais qui commençait à s'en démarquer. Les spéculations vont bon train: on accuse Pétain, le gouvernement français en fuite en 1940 et même De Gaulle; l'assassiné aurait en sa possession quelques documents compromettant sur tous ces gens.
La suite à lire ici: https://pagesdhistoires.blogspot.fr/2...
47 reviews
May 10, 2025
10 mois plus tard !!!!!!!!!!
Believe - croire en ses rêves (=réussir à finir un pavé de 682 pages , en étant moyennement convaincue par l’exercice)

Attention ce qui suit est subjectif
Comment dire : le faits divers est fascinant (3 personnes mortes dans un espèce de tableau figé et détaillé a moultes reprises, degueu et intriguant, tuées par qui ????) comme par hasard le fils héritier était dans les parages cette nuit là
Moultes rebondissements mais surtout moultes détails purée Philippe ai je besoin de savoir le numéro de la route nationale que tu as empruntée quand t’as mangé un sandwich au thon
A titre personnel, la réponse est non
Apprécié de caractériser et personnifier la quête, l’intérêt dans cette histoire j’ai moins, c’est sûr qu’il s’est fait boloss et ça fait peur, toujours la faute au juge d’instruction lol, mais ça n’a pas suffi à m’emporter par les thématiques de fond et la morale ….
Et c’est trop long
Mais les goûts et les couleurs etc
This entire review has been hidden because of spoilers.
Profile Image for Appoline.
148 reviews8 followers
July 19, 2023
Livre super pour plein de raisons, même si c’était un peu long sur la fin, c’est drôle et émouvant, deux adjectifs qui vont vraiment bien ensemble.
J’ai sauté quelques paragraphes mais je suis sure que l’auteur ne m’en voudra pas.
Profile Image for Huguelet Michou.
323 reviews5 followers
September 1, 2017
Trois étoiles seulement, parce que je ne suis pas arrivée au bout de cette lecture.
Profile Image for Bernd.
138 reviews12 followers
April 14, 2020
Niet slecht, maar ook niet echt een aanrader. Ook veel te lang, overbodige uitweidingen, details en plaatsbeschrijvingen die er niet toe doen. En na veel diagonaal lezen eindelijk de uitspraak.
Profile Image for Audrey.
722 reviews14 followers
September 12, 2021
4,5/5
Quel récit et quelle enquête ! J'ai adoré !
J'ai juste enlevé 0.5 point car ça reste assez lent et il y a bcp de digressions sur le précédent livre de l'auteur que je n'ai pas lu.
Profile Image for Fanja Evers.
543 reviews18 followers
May 11, 2020
Première rencontre avec Jaenada (enfin ! Depuis le temps...), et je pense que ce ne sera pas la dernière.
Profile Image for Jostein.
41 reviews4 followers
November 21, 2017
Philippe Jaenada s’inscrit désormais en justicier des accusés atypiques comme Bruno Sulak, voleur gentleman, Pauline Dubuisson, condamnée lourdement par misogynie pour le meurtre de son amant ou avec La serpe pour Henri Girard, accusé d’un triple meurtre.
Si, comme moi, vous ne connaissez pas Henri Girard, vous découvrirez sa vie aventureuse en première partie. Fils unique de familles de « têtes hautes », Henri dilapide l’argent de la famille. Agé de neuf à la mort de sa mère, il est devenu « insolent, menteur, provocateur et cynique. » Ruiné, il s’exile plusieurs années en Amérique du Sud. Au retour sur Paris, ses aventures lui donnent des idées d’écriture. Sous le pseudonyme de Georges Arnaud, il connaît quelques succès littéraires, notamment avec Le salaire de la peur qui deviendra un grand film de Henri-Georges Clouzot et ensuite avec des enquêtes à la défense de grandes injustices ( peut-être une des raisons de l’intérêt de Jaenada, outre le fait que Henri Girard soit le grand-père d’un de ses meilleurs amis).
Mais que s’est-il passé entre la période du fils rebelle et celle de l’aventurier et de l’écrivain? Les meurtres atroces à coups de serpe de son père, de sa tante et de la bonne dans leur château d’Escoire. Tous les détails sont consignés dans la seconde partie.
A ce stade ( un petit tiers du livre), je me questionne, que me réserve l’auteur? Où va-t-il m’emmener? Que peut-il encore me dévoiler de la vie d’Henri Girard?
Et bien, l’auteur va décortiquer toutes les pièces du dossier, reprendre toutes les petites phrases oubliées pour tenter de dégager, si ce n’est une vérité, au moins une forte présomption dans une affaire irrésolue pour laquelle, Henri Girard, évident coupable fut relâché suite à l’excellent travail de son avocat, Maurice Garcon.
« Ce que j’aime bien, ce sont les petites choses, le rien du tout, les gestes anodins, les décalages infimes, les miettes, les piécettes, les gouttelettes – j’aime surtout ça parce qu’on a pris l’habitude, naturelle, de ne pas y pr��ter attention; alors que ces décalages infimes et les gouttelettes sont évidemment aussi importants que le reste. »
L’auteur est conscient de pouvoir perdre son lecteur, « je sais que tout cela est assez compliqué, tordu et rébarbatif, je m’en excuse » mais il continue de creuser son tunnel, de prendre et reprendre les faits et les déclarations des uns et des autres.
Et ce ne sont pas les digressions, apparemment habituelles chez l’auteur, qui m’ont déplu. Bien au contraire, elles furent pour moi, des respirations salutaires, des éclaircies au coeur d’une enquête bien trop lourde et répétitive.
Je salue l’intelligence et la ténacité de l’auteur dans cette quête méticuleuse de la vérité mais personnellement, quand un livre ne m’apprend rien ( à part la vie de l’auteur du Salaire de la peur), je peine à accrocher sur autant de pages.
Maintenant, je sais ( donc j’ai tout de même appris quelque chose) qu’il est inutile pour moi de programmer les lectures de Sulak ou La petite femelle.
Pas de souci pour l’auteur, il a de nombreux fans.
Profile Image for M-.
103 reviews19 followers
May 8, 2019
Les digressions à tiroir de Jaenada m'avaient beaucoup amusée dans La Petite Femelle parce qu'elles étaient drôles et pertinentes. Dans La serpe, les trop nombreux apartés sont indigestes et inutiles (faut-il vraiment nous raconter la vie de chaque personne qui se cache derrière un obscur nom de rue ?). L'empathie pour Pauline Dubuisson s'est transformée en complaisance pour Henri Girard, preuve en est de l'effort déployé pour nous convaincre que ce tordu est finalement un bon gars. J'ai également trouvé que le traitement de l'affaire manquait de distance car après 250 premières pages passionnantes sur la vie d'Henri Girard, Jaenada s'appesantit sur l'instruction de l'enquête et le déroulé du procès. Or, il me semble que le vrai sujet n'est pas l'enquête bâclée mais l'étrange dynamique au sein de la famille Girard et les rapports de classe entre ces châtelains parisiens et leurs métayers périgourdins.
Enfin, la résolution que propose Jaenada ne m'a pas totalement convaincue. Sûrement parce que sur le modèle d'Hercule Poirot (dont l'auteur se revendique avec dérision), on a passé trop de temps à déconstruire par le menu détail le témoignage et l'alibi d'un témoin plutôt que de chercher ce que pourrait être le mobile du triple homicide.
121 reviews3 followers
October 15, 2017
Écriture limpide et très fournie (nombreuses parenthèses et digressions) mais ce roman n'a pas produit l'effet escompté, à savoir disculper Henri Girard. J'ai parfois été agacé par cette volonté parfois tirée par les cheveux d'innocenter le fils Girard.
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November 2, 2019
Il y a un mois je suis passè dans un librairie a Milan et, farfouilland parmi les livres de Sellerio éditeur (chez lui je lis presque tous les romans de Camilleri, et les meilleurs ne sont pas, à mon avis, ceux, célèbre in Italie, avec le le personnage principal Montalbano ) je suis tombé sur un livre avec une remise importante (25%) et le titre “Lo strano caso di Henri Girard” du M.Jaenada. En bref, je l'ai acheté, soit à cause de la réduction soit parce que, feuilletand un peu, j 'ai réalisé que l'histoire était celle d'un meurtre multiple commis dans le château de Escoire (dont l'existence était complètement inconnu pour moi ) le 24 Octobre 1941, juste 3 jours avant ma naissance à Turin .

Je dois dire immédiatement que c'est un livre dont il est très difficile d'interrompre la lecture, sauf si le sommeil prévaut, peut-être tard dans la nuit .
Quelle histoire, terrible et presque incroyable dans son développement. Entre autres , il y a dans ma mémoire quelque grande film en noir et blanc vus dans ma jeunesse, tels que Casablanca (le premier dans tous les sens), il Sorpasso (je suis Trintignant, occupé chez moi à Ferragosto en 1961 pour me préparer pour les rudes examens de septembre, la seule différence étant le lieu, pas à Rome mais à Turin, mais ils étaient là aussi , à l’époque, des vantard comme Gassman, avec la Lancia spyder rugissante et emprunté ), la Dolce Vita « Felliniana » (mon film culte avec Mastroianni et l’Ekberg dans la fontaine de Trevi) et, bien sur, le Salaire de la peur de Clouzot avec Yves Montand.
Je n'ai jamais eu la moindre idée que ce film était basé sur un roman et que ce roman de Georges Arnoud avait été écrit, en effet, sous un pseudonyme, par un tel Henri Girard et que ce Girard était l'auteur du massacre, au château d'Escoire, du père Georges, de la tante Amélie et de la gouvernante. Un meurtre horrible.
Du moins c'est ce dont je suis fermement convaincu, en lisant la première partie du livre. Impossible que ce ne soit pas lui , Henri Girard. .Je me demande aussi comment le jury de l'époque a pu acquitter l'accusé Girard après seulement 15 minutes de discussion. Seulement pour la défense de Maurice Garcon, avocat prestigieux et exceptionnellement astucieux et intelligent, dont l'intervention et l'analyse ont été si bien décrit dans le roman ?
No, plutôt cette Jaenada entame une action très fine, méticuleuse, insistante et particulière pour démanteler cet très simple avis (.et lui a reconnu que tout le pays est encore aujourd'hui convaincu de la culpabilité d'Henri) donc, presque soudainement, je suis convaincu du contraire. Ce n’est pas lui qui, entre autres, a rapidement perdu, dans quelques années, toute son énorme richesse reçu comme seul héritier.
Mieux, il ne pouvait pas logiquement être lui,le tueur. Jaeneda montre que la police, les enquêteurs, la magistrature publique ont immédiatement agi en pensant que le meurtrier ne pouvait en être qu'un de l'intérieur du château, c'est-à-dire Henri Girard, qui d'ailleurs, à cause de ces décès, devient très riche; mais Jaenada montre que leurs preuves et leurs déductions ont été sérieusement affectées par des idées préconçues et sont grossièrement inexactes, voire fausses dans certains cas.
Mais maintenant que le temps passe et que mon subconscient travaille subtilement et de manière souterrain sur l'affaire, et que je reviens, le doute m'agace . Peut-être que c'est lui, une espèce rare de génie qui a prédit et préordonné ses actions même en anticipant le raisonnement logique de Jaenada (et de Garcon également), une personne qui utilise d'abord son esprit pour accomplir le pire des maux, puis se transforme, comme le dit le livre, et son esprit le conduit à défendre les justes causes des opprimés, pour le bien absolu , sans rechercher aucun avantage personnel, où qu'ils soient dans le monde. Et mon esprit y travaille jour et nuit avec la intrigante question de savoir s'il est possible de faire le bien après avoir fait un mal si absolu.
Et donc, merci beaucoup, M. Jaeneda, non seulement pour l’excellente construction du roman, mais aussi parce que cela m’a donné l’occasion de m’efforcer dans le futur, ce qui me sera accordé.
Je me demande seulement s’il était possible que, dans cette affaire, certainement très connue et débattue en France, elle ait également une certaine notoriété en Italie, qui avait déclaré la guerre à la France déjà vaincue (quelle honte) et était proche a Vichy, le lugubre Vichy.

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July 18, 2023
Escoire (Francia), 25 ottobre 1941. Un uomo e due donne (di cui una domestica) sono trovati assassinati a colpi di falce in una ricca dimora della zona. Le circostanze sembrano inspiegabili: non ci sono né moventi né segni di effrazione. I sospetti cadono subito sul giovane che ha dato l’allarme ed è figlio della prima vittima; a lui spetterebbe l’eredità di famiglia. Incarcerato e processato, due anni dopo sarà assolto per mancanza di prove. Condurrà una vita da eterno esule, fra Europa, Sud America e Africa. Diventerà infine scrittore, giornalista e attivista politico, molto apprezzato nonostante la maledizione che l’accompagna.

Sembra un’ottima trama da romanzo giallo, ma è la storia vera e incredibile di Henri Girard, meglio noto – per così dire – collo pseudonimo ‘George Arnaud‘. I cinefili lo ricorderanno come l’autore de ‘Il salario della paura‘ (1950), il romanzo da cui il regista Henri-Georges Clouzot nel 1953 trae l’omonima pellicola – nota in Italia come ‘Vite vendute‘ -, premiata a Cannes. Ha scritto anche altro ma, siccome da noi non ne è arrivato nulla, citare questo piuttosto che quel titolo servirà solo a riempire una riga in più. La sua vicenda è forse più affascinante della sua figura e ha rappresentato un caso di cronaca clamoroso, capace di catalizzare l’interesse pubblico nonostante la guerra in corso. In merito si sono create leggende, ricostruzioni più o meno fantasiose delle dinamiche del delitto, addirittura teorie complottistiche.

In tutto ciò interviene ‘Lo strano caso di Henri Girard‘, con la pretesa di sfrondare le nebbie del falso e far intravvedere il vero. Philippe Jaenada ha studiato. Sembra aver raccolto tutte le informazioni disponibili sulla vicenda, studiato da cima a fondo ogni particolare anche biografico, addirittura raccolto indizi inediti. Roba da far chiedere perché non l’abbiano fatto gli investigatori dell’epoca. Ne vien fuori questo mattone di oltre 600 pp. in cui il romanzo-inchiesta alla Truman Capote si mescola alla biografia interpretativa alla Emmanuel Carrère. Qualcosa che può riuscire o molto bene o molto male.

Dire che è venuto male sarebbe una crudeltà verso un lavoro mastodontico come questo. Ma la verità è che Jaenada sembra dare per scontato qualcosa che, almeno oggi e da noi, non lo è: l’effettivo interesse e ancor prima la memoria del caso e del personaggio in questione. Nel caso questo ci fosse, l’ostacolo al godimento di una buona lettura diventa l’eccessiva mole di notizie riportata nel libro. Troppe pagine sono diluite in dettagli pleonastici, aneddoti fini a sé, materiale insomma che altrove sarebbe stato tagliato. Buoni, a volte ottimi, i passi dedicati alla descrizione di Girard e del suo animo tormentato.

Probabilmente il recupero delle opere dell’autore sarebbe meritorio.

“Ci vogliono duemila morti per pagare una mia notte passata a piangere, e non per il freddo; e venti per ogni giorno passato in prigione, e cento per ogni giorno in cella; voglio la pelle di chi non ha pianto quando ero in cella; ho bisogno che soffrano enormemente prima di morire. (…) Vi costerà cara la mia innocenza”
Profile Image for Alice.
1,694 reviews26 followers
October 23, 2017
3,5/5

Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec La Serpe ?
"Depuis ma rencontre avec Sulak, du même auteur, auquel je repense encore avec tendresse, j'attends toujours avec une grande impatience chaque nouvelle sortie."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Georges Arnaud, l'auteur du Salaire de la Peur, de son vrai nom Henri Girard, à massacrer, dans sa jeunesse, son père, sa tante et la bonne, à coup de serpes. Du moins, c'est ce que tout le monde pense..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous?
"Ça me fait mal de le dire mais j'ai beaucoup, beaucoup souffert à la lecture de ce livre que j'ai mis plus d'un mois à achever. Dans ces opus précédents, nous étions face à des personnes coupables mais éminemment sympathiques. Ici, toute la première moitié du livre est consacrée à nous démontrer qu'Henri Girard est un homme détestable qui a massacré sa famille par cupidité. Sans empathie pour lui, difficile d'éprouver de l'intérêt pour son histoire. La seconde partie du livre est bien plus passionnante et je regrette encore plus que Philippe Jaenada n'ait pas commencé par les lettres qu'échangeaient le père et le fils avant le meurtre, ça aurait absolument tout changer. Je suis consciente que le but de la manoeuvre était de nous montrer que les apparences sont trompeuses et après nous avoir convaincu d'une chose, arriver à nous convaincre du contraire mais moi, petite fille simple, j'aurais préféré que ma lecture soit agréable de la première à la 643 ème page ! Ça ne m'a pas empêchée d'adorer le dernier tiers, d'être outrée, une fois encore, par les ratés de la justice française et l'ignominie de la race humaine, de rire des mésaventures de l'auteur ou d'aimer avoir des nouvelles de Pauline..."

Et comment cela s'est-il fini?
"Je garde cette fascination qu'arrive toujours à créer l'auteur pour ses personnages mais beaucoup de frustrations aussi. Il a certes démontré que le travail de la justice avait été bâclé, au mieux mais, même si j'ai envie d'y croire, il ne m'a pas complètement persuadée de l'innocence du principal suspect. Il fait beaucoup de suppositions, interprète les faits à la façon qui l'arrange et au final, de toutes façons, on ne saura pas... Je me suis également demandée s'il avait essayé de retrouver les descendants des gardiens. Puisqu'on entend l'avis d'à peu près tout le monde, je trouve que le leur manque cruellement."


http://booksaremywonderland.hautetfor...
Profile Image for Frederiqueeilish.
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January 6, 2018
J'ai entendu parler de La Serpe de Philippe Jaenada à l'annonce du gagnant du prix Femina en décembre 2017. La description qu'on en faisait a piqué ma curiosité d'amateur de romans policiers.

Ce livre de 643 pages décrit une histoire vraie de meurtres atroces survenus en France durant l'occupation, histoire qui est relatée selon différents points de vue, un mélange de l'histoire locale et populaire, le déroulement du procès et l'enquête par l'auteur. J'ai été fascinée par l'histoire de Henri Girard, le suspect devenu l'écrivain célèbre Georges Arnaud dans les années 50-60.

Le sujet, l'histoire et la recherche sont excellents et sont les seules raisons pour lesquelles j'ai terminé ce livre.

Philippe Jaenada est un bon écrivain mais son ego fait obstacle au plaisir de lire son livre. Ses digressions sont trop nombreuses, souvent inintéressantes et parfois juvéniles. Cela distrait grandement de son texte (et dans la troisième partie surtout, de ce qu'il tente de prouver) et finit par embrouiller les choses. De plus dans la troisième partie de son livre que j'ai lue avec difficulté, il exprime un mépris pour la majorité des acteurs du drame et du procès qui ont eu lieu en 1941 et 1942 (dans des conditions et un environnement social différents des nôtres), sauf pour ceux qui appuient Henri Girard que M. Jaenada tente de disculper. Il se targue de logique mais un grand nombre de ses observations sont basées sur des extrapolations non plus démontrables que les arguments initiaux.

Ce livre en est un pour ceux qui ont la patience de le lire afin de découvrir à travers des broussailles une histoire intéressante, mais j'ai eu grand peine à le terminer ce qui est très rare pour moi. J'ai de la difficulté à comprendre pourquoi il a gagné le prix Fémina. Bien que les autres sujets de ses livres semblent aussi intéressants que celui-ci, je ne relierai malheureusement pas de livre de cet auteur (contrairement à par exemple Emmanuel Carrère à qui j'ai heureusement donné une deuxième chance après un Bravoure qui m'avait déçu). Désolée Philippe Jaenada, mais je me rabattrai sur d'autres auteurs français.
Profile Image for Laurence Zimmermann.
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November 18, 2018
Roman-enquête que j'ai lu en deux fois.
Le roman est divisé en trois parties
La vie de Henri Girard, avant, pendant et après le procès
Le procès en lui-même
et enfin l'auteur qui mène l'enquête en mettant en évidence toutes les incohérences du procès.
Alors pour ce qui est de ses recherches etc... rien à redire, du travail de pro.
J'ai adoré la première partie, bien aimé la deuxième mais alors j'ai souqué grave pour la troisième.
J'ai rien contre les auteurs qui usent de digression dans leur roman mais il faut savoir mettre des limites et quand vous avez des digressions dans des digressions , des parenthèses dans des parenthèses en plein milieu d'une phrase en rapport avec l'enquête... Il y a un moment où on se perd et on a vraiment du mal à retrouver le fil de l'histoire.
En général, ça me dérange pas mais ici "au secours quoi"
Jaenada écrit avec humour pour rendre le tout plus "léger" vu le sujet. Mais à caler sa vie personnelle/privée dans chaque chapitre et JÉSUS-MARIE, pire que tout, faire de l'autopromotion pour ses romans 20 fois dans celui-ci, ça frôle l'overdose.
Cela dit, je voulais voir où tout cela me mènerait alors je me suis accrochée surtout que le personnage d'Henri Girard avait de quoi attiser ma curiosité
Au final, j'ai du faire une pause pour réussir à avaler la dernière partie tout en gardant un excellent souvenir de la partie "biographie" du début.
Je ne me suis pas franchement ennuyée parce qu'il avait quelques mots drôles qui m'ont empêchés de sombrer mais purée, ce pavé de 600 pages écrit petit avec des chapitres peu aérés aurait pu être boucler avec 200 pages de moins
Bref, j'ai lu, j'ai vaincu mais je n'ai pas été convaincue.
Qu'on adhère ou non au style de l'auteur, ça ne change pas que c'est un superbe travail de recherche mais voilà, il faut s'accrocher un peu (beaucoup) au radeau....
Profile Image for Lysda Smythe.
787 reviews22 followers
April 16, 2019
Un très gros roman sur le crime du château d'Escoire et sur l'écrivain Georges Arnaud, dont je n'avais jamais entendu parler (je ne savais pas que Le Salaire de la Peur était une adaptation).
J'aime bien le style de Philippe Jaenada, il ne s'empêche nullement de faire des digressions, parfois entre parenthèses voire en double parenthèses. Il est parfois drôle, poétique, mais surtout très précis.
Je suis très vite rentrée dedans, car la première partie suit toute la vie d'Henri Girard/ Georges Arnaud en omettant les 2 années du crime et de l'enquête. La deuxième partie se concentre sur ce crime et cette enquête telle qu'elle a été menée en 1943, centrée sur la culpabilité évidente (aux yeux du procureur) d'Henri Girard. Enfin, dans la troisième partie, Jaenada reprend l'enquête point par point et démontre l'innocence d'Henri. Cette troisième partie était censée être la plus intéressante, mais pour moi elle était assez fastidieuse, car comme nous prévient justement le narrateur, il s'agit de passer en revue tous les détails matériels (genre une fenêtre ouverte ou pas pour que le meurtrier s'introduise dans le château). Parfois je me redonnais de l'énergie en me disant que justement je n'avais jamais lu d'enquête aussi minutieuse, et que ça n'avait justement rien à voir avec le faux monde des enquêteurs créés par toutes ces séries TV, et parfois .... eh bien je me suis ennuyée.
Mais cela reste un très bon roman d'enquête, qui m'a appris pas mal de choses...
Profile Image for Jessica.
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October 31, 2025
J’ai trouvé le livre bien plus crédible que celui publié cette année par l’une des filles d’Henri. Comme souvent chez l’auteur c’est très documenté, il ne se contente pas de donner son avis, il appuie ses réflexions sur des faits ou au moins des écrits qui peuvent confirmer (ou non) sa réflexion. J’ai trouvé son point de vue très pertinent, effectivement quand on étudie les faits il y a beaucoup de choses qui ne collent pas avec une culpabilité supposée d’Henri. Amusant de voir aussi que comme c’était des gens qui s’écrivaient beaucoup, on a aussi la preuve que contrairement à ce que dit l’accusation, Henri avait de bonnes relations avec les victimes.
Le plus chouette dans un Jaenada c’est bien sûr l’écriture. Je ne me lasse pas sur ses longues digressions sur tout un tas de sujets (parce que je suis pareille), j’aime beaucoup son amour évident pour sa femme et son fils, et j’apprécie aussi le fait qu’il choisisse de changer des noms car les enfants de potentiels meurtriers méritent une vie tranquille (je suis totalement d’accord).
À noter dans les remerciements qu’il n’a parlé qu’à deux petits enfants d’enfants d’Henri, pas du tout aux enfants (dont Catherine donc). Est ce qu’il a essayé et qu’ils n’ont pas voulu? Est ce qu’il a souhaité leur foutre la paix? Je suis curieuse
Profile Image for Valerie.
175 reviews17 followers
January 30, 2018
Je reste sur une impression très partagée: entre une histoire incroyable de
cet homme pas comme les autres, aux milles vies débridées, et une écriture trop lourde, aux apartés trop longs et aux descriptions tellement précises et détaillées que l'on en perd l'essence.

Pourtant Jaenada n'a pas son pareil pour nous livrer l'histoire de ce crime, toute l'histoire! A priori, on ne peut que se poser des questions quant à l'impartialité de l'enquête. Ce livre a ce mérite-la de remettre l'ensemble des faits au même niveau, sans pathos ni jugement.

J'aurai probablement préfèré un peu moins de descriptions policière et surtout de digressions parfois indigestes pour explorer plus le personnage si romanesque de Henri Girard.

Dommage j'en attendais plus de cette auteur que j'apprécie: 3* pour l'histoire et l'écriture


Profile Image for Suzytornade.
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September 22, 2021
J'ai adoré cette lecture comme rarement ! Surtout pour le style de l'auteur, très digressif mais ô combien drôle et pas du tout arrogant ce qui peut perdre au début, car il parle beaucoup de lui et de sa vie, mais ce n'est pas pompeux et ça a très souvent un lien avec le contenu et l'affaire sur laquelle il écrit. Ce qui m'a plu également c'est le fait qu'il défende bec et ongles (sans incriminer d'autres personnes même s'il y a des soupçons, il ne fait pas des coups de mytho genre Stéphane B. "qui vous savez" qui résout toutes les affaires légendaires mieux que le FBI) son personnage principal, pour qui il finit par avoir un immense respect et une belle tendresse ; la dernière partie dans le château est par bien des égards très respectueuse et très touchante. J'ai été émue vraiment, et c'est triste que j'ai fermé le livre. Maintenant je vais lire ses autres livres c'est certain !
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