Il est des hommes est un roman noir, au sens où il ambitionne de dire quelque chose du monde social, de sa dureté, de sa folie, de sa barbarie. Un roman qui se confronte aux forces du mal, qui raconte l’enfance dévastée, l’injustice, le sida, la drogue, la violence dans une cité de Marseille entre les années 80 et 2000. Le narrateur, Karel, est un garçon des quartiers Nord. Il grandit dans la cité Antonin Artaud, cité fictive adossée au massif de l’Etoile et flanquée d’un bidonville, « le passage 50 », habité par des gitans sédentarisés. Karel vit avec sa sœur Hendricka et son petit frère Mohand, infirme. Ils essaient de survivre...
Je n'ai pas les mots pour Rebecca Lighieri, si ce n'est que j'en veux encore, de ses mots à elle.
Le précédent roman de l'écrivaine (sous ce pseudonyme-ci), Les Garçons de l'Eté, avait été un foudroiement pour moi, non pas à une mais à deux reprises. J'avais été subjuguée par la radicalité de ses personnages, de sa plume, de son atmosphère, par sa violence aussi, son audace enfin. Au risque de ne surprendre absolument personne, le charme a opéré une fois de plus avec cet ouvrage-ci, d'une façon tout à fait différente, mais tout aussi marquante.
Comme dans les Garçons, on retrouve la plage, mais celle-ci n'a rien avoir avec le sable fin et les vagues voluptueuses de la Réunion. Non, ici, c'est Marseille, et on n'est même pas si près de la plage en fait, puisque ce sont les quartiers Nord, les fameux, ceux desquels personne ne veut parler et encore moins s'approcher. Karel, lui, il y est né, et en plein dedans, premier d'une fratrie de trois livrée à un père violent et à une mère plus qu'effacée, anéantie.
Karel est un enfant magnifique. Sa petite soeur aussi. On a envie d'y voir une chance, mais on comprend bien vite que ça n'est qu'un coup du sort de plus, comme une ultime provocation d'une ironie cruelle. Karel est beau, oui. Mais comme il se le répète lui-même, il n'aurait pu en profiter qu'en naissant sous la bonne étoile. La sienne est brisée, malade et toxique. La sienne ne fera que rendre son joli visage étrange et dissonant. La sienne ne brille déjà plus depuis longtemps.
Karel n'a pas vraiment d'espoirs, alors il préfère s'armer. Il lit, beaucoup. Veille sur sa petite soeur, son petit frère aussi, quoique celui-ci, malade, reste couvé par leur mère. La vie est épouvantable, maculée de punitions, de violences, d'alcool et de dégringolades successives. Mais Karel grandit, pas le choix. Il apprend surtout. Et il attend.
C'est un roman brutal, formidablement intense, qui imprime sa marque sur le lecteur dès la toute première page avec l'annonce de l'assassinat du père de Karel par un meurtrier inconnu, et le début immédiat de la longue décortication de la famille traumatisante dans laquelle les trois protagonistes évoluent, ou plutôt demeurent coincés. L'écrivaine taille dans le vif, insuffle toute son énergie et son vocabulaire chirurgical dans la bouche d'un Karel tour à tour froid, attentif, aimant ou tout simplement ignoble, malmené par une éducation dont il n'a retenu que ce dont il ne veut pas, une ville qu'il ne connaît que trop bien et un destin dont personne ne lui a promis qu'il pourrait le rendre paisible. Il s'évade, trouve une deuxième famille au sein d'une communauté de Roms, gitans et manouches, prend son mal et son impatience et les fait bouillir dans un coin en attendant son heure.
C'est un roman qui bouille, justement, de rage, de frustration, d'injustice, sans devenir plombant pour autant. Il reste possible que sa lecture soit éprouvante pour certains, mais la narration de Karel, dans son côté impitoyable, parvient à délier l'intrigue avec une telle fluidité et une telle évidence que l'on se retrouve pris presque malgré soi dans son flot de souvenirs, et qu'on s'y fait, à défaut de s'y trouver bien. C'est une histoire de résilience, bien sûr, mais aussi et surtout de rejet, de tout ce qu'on ne pourra jamais accepter, de malaise et de lutte. C'est une accumulation d'erreurs parsemée de quelques éclats de bravoure, une assertion sublime et répétée de la volonté de Karel de s'en sortir, de chercher mieux encore, d'échapper à ce dont il sait très bien qu'il le poursuivra toujours. On a envie de voir en Rebecca Lighieri une sorte d'héritière du roman social naturaliste à la Zola, et oui, bien sûr, c'est très galvaudé que de le lire, mais c'est la même puissance, le même déferlement de violence, la même noirceur et la même lucidité que dans les Rougon-Macquart, c'est la détresse de Gervaise le long du boulevard Poissonnière, les cris et les odeurs du marché des Halles dans Le Ventre de Paris, la puissance et la contrainte de Nana.
Le texte est dur, vraiment dur parfois, sans non plus devenir glauque ou oppressant. L'histoire a parfois tendance à s'appesantir parfois un peu trop sur les tourments sentimentaux et sexuels de Karel, mais on peut aussi le voir comme un choix de narration, un éclairage de l'un des seuls "outils de puissance" que Karel tente (en vain) de reconquérir, prisonnier des idées préconçues, des standards et des canons qu'il charrie avec lui depuis son enfance et son adolescence.
C'est un roman qu'on dévore sans pouvoir s'arrêter, porté par la plume dynamitaire de Lighieri, un récit désenchanté, certes, mais qui opère tout de même une certaine forme de magie. Une histoire qui enseigne, je crois, qu'il ne faut sans doute pas croire aux miracles, et certainement pas en attendre pour commencer à vivre sa vie, mais qu'il n'est pas exclu que l'on puisse en rencontrer un ou deux, un jour, et que cette petite possibilité impossible puisse contribuer à éclairer l'existence d'une certaine forme de lumière.
L'histoire est bien écrite, mais j'ai été très déçue par le côté noir et cru à outrance. La violence dans la famille est tellement marquée que s'en est cliché. L'omniprésence du male gaze et du sexe hétéro est franchement insupportable, les femmes systématiquement décrites comme des morceaux de viande ().
J'hésite entre 3.5 et 4, donc j'arrondie et ce sera 4 étoiles.
Il est des hommes qui se perdront toujours est un roman noir, non pas du genre noir, crime et tout mais noir en raison des sujets qu'il traite, une enfance meurtrie, abimée et une vie d'adulte complètement brisée, pleine de remords et de regrets.
Dans ce livre, on suit l'histoire de Karel, Hendricka et Mohand, les deux premiers, très beaux physiquement, atout que leur terreur de père exploite sans relâche dans les différents castings mais sans aucun résultat. Le dernier, Mohand, le souffre douleur de son père, rejeté avant même sa naissance, est déficient et Karl ne rate aucune occasion de le lui rappeler, quoi que...
C'est un roman cru, avec trop de peur, de rage, de violence, qui se lit presque en apnée, et qui ne vous laisse pas indifférent.
PS: Pour les lecteurs ne supportant pas obscénités et langage vulgaire, passez votre chemin.
Désolé mais on dirait une série netflix mal écrite 😔 y’a des passages hyper random qui sont bizarres et qui rajoutent absolument rien au plot. On dirait que le milieu a été écrit juste pour qu’il y ait quelque chose entre le début et la fin. Mais je rage trop il était divertissant.
c’est bon on a compris que vous étiez extrêmement beaux malgré la pauvreté on a compris que vous étiez des divas surnaturels tombés du ciel tsss les gens aux yeux verts ils peuvent pas s’empêcher de le crier sur tous les toits 3,75 (pour la fin)
Une claque. Dès la page 2 j’ai su que j’allais mettre 5 étoiles. C’est si triste et douloureux et beau. La violence d’un père comme on l’a rarement aussi bien décrit.
Nord de Marseille. Une famille, trois enfants: Karel, l’ainé (le narrateur) et Hendricka, sa sœur sont tous les deux dotés d’une beauté exceptionnelle alors que Mohand, le petit dernier, nait avec un bec de lièvre et est affublé d’une multitude de problèmes de santé. Le trio survit au sein d’une famille malsaine. Les deux parents, toxicomanes, négligent les enfants. Le père, méprisant, instable et violent, dépend de combines louches pour se payer boisson et poudre. S’il ne reste rien pour que les enfants mangent, tant pis ! Ayant pour modèle le père de Mickael Jackson, il tente de monnayer la beauté des deux ainés auprès d’agences de casting alors qu’il projette sur Mohand sa rage, prétextant qu’un être aussi abject ne peut provenir de lui. La mère effacée, silencieuse, gagne un peu d’argent et se concentre sur les soins à prodiguer au jeune Mohand. Dès qu’ils prennent de l’âge, tous les trois rêvent de fuir le joug toxique du paternel pour tenter de réparer un peu de leur enfance meurtrie. En attendant, ils trouvent refuge dans une communauté de gitans.
On entre dans ce roman un peu comme on entre dans un polar. Le père vient d’être tué. Qui a fait le coup? Par la bouche de l’ainé, l’autrice raconte le quotidien d’enfants qui vivent les affres de la pauvreté et de la violence. Poussés par un instinct de survie, on les suit de l’enfance à l’adolescence et au début de l’âge adulte. Le rythme est enlevant, l’écriture est précise, le dénouement se fait efficacement attendre.
Citations : « Oui, nous étions trois à avoir été décapités dès l’enfance, trois à qui on avait refusé tout épanouissement et toute floraison, trois à n’��tre rien ni personne. » p. 13
« C’est trop facile de n’être ni toxicomane, ni alcoolique, ni violent, quand on ne vit pas dans un taudis insalubre ou une caravane exiguë. C’est trop facile d’être gentil et généreux quand on n’a jamais manqué de rien. » p. 234
« L’espérance de vive de l’amour, c’est huit ans. Pour la haine, comptez plutôt vingt. La seule chose qui dure toujours, c’est l’enfance quand elle s’est mal passée : on reste coincé à vie, comme Michael.» p. 367
Une Claque! Et pourtant, ce n’est pas généralement le type de romans que je lis, je n’ai jamais été fan des romans « sociaux ». C’est une libraire Marseillaise qui me l’a recommandé, je me suis laissé convaincre. Deux jours plus tard, j’ai dévoré les 373 pages et regrette déjà de l’avoir terminé. Comme quoi, nos goûts sont faits pour être challengés.
Un roman poignant et brutal, dur et cru parfois, émouvant souvent: une fratrie que l’on voit évoluer dans les années 80/90/2000, entre père toxique, mère coupable de passivité, précarité des quartiers nords et les liens forts qui se créent pour sortir du quotidien misérable. Deux questions prépondérantes: 1. Peut-on se défaire d’une enfance volée? 2. Est-on condamné à revivre et faire vivre les traumatismes subis en grandissant? Différentes réponses, différentes trajectoires mais un passé commun. C’est le genre de roman que l’on lit et auquel on ne peut pas arrêter de penser en le refermant.
Le rythme est fluide malgré une trame rude, on saute dedans à pieds joints dès la première ligne («Qui a tué mon père? A cette question, je crois pouvoir répondre: personne. ») et le reste file à une vitesse ahurissante, entre l’inimaginable et l’espoir. Marseille s’ouvre au fur et à mesure des pages, la playlist habilement choisie accompagne ce voyage, de IAM à Céline Dion en passant par NTM, Cheb Hasni et Mickael Jackson.
Ce roman m’a captivé dès les premières pages, c’est ma première pépite de 2021, j’espère qu’elle ne sera pas la dernière.
C’est pas la joie chez les Claeys. C’est même carrément l’horreur. Le père, alcoolo, toxico est un monstre cruel et violent pour ses enfants. La mère, un peu plus aimante, mais effacée est soumise et paumée. Nous sommes à Marseille dans une cité populaire, au milieu des années 80 quand débute le récit de Karel, narrateur et fils ainé de la famille. Heureusement pour les minots, ils trouvent un peu de réconfort et de tendresse auprès d’une communauté de gitans sédentarisés sur un terrain vague à deux pas de la cité. Karel se rêve un destin différent, loin de la maltraitance, et de la misère sociale où il grandit. Mais peut-on échapper à un héritage familial aussi lourd ? Entre roman noir, roman d’apprentissage et récit familial, Rebecca Lighieri nous offre ici un très beau texte sur la lutte pour échapper au déterminisme social. L’histoire est sombre, violente, remplie de tortures et d’abus, mais paradoxalement jamais écœurante. C’est pour moi un des grands talents de l’autrice de réussir à décrire l’horreur du quotidien sans jamais tomber dans le misérabilisme, dans les détails glauques ou malsains. Bien au contraire, elle couvre ses personnages d’une grande dignité, raconte avec sensualité leur fureur de vivre, explore avec empathie leur psychologie traumatisée, le tout baignant avec justesse dans la musique populaire des années 80 et 90. Une tragédie d’une envoutante et lumineuse noirceur que je recommande.
Karel, Hendricka et Mohand sont trois enfants maltraités férocement par Karl, leur père, un Belge, ayant épousé Loubna, Algérienne soumise. C'est un roman dur qui se déroule dans les quartiers pauvres du Nord de Marseille dans les années 80-90 (Immersion vraiment réussie, langue crue, références musicales). Le métissage a sublimé les deux aînés et le père les traîne de casting en casting, espérant en soutirer de l'argent, ne cessant de les humilier et particulièrement le dernier né qui souffre de handicaps. Jeunes, ils trouvent le plus souvent refuge dans une famille de Gitans installés dans un bidonville, proche de chez eux. C'est Karel qui, tout le long du roman, raconte leur enfance, leur adolescence, leur détresse, leur haine, et leur tentative pour s'extirper du monde qui les a vus naître. Tandis que ses frère et soeur semblent se réinventer, il mène, quant à lui, une lutte incessante contre ses propres gènes destructrices. Il n'y a pas vraiment de lumière au bout du tunnel...
Des sujets de fonds très intéressants, une violence singulière. Des mots qui font l'effet de poignards. Par contre le livre flirte avec tous les clichés de la représentation symbolique de la "banlieue", c'est un peu lourd. C'est long, lassant et s'approche presque de la risibilité dans certains passages. Le personnage principale n'a aucune saveur. Le scénario est intéressant mais l'histoire trop lisible et prévisible.
C'est une lecture intéressante qui aurait pu être un coup de coeur mais je reste sur ma "fin".
La violence de ce livre ! Petite critique tout de même : pourquoi toujours insister sur la beauté des 2 premiers enfants et sur la laideur du 3ème ? C'est un peu redondant à force. De plus, je ne crois pas que la beauté du personnage principal suffit à rendre une lesbienne hétéro le temps d'un quickie... Mais sinon très belle découverte.
Un peu livre de bourgeoise pour que les bourgeois apprennent l’existence des quartiers nords de Marseille (en mode White savior qui apporte sa visibilité) mais une fois sorti de ce cadre là c’est un très beau livre (bien qu’il soit dur et cru parfois)
Récit très fort, très dur mais superbement écrit ! L’enfance dans la misère, et la part brutalisée de cette enfance que l’on emporte à vie, malgré soi!
Ma note : 3,75/5 Une petite pause dans la lecture des séries The Mortal Instruments pour lire un livre que je devais lire dans la cadre de mon cours de français. Dans tout le panel de lecture qu'on a à faire, c'est celui qui me tentait le plus grâce à son titre qui m'a tout de suite tapé dans l'oeil et à son résumé très énigmatique et beau. Donc j'avais pas mal d'attentes dans ce roman, attentes qu'il a vraiment bien relevé et je n'ai pas été déçue ! La plume de l'autrice, qui est très poétique, brut, impactante et qui contraste avec le langage cru employé par les personnages, nous emmène dans la vie de Karel, habitant dans une cité à Marseille. La première page s'ouvre sur une question autour de laquelle va naviguer l'histoire : ''Qui a tué mon père ?''. Sous cet angle, on pourrait croire à un roman policier mais c'est tout le contraire : Karel, le narrateur, va nous faire vivre le parcours de sa vie qui est semée d'embûches ainsi que de violences, et nous présenter des personnages tous différents, apportant des aspects variés et des nuances indispensables à l'histoire. Le récit se construit en plusieurs phases, chacune abordant un sujet différent et un questionnement essentiel. On commence par suivre l'enfance horrible de Karel, battu par son père et ignoré par sa mère. Son enfance détruite va le briser de l'intérieur et être responsable de ses choix d'avenir ainsi que de la plupart de ses actes. Ensuite, on découvre un Karel adolescent vivant son premier amour et tous les émois qui vont avec. Dans cette partie, l'autrice nous parle du dévouement amoureux, qui peut être étouffant, des promesses qui se voulaient éternelles, de la passion, de ruptures et d'un questionnement incessant à propos de l'avenir, de ses possibles et de son incertitude. Enfin, c'est un Karel adulte qui se présente à nous, ayant commis une chose affreuse dont il ne peut se défaire. On va nous dévoiler Karel, confronté à ses démons, à cette action qui le détruit petit à petit et à sa capacité de résilience. Ce roman m'a marqué et touché, davantage que ce à quoi je m'attendais. La détresse de Karel, qu'on ressent tout au long de l'histoire, est très impactante, et les sujets traités avec brio par l'autrice sont extrêmement importants. Le langage est très cru et vulgaire par moment, peut-être même un peu trop, mais j'ai aimé le fait que la réalité de la vie soit représentée avec son côté très dur et impitoyable, mais aussi avec les moments de douceur et de répit qu'elle peut offrir. J'ai été très surprise par le côté de la narration, que j'ai trouvé poétique, brut et fascinant ; ça rend le roman addictif et certains passages vraiment émouvants. Ce fut une très belle découverte !
Un livre difficile, compliqué, lourd, mais d'une étrange beauté captivante. J'ai adoré l'inhumanité des personnages, la façon dont ils ont été pétri dans la violence et l'horreur au quotidien et qu'ils essayent de s'en sortir uniquement pour être heureux. Sans autre prétention. Pas faire le bien, pas devenir des héros, juste être humain et nager au dessus des vagues de la vie qui les submergent. Un beau roman qui se lit très bien et très vite, qui visite des thèmes et histoires complexes sans s'excuser ni se justifier.
maintenant que j'ai fini ce livre je comprends mieux le titre... malgré les sujets durs abordés et l'écriture assez crue j'étais happée par ce livre. c'est bizarre parce qu'on est obligés de sympathiser avec le personnage principal qui n'a pas eu une enfance facile mais en même temps ces actions sont tellement indéfendables... ce que j'ai vraiment apprécié c'était la relation entre les frères et soeurs, ce que j'ai détesté : la vision que karel a des femmes (insupportable à lire)
J'ai pensé au début au livre Phobos les mal famés, qui m'avait énormément marqué quand j'étions jeune. Au final, malgré tout le pathos que j'aurais dû ressentir, j'ai un peu subi le livre, son héros et sa BEAUTE.
J'ai particulièrement apprécié la façon dont l'auteur explore les thèmes de la résilience, de l'amitié et de la recherche de soi à travers les parcours des protagonistes. Ce livre est un véritable bijou littéraire qui m'a ému et transporté, et que je recommande vivement à tous les amateurs de romans contemporains.
Excellente lecture. Après les garçons de l’été qui avait été une révélation, j’ai été envoûtée par cette histoire hors norme qui nous plonge dans l’enfer quotidien d’une famille des quartiers pauvres de Marseille. Rebecca Lighieri parvient à décrire les personnages et leur vie dans la cité avec une précision diabolique, page après page on apprend à ressentir les émotions suscitées par la haine et la violence.Une exploration de la noirceur de l’âme humaine à son paroxysme.
Version française de Shuggie Bain, on a quite Glasgow pour Marseille mais finalement la souffrance d’enfants maltraites demeurent.
A part le titre, le livre sonne juste. Les personnages des “jumeaux” sublimes, au frere infortune, aux gitans tempétueux contribuent tous au recit. Malgre leur souffrance, la fratrie se re-construit en reaction aux horreurs subies. Finalement pas mal d’optimisme dans un roman bien noir.