René n’est à sa place nulle part. Ni dans l’appartement qu’il partage seul avec sa mère, femme absente, aux manières froides ; ni avec les autres enfants de son école ; ni dans cette ville canadienne trop grande. Hypersensible, sauvage, il est sujet aux évanouissements durant lesquels il voyage dans des mondes fantasmagoriques. Au cours de l’un d’eux, il part à la recherche de son lapin qui s’est enfui. René bascule alors dans un monde peuplé de créatures aussi terrifiantes que bienveillantes. Sorcière sensuelle et cannibale en souffrance, ogre mangeur de lumière, créatures sans mémoire ou géant au cœur simple, côtoient René, qui lui-même se métamorphose au gré des rencontres. Il devient Renée, fleur, chatte, arbre… Et revisite les mythes fondateurs des Premières Nations, peuples autochtones canadiens. Mais, où s’arrête le rêve ? Et qui rêve, véritablement ? René, petit garçon à la recherche de son lapin ? René, homme au crépuscule de sa vie, à la recherche de ses blessures enfouies ? Ou encore Judith, sa fille, à qui René révélera la terrible histoire de son enfance volée et de sa véritable identité, par l’intermédiaire du rêve ?
L’un des albums les plus étonnants lus depuis des lustres LIRE/LE MAGAZINE LITTÉRAIRE
Il suffit d’ouvrir ce livre à n’importe quel endroit pour ressentir un choc esthétique rare. Les Inrockuptibles
Elene Usdin est une photographe et illustratrice française, née en 1971.
Elene Usdin sort de l'École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en 1996. Elle devient illustratrice pour la presse et l’édition (Elle, Télérama, Éditions du Seuil, Actes Sud). Depuis 2004, elle crée des affiches pour l'Opéra national du Rhin.
3,5 - Graphiquement magnifique et onirique. Une histoire où le personnage principal, qui a des périodes d'absence, part dans un univers peuplé de créatures de légendes autochtones, à la recherche de son lapin en peluche. Côté histoire, les métaphores sont belles visuellement mais un peu transparentes. À savoir aussi, l'autrice n'est pas autochtone elle-même et si la démarche se veut un hommage, je ne sais pas à quel point son interprétation des mythes est réaliste. J'aurais eu besoin d'explications supplémentaires à cet effet.
Le dessin est superbe, l'histoire difficile. On a l'impression de flotter dans un rêve. Un rêve qui n'en est pas un...Des sujets durs sont abordés comme le deuil, la perte de repères, la quête de l'identité, et surtout l'histoire des enfants des tribus natives canadiennes enlevés de force à leur famille. C'est très bien fait, c'est délicat, doux et porteur d'espoir pour chaque personne en quête de son être vrai.
Ouaw ! Je ne savais pas à quoi m'attendre, et le côté très psychédélique ne m'emballait pas outre mesure. C'est dingue à quel point j'avais tort. On a droit à des scènes splendides, les traits virevoltant dans tous les sens. C'est déjà visuellement captivant. Mais l'histoire... J'ai été happé, tentant de comprendre les thématiques sous jacentes. Les métaphores sont plus ou moins transparentes, ce qui fait que les révélations ne fonctionnent pas nécessairement à pleine puissance. Surtout que c'est parfois un peu appuyé, niveau révélations (c'est le seul bémol que j'ai trouvé). Mais honnêtement, l'histoire de ce jeune amérindien à la recherche de son lapin sucre doux est juste merveilleuse. Pleine de personnages hauts en couleurs, de situations absurdes et chargée d'un superbe message. Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde, et la personne qui me l'a conseillé s'était même replongé dans la lecture de ce livre immédiatement après l'avoir terminé une première fois. C'est dire s'il est passionnant.
❤️ l'histoire des rafles d'enfants des natifs américain, les dessins, les changement de couleurs entre réalité et rêve, parler du troisième genre
💔 je n'ai pas compris la sexualisation sur certaines pages, un manque de constance dans l'histoire (décousue), le fait que l'autrice ne soit pas concernée par le sujet
J’ai changé d’avis plusieurs fois et j’avoue que c’est toute une expérience comme lecture. Le travail d’illustration est tellement psychédélique et minutieux, j’avais de grosses bouffées de sérotonine en lisant. La ligne directrice de la narration et le symbolisme sont parfois sinueux, mais la fin boucle bien la boucle. J’ai été touchée par l’interprétation de la quête d’identité de l’autrice. Beau.
Un bambino, una bambina, un segreto, un mondo onirico che si interseca con la realtà, una storia ancestrale, una tragedia moderna.
Le immagini si susseguono in un flusso continuo cambiando tempo, spazio e protagonisti. Un’opera incredibile e complessa dal punto di vista tecnico e, allo stesso tempo, delicata e poetica dal punto di vista narrativo. Un fumetto unico da leggere tutto d’un fiato, che ti arricchisce e ti prende a cazzotti senza pietà. Sublime.
3,5 ⭐️ J’ai eu de la difficulté à entrer pleinement dans l’histoire. La fin m’a touchée direct au cœur cependant! Et les illustrations sont incroyablement magnifiques.
Graphiquement super intéressant, thématiquement très important, que ce soit sur les personnes natives aux Canada ou sur les personnes two-spirit. La première partie purement onirique est, à mon sens, un peu longue malgré sa beauté, la deuxième, dès lors que la réalité vient se tisser au rêve, devient vraiment intéressante. Je reste cependant dubitatif.ve de l'importance de représenter les organes sexuels pour expliquer l'identité des personnes two-spirit. Mais bon. On a l'habitude.
Pas du tout fan du côté sexuel alors qu'on est dans un conte, et pas du tout fan non plus de la sexualisation de l'enfant.... pourquoi montrer ses organes génitaux ? pourquoi la faire poser de manière cambrée en permanence, c'est une enfant quand même ?? Assez déçue j'avais vraiment été attirée par la couverture, mais j'ai l'impression de ne pas du tout retrouver ce que j'attendais (visuellement comme en termes de narration)
Très belles peintures ! J'avais un peu de mal à accrocher aux débuts, car les rêves psychédéliques durent longtemps, mais au final il s'agit d'une histoire touchante qui aborde plein de thématiques avec sensibilité ! Attention, les décors et le lettrage dans une écriture enfantine peuvent tromper, mais ce n'est pas du tout un livre pour les enfants.
Magnifique BD aux traits presque psychédéliques qui fait autant voyager en songe que dans le temps avec un pan de l'histoire canadienne plutôt méconnue. L'autrice honore la mémoire des populations autochtones avec brio.
youhouuu super BD et super graphisme surtout ! mais je pense que le rythme narratif assez décousu selon moi m’a perdu … comme si l’histoire peinait à me captiver ou à me convaincre pleinement de son propos
visuellement, Elene Usdin propose des illustrations riches et minutieuses, une esthétique folle, mais l’abondance d'éléments a peut-être contribué à mon sentiment de distance vis-à-vis de l’histoire (pour qui je me prends bref)
la narration elle-même est étrange, j’ai ressenti un manque de lien émotionnel avec les personnages… ils m’ont semblé très lointains, presque « inaccessibles », pourtant en y repensant cette distance pourrait aussi être un choix délibéré de l’autrice, un moyen de créer une ambiance onirique, mais ça ne m’a pas convaincu à 100% ehehe
Une des plus belles oeuvres sur les rafles des Autochtones au canada.
« Des meurtriers à la peau décolorée. Autoproclamés maîtres tout-puissants, dévorants les forêts, détruisant les offrandes des terres de Mère Nature. Des damnés prêts à tout pour un empire en papier.
Vous verrez tout cela, et vous ne reviendrez pas…Bienvenue dans leur royaume concret. Erigés sur les cendres des terres volées, des tours métalliques. Des feux tungstènes qui jamais plus ne s’éteignent. Vous ne fermerez plus les yeux, il n’y aura plus de nuit. Vous n’entendrez plus les oiseaux. Seulement le ruissellement de la pluie sans fin, essayant en vain d’éteindre les feux électriques.
Vous aurez peur et vous aurez raison. Car dans ce monde hostile, jamais vous n’aurez votre place. Vous obéirez à leurs règles absurdes. Vous enfuirez votre rage.
Poupées tristes. Marionnettes sans vie, guidées par des fils tyranniques. Et malgré tous ces sacrifices, ils ne vous considèreront jamais plus que cela.
Tu t’appelleras René, maintenant. »
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très content de lire un livre qui aborde ces thématiques (c'est principalement pour ça que je l'ai choisi et que ma note ne descend pas sous la moyenne), mais personnellement (et j'insiste sur le personnellement, c'est purement subjectif) je n'accroche pas du tout à cet univers onirique/psychédélique et j'aurais eu besoin d'une narration bien moins décousue pour réellement apprécier ma lecture :( chapeau quand même à l'autrice car c'est un véritable chef d'œuvre visuellement parlant
Très belle lecture On ne comprend le sujet du livre que vers la toute fin. C'est traité avec délicatesse, onirisme et spiritualité, le tout glissant au-travers d'une intrigue subtile d'abord mais devenant poignante. Une quête identitaire et spirituelle qui côtoie un sujet de société grave et important, le tout bercé par des illustrations à la palette vive et chatoyante
Dans le registre du conte frôlant à plusieurs reprises celui du rêve, ce roman graphique dévoile, à force de symboles, un pan d'histoire bouleversant dont les répercussions sont toujours bien réelles. Visuellement sublime.
L'ho comprato per i colori, ma leggerlo e sfogliarlo pagina per pagina mi ha riempita di meraviglia. Un sogno intenso dal quale non mi voglio svegliare. Era tempo che non mi innamoravo di un libro. Un capolavoro!