Avoir « l’oeil américain », n’est-ce pas apercevoir ce qui se passe aussi bien à droite qu’à gauche sans détourner la tête, et ce qui se passe derrière nous quand nous regardons devant ?
C’est muni de cette aptitude fabuleuse que Pierre Morency nous invite à explorer les marais, les lacs, les forêts, les champs, les îles du fleuve ; à écouter chanter la nuit et le vent ; et à découvrir par l’intérieur la vie des oiseaux.
Publié pour la première fois il y a trente ans, ce livre s’est tout de suite imposé comme un classique. L’alliance entre la main du poète et l’oeil de l’ornithologue passionné a vite trouvé un vaste public et a réaffirmé la place de la nature au centre de notre littérature. Il était donc légitime que cette nouvelle édition de L’OEil américain s’inscrive dans une collection dont il a inspiré le nom et dont il est, en quelque sorte, le « texte fondateur ».
Quatre étoiles, à sa façon, pour la belle langue, les scènes d'ici et les portraits croqués sur le vif d'une ribambelle de merveilles de la nature, à plumes, à feuilles, à poil ou à écailles.
Trois étoiles, malgré tout, pour l'impression générale. Une simplicité qui ne franchit pas un certain cap en termes d'engagement, dans mon cas.