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160 pages, Paperback
First published September 1, 2021
“Something speaks to me. I must tell you about it. But I don’t know how.”
“Jakuta Alikavazovic charges her prose with tension and truth, offering the companionship of her generous, seeking mind while also daring to turn the light off- to leave us for brief moments alone in the dark - for the purpose of drawing closer to the absences structuring this extraordinary portrait of the writer as a daughter, as a mother, as a second generation emigrant, as a patient sifter of the most formative stories, her powers of transgression and self-preservation stashed in a shoulder bag. This book is deeply compelling, secret and surprising. I loved it.”
'Comment dort-on, au pied de la statue la plus célèbre du monde ?Jakuta Alikavazovic spends a night all alone at the department of Greek Antiquities at the Sully wing of the museum. Salle des Cariatides serves as her bedroom.
Bien ?
Mal?' p.88

'On ne sait jamais. Vous allez voir. Les choses sont différentes, ici, la nuit.' p.28She walks around and lets her thoughts wander about life, art, the museum, the ancient sculptures around her and mostly about her Yugoslavian father. When she was a child her father took her often to visit the Louvre. He was fascinated by art and the French culture. Each time he posed her the question:
’Et toi, comment t'y prendrais-tu, pour voler la Joconde?'Was this just a game? This question is quite alarming when you read it now, just a few weeks after the French Crown Jewels were stolen from the Louvre.


'Ou peut-être sentent-ils, ces lieux, que l'on n'a pas la conscience entièrement tranquille. Que l'on n'a pas le cœur entièrement tranquille.' p.9
'je suis la fille d'un homme qui, à chacune de mes visites au musée, me demandait combien j'avais vu d'animaux peints et de levers de soleil, combien j'avais vu de navires et de clairs de lune. Combien j'avais vu de fenêtres, combien d'escaliers. Combien de gardiens et de caméras. Et combien d'issues de secours? Et combien d'extincteurs ? Non, aucun d'entre eux ne savait que je suis la fille d'un homme qui, à chacune de nos visites, me demandait:
Et toi, comment t'y prendrais-tu, pour voler la Joconde?'p.12
'Mon secret, c'est que je suis venue ici, cette nuit, pour redevenir la fille de mon père.' p.29
'Mes cheveux sont la première partie de moi à toucher une sculpture.' p.32
'Oui, c'est ainsi que le lieu se débarrasse de l'électricité: comme on fait la poussière. Le grain de l'air change. On ne respire pas de la même manière. Ni moi, ni eux.
Eux: les lieux. Les œuvres.
Eux: les souvenirs.' p.40
'Je sais, comme savent les enfants, certaines choses de mon père, des choses qu'il ne m'a pas dites' p.96
'Je me promène, je les caresse encore un peu - ces statues qui sont des souvenirs en trois dimensions, sortis de l'obscurité des crânes et des cœurs: enfin, il est possible de voir, de toucher ce qu'un autre a vu, ce qu'un autre a compris et aimé d'une chose qui, elle, est à jamais perdue. C'est toute leur beauté, me semble-t-il aujourd'hui, d'être une mémoire extraite de la matière.' p.105

