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Mille secrets mille dangers
Alain épouse Virginie en la crypte de l’oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. En apparence, ce sera le plus beau jour de sa vie – de leur vie. Tout le monde est là, les parents de la mariée, la grande amie, les parents du narrateur – Libanais d’Égypte immigrés au Québec il y a trente ans, divorcés depuis vingt, qui ne se parlent plus depuis dix. Mais, à l’approche de la célébration, Alain va plus mal que jamais. Les insomnies sont de retour, l’angoisse et la maladie aussi. Et aujourd’hui, son cousin Édouard, son garçon d’honneur, son frère, perd pied, emporté par la mécanique folle d’un déni aux proportions bibliques.
Alain prie pour que le sort les épargne, pour que ce grand jour en soit un de fête et de guérison. Or un nom resurgit au détour d’une phrase, un nom maudit remonté du fond de sa mémoire, là où gisent la honte et la douleur des années sombres, un nom que rejoignent bientôt une voix, un corps, une histoire. Un fantôme se fait chair, qui a plusieurs visages. Et tout ce qu’on a voulu oublier, tout ce qu’on a refusé de voir, tout ce qu’on a détesté vient réclamer son dû.
Comme on fait son lit on se couche. Car la vie, ya Alain, est un piège qui sommeille dans la prison du temps. Oui, la vie, ya ebni, souviens-t’en, ne dure pas : quelques joies, de grandes peines, mille secrets, mille dangers.
Alain prie pour que le sort les épargne, pour que ce grand jour en soit un de fête et de guérison. Or un nom resurgit au détour d’une phrase, un nom maudit remonté du fond de sa mémoire, là où gisent la honte et la douleur des années sombres, un nom que rejoignent bientôt une voix, un corps, une histoire. Un fantôme se fait chair, qui a plusieurs visages. Et tout ce qu’on a voulu oublier, tout ce qu’on a refusé de voir, tout ce qu’on a détesté vient réclamer son dû.
Comme on fait son lit on se couche. Car la vie, ya Alain, est un piège qui sommeille dans la prison du temps. Oui, la vie, ya ebni, souviens-t’en, ne dure pas : quelques joies, de grandes peines, mille secrets, mille dangers.
512 pages, Paperback
Published September 1, 2021
244 people are currently reading
2638 people want to read
About the author
Alain Farah
12 books72 followersNé en 1979, Alain Farah a publié un roman, Matamore no 29 (Le Quartanier, 2008) et un livre de poèmes, Quelque chose se détache du port (Le Quartanier, 2004). Professeur à l'université McGill, il enseigne la littérature française contemporaine et la création littéraire. Il vit à Montréal.
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Community Reviews
Displaying 1 - 30 of 289 reviews
March 24, 2022
3.5/5
J’aurais envie de donner plus, parce que la deuxième moitié du roman a été de loin ma préférée…mais la première m’a semblé interminable et je l’ai traînée comme un boulet. La narration est intéressante, maîtrisée, mais dans la première partie, elle brisait mon rythme de lecture; je ne savais pas trop où s’en allait l’histoire, en quoi ça servait le propos. (Je prends le blâme, mentalement, je n’étais peut-être pas disponible pour ce genre de lecture). Il y a des trucs rigolos (le parallèle entre les déboires d’Edouard à l’Oratoire et Le Seigneur des anneaux) et des trucs franchement émouvant (j’ai pleuré dans la dernière partie…la nostalgie, le temps qui passe…). Enfin, je comparerais le roman à une partie d’échecs: l’auteur place lentement ses pions, réfléchit, analyse…et il met le lecteur échec et mat avec la dernière partie. Reste qu’il faut être disponible mentalement pour s’atteler à la tâche…
J’aurais envie de donner plus, parce que la deuxième moitié du roman a été de loin ma préférée…mais la première m’a semblé interminable et je l’ai traînée comme un boulet. La narration est intéressante, maîtrisée, mais dans la première partie, elle brisait mon rythme de lecture; je ne savais pas trop où s’en allait l’histoire, en quoi ça servait le propos. (Je prends le blâme, mentalement, je n’étais peut-être pas disponible pour ce genre de lecture). Il y a des trucs rigolos (le parallèle entre les déboires d’Edouard à l’Oratoire et Le Seigneur des anneaux) et des trucs franchement émouvant (j’ai pleuré dans la dernière partie…la nostalgie, le temps qui passe…). Enfin, je comparerais le roman à une partie d’échecs: l’auteur place lentement ses pions, réfléchit, analyse…et il met le lecteur échec et mat avec la dernière partie. Reste qu’il faut être disponible mentalement pour s’atteler à la tâche…
January 25, 2022
PRIX LITTÉRAIRE DES COLLÉGIENS 2022 (Lecture 1)
Un véritable page-turner construit un peu comme Pulp Fiction: on suit dans le désordre des personnages dans des moments inter-reliés, regroupés, pour la majorité, dans les mêmes 24 heures. Ces 24 heures sont celles de la journée du mariage du Alain Farah mis en scène dans le roman, une journée où toute sa vie passée et future semble culminer, où tous les morceaux de casse-tête semblent se lier pour en révéler sur ce qui est enfoui chez Farah, où les morceaux contiennent des indices leur permettant de se faire référence entre-eux, des indices à la fois sur le passé de Farah, mais sur ce qui est encore à venir.
Le meilleur roman d’Alain Farah, mais aussi le plus accessible.
ARTICLE POUR LE DÉLIT SUR LE PRIX LITTÉRAIRE DES COLLÉGIENS 2022:
https://www.delitfrancais.com/2022/01...
Un véritable page-turner construit un peu comme Pulp Fiction: on suit dans le désordre des personnages dans des moments inter-reliés, regroupés, pour la majorité, dans les mêmes 24 heures. Ces 24 heures sont celles de la journée du mariage du Alain Farah mis en scène dans le roman, une journée où toute sa vie passée et future semble culminer, où tous les morceaux de casse-tête semblent se lier pour en révéler sur ce qui est enfoui chez Farah, où les morceaux contiennent des indices leur permettant de se faire référence entre-eux, des indices à la fois sur le passé de Farah, mais sur ce qui est encore à venir.
Le meilleur roman d’Alain Farah, mais aussi le plus accessible.
ARTICLE POUR LE DÉLIT SUR LE PRIX LITTÉRAIRE DES COLLÉGIENS 2022:
https://www.delitfrancais.com/2022/01...
November 3, 2021
Un livre bouleversant, sensible, drôle et triste à la fois.
C'est une quête du bonheur et une recherche de soi qui nous est offerte. Une recherche à la fois identitaire, mais également face à la santé et la maladie, aux relations sociales et au rapport que le protagoniste, tout comme nous toutes et tous entretenons avec le mensonge. C'est nuancé, fragile, fragmenté comme recherche.
C'est tellement bien raconté! La trame narrative, les bons dans le temps, l'humour un peu triste et pathétique. Les personnages, qui arrivent sans préambule et souvent sans contexte sont incroyablement vrais! On s'attache tellement à elles et eux.
J'ai tout simplement adoré! Du début à la fin. J'ai ri, pleuré, été émue, dépassée, transportée.
Un coup de coeur!
C'est une quête du bonheur et une recherche de soi qui nous est offerte. Une recherche à la fois identitaire, mais également face à la santé et la maladie, aux relations sociales et au rapport que le protagoniste, tout comme nous toutes et tous entretenons avec le mensonge. C'est nuancé, fragile, fragmenté comme recherche.
C'est tellement bien raconté! La trame narrative, les bons dans le temps, l'humour un peu triste et pathétique. Les personnages, qui arrivent sans préambule et souvent sans contexte sont incroyablement vrais! On s'attache tellement à elles et eux.
J'ai tout simplement adoré! Du début à la fin. J'ai ri, pleuré, été émue, dépassée, transportée.
Un coup de coeur!
December 31, 2021
Sans l'humour et la désinvolture de Pourquoi Bologne, Mille secrets mille dangers demeure très bien écrit et structuré (le va et vient dans le temps et la narration est très efficace). Je m'attendais à quelque chose de plus délirant, même si délire il y a, et ça finit par parler beaucoup de deux sujets qui peuvent potentiellement me toucher mais qui de prime abord ne m'intéressent pas outre mesure, c'est à dire la maladie et la foi. Je chigne pas sur une bonne réflexion là-dessus mais bon, on s'entend que 50% des romans parlent de ça. Quelques envolées lyriques m'ont aussi paru sonner faux (tout le bout de l'hirondelle m'a vraiment laissé froid (et c'est vraiment un drôle de cadeau)), mais d'autres sont justes et excellentes. Mais je ne mentirais pas, ça se lit super bien et ça faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman de 500 pages aussi vite. En fait, ça m'a fait penser au Plongeur dans le sens que ça se lit tout seul et que ça parle de plein de choses mais que ça ne pousse pas la réflexion beaucoup plus loin. J'exagère un peu, Le Plongeur qui parlait du Métal et de Lovecraft sans que ça n'apporte rien de plus à l'histoire. Dans Milles secrets mille dangers, au moins les références sont plus justes et servent plus le propos (mais faudra lâcher le Parrain un moment donné)...et c'est vraiment mieux écrit.
August 17, 2024
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman! J'ai eu peur au départ parce que la narration est plutôt déstabilisante au départ. De plus, on se promène entre le présent, le passé et le futur et le personnage central n'est pas toujours le même. Bref, j'avais peur de m'y perdre...
Et finalement non, pas du tout. Je m'y suis très rapidement habituée, jusqu'à apprécier ce style! Les histoires de vie racontées linéairement peuvent parfois être ennuyantes... mais dans ce cas-ci, le fait de sauter d'un événement marquant à un autre donne un côté très dynamique à la lecture.
J'avais un peu l'impression d'accompagner l'auteur, comme si j'étais dans sa tête, dans ses souvenirs... C'est donc un sentiment de proximité avec l'auteur qui m'a accompagné tout au long de ma lecture.
J'ajoute également que même si les sujets sont parfois un peu lourds, l'auteur nous raconte le tout avec plusieurs touches d'humour qui non seulement donnent le sourire, mais allègent le texte qui aurait pu être parfois oppressant.
Et finalement non, pas du tout. Je m'y suis très rapidement habituée, jusqu'à apprécier ce style! Les histoires de vie racontées linéairement peuvent parfois être ennuyantes... mais dans ce cas-ci, le fait de sauter d'un événement marquant à un autre donne un côté très dynamique à la lecture.
J'avais un peu l'impression d'accompagner l'auteur, comme si j'étais dans sa tête, dans ses souvenirs... C'est donc un sentiment de proximité avec l'auteur qui m'a accompagné tout au long de ma lecture.
J'ajoute également que même si les sujets sont parfois un peu lourds, l'auteur nous raconte le tout avec plusieurs touches d'humour qui non seulement donnent le sourire, mais allègent le texte qui aurait pu être parfois oppressant.
September 1, 2025
Cette autofiction, véritable labyrinthe de souvenirs, déploie avec sincérité un ton qui oscille avec brio entre douleur, humour et tendresse. Alain Farah aborde des thèmes délicats comme la maladie, le deuil, l’identité immigrante, les premiers amours et la famille, dans une prose lyrique à la force d’évocation quasi-cinématographique. J’ai beaucoup aimé les nombreuses apparitions de la toponymie montréalaise (l’Orange Julep, le Petit Liban, Villa Maria, la rue Everett dans Villeray, l’Oratoire pour en nommer quelques-uns), qui ancraient le récit dans des lieux qui m’étaient souvent familiers. Bien hâte de voir le film!
March 10, 2022
On ne se le cachera pas: il faut plus d’une journée de lecture pour voyager de la première à la quatrième de couverture!
Mille secrets mille dangers, c’est un continuum de pensées, de souvenirs et de conversations qui traversent l’espace-temps. C’est Alain Farah-personnage qui, le jour le plus important de sa vie, repasse dans le désordre à travers tous les événements qu’il a vécus et qui ont composé sa personnalité, pour l’exposer et la faire comprendre autant à lui-même qu’au lecteur qui l’accompagne.
C’est explorer ce que c’est que d’être soi, à travers son parcours, ses amitiés, ses amours, le divorce de ses parents, sa relation fraternelle avec son cousin. On ne sait évidemment jamais quelle est la part de vérité et la part de fiction quand un bouquin est désigné comme un roman, mais c’est le plus proche qu’on passera de connaître l’auteur réellement. De saisir, malgré les détours, les mille aspects de sa personnalité. Et j’admire réellement les auteurs qui passent ce contrat romanesque avec leur lecteur. Qui font une introspection, créent tout un système de références et donnent un sens à leur vie. Le seul autre roman utilisant un procédé similaire qui me vient à l’esprit, c’est Ouvrir son coeur d’Alexie Morin, qui m’avait complètement chamboulée.
Je veux lire l'article de blogue au complet!
Mille secrets mille dangers, c’est un continuum de pensées, de souvenirs et de conversations qui traversent l’espace-temps. C’est Alain Farah-personnage qui, le jour le plus important de sa vie, repasse dans le désordre à travers tous les événements qu’il a vécus et qui ont composé sa personnalité, pour l’exposer et la faire comprendre autant à lui-même qu’au lecteur qui l’accompagne.
C’est explorer ce que c’est que d’être soi, à travers son parcours, ses amitiés, ses amours, le divorce de ses parents, sa relation fraternelle avec son cousin. On ne sait évidemment jamais quelle est la part de vérité et la part de fiction quand un bouquin est désigné comme un roman, mais c’est le plus proche qu’on passera de connaître l’auteur réellement. De saisir, malgré les détours, les mille aspects de sa personnalité. Et j’admire réellement les auteurs qui passent ce contrat romanesque avec leur lecteur. Qui font une introspection, créent tout un système de références et donnent un sens à leur vie. Le seul autre roman utilisant un procédé similaire qui me vient à l’esprit, c’est Ouvrir son coeur d’Alexie Morin, qui m’avait complètement chamboulée.
Je veux lire l'article de blogue au complet!
October 15, 2022
Merci Alain Farah de m’avoir invité à ton mariage, de m’avoir présenté ta belle Virginie et son amie Myriam, de m’avoir permis de mieux connaitre ta mère, femme blessée au coeur grand de même, ton père anxieux mais sage et aimant, ton cousin immature, tes amis d’enfance et tes amours de jeunesse. Merci pour cette journée étourdissante de chaleur, faite de hauts, de bas, d’alcool, de xanax, de nombreux sourires et de quelques inquiétudes. Merci pour la Toundra. Merci pour la fête. Et merci surtout d’avoir écrit ce livre. Et j’en rajoute: merci Mani Soleymanlou pour ton extraordinaire lecture.
April 23, 2022
Je repousse depuis des jours l’écriture de ce commentaire, sans trop savoir pourquoi. Ne vous méprenez pas : j’ai beaucoup, beaucoup aimé ce roman d’Alain Farah. J’ai englouti les quelques 500 pages dans le temps de le dire. Je m’en voulais de ne pas être capable de lire plus vite, c’est pour dire, tant ce roman me donnait soif.
Ce sera clairement une des lectures marquantes de mon année 2022. Mais pourquoi cette incapacité à mettre en mots mes impressions?
Peut-être parce que j’ai reçu ce roman à un endroit dans la région du cœur où les émotions ou autres ressentis nous glissent entre les doigts, où les mots pour les identifier ne sont pas justes ou n’existent pas encore.
Ce roman est construit autour d’un moment entonnoir, mon expression médiocre pour décrire ces moments de vie où on se sent emporté par le courant, glisser vers un autre lieu, une nouvelle réalité inconnue. Et en même temps, juste avant le passage, on constate qu’on est à la fois le passé et le présent, on est le construit de toutes ces interactions avec des êtres aimés ou non, de tous nos moments de grâce ou de lâcheté. Dans cet inconnu où on se prépare à mettre le pied, on ne connaît qu’une chose, imparfaitement en plus, on se connaît soi et on sait ce qu’on laisse derrière.
Ah.
Voilà pourquoi je repousse l’écriture de ce commentaire. Parce que je suis incapable de me détacher de ce que ce roman m’a fait éprouver, incapable pour le moment de prendre du recul. C’est le genre de roman qui peut changer une vie, je pense. Mais c’est aussi l’œuvre d’un écrivain en pleine possession de ses (immenses) moyens autant dans la structure du roman, dans le style et dans la façon dont ses personnages se déplient et se relèvent de ses pages.
Pour dire platement, je suis un peu sur les fesses, là.
Ce sera clairement une des lectures marquantes de mon année 2022. Mais pourquoi cette incapacité à mettre en mots mes impressions?
Peut-être parce que j’ai reçu ce roman à un endroit dans la région du cœur où les émotions ou autres ressentis nous glissent entre les doigts, où les mots pour les identifier ne sont pas justes ou n’existent pas encore.
Ce roman est construit autour d’un moment entonnoir, mon expression médiocre pour décrire ces moments de vie où on se sent emporté par le courant, glisser vers un autre lieu, une nouvelle réalité inconnue. Et en même temps, juste avant le passage, on constate qu’on est à la fois le passé et le présent, on est le construit de toutes ces interactions avec des êtres aimés ou non, de tous nos moments de grâce ou de lâcheté. Dans cet inconnu où on se prépare à mettre le pied, on ne connaît qu’une chose, imparfaitement en plus, on se connaît soi et on sait ce qu’on laisse derrière.
Ah.
Voilà pourquoi je repousse l’écriture de ce commentaire. Parce que je suis incapable de me détacher de ce que ce roman m’a fait éprouver, incapable pour le moment de prendre du recul. C’est le genre de roman qui peut changer une vie, je pense. Mais c’est aussi l’œuvre d’un écrivain en pleine possession de ses (immenses) moyens autant dans la structure du roman, dans le style et dans la façon dont ses personnages se déplient et se relèvent de ses pages.
Pour dire platement, je suis un peu sur les fesses, là.
March 7, 2022
Pas trop mon genre, mais je dois reconnaître que la narration est faite de façon très habile et que c'est bien écrit!
April 13, 2022
4,25 - J'ai beaucoup aimé - c'est un beau plaidoyer pour l'amitié, la famille et la jeunesse. Un propos plein d'humanité et un portrait de Montréal en filigrane qui est très vrai.
December 4, 2023
DNF. J’ai arrêté après 100 pages, je n’ai pas accroché du tout.
January 28, 2022
J'ai beaucoup aimé Mille secrets mille dangers. C'est plutôt complexe dans sa structure, alors que le coeur du roman porte sur le mariage d'Alain, mais que d'autres moments phares de sa vie s'y entremêlent, mais ça se lit surprenamment bien et facilement malgré tout. Au fur et à mesure que le roman avance, certaines infos cliquent et on comprend pourquoi on nous avait donné une info spécifique plus tôt, mais même ces bribes-là ne m'ont pas parues déplacées ou incompréhensibles quand on me les donnait sans contexte plus tôt dans le roman.
Les lieux sont venus me chercher, avec son adolescence passée dans une école où j'ai enseigné, et son bout de vie dans un bloc appartement de Villeray à quelques coins de rues de chez moi et devant lequel je passe parfois en marchant avec une amie. Les époques aussi, alors que le mariage se déroule vers la fin des années 2000 et que, sans que ça ait de valeur universelle, "l'actualité" présentée dans le roman m'éveillaient des souvenirs.
C'est très bien écrit, même si je me suis perdu dans quelques dialogues à plus de deux personnes, sans vraiment comprendre qui disait quoi. Il y a deux chapitres, aussi, qui sont écrits en utilisant les initiales de trois personnages pour imiter un genre de template "It's a simple story as old as time, A and B are friends. A falls in love with C, but C choses B". Ça marche pour le 1er des deux chapitres, mais le 2e est beaucoup trop spécifique pour que cette décision stylistique ait du sens.
Ceci dit, même si j'ai adoré lire le roman, après cette belle histoire d'apprentissage à vivre avec la maladie et à laisser le passé derrière pour se préoccuper du présent, ça faisait peut-être pas un très bon livre pour une discussion de groupe. On avait peu de choses à dire, essentiellement parce que le livre nous avait donné peu de choses à propos desquelles réfléchir. C'est remarquablement bien écrit, mais il y a peu de choses à dire sur cet aspect du roman dans un club de lecture.
Le roman présente explicitement le fait qu'Alain en vienne au moins partiellement à accepter le fait qu'il est malade. Ce qu'il présente moins explicitement, c'est qu'au final, pendant les années lors desquelles Alain se concentre sur sa douleur et se dit qu'il va mourir, il perd du temps avec ses proches et que malgré toutes ses inquiétudes, il n'est au final même pas le premier de son cercle rapproché à mourir d'une maladie grave. C'est la principale réflexion que je me suis fait à moi-même suite à la lecture du roman, mais bon. On était tous plutôt d'accord avec cette lecture, dans le club. On n'avait pas vraiment de quoi en débattre.
Lu pour le Prix littéraire des collégiens
Les lieux sont venus me chercher, avec son adolescence passée dans une école où j'ai enseigné, et son bout de vie dans un bloc appartement de Villeray à quelques coins de rues de chez moi et devant lequel je passe parfois en marchant avec une amie. Les époques aussi, alors que le mariage se déroule vers la fin des années 2000 et que, sans que ça ait de valeur universelle, "l'actualité" présentée dans le roman m'éveillaient des souvenirs.
C'est très bien écrit, même si je me suis perdu dans quelques dialogues à plus de deux personnes, sans vraiment comprendre qui disait quoi. Il y a deux chapitres, aussi, qui sont écrits en utilisant les initiales de trois personnages pour imiter un genre de template "It's a simple story as old as time, A and B are friends. A falls in love with C, but C choses B". Ça marche pour le 1er des deux chapitres, mais le 2e est beaucoup trop spécifique pour que cette décision stylistique ait du sens.
Ceci dit, même si j'ai adoré lire le roman, après cette belle histoire d'apprentissage à vivre avec la maladie et à laisser le passé derrière pour se préoccuper du présent, ça faisait peut-être pas un très bon livre pour une discussion de groupe. On avait peu de choses à dire, essentiellement parce que le livre nous avait donné peu de choses à propos desquelles réfléchir. C'est remarquablement bien écrit, mais il y a peu de choses à dire sur cet aspect du roman dans un club de lecture.
Le roman présente explicitement le fait qu'Alain en vienne au moins partiellement à accepter le fait qu'il est malade. Ce qu'il présente moins explicitement, c'est qu'au final, pendant les années lors desquelles Alain se concentre sur sa douleur et se dit qu'il va mourir, il perd du temps avec ses proches et que malgré toutes ses inquiétudes, il n'est au final même pas le premier de son cercle rapproché à mourir d'une maladie grave. C'est la principale réflexion que je me suis fait à moi-même suite à la lecture du roman, mais bon. On était tous plutôt d'accord avec cette lecture, dans le club. On n'avait pas vraiment de quoi en débattre.
Lu pour le Prix littéraire des collégiens
May 1, 2022
Quand on reste hanté par des personnages et que le climat de lecture persiste après quelques jours, je considère que c'est un excellent baromètre pour évaluer une écriture. Je révise mon évaluation à 4 étoiles. Alain Farah m'a vraiment envoûtée avec son personnage anxieux/anxiogène et d'enfant/adulte aux prises avec une maladie chronique. Ses crises d'angoisse résonnent encore dans mon cerveau. Mais au-delà de ce personnage malheureux la plupart du temps qui cherche désespérément l'amour et le bonheur, ce qui m'a beaucoup intéressée c'est davantage le portrait de ce milieu d'émigrés qui nous apparaissent, à nous Québécois de souche, tout naturellement intégrés à notre culture par l'éducation alors qu'il y a tout un chemin à parcourir, malgré la langue commune, malgré des valeurs humaines et de société identiques. Je pense beaucoup à Wajdi Mouawad qui dès ses premiers écrits a tenté de nous faire comprendre son vécu d'enfant de la guerre au Liban (Willy Protagoras enfermé dans les toilettes, 2004) pour qui l'on parle du "théâtre migrant" où tout en étant Québécois d'adoption, il nous ouvre la voie de la compréhension d'une réalité qui nous échappe tant qu'on a pas entendu cette parole. Alain Farah, bien que plus jeune que Mouawad (10 ans d'écart), est de cette même mouvance et sait parfaitement nous mettre au parfum des tourments et des embûches d'un artiste issu d'une minorité moyen-orientale dans le Québec d'aujourd'hui. Son écriture, qui à prime abord me semblait sans caractère distinctif, fait mouche autrement. On lit ce livre d'une traite complètement happé par la trame narrative. Enfin, l'histoire des chrétiens du Moyen Orient, relaté au travers de ses personnages hauts en couleurs, nous instruit sur un sujet rarement abordé dans notre littérature nationale. Quant au sujet anecdotique, c'est-à-dire la journée du mariage du narrateur, c'est du plus grand guignol et d'un humour décapant. Toutes les péripéties de cette journée sensée être solennelle nous fait pouffer de rire. Un grand coup de coeur.
June 22, 2022
« J’ai ouvert mon cahier et me suis mis à écrire. J’ai accueilli les images qui m’obsédaient et j’ai accueilli les phrases légendant, je les ai laissés venir pêle-mêle sans chercher à organiser le désordre. » (2021, p. 481-2)
March 5, 2022
4,5
Un excellent roman, servi par la plume d'Alain Farah que j'adore!
La plume. Parce que je ne connais pas pantoute Alain Farah comme personne! Mais comme perso d'auto-fiction, il me plait!
Un excellent roman, servi par la plume d'Alain Farah que j'adore!
La plume. Parce que je ne connais pas pantoute Alain Farah comme personne! Mais comme perso d'auto-fiction, il me plait!
February 16, 2024
Continuez à lire au moins jusqu’à la page 200 avant d’abandonner. J’ai trouvé le début terriblement long et j’ai failli l’abandonner (un boulet lol!!). Finalement, c’est un bon livre!
January 22, 2023
Le souffle de ce livre m’a happé entièrement. De la première à la dernière page, chacune des phrases me semble parfaitement ciselée. C’est fulgurant d’intelligence et de vulnérabilité.
Autant le récit de cette folle journée de mariage est divertissant et plein d’humour, autant la plongée dans les abîmes de l’âme humaine, de la famille, du passé et des méandres du corps m’a chaviré.
Et un plaisir s’ajoute: celui, comme lecteur, de lire un portrait si actuel et coloré de Montréal, en entrant par la porte de quartiers qu’on a peu dépeints dans notre littérature.
Autant le récit de cette folle journée de mariage est divertissant et plein d’humour, autant la plongée dans les abîmes de l’âme humaine, de la famille, du passé et des méandres du corps m’a chaviré.
Et un plaisir s’ajoute: celui, comme lecteur, de lire un portrait si actuel et coloré de Montréal, en entrant par la porte de quartiers qu’on a peu dépeints dans notre littérature.
October 19, 2021
Oh mon Dieu, coup de coeur absolu pour ce nouveau roman d'Alain Farah. J'ai envie de relire ce livre tout juste après l'avoir terminé, juste pour poursuivre mon bonheur de côtoyer l'auteur, sa femme, son cousin, sa famille et ses amis. J'ai pleuré, ri, été bouleversée, émue, touchée, bousculée. Un grand roman.
April 13, 2025
Tour de force.
Après Pourquoi Bologne qui m’avait semblé un brin décousu, Alain Farah signe ici une histoire bien ficelée qui nous happe dès les premiers instants.
Cette oeuvre d’autofiction nous transporte durant les noces montréalaises de l’auteur et de sa conjointe. Mais on est loin du récit teinté de rose. Il s’agit plutôt pour l’auteur d’explorer avec finesse, humour et introspection les liens qui le nouent à ceux qui l’entourent, avec pour prétexte le cadre du mariage. Il y a aussi des thèmes durs qui sont abordés, dont la maladie et la souffrance. J’ai trouvé cette juxtaposition entre, d’une part, un évènement de toujours associé à la béatitude et d’autre part, de grands drames humains, très réussie.
Beaucoup de personnages sont développés avec soin et apportent une couleur unique au récit. Le personnage de Dodi est particulièrement savoureux. On apprécie ses frasques. De tout cela se dégage un résultat saisissant : un portrait à la fois bien intime, mais tout autant universel de la famille.
Merci à mon ami Arthur pour la suggestion (ad nauseam). J’ai passé un bon moment.
Après Pourquoi Bologne qui m’avait semblé un brin décousu, Alain Farah signe ici une histoire bien ficelée qui nous happe dès les premiers instants.
Cette oeuvre d’autofiction nous transporte durant les noces montréalaises de l’auteur et de sa conjointe. Mais on est loin du récit teinté de rose. Il s’agit plutôt pour l’auteur d’explorer avec finesse, humour et introspection les liens qui le nouent à ceux qui l’entourent, avec pour prétexte le cadre du mariage. Il y a aussi des thèmes durs qui sont abordés, dont la maladie et la souffrance. J’ai trouvé cette juxtaposition entre, d’une part, un évènement de toujours associé à la béatitude et d’autre part, de grands drames humains, très réussie.
Beaucoup de personnages sont développés avec soin et apportent une couleur unique au récit. Le personnage de Dodi est particulièrement savoureux. On apprécie ses frasques. De tout cela se dégage un résultat saisissant : un portrait à la fois bien intime, mais tout autant universel de la famille.
Merci à mon ami Arthur pour la suggestion (ad nauseam). J’ai passé un bon moment.
September 23, 2022
Ok le hype est real, shit...Y'a tellement trop de trucs dans cette encyclopédie existentielle là, dans ces fragments bourrés de vie, de joie, de tristesse, de soleil et de neige comme le veulent l'été et l'hiver. Y'a trop de moments de vérités mis en mots, trop de souffrances qu'on ressent trop, trop d'apprentissages qu'on évite dans la vie pour les comprendre seulement à travers des pages! En particulier, le passage « Tu m'en veux pas trop? Je veux dire, d'être comme je suis? » m'a brisé, tout simplement. C'est le genre de livre où les ressorts de la narration ressortent juste assez pour en démontrer tout son génie! Je vais penser à ce livre là, à cette tornade disparate dont l'oeil est un mariage en 2007, pendant LONGTEMPS, assez longtemps pour que j'en sois encore hanté quand le film va sortir (!!!) et qu'il viendra alors illustrer quelque chose de tout de même déjà bien trop tangible et spectral dans ma tête...
January 8, 2022
J’ai trouvé difficile d’embarquer dans ce roman divisé en parties. Après la première partie, j’ai commencé à m’habituer au style de l’auteur et à sa narration qui va de droite à gauche, mais avec précision. C’est une histoire touchante qui est biographique. J’ai adoré ce roman et je pense que tous les lecteurs peuvent se voir dans le personnage principal qui est d’une complexité émerveillante. À lire!!!
February 6, 2025
Petit commentaire rapido presto : le début était un peu éprouvant, mais j'ai VRAIMENT apprécié les 200 dernières pages. Il faut seulement persévérer : tout ce qui est lu a un sens qui devient de plus en plus clair.
3.5/5
3.5/5
September 13, 2025
3,75⭐️
J’avais l’impression de faire un casse-tête sans connaître l’image de référence. L’auteur nous revèle des informations sur la vie des personnages de façon aléatoire et fait beaucoup d’allers-retours dans le temps, ce qui, à mon avis, rend la compréhension de l’histoire complexe par moments.
Je me suis tout de même attachée aux personnages, à leur humour et surtout à tous leurs problèmes!
C’est le genre de livre que je pourrais lire une deuxième fois pour mieux comprendre en ayant toutes les pièces du casse-tête. En somme, j’ai bien aimé.
J’avais l’impression de faire un casse-tête sans connaître l’image de référence. L’auteur nous revèle des informations sur la vie des personnages de façon aléatoire et fait beaucoup d’allers-retours dans le temps, ce qui, à mon avis, rend la compréhension de l’histoire complexe par moments.
Je me suis tout de même attachée aux personnages, à leur humour et surtout à tous leurs problèmes!
C’est le genre de livre que je pourrais lire une deuxième fois pour mieux comprendre en ayant toutes les pièces du casse-tête. En somme, j’ai bien aimé.
April 24, 2022
4,25. Beaucoup aimé, la structure est super intéressante, c'est bien écrit et ça se lit tout seul. L'auteur se met en scène, souvent de façon peu flatteuse, et nous expose toutes ses moindres angoisses de façon hyper honnête et décomplexée. Et il parle aussi d'amitié de façon vraiment touchante.
September 16, 2024
Je ne sais pas encore comment je vais faire pour laisser aller ces personnages. J'ai tout aimé de cette lecture.
November 25, 2023
5/5🌟
J'ai adoré ! C'est merveilleux roman, qui parle de famille, d'amitié, du passé et du présent. On tombe dans l'univers d'un fils d'immigrants ou la religion dans la communauté
C'est un style d'écriture très accrochant ! Alain Farah est dans l'auto- fiction et mêle les faits historiques ( j'ai bien apprécié le passage citant l'histoire du frère André ).
Les personnages ont tous un petit quelque chose d'attachant. J'ai ri ( à cause de tous les projets saugrenus d'Édouard pour devenir riche) et j'ai pleuré ( surtout au décès de Myriam...)
Le livre se déroule sur une période de 24 heures lors de son mariage. À lire 💖
J'ai adoré ! C'est merveilleux roman, qui parle de famille, d'amitié, du passé et du présent. On tombe dans l'univers d'un fils d'immigrants ou la religion dans la communauté
C'est un style d'écriture très accrochant ! Alain Farah est dans l'auto- fiction et mêle les faits historiques ( j'ai bien apprécié le passage citant l'histoire du frère André ).
Les personnages ont tous un petit quelque chose d'attachant. J'ai ri ( à cause de tous les projets saugrenus d'Édouard pour devenir riche) et j'ai pleuré ( surtout au décès de Myriam...)
Le livre se déroule sur une période de 24 heures lors de son mariage. À lire 💖
March 22, 2024
Le meilleur roman que j'ai lu de l'année jusqu'à maintenant (c'est mon 11e).
Le récit est vraiment dynamique : il se déroule sur une journée, mais en faisant des bonds dans le temps - dans le passé et le futur - aussi bien au travers de cette même journée que dans la vie des personnages. L'histoire de l'auteur, de sa famille et de son enfance m'a tout simplement captivée.
Le récit est vraiment dynamique : il se déroule sur une journée, mais en faisant des bonds dans le temps - dans le passé et le futur - aussi bien au travers de cette même journée que dans la vie des personnages. L'histoire de l'auteur, de sa famille et de son enfance m'a tout simplement captivée.
April 3, 2022
Le titre de ce roman est aussi celui du dictionnaire médical auquel la mère de l’auteur aimait à se référer. Ce n’est pas anodin, la maladie est omniprésente dans ce livre: d’abord celle d’Alain Farah, dont les crampes, douleurs et crises ressurgissent sans cesse tout au long de ces 500 pages. Symptômes, protocoles, pharmacopées, le corps souffrant hante le lecteur. Il y a aussi la maladie de l’amie Myriam et de l’ennemi Badreddine. Et les blessures plus profondes, issues de l’héritage familial et de l’enfance. Mille secrets mille dangers, c’est le récit anxiogène et magnifique du mariage d’Alain Farah et de Virginie Pellerin-Wise, où les souvenirs et les fantômes (du passé et du futur) surgissent. C’est aussi l’histoire d’une famille et de la recherche d’un apaisement, qui sera atteint dans les toutes dernières pages du livre.
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