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Corps rebelle : réflexions sur la grossophobie

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Corps rebelle est tissé de textes ayant été publiés sur le populaire blogue militant anti-grossophobie Dix Octobre et de pièces inédites. Il traite avec aplomb, humour et vulnérabilité de la vie dans la peau d’une grosse et de la quête du bonheur de celles et ceux dont le corps, à la fois invisible et trop visible, est perçu comme l’ennemi public numéro un.

168 pages, Paperback

First published October 5, 2021

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Gabrielle Lisa Collard

6 books19 followers

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8 (1%)
1 star
4 (<1%)
Displaying 1 - 30 of 76 reviews
Profile Image for Mathieu Fortin.
Author 97 books104 followers
January 5, 2022
J'ai l'impression d'avoir enfilé des lunettes et de mieux voir la réalité. Je me questionne beaucoup. C'est à lire et à relire.
Profile Image for Amélie Faubert.
142 reviews160 followers
August 3, 2022
J’avais déjà lu très souvent la majorité des textes sur Dix Octobre à leur publication originale; ça démontre que je suis une fan de première heure et que Dix Octobre a profondément changé ma vie. L’écriture de Gabbe est confrontante, unapologetic et nécessaire. On diminue souvent les propos des femmes comme étant trop émotifs mais c’est précisément parce qu’elle a une empathie profonde pour toutes les personnes grosses que sa colère émotive résonne et percute. Je serai forever reconnaissante d’avoir croisé son chemin et d’avoir pu contribuer à Dix Octobre le podcast, vous comprendrez que je ne peux que recommander la lecture de son livre. Maintenant, c’est au tour de mon chum de le lire. Une lecture essentielle - pour tout le monde, des personnes minces horrifiées de nous ressembler aux personnes grosses qui ont besoin d’un hug après une dure journée, même les militant.e.s comme moi y trouveront leur compte.
Profile Image for Caroline G.
184 reviews88 followers
May 31, 2022
Gabrielle Lisa Collard nous dévoile son humour tranchant dès le début de son essai hautement pertinent. Comme j’aurais aimé connaître Dix Octobre plus tôt! Avec sa plume très franche, Gabrielle nous parle des vraies affaires. Elle nous partage ses constats et ses réflexions sur la grossophobie: l’industrie des régimes, la grossophobie médicale, la représentation dans les médias, le malaise que procure le mot « grosse ». Le tout dans un essai bien structuré, bien documenté et accessible.

Ce que j’ai le plus aimé de cet essai, c’est qu’on nous propose aussi des idées pour soutenir la lutte contre la grossophobie et qu’on offre un brin d’espoir: oublier les standards arbitraires et cultiver l’amour de soi. Parce que ce n’est pas le corps le problème, mais bien comment il est perçu. « Peu importe combien d’heures on passe à se haïr, on va se coucher grosse quand même ». Comme Gabrielle le dit si bien, ce n’est pas de notre faute si on est grossophobe, mais c’est notre responsabilité d’arrêter de l’être! Et ça commence parfois par la lecture d’un essai comme celui-là pour s’ouvrir les yeux 🙏
Profile Image for Audrey Martel.
377 reviews186 followers
April 21, 2024
Wow. J’ai ri, j’ai été mal à l’aise. Choquée, challengée. 👏🏻
Profile Image for Maude Fleurent.
1,038 reviews128 followers
December 5, 2022
Essai coup de poing!


Ça fait mal mais ça fait aussi du bien de disséquer ce mal extrinsèque qu’est la grossophobie. J’ai été en criss, horrifiée et mon regard sur la question à changer, j’ai appris, j’ai été nourrie et j’en sors grandie!

« Hiérarchiser les corps selon leur taille, comme si mince égalait forcément plus beau, plus en santé ou plus acceptable ? »

« […] corrélation ne signifie pas causalité. »

Un livre éducatif, déconcrissent (oui, oui, j’invente un mot pour l’occasion), qui te rappellera les faits et qui travaillera tes préjugés, tes perceptions et tes peurs. Mais surtout de commencer ton chemin par toi-même ainsi qu’autour de toi.

« Le poids corporel est moralement neutre. »

Il regorge aussi d’outils pour être un.e meilleur.e allié.e et où aller chercher d’autres ressources. C’est une main tendue se livre et tu manques quelque chose à laisser cette main attendre.
Profile Image for Valerie Thibaudeau.
335 reviews130 followers
January 22, 2023
Prêté: Coup de coeur! Cet ouvrage est absolument nécessaire. Il m’a fait réfléchir, m’a fait voir de nouveaux points de vue et saura certainement me faire évoluer pour devenir une meilleure personne et travailleuse de la santé. Ce livre m’a même fait me sentir mieux dans ma peau, réaliser mes privilèges et relative beaucoup de chose pour se rendre compte que nous devons nous aimer peu importe et profiter de la vie dès maintenant. C’est tellement simple quant on y pense… tout le monde mérite d’être respecté et traité à part égale dans notre société.
Profile Image for Angélique Gosselin.
33 reviews
March 14, 2022
«Le monde nous déteste. Il nous déteste avec une passion étonnante et plus forte que la logique, le bon sens ou l’humanité. […] Le monde nous DÉTESTE. Il nous méprise. Ca inclut nos parent, nos amoureux, nos profs, nos médecins, nos amis. On existe tous les jours entouré de gens qui, à différents degrés, mais sans aucune exception, ont appris qu’être gros, c’était mal et qu’il ne fallait pas l’être.»

« même les personnes les plus conscientisées et féministes ont souvent de graves biais grossophobes. Les cercles millitants les plus ouverts et de gauche entretiennent des préjugés sérieux envers les gros. […] Même les boutiques refusent de vendres des vêtements qui nous font alors qu’on les supplient de prendre notre argent. »

« La combattre est dans notre intérêt à tous, Mais la différence entre ceux qui sont gros et ceux qui se sentent gros, c’est la manière dont les grosse personnes sont traitées. Elles sont marginalisés, abusées, ignorées, jugées, harcelées, violentées, sous payées. Et ça, c’est inacceptable. »

« En regardant des photos de moi, je réalise que le moment où on a commencé à me traiter de grosse précède de beaucoup celui où je suis devenue vraiment chubby. »

« Être un enfant gros, c’est subir une infinité de violences à plusieurs niveaux, souvent aux mains des personnes les plus importantes de nos vies, celles qu’on aime le plus, en qui on a le plus confiance. Des violences souvent déguisées en amour, souvent bien intentionnées, mais qui laissent des traces qu’on traîne toujours. »

« Restreindre son alimentation pour réduire la taille de son corps, c’est grossophobe. Croire que plus mince est forcément mieux et plus gros forcément pire, c’est grossophobe. Avoir peur d’engraisser, attribuer tous nos problèmes à notre taille, juger les habitudes des grosses personnes, présumées des choses sur leurs choix à cause de leur taille, partager des photos avant-après qui illustrent combien on parait mieux qu’avant maintenant qu’on a maigris, c’est grossophobe. Point. »

« Mais par contre, quand t'es gros, chaque jour de ta vie, souvent depuis l'enfance, on te dit que tu vas mourir. Que ton corps essaie de te tuer. Que tu peux pas avoir confiance en lui et que tu dois en avoir peur. »

« J'ai donc peur de mourir toute la journée, comme je vous disais, et je sais que le jour où je souffrirai de quelque chose de grave, je vais possiblement me retrouver devant quelqu'un qui, parce qu'il ou elle est le produit de la même société que Ie reste du monde, ayant reçu une formation professionnelle et scientifique très biaisée contre les grosses personnes (et les femmes, et les personnes autochtones, noires et de couleur, issues des minorités sexuelles ou de genre, etc. Voir ci-haut, « même société que le reste du monde»), n'accordera pas autant d'importance à ma vie qu'il ou elle le ferait avec une patiente mince (et ça, c'est si je suis game d'aller consulter, point). »

« Plusieurs études ont démontré que les gens gros ne reçoivent pas des soins de santé de la même qualité que les autres. C'est pas un feeling, c'est la réalité. À ne voir que te poids, on cherche la cause de rien, on se donne pas la peine d’investiguer. À trop être occupé à juger et blâmer, on ne fait pas sa job; on ne traite rien. Ça, c'est les professionnels. »

« Cette espèce de fétichisation de la souffrance frette et de l'austérité, c'est quand même moyen. Je m'écarte, mais mon point est que notre manière de percevoir tout ça est lourdement influencée par nos valeurs judéo-chrétiennes de sacrifice et de frugalité. Valeurs encouragées, on s'en souvient, parce qu'elles bénéficiaient à une élite qui ne se privait pas du tout, elle. La privation et le manque n'ont rien de vertueux, et ceux qui nous ont convaincus de ça l'ont fait pour s'en crisser plein les poches. »

« Se chercher à l'écran, quand on est gros, c'est plutôt déprimant.[…] N'en déplaise à ceux qui chignent contre les initiatives pour plus de diversité dans le divertissement (fuck ces personnes,
pour vrai), les hommes blancs minces sont ni la valeur par défaut de l'être humain, ni représentatifs de la majorité de l'humanité. Pourtant, on accepte depuis trop longtemps qu'ils soient les seuls à raconter des récits, et à le faire de leur point de vue, si bien que dès qu'il est question de quelqu'un d'autre, ça devient un «téléroman de filles», un « film IGBTQ» ou une « autrice afro-américaine.»

« j'ai réalisé qu'on pouvait être grosse pis être aimée, avoir une vie sexuelle, une carrière, des amis. J'ai été grosse toute ma vie, mais c'est juste une fois adulte que j'ai réalisé qu'OMG, les gros sont juste des gens comme les autres. »

«  j'ai commencé à prendre quelques minutes, chaque jour, pour me regarder dans le miroir. Sans prendre de pose ni rentrer mon ventre. Juste exister, face à mon reflet, et me laisser le temps de le voir pour ce qu'il est, de l'apprivoiser avec le nouveau regard que j'ai développé grâce à toutes les personnes aux corps atypiques qui remplissent chaque jour mon écran. À travers leur image, j'ai appris à dédramatiser, tolérer, puis finalement aimer la mienne. »

« On aime se faire croire que nos goûts sont innés et immuables, mais on reste un produit de notre environnement - un environnement raciste, âgiste, capacitiste et grossophobe - et ce serait se mentir que de croire que nos préférences sont complètement imperméables à tout ça. »

« Je nous souhaite la liberté d'être, de manger, de brailler, de se montrer, de faire du bruit, de prendre de la place, de péter des chaises, de se mettre tout nu, de se baigner devant tout le monde, d'aller où on veut, sans entraves, sans honte et sans jugement. »
Profile Image for Sabrina :).
74 reviews6 followers
January 24, 2024
J’ai terminé l’écoute du livre audio, lu par Catherine Éthier, hier soir en revenant du travail et wow! Je suis restée accrochée du début à la fin tellement les propos de Gabrielle résonnaient avec ma réalité et celle de plusieurs personnes. Du début à la fin ce sont des questionnements sur la grossophobie; est-ce que je suis grossophobe sans le vouloir? Est-ce que c’est une idée qui m’a été mise dans la tête depuis mon jeune âge que d’être grosse est un crime?
Ce recueil de textes m’a permis de comprendre ce qui se passe dans ma tête et dans celle de plein de monde! 
Je te dis merci Gabrielle de m’avoir ouvert les yeux sur le fait que s’aimer comme on est n’est pas un crime et que tout le monde mérite d’être respecté et traité de manière équitable peut importe son physique!

Profile Image for Frédérique.
10 reviews
March 10, 2023
Je me suis senti vu, comprise et représentée. Ça m’a aussi ouvert les yeux sur beaucoup de choses et ma réflexion par rapport à la grossophobie ne fait que débuter. J’ai eu des frissons, j’ai été en criss, j’ai ri et j’ai pleuré. Je pense que tout le monde, mince, gros ou entre les deux se doit de lire ce livre.
Profile Image for Audrey Sigouin.
71 reviews
March 20, 2022
C’est une lecture nécessaire, peu importe le corps dans lequel vous vivez! J’adore le sens de l’humour de l’autrice et sa façon de déconstruire tous nos préjugés intériorisés.
Profile Image for Marianne.
189 reviews8 followers
December 1, 2023
Un livre très juste, qui montre bien ce que les personnes grosses vivent et qui fait du bien. Honnêtement, c'est un livre que tout le monde devrait lire!
Profile Image for San Vaillancourt.
Author 7 books25 followers
March 17, 2022
Un must pour toute personne, grosse ou pas, qui veut en apprendre plus sur la grossophobie. C’est pas juste un mot inventé pour le fun. La grossiphobie existe. Je le vis, de la part des autres, mais surtout de ma part à moi. Parce que oui, les grosses personnes sont aussi grossophobes. On s’excuse d’exister, on essaie de rentrer dans l’esti de moule que la société exige. T’sé quand c’est rendu que t’as peur de voir le médecin parce que c’est certain que, quel que soit ton problème, c’est à cause de ton poids, ben ça va mal à shop. Bref, je viens de terminer ma lecture pis je suis frue. Contre moi. Contre la société. Ça me donne envie de me battee contre tout ça. Mais bon, je suis pas encore rendue là dans ma propre démarche. Mais bref, cet ouvrage en est un important si tu veux comprendre et te conscientiser sur cette problématique.
Profile Image for Sarah-Maude L. Schelling.
68 reviews13 followers
February 9, 2022
Écouté en livre audio, lu par Catherine Ethier. 🎧 J’ai adoré ma lecture! Les textes de Gabrielle Lisa Collard sont tellement authentiques que ça nous confronte par moment, ça nous fâche parfois, mais surtout ça nous fait réfléchir. La colère comme moteur de changement, un changement tellement nécessaire dans notre société grossophobe.

Sur une note plus personnelle, ce livre m’a fait du bien et m’a aidé à accepter tous les changements corporels que je vis actuellement. 🤰🏻 J’ai réalisé que j’avais internalisé tellement de concepts grossophobes que j’avais parfois de la difficulté à être reconnaissante envers mon corps qui change, avec mon corps qui est en train de fabriquer un fucking humain, avec mon corps qui me permet de donner la vie. Bref, merci Gabrielle pour cette prise de conscience.
Profile Image for Andreanne.
43 reviews1 follower
January 3, 2022
Je le conseille vraiment. Ce livre est rempli de colère (l’autrice elle-même en fait mention), mais de colère justifiée selon moi. J’ai trouvé que le thème était très bien amené et que cela amène à réfléchir sur le sujet, et aussi à y être challengé. Mais c’est correct, il faut tasser son ego une fois de temps en temps et apprendre à se remettre en question, et ce livre nous amène à le faire d’une très bonne manière.
Profile Image for Sarah Provençal.
28 reviews
March 4, 2025
Étant une abonnée du compte Instagram de l’autrice de ce livre, Gabrielle Lisa Collard, je savais déjà que j’aimerais ce livre. Ce recueil de textes tirés de son blog est une lecture nécessaire. Gabrielle Lisa y parle des préjugés sur les corps gros et de la grossophobie. Son écriture est accessible et percutante, et elle nous pousse à réfléchir sur l’acceptation de soi et le respect de tous les types de corps.

4,75 ⭐️
Profile Image for Léonard Leclerc.
34 reviews1 follower
December 30, 2023
Un livre très éclairant. Qui m'a rendu en crisse moi aussi contre la grossophobie généralisée de notre société et ses manifestations insidieuses. Et ça fait un bien fout de se sentir en colère, d'elargir son espace empathique comme ça et que oui c'est de la marde cette définition restrictive de la santé. Un livre direct, ecrit avec le coeur qui vient toucher au coeur. Merci pour ça.
Profile Image for Valérie Bergeron.
204 reviews5 followers
March 21, 2022
Poignant, touchant et émouvant, ce livre te fera réfléchir. J’essaierai fort de ne plus employer des phrases comme : « Est-ce que j’ai l’air grosse? » parce que ça n’a pas de criss de bon sens de dire ça et que c’est hautement problématique.
1 review3 followers
March 20, 2023
J'ai vraiment aimé ma lecture même si j'étais souvent en criss en lisant. Ça m'a fait beaucoup de bien, ça m'a fait comprendre ben des affaires que je ressens des fois par rapport à mon corps, à mon image et que je comprends pas ou que j'arrive pas à justifier, la je sais un peu plus d'où ça vient ces réflexions là. Je suis déjà dans un processus d'aimer plus mon corps, de lui faire confiance et de l'assumer, ça m'aide beaucoup pour la suite. Je vais relire ce livre la souvent!
Profile Image for Jacques Poirier.
32 reviews1 follower
April 27, 2023
Bel ouvrage, je voulais me sensibiliser un peu à mes comportements grossophobes! Une tres belle lecture, il faut aimer le ton acide de l'auteure, mais avec son vecu, c'est tres comprenable!
Profile Image for Myriam St-Louis.
20 reviews9 followers
August 11, 2023
Première expérience de livre audio et j’ai adoré! À lire assurément 💯
Profile Image for Sarah.
160 reviews9 followers
November 15, 2025
This healed the enfant intimidé au primaire in me. J’ai trouvé le ton très négatif, mais avec raison au final. Quelques longueurs, mais j’aime aimé qu’on aborde des « solutions » au problème qu’est la grossophobie. Je recommande!
Profile Image for Émi OG.
1 review2 followers
November 29, 2022
Wow! Ce livre est super pertinent, je crois sincèrement que tout le monde aurait intérêt à le lire.
Profile Image for Amélie Jetté.
192 reviews15 followers
June 1, 2022
Un livre rassemblant des réflexions sur la grossophobie. Un livre important. Comment j’vous dirais ben ça…? UN LIVRE MALHEUREUSEMENT ET ÉPOUVANTABLEMENT PHOQUIGNE NÉCESSAIRE.

J’avais d’abord commencé ma lecture de ce livre un matin, avant le travail. Rapidement, je l’ai déposé et y suis délibérément retournée un après-midi de fin de semaine où j’ai pu m’y consacrer entièrement, sans avoir à interrompre ma lecture. Souvent subjuguée par l’absurdité et par l’injustice, j’ai lu, j’ai relu, j’ai corné des coins de pages, j’ai souligné, j’ai surligné, j’ai raturé, j’ai écrit, j’ai dessiné des faces de bonhommes sourire qui sourient pis des coeurs pis aussi des faces de bonhommes sourire qui sourient pas pantoute parce qu’ils sont très en colère, j’ai levé les yeux au ciel, j’ai soupiré fort, je me suis dit souvent «ASTI! Tellement!» parfois à voix haute, j’ai navigué entre rires et larmes de frustration, de colère, de compréhension, d’identification, de validation, d’approbation, de vécu similaire.

C’est pas un livre qu’on lit pour ses qualités littéraires. Comprenez-moi bien: c’est loin d’être mal écrit. Mais c’est pas ça le point. Y’aurait pu avoir des fautes d’orthographe que je m’en serais sacré. Le contenant des mots, c’pas ça l’point! Leur sens, le contenu, le propos, c’est ça l’point.

J’imagine que le lectorat de cet essai est surtout composé de personnes grosses qui, comme je l’ai fait et c’est très bien, viennent chercher quelque chose de personnel dans cette lecture. Du réconfort? De la validation? De l’identification? Mais pour que ça porte vraiment, pour que les choses changent, il faut que ce livre soit lu par des personnes non grosses. Parce qu’on veut tous que les choses changent, que la grossophobie cesse, right? (Je pose la question sérieusement.) Si vous en êtes et que vous décidez de vous lancer, je suis très intéressée à discuter de votre lecture avec vous une fois que vous aurez parcouru, en mots, cette traversée où Gabrielle Lisa Collard aborde entre autres l’industrie des régimes, la relation collective avec l’alimentation, la grossophobie médicale, la façon dont les gros sont représentés dans la culture et les médias et le soutien à la lutte contre la grossophobie.

«
Entretenir activement les préjugés négatifs et maintenir consciemment en place la discrimination envers les gros est une forme de violence et d’oppression. Les grosses personnes sont des personnes, et ont par conséquent le droit inaliénable à la dignité, au respect, à l’accessibilité et à des soins de santé adéquats. […] Notre humanité n’est pas sujette à débat. Que les gens nous "approuvent" ou pas n’a absolument aucune pertinence. Notre valeur est immuable. […] ON NE DOIT LA MINCEUR À PERSONNE. […] Les grosses personnes ne sont pas un problème à résoudre. C’est pas notre corps, le problème; c’est la manière dont il est perçu.

La santé et le poids sont deux choses distinctes.

S’il est une chose que toutes les grosses ont remarqué (le féminin est employé pour alléger le texte), c’est la face de choc des gens quand on se décrit comme grosse devant eux pour la première fois. Osti qu’ils sont mal à l’aise. «Ben là, dis pas ça!» et autres variantes de «Franchement on dit pas des affaires de même» pis de «T’es pas grosse, t’es juste enveloppée» ou whatever quel euphémisme. Ils savent pas où se mettre, et il faut alors les réconforter. Les aider, eux, à apprivoiser un mot qu’on emploie pour décrire notre propre corps. Un mot qui n’est en fait qu’un descriptif, pas connoté, pas lourd de signification… […] Notre corps, LEUR malaise. […] Mettons une chose au clair en partant: quand tu me dis de pas employer le mot «grosse», c’est parce que TU le perçois comme une insulte. Pour toi, dans grosse, y’a plein d’autres mots cachés. Laide, paresseuse, indésirable ou d’autres clichés affreux qu’on t’a dit d’associer aux gros corps. Quand tu me forces à m’adapter à ton malaise face au mot que j’emploie pour parle de mon propre corps avec tout le respect qu’il mérite, tu m’insultes, en fait.

Pourriez-vous, de grâce, prendre conscience que vos problèmes d’image corporelle prennent majoritairement racine dans votre phobie absolue d’avoir l’air de nous autres?
»

Je conclus avec cette édifiante citation tirée d’une publicité de Weight Watchers:
«À l’intérieur de chaque femme en surpoids se cache la femme qu’elle sait qu’elle pourrait être.» (Oprah)
CI-BOU-È-RE!

(Affirmatif: chu fâchée.)
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