Lorsqu'une femme claque la porte et s'en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l'apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l'instituteur abandonne ses élèves et, tel un Don Quichotte des temps modernes, quitte tout pour partir sur les chemins. Livré aux vents contraires de l'errance, désormais vagabond, il rallie le camp des marginaux, des naufragés de la vie. Des rencontres providentielles jalonnent sa nain en quête d'affection, musicien aveugle au chant prophétique, vieux briscards, galériens convalescents et simples d'esprit le renvoient constamment aux rédemptions auxquelles il refuse de croire. Jusqu'au jour où il est rattrapé par ses vieux démons...
Yasmina Khadra (Arabic: ياسمينة خضراء, literally "green jasmine") is the pen name of the Algerian author Mohammed Moulessehoul. Moulessehoul, an officer in the Algerian army, adopted a woman's pseudonym to avoid military censorship. Despite the publication of many successful novels in Algeria, Moulessehoul only revealed his true identity in 2001 after leaving the army and going into exile and seclusion in France. Anonymity was the only way for him to survive and avoid censorship during the Algerian Civil War. In 2004, Newsweek acclaimed him as "one of the rare writers capable of giving a meaning to the violence in Algeria today." His novel The Swallows of Kabul, set in Afghanistan under the Taliban, was shortlisted for the 2006 International IMPAC Dublin Literary Award. L'Attentat won the Prix des libraires in 2006, a prize chosen by about five thousand bookstores in France, Belgium, Switzerland, and Canada. Khadra pledges for becoming acquainted with the view of the others. In an interview with the German radio SWR1 in 2006, he said “The West interprets the world as he likes it. He develops certain theories that fit into its world outlook, but do not always represent the reality. Being a Muslim, I suggest a new perspective on Afghanistan, on the religious fanaticism and the, how I call it - religiopathy. My novel, the The Swallows of Kabul, gives the readers in the West a chance to understand the core of a problem that he usually only touches on the surface. Because the fanaticism is a threat for all, I contribute to the understanding of the causes and backgrounds. Perhaps then it will be possible to find a way to bring it under control.”
Un bon roman d'aventure où le grand écrivain algérien nous fait découvrir une Algérie au lendemain de l'indépendance. Il nous rapproche de la condition de la femme dans une société sous l'emprise de l'ignorance et de la mauvaise interprétation des écrits saints. J'ai aimé même si le début m'avais un peu ennuyé.
Je pense que c la pure écriture de yasmina et j en suis un grand fan de lui avec cousine K je trouve qu il n’avait pas réussi cette fois à nous impressionner avec une histoire unique comme il a fait avec son avant dernier roman l’outrage fait à sarah ikker et ses autres merveilles à part briser quelques tabous j ai rien vu d’intéressant dans ce roman déçu après une attente passionnée
En rentrant un soir après le travail, Adem trouve sa femme qui l’attend pour lui dire qu’elle le quitte et s’en va immédiatement. Le monde s’écroule alors autour de lui dans cette Algérie nouvellement indépendante. Ne sachant plus où il en est il décide de quitter son métier d’instituteur et de partir sur les routes. Son errance le conduit à faire des rencontres étonnantes qui devraient l’orienter vers une remise en question mais ce anti-héros refuse de voir l’humain pour ce qu’il peut lui apporter. Jusqu’au jour où une rencontre fera tout basculer. Yasmina Khadra livre ici un récit sous forme de conte philosophique sur la façon dont un homme peut perdre toute confiance en l’humanité pour se demander si on peut encore et toujours se relever. La description de la société algérienne au lendemain de l’indépendance est également intéressante et montre que malgré le désir de liberté d’un peuple, on échange un tyran pour un autre ...
J'ai le sentiment que les hommes aiment probablement plus ce livre que les femmes, en effet, les femmes peuvent être surprises de voir combien de temps sa femme a enduré cet homme froid, narcissique et ennuyeux avant de le quitter. Bien sûr, il faut replacer les choses dans leur contexte (pays musulman et histoire non contemporaine) mais j'ai lu de meilleurs livres écrits par cet auteur.
Ho come la sensazione che questo libro possa piacere piú agli uomini che alle donne, anzi, le donne potrebbero stupirsi di quanto tempo la moglie ha sopportato questo uomo freddo, narcisista e noioso prima di lasciarlo. Certo bisogna anche mettere le cose nel loro contesto (paese mussulmano e storia non contemporanea) peró c'é anche da dire, che ho letto libri migliori scritti da questo autore.
"Si ton monde te déçoit sache Qu'il y a d'autre dans la vie Sèche la mer et marche Sur le sel de tous les oublis..." Un délice, comme tous les autres. La souffrance d'Adem, dont le comportement restera incompris de nombreuses personnes, à fait écho en moi. L'impossibilité de communiquer avec les gens qui nous tendent la main, parce qu'on ne se respecte plus soi-même, une torture. Chacune de vos oeuvres me transporte, merci pour votre écriture si poétique, bien que parfois abordant des thèmes extrêmement durs, qui me bouleverse encore et toujours. Vous êtes définitivement mon auteur favori.
Yasmina Khadra est toujours prenant. Même avec un protagoniste peu sympathique, il arrive à écrire un livre poignant, sorte de chemin initiatique, il est vrai infructueux. C'est un conte dans lequel le protagoniste rencontre différents personnages et fait face aux croyances et certitudes des uns et des autres. On peut voir dans ce roman moins ouvertement politique qu'un certain nombre des livres de l'auteur un conte philosophique sur le sens de la vie. Superbe.
C’est un livre qui me laisse assez mitigée. Un regard sur l’Algérie et son fonctionnement corrupteur, décrit par un personnage auquel, du point de vue d’une jeune femme de 20 ans, éduquée par les mœurs occidentales et républicaines, on ne pourrait pas s’attacher.
Certes, le personnage paraît érudit, éduqué, et du fait qu’il traverse les mœurs et les coutumes — voire les traditions — de son pays, il se retrouve en opposition avec son environnement et aliéné du monde social. On voit que l’éducation et l’ouverture d’esprit, dans certains pays, peuvent mener à ne pas trouver sa place, à être ostracisé, isolé au point d’être rejeté… et de rejeter les autres (comme Dalal et MIKA).
D’ailleurs, on retrouve une image plutôt hostile des façons de faire des institutions en Algérie. Une vraie critique qui montre l’État de manière péjorative. Pourtant, le peuple algérien, lui, est toujours présenté, d’après les rencontres et échanges avec le personnage principal, comme très clément, généreux et familial. Cela dit, cette générosité a une certaine limite, et elle est toujours animée par la foi ou l’exercice de la volonté de Dieu ou de ses prophètes. Une grande importance est accordée à la tradition qui, comme on le voit, dicte les comportements des gens. Tu me diras que c’est assez typique des habitudes des gens de la campagne.
D’un autre côté, MIKA est le seul personnage chrétien, et il est perçu comme le seul fidèle et altruiste, capable d’aider le personnage principal. Quitte à le déranger, il fait de son mieux pour l’accompagner et l’aider en toute circonstance, et il ne le fait pas pour la grâce de Dieu, mais pour la relation humaine. Est-ce une apologie de la religion chrétienne ? Je n’irais pas jusque-là, mais plutôt un personnage qui, comme Adem, a connu de trop près l’isolement, le rejet du monde social et le décalage entre ses pensées et les codes du pays. Mais lui a fait la paix avec lui-même. Tandis qu’Adem continue à être rongé par cette faille intérieure.
Ainsi, tout au long du chemin, il se comporte comme un abruti et l’égoïste qu’il a toujours été avec tout le monde. Il aura peut-être été instruit, mais cela ne fait pas de lui un homme sage à l’esprit ouvert. Il est affreusement égocentrique et n’aura jamais compris qu’il l’était. Inutile de remettre la faute sur ses vices apparus après la trahison de Dalal. Ces vices germaient en lui depuis toujours, j’oserais dire. Le comble, c’est qu’il n’aura jamais appris de ses erreurs. Après avoir enfin accepté son sort — après la fuite de Dalal et les misères qu’il a traversées ensuite, comme des sortes de punitions — il n’est pas capable de devenir meilleur, même quand il décide que c’est Hadda qui illumine sa vie.
Dans ce récit, deux seules femmes sont décrites. Et à deux reprises, elles endossent le rôle des « méchantes femmes » qui trahissent Adem et le punissent. Certains passages semblent naturaliser des comportements envers les femmes que l’on ne peut lire, en tant que femme, sans crisper les dents.
Pour finir, je dirais que ce livre est très bien écrit, entre récit du quotidien et ton philosophique. Cependant, je n’ai pas tellement apprécié le décalage de ton. Il s’agit d’un récit d’une vie modeste, marquée par l’isolement d’un personnage pratiquement muet. Je ne comprends pas pourquoi l’auteur a choisi d’écrire dans un registre aussi soutenu, avec des phrases longues et abusivement juxtaposées. C’est un choix artistique, certes, mais il me semble qu’il s’est fait plus plaisir à lui-même que cela n’a apporté du sens au roman.
Cela dit, c’est une histoire intéressante, avec des personnages intrigants et des leçons de vie à tirer. J’adore Yasmina Khadra et j’attends impatiemment de lire un prochain livre du même auteur.
Merci de m’avoir lue ! Eva
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I finished reading the book with a great feel of thirst to have more.. More of the whole aura of the book.. the poetic style.. the meticulous display of the beauty of Nature.. more of Algeria, the beauty in white.. the Love for the Land, Home, loved ones.. Love devastates and heals.. destroys and builds.. More of the insight of Mika.. more about Adem, Dalel and Hadda.. Starting with a blurred depiction.. showing more than telling! Letting the reader gasping for more a digging into the depth of their inner souls, thoughts, whims.. Far from being judgmental, following the traces of souls of no anchor.. great souls behind the scenes.. trying to comprehend.. Insatiable desire for wealth, power and glory.. Human beings crossing the lines of morality and decency.. “All is fair in love and war”.. Showing bare and vulnerable humanity.. I wanted to read more about woman in the book.. no static vision.. rather a depiction of a woman seeking a meaning in Life.. Love.. identity.. bliss.. Duality of the human being, strength and weakness.. endurance and apathy.. pride and shame.. elixir and pain.. sanity and madness.. Woman as rendered, is the land.. the roots.. the beauty of a human being for those who dig deep.. Adem, immersed in the world of words with a belief in the corruption of humanity, misery and ignorance of peasantry and the greed of the bourgeoisie.. stepping out to danger zones, reality with all its complexities and mysteries.. As a reader of great aspirations, reading a book of great beauty, uniqueness and genuineness.. Yasmina khadra, has masterfully, and with great flair for poetry.. for Light and Love, ignited another flame and hunger for more from a highly gifted quill..
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Dans son dernier roman, Yasmina Khadra nous plonge dans l'Algérie des années 60, près de Blida, après la guerre. Adem, instituteur, vient d'être quitté par son épouse. Incrédule, il se sent humilié, trahi et décide de ne pas retourner au travail. Débute alors pour lui une longue errance sur les routes d'Algérie, où il va commencer par noyer son désespoir dans l'alcool, avant de croiser le chemin de Mika, un nain philosophe qui lui offre l'hospitalité. Saura-t-il, au cours de ses pérégrinations et de diverses rencontres, redonner un sens à sa vie ? Deuxième roman que je lis de cet auteur, après Les Hirondelles de Kaboul, que j'avais vraiment apprécié. J'ai retrouvé avec plaisir dans ce récit l'écriture raffinée et dense de Yasmina Khadra. Je remercie Netgalley et les éditions Julliard de m'avoir permis de passer un bon moment de lecture. #NetGalleyFrance #Leseldetouslesoublis
Tout commence par une blessure. Adem se retrouve trahi par sa femme, qui n’en pouvait plus et a décidé de le quitter : un homme l’attendait. Adem quittât son confort et au gré des chemins qu’il a suivi pour oublier sa précédente vie et noyer son chagrin, il devint froid, agressif et asocial. Le monde autour de lui, lui semble injuste et inhumain. Il ne se rend pas compte que lui-même aigri tombe dans des travers qui le menèrent de déchéance en déchéance. Il essaya de tuer Mekki, handicapé qui lui ouvert sa porte. Jaloux de la vie de couple de ce dernier il voulait lui voler sa femme. Mal lui en prit ! « La femme est un temple aux trésors piégés, bonhomme… Malheur à celui qui la prend pour une petite nature, alors qu’elle est l’essence de toute chose en ce monde. » Y.Khadra A lire
Din nou scriitura fascinantă a lui Yasmina Khadra, chiar dacă subiectul acestei cărţi nu mi-a plăcut în mod deosebit - un soi de metaforă a singurătăţii, a neiertării.
"Je vais te dire ce que nous ferons une fois la mer asséchée... Lorsqu'il ne restera pas une goutte d'eau au fond des abysses, lorsqu'il n'y aura que des rochers embrumés au milieu du corail et du sable brûlant, lorsque tout sera blanc devant nous, nous retrousserons nos pantalons par-dessus nos genoux et nous mancherons sur le sel des oublis jusqu'au bout de toute chose en ce monde. Et alors seulement nous deviendrons nos propres dieux. Nos prières, nous ne les adresserons qu'à nous-même. Nous n'aurons même pas besoin de les exaucer puisque nous n'aurons qu'à tendre la main pour décrocher les étoiles..."
J'ai lu "Le sel de tous les oublis" juste après avoir lu un autre livre de Yasmina Khadra "L'outrage fait à Sarah Ikker".
L'action se passe au lendemain de l'indépendance de l'Algérie. Elle met en scène des personnages de différents horizons qui tentent, dans une course effrénée au pouvoir, de se placer dans l'échelle de la société. Adam, le personnage principal est par contre tourmenté, complètement perdu et désarçonné. Sa vie bascule après le départ de sa femme avec un autre homme. Il ne retrouvera plus la sérénité et vivra une véritable descente aux enfers dont il ne se relèvera pas.
Ce livre est sombre et violent, également aussi dur que l'étaient les années suivant juste l'indépendance. La joie et la fête font vite place aux doutes sur l'avenir et à la lutte pour l'existence. L'histoire de Adam fait remonter en surface la place de la femme dans la société et la violence des rapports sociaux dans une société qui peine à dépasser les modèles traditionnels conservateurs.
Ces derniers temps Y. Khadra signe des livres sombres sur les questions sociales au Maghreb. Il prend beaucoup de risques en utilisant des personnages austères, antipathiques, qui s'auto détestent et ne s'aiment pas entre eux. Le malaise est ainsi accentué ce qui oblige le lecteur à s'impliquer s'il décide de continuer la lecture. Malheureusement, comme dans "L'outrage fait à Sarah Ikker" l'histoire s'arrête brutalement et le lecteur reste sur sa faim.
J'ai beaucoup apprécié le livre et je le recommande.
Read: August, 2021 (Bujumbura) Source: NetGalley and Julliard, the Publisher
Chacun d'entre nous connaît » cette expression familière…. »Il est des jours où la vie ne fait pas de cadeaux”…Des évènements inattendus peuvent nous pourrir notre quotidien…notre vie…des évènements peuvent en une fraction de seconde nous entrainer d'une vie sereine vers une vie cauchemardesque…L'écrivainalgérien Yasmina Khatra nous propose de suivre le parcours de Adem…un instituteur trompé par son épouse…
« le sel de tous les oublis » est une période….la Guerre d'indépendance en Algérie…. La guerre d'Algérie, aussi connue sous les appellations événements d'Algérie, guerre d'indépendance algérienne ou encore guerre de libération nationale, est un conflit armé qui s'est déroulé de 1954 à 1962 en Algérie,…..
« le sel de tous les oublis » est la routine installé au centre du couple….Bien sûr…..Il dormait encore dans le même lit…sauf…que chacun écoutait l'autre s'assoupir de son côté….les étreintes s'étaient ramollies avec le temps…leurs baisers n'avaient plus la même saveur…la routine quoi ! Celle de nombreux couples…la routine !
« le sel de tous les oublis » est rupture…et….violences conjugales…Sais-tu que es une femme mariée ?…Une femme mariée ne peux pas se permettre des écarts !…Il la gifla !....Lui ?….lui qui n'avait jamais levé la main avant sur une femme…Il la gifla….Elle, pour se protéger…
Dalal rentra le cou…redoutant une autre gifle….le miroir venait de se briser… Adem leva le bras de nouveau…Elle ne chercha plus à se protéger…sa joue exposée à toutes les foudres…
« le sel de tous les oublis » est Adem Naït-Gacem…un instituteur…Il enseignait le calcul aux élèves de CP…et des leçons de choses aux CE1…
Mais un jour, Adem Naït-Gacem….décide de tirer un trait sur son passé en en quittant sa vie confortable vers une vie d'aventure.... Vous avez bien de venir me voir Mr le Directeur….je vous restitue le logement de fonction…Qu'est-ce que cela veut dire….Que je rends mon tablier
« le sel de tous les oublis » est une vie de vagabond…une survie dans l'errance…un oubli dans des chemins improbables…une fuite vers l'inconnu…..une recherche de solitude….un abandon de soi…..
« le sel de tous les oublis » est la souffrance…la déprime…Quand c'est fichu….c'est fichu…Il ne faut pas se voiler la face…les jours heureux sont loin derrière soi…inutile d'espérer….c'est fichu !.....Mets-toi au milieu des rails…tu n'auras pas le temps de souffrir….En une fraction de seconde…tous tes problèmes seront réglés…
« le sel de tous les oublis » est la déchéance de Adem…Je ne sais d'où aller, bafouilla Adem…On n'accepte pas les soûlards chez nous…tu es encore ivre….tu pues comme une hyène…
« le sel de tous les oublis » est l'enferment un beau matin, dans un centre psychiatrique…Adem avait été retrouvé en plein coma éthylique…étendu à un mètre de la voie ferrée….
Mais,…mais je ne suis pas un détraqué…ma présence dans votre centre relève d'un déplorable malentendu…On se calme….d'accord…hurla le professeur avec autorité…..Parlez-moi plutôt de ce choc familial….J'en ai assez dit comme ça…Mais comment voulez-vous que je vous aide…si vous refuser de parler ?...
« le sel de tous les oubliés » est une voyage initiatique en Algérie….Adem repart sur les routes…Adem erra deux semaines durant à travers les maquis…En contournant les hameaux….la proximité des gens l'incommodait….Il y avait trop de naufragés…
« le sel de tous les oubliés » est le hasard des rencontres de personnages les plus incroyables le uns que les autres…des êtres simples aux êtres excentriques...des ouvriers, des paysans, des vagabonds, un boxeur, un handicapé…des clochards dont un nain philosophe généreux au physique disgracieux nommé Mika……viens avec moi…j'ai un matelas…des couvertures…et quelques provisions…c'est mon refuge…c'est presque une maison…tant mieux pour toi…je t'invite…
Tous ces personnages d'une façon ou d'autre une, tendent la main à Adem….qui lui obstiné…refuse l'aide providentielle…..Le lecteur peut se demander…Pourquoi…ces refus ?....ces personnages sont des indicateurs…des repères…nous avons tous autour de nous…des gens qui souffrent plus que nous…
Ce Mika est un ange…un ange gardien, un sauveur, ...un protecteur, un bienfaiteur dans un monde de violences, de méchancetés…..d'agressivité ....de jalousie……Tiens….ce personnage me rappelle la série diffusée sur TF1 depuis des années : Joséphine Ange Gardien…..
Soyons clair…ce récit est déprimant…ce récit ne donne pas l'envie d'être lu jusqu'au bout….L'auteur Yasmina Khadra nous raconte le parcours d'un personnage déprimé…déprimant, désolant, cafardeux, affligeant, nommé Adem,…un anti-héros (même si l'auteur le nie)…un personnage meurtri par la douleur de la trahison de son épouse un personnage énervant qui s'enfonce dans son désespoir…
Adem est une personne qui ne comprend pas que sa femme la quitter ? C'est un personnage qui depuis sa rupture se referme comme une huitre dès qu'il rencontre un humain…..C'est un personnage qui s'interdit d'écouter les conseils d'autrui….
Mais sommes-nous pas tous des « Adem » aux moments les plus inattendus de la vie… ?..Sûrement…il y a sans aucun doute…la part de la fragilité d'Adem dans chacun de nous…
Et puis, l'auteur Yasmina Khadra interroge le lecteur tout au long du récit sur la notion du « Couple »...Est-ce qu'un couple ?....Quel est le véritable support d'un couple ?...Quel est la place de chacun….Quel est la place de la femme ?....Quel est la place de l'homme au sein d'un couple ?....
Pour l'auteur, un couple ne peut pas être éphémère…un couple est pour la vie…la femme ne peut pas rompre ce lien…ce n'est pas possible…ce n'est même pas envisageable…Il nous interroge…Comment une femme peut-elle quitter son mari ?...Pire…comment une femme ose-t-elle tromper son conjoint ?....ce n'est pas acceptable….
Mais dites-moi, Monsieur Yasmina Khadra….c'est quoi cette mentalité…Savez-vous que l'homme a évolué ?...oui…je sais…pas partout…mais ici nous ne sommes pas des entêtés…
La femme d'aujourd'hui prend la parole… le mouvement #Metoo est passé par là…. le mouvement #MeToo est un mouvement social encourageant la prise de parole des femmes….
Il semble que certains passages de votre récit frôlent le sexisme ….d'ailleurs cette notion de sexisme est régulièrement présente dans vos écrits….mais passons…
L'auteur rappelle également au lecteur que « la vie est un navire qui ne dispose pas de marche arrière…si on n'a pas fait le plein d'amour…c'est la cale sèche garantie au pont des soupirs. »...
L'auteur rappelle également aux lecteurs que quelques soient nos désillusions….il faut croire….continuer de croire en l'avenir… croire en de jours meilleurs…que rien n'est perdu….il faut croire en soi…..surtout ne faites pas comme ce anti-héros de Adem… ne lâchez rien….Il y a toujours une vie après l'échec….
Je retiens de ce récit…un personnage hors du commun…un personnage attachant…un personnage comme on rencontre peu ou pas dans la vie de tous les jours : Mika…un prophète….un envoûteur un mage…enchanteur...un sage....un amour....
« le sel de tous les oublis » est roman picaresque qui interroge le lecteur tout au long du récit….Mais au fait…Pourquoi avons-nous une image de Don Quichotte sur la couverture du livre ?.......Un Don Quichotte qui s'est constamment battu contre les moulins à vent !..
«Qual è la tua storia, tu che taci perfino il tuo nome? Sono stati gli orrori della guerra o un amore finito male?» «Secondo te?» «In ogni caso, devi reimparare a vivere» «Come si fa?» «Avendo fede.» «E in che consiste la tua fede, dal momento che sei in freddo con il tuo Dio?» «Nel non darmi mai per morto prima di finire sottoterra». Questo libro rappresenta una sorpresa da molti punti di vista - in primo luogo perché l'ho acquistato tutta soddisfatta, convinta di stare per leggere una voce femminile algerina. La voce, algerina, lo è, ma non è affatto femminile: a scrivere è Mohamed Moulessehoul, ufficiale dell'esercito algerino che per sfuggire alla disapprovazione dei superiori ha continuato a scrivere utilizzando il nome della moglie. Una volta superato questo iniziale frastornamento, arriva una sorpresa ulteriore, quella di una storia inaspettata per molti motivi: abbandonato della moglie alla fine della guerra d'indipendenza algerina, Adem parte per un viaggio senza scopo, cieco di dolore. "Asciuga il mare e cammina / sul sale dell'oblio" gli dice un menestrello all'inizio di questo cammino in cui generali spietati, contadini storpi e devoti, nani generosi ed ex pugili miti costituiscono la costellazione umana in fermento di un'Algeria in procinto di nascere, e saranno (forse) in grado di restituire senso alla vita di Adem - il quale però - ulteriore sorpresa - non fa nessun eroico percorso di redenzione, e rimarrà detestabile nel suo odio ferito per l'umanità per la maggior parte di questo viaggio; Il sale dell'oblio diventa un anti-romanzo di formazione in cui nonostante la chiusura disperata di Adem il mondo esterno mostra uno slancio feroce verso la vita, una pulsione gioiosa di sopravvivenza negli inferi di una Nazione morta e risorta indipendente e tutta ancora da realizzare, nella freschezza di un affresco di personaggi straordinari che non vi capiterà più di incontrare. In sintesi? L'alchimista di Coelho se Coelho fosse un bravo scrittore e se non ci fossero gli strati di melenso.
Un livre ennuyeux, l'histoire n'est pas captivante malgré la belle plume et les beaux passages de Yasmina Khadra, je suis énormément déçue par ce roman.
L’histoire m’a semblé interesante parce qu’elle a un sens d’aventure, il y a beaucoup des paysages et de différentes types de personnes qui faisaient changer de quelque manière la vie d’Adem et ses pensés. Aussi parce que je ne savais pas qu’allait il se passer parce que tout changeait tout le temps. Une autre chose intéressant personnage d’Adem évoluait tout au long de l’histoire, au début il était très agressif avec les autres, mais après je crois qu’il s’est rendu compte qu’il avait besoin des autres et qu’être seul n’est pas une vraie solution puisqu’on a tous des problèmes.
YK égal à lui-même.. il ne se lasse de nous surprendre et de nous impressionner en creusant encore et encore le fond humain, parfois il me fait peur par les vérités qu'il crâche en pleine figure en toute facilité et évidence! Adem a t il vraiment choisi son chemin ou tout est toujours question de réaction et de subissement! On est tout le temps hanté par son passé, sa colère, ses émotions, ses complexes, faisant semblant de choisir!
Malgré le style d'écriture je n'ai pas accroché à ce roman, trop désespérant ! Dans cette histoire, on voit comment chacun est différent dans la manière de vivre et de vaincre (ou non) les épreuves de la vie. Le personnage d'Adem m'a vraiment dérangée ; il est tellement agressif, n'a aucune volonté de sans sortir et aucun intérêt pour les autres même pas la politesse. Mika lui, décide de vivre heureux malgré sa condition.
Un roman écrit à grand coups de métaphores qui ennuie quelquefois mais l’histoire se dénoue de façon imprévisible et majestueuse. Pas du grand Khadra mais une bonne lecture tout de même.
Adem est instituteur dans son village en Algérie. Son monde s’écroule lorsque, contre toute attente, sa femme prend ses cliques et ses claques, et le quitte pour un autre, lassée d’une vie trop monotone et de l’indifférence de son mari. Réaction très occidentale dans ce pays musulman.
Adem va tout d’abord sombrer dans l’alcool, puis, réalisant que ce n’est pas la solution, quitte tout, à son tour, et prend la route. Un voyage en solitaire, sans but précis, se laissant guider par les évènements, pour se recentrer sur l’essentiel : sa vie, et tenter de se trouver un nouveau but, sans son épouse. Cet érudit trouvera-t-il sa résilience dans la littérature ?
« Lorsque une femme claque la porte et s’en va, elle emporte le monde avec elle ».
Dans cette Algérie post-indépendance, Adem est l’exemple type de l’anti-héros. Il verra son parcours rédemptoire jalonné de rencontres hors du commun : Mekki, estropié de la vie, Mika, personne de petite taille, vagabond lui aussi, mais avide de rencontres, un peu prophète sur les bords. J’ai trouvé Adem très noir et d’un égoïsme sans pareil (je comprends pourquoi sa femme l’a quitté !). Pas un « merci », aucune once d’empathie envers son prochain. Adem ne réalisera pas que les personnes qui croisent son chemin ont des problèmes bien plus graves que les siens. J’avais envie de le secouer, qu’il arrête de se tourner sur son propre malheur.
La plume poétique de Yasmina Khadra nous emporte sur le chemin de la possession, de la place des femmes dans ces pays à la mentalité statique et dure. L’écriture de cet auteur me touche toujours autant : elle est à la fois douce et dépouillée, mais également imprégnée d’une richesse qui a quelque chose d’insolent, limpide et sans fioritures. Il nous propose ici une réflexion intense sur le bonheur : il y a toujours une vie après l’échec, il suffit de trouver sa voie.
J’ai aimé l’opposition entre Adem, sombre, blessé, déprimé, ne croyant plus en rien, et l’Algérie euphorique remplie d’espoir et d’optimisme suite à son indépendance.
« Si ma femme est partie, ce n’est pas parce que je n’ai pas su la garder, mais parce qu’elle voulait vivre sa vie. »
Une très belle lecture, toute en délicatesse, que je conseille à tous.
Nous découvrons le personnage d’Adem Naït-Gacem en Algérie dans les années 60 juste à la naissance de l’indépendance. Il est instituteur et brisé car sa femme vient de le quitter alors lui aussi va tout quitter son métier, son quartier, ses amis pour prendre le large et advienne que pourra. Il croisera au fil des kilomètres, des figures improbables comme Mika, le nain qui n’en peut plus de sa solitude et d’autres damnés de la terre dont la destinée semble maudite. Pourtant ses rencontres lui sont salutaires car on ne le laisse jamais l’estomac vide ou bien même dormir sans toit. Dans sa besace il emporte un livre et un carnet qui l’accompagnent et le soutiennent. Il semble y avoir des éclaircies dans son chagrin mais à chaque fois, il les repousse pour mieux s’isoler dans son désespoir. Il faut bien dire qu’Adem m’a tapé sur les nerfs à vouloir ne broyer que du noir, à être à ce point asocial en plus il a une opinion des femmes complètement rétrograde. Bref ce n’est pas un personnage sympathique et souvent une petite voix me soufflait qu’après tout on récolte ce que l’on sème. On sent venir le moment où toutes ses désillusions vont devoir laisser la place à autre chose. On peut toujours trouver plus malheureux que soi, la reconstruction, la résilience ne sont pas données à tout le monde. Une nouvelle rencontre sonnera peut-être le glas de cette quête de vérité. N’oublions pas le Don Quichotte de la couverture qui lui s’est battu contre des moulins à vent. Un récit quasi initiatique qui nous emporte sur un chemin ardu mais en même temps nous envoie tout un tas de messages contradictoires et positifs. Une société où l’on sent les espoirs d’une vie nouvelle, l’indépendance tirant un trait sur toutes les tyrannies mais bon le rêve ne fera pas long feu. Un récit toujours aussi bien écrit avec une plume qui fait voyager et des mots souvent poétiques. Bonne lecture. http://latelierdelitote.canalblog.com...
De retour du travail, Adem a trouvé Dalal assise sur le rebord du lit, une valise et un petit sac à main posés dans le vestibule. Leurs étreintes se sont ramollies, leurs baisers n'ont plus de saveur, la routine a émoussé la passion. Sa femme a décidé de le quitter pour un autre homme. Ne supportant pas cet abandon, Adem ne retourne pas à l'école où il enseigne, il quitte le village le jour même. Il erre comme une âme en peine, sombre et devient presque un clochard alcoolisé avec une barbe de dément et une puanteur qui l'accompagne en permanence. La couverture de ce roman avec en filigrane les ombres de Don Quichotte et Sancho Pança, illustre bien ce récit où Adem le lettré, flanqué de Mika le nain disgracieux, erre à travers la campagne d'une Algérie qui vient de se libérer du colonialisme. Yasmina Khadra, avec malice, il glisse ça et là des faits historiques, sociaux, politiques, religieux. Il nous parle à travers les lignes de cette Algérie naissante, des personnes abîmées dans leur tête et dans leur corps par la guerre, du poids des traditions notamment religieuses sur l'éducation des enfants, de l'asservissement de la femme, de la corruption et de la brutalité de certains vainqueurs qui n'hésitent pas à spolier pour s'enrichir davantage. Lors de son errance, l'instituteur croise la route de personnages qui vont éclairer par leur souffrance, leurs croyances, leurs rêves, les propos de l'auteur. Plus qu'un récit d'aventures ce roman est une réflexion profonde sur la difficulté de l'Algérie à rompre avec son passé, et réussir à accoucher « aux forceps » d'une nation moderne.
Rompre fait mal, si mal qu'on perde toute notion de bonheur et d'envie. La déprime relative au chagrin d'amour semble contrarier les tentatives que nous, mortels, faisons pour résister à la paix qu'elle est de mettre terme à sa propre vie. Le chagrin d'amour, un mal éternel dont poètes et psychologues ne cessent d'étudier et d'éduquer. Amour, amour, maudite émotion qui est à l'origine de toutes les infortunes. Une vision pessimiste, certes, mais je parle en connaissance de cause, et au nom d'Adem, protagoniste de ce roman, j'avoue qu'aimer est la version humaine de la condamnation en enfer. Soyez prudents et essayez de rendre à l'amour son sens poètique voire paradisiaque.
Dans un livre qui nous fait vivre la rupture amoureuse et la tromperie conjugale, l'absurdisme fut évoqué lors de la fugue d'Adem vers l'inconnu, sans objectif aucun. Une aventure pénible destructrice à l'âme du protagoniste et quiconque croisant son chemin. Errer dans la vasteté qu'elle est la terre sans carte ni boussole avec tous les périls prévus semble pour Adem moins pénible que de repasser en boucle la scène de Dalal, valise dans la main et froide détermination sur son visage, quittant la porte de sa maison.
Jusqu'ici pas de spoilers. Une pensée au chanteur qui a croisé le chemin d'Adem lors de son aventure. Il a récité ces vers qui me seront gravés dans la mémoire:
Si ton monde te déçoit sache Qu'il y en a d'autres dans la vie Sèche la mer et marche Sur le sel de tous les oublis..
"Lorsqu'une femme claque la porte et s'en va, elle emporte le monde avec elle. Adem Naït-Gacem l'apprend à ses dépens. Ne supportant pas le vide laissé par le départ de son épouse, l'instituteur abandonne ses élèves et, tel un Don Quichotte des temps modernes, livré aux vents contraires de l'errance, quitte tout pour partir sur les chemins, Des rencontres providentielles jalonnent sa route : main en quête d’affection, musicien aveugle au chant prophétique, vieux briscards, galériens convalescents et simlpes d'esprit le renvoient constamment aux rédemptions en lesquelles il refuse de croire. jusqu'au jour où il est rattrapé par ses vieux démons. A travers les pérégrinations d'un antihéros mélancolique, flanqué d'une galerie de personnages hors du commun, Yasmina Khadra nous offre une méditation sur la possession et la rupture, le déni et la méprise, et sur la place qu'occupent les femmes dans les mentalités obtuses"
J'ai trouvé l'histoire intéressante, mais si je n'ai pas aimé l'attitude ou la personnalité du protagoniste. L'histoire montre la détérioration d'une personne qui tombe dans une très forte dépression. Il abandonne sa vie pour trouver quelque chose qui lui redonne la volonté de vivre, mais en même temps il se sabote et sabote les autres. J'ai écouté une interview de Yasmina Khadra en parlant du livre et j'ai aimé une partie où il disait "nous n'aimons pas Adem, mais la réalité est que nous sommes tous comme lui à un moment de notre vie, quand nous sommes en colère et déçus par le monde, nous ne voulons l'aide ou les conseils de personne, nous ne nous soucions de rien". Cette réflexion m'a aidé à comprendre un peu le point de vue de Adem et à mieux le comprendre. J'ai trouvé l'histoire drôle et tragique à la fois, et avec des personnages et situations intéressants.