Une formidable galerie de personnages auxquels on s’attache, tout à la fois énervants, solidaires, drôles, cruels…
Dans sa petite chambre de bonne du 18e arrondissement, Roukiata fait son sac : demain, elle rentre chez elle, au Burkina Faso. Que prendre, que choisir, que laisser ? Comment faire plaisir à toutes et à tous, sans se faire totalement dépouiller ?… Entre jolis petits hauts colorés made in Paname Tati, que s’arracheront ses cousines, et le grille-pain deux fentes avec tiroir ramasse-miettes à offrir à sa mère, Roukiata nous raconte sa folle jeunesse, lorsqu’elle était jeune gazeuse des faubourgs Ouagalais, jusqu’à sa vie actuelle dans le « Little Africa » parisien. On rit devant la galerie des braiseurs de poulet bicyclette, les mégères du quartier, les coiffeuses de Château-Rouge ! On succombe devant les techniques de drague des garçons choco et les ruses déployées pour feinter le papa nommé “Chien Méchant” afin de ne pas rater le bal des bacheliers… Accompagné par le dessin virevoltant et dansant d’Aude Massot, ce livre est un hymne à l’enfance, la famille, l’amitié, la différence… on y rit beaucoup… mais pas que.
Impossible de ne pas penser à Aya du Yopougon et Americanah en lisant ce récit à la narration analogue. C'est plutôt drôle mais la narration a ce côté que j'ai eu l'impression tout au long du récit de lire quelque chose dont je n'étais pas le public visé, que cela s'adressait à un public français blanc ayant peu de connaissance de la communauté africaine noire française et n'ayant jamais eu l'occasion de séjourner (ou superficiellement) dans une ex-colonie française d'Afrique subsaharienne (ici le Burkina Faso), en cela où Aya et globalement les autres œuvres de Marguerite Abouet se passant en Cote d'Ivoire possède une narration qui en fait quelque chose de plus inclusif, à même de plaire à tous les publics. Alors oui, certaines situations me parlent et font échos à mon vécu mais la narration est assez maladroite et ne m'a pas permis de rentrer totalement dedans. Donc même si la lecture m'a été agréable j'ai ce sentiment mitigé qui me fait placer ce récit dans la catégorie "récit d'Afrique à destination d'un public français blanc profane".
Pas trop compris le lien avec le titre, mais c’est une bande-dessinée divertissante. On aime les incursions dans la culture burkinabée, les belles couleurs et les twists linguistiques. Ça donne goût de tchiper, là!
J’aime beaucoup cette écrivaine. Le texte est facile à lire et l’histoire illustre bien ce que c’est vivre dans deux cultures. Étant prof de français, je compte utiliser cette BD dans mes cours.
I really like this writer. The text is easy to read and the story shows what it’s like to live in two cultures. As a French teacher, I plan on using this graphic novel in my classes.