Été 1940 : la France est occupée. Certains pourtant refusent la fatalité : à Paris, au cœur du musée de l’Homme, quelques ethnologues se réunissent, bientôt rejoints par des gens de tous horizons — avocats, religieuses ou garagistes. Autour de Boris Vildé, d’Anatole Lewitsky, d’Yvonne Oddon, ces visionnaires posent les bases de la lutte qui mènera à la Libération : évasions de prisonniers, passages vers l’Angleterre ou la zone libre, et publication d’un journal clandestin, Résistance. Mais ces insoumis de la première heure seront bientôt trahis, dénoncés à la Gestapo et, pour beaucoup d’entre eux, exécutés. Avec Des Vivants, Raphaël Meltz et Louise Moaty proposent un scénario d’une grande richesse et d’une profonde intégrité : aucun dialogue n’a été inventé, les paroles prononcées par les personnages sont les leurs. Au terme d’une vaste plongée dans d’innombrables documents d’époque — mémoires, lettres, témoignages, entretiens, journaux… — ils composent ce récit en s’effaçant derrière la sincérité et la force de ces voix disparues. Simon Roussin, grâce à une mise en scène subtile et un dessin d’une grande maîtrise, redonne vie à ces fragments d’Histoire, déployant avec justesse tout leur souffle romanesque. Ensemble, ils composent une fresque puissante, rigoureuse et émouvante. Surgi très tôt, trop vite détruit, le réseau du musée de l’Homme est peu à peu sorti de la mémoire collective. Cet album hors normes, à la fois enquête historique, roman de guerre et épopée grandiose, rend ainsi hommage à des hommes et des femmes emportés un jour par cette injonction formidable : résister. Une folle audace autant qu’une évidence ; l’unique moyen, au-delà de tout, de rester vivants.
"Des vivants" est tout d'abord beau. Les couleurs pastelles sont apaisantes (pour un sujet qui l'est moins) et le livre est vraiment un bel objet. Ensuite, l'histoire (vraie) des résistants et résistantes du Musée de l'Homme à Paris m'a bluffé. J'avais lu l'Armée des ombres de Kessel l'été dernier et j'avais déjà eu des frissons. Le récit n'est pas aussi intense car le dessin coloré atténue la dimension tragique, mais quelle claque. Magnifique.
Magnifique roman graphique avec pour récit l’élaboration d’un réseau de résistance par les femmes et hommes travaillant au Musée de l’Homme de Paris lors de l’occupation par les nazis. Tout le texte est écrit à partir de lettres, anecdote et témoignage de l’époque.
Un magnifique roman graphique, sur tous les aspects.
C’est l’histoire de la formation du réseau de résistance du Musée de l’Homme de Paris, et du destin funeste de ses principaux protagonistes : exécutés par le régime nazi…
Les paroles des personnages ne sont pas inventés et sont tirés de leurs textes littéraires respectifs.
C’est un récit poignant. Il y a parfois peu de paroles dans les phylactères, et cela permet de ressentir toute la gravité de la situation. Les notes en fin d’ouvrage permettent de mieux comprendre et d’approfondir les connaissances sur chacun des personnages et sur le contexte auquel ils et elles font alors face.
J’ai adoré le graphisme, les couleurs choisies… L’espace est utilisé à la perfection : la place des phylactères ou, au contraire, la présence de (double) pages sans paroles rythment le récit.
A lire, et à relire, surtout si vous êtes, comme moi, passionné•e•s de la période historique concernée (Seconde guerre mondiale).
Un vibrant hommage aux résistants de la 1re heure, tous unis contre l'ennemi obscurantiste, faisant fi de leurs allégiances politiques, unis pour défendre la LIBERTÉ.
Un roman graphique rigoureux sur le plan historique et de toute beauté d'un point de vue graphique.
Un formidable travail de mémoire, mêlant précision historique et souvenirs personnels de ses personnages. Ces femmes et hommes du Musée de l'Homme ligués contre l'obscurantisme, et faisant fi des conséquences douloureuses de leurs actes, sont mis en lumière par le dessin sublime et épuré de Simon Roussin. Une œuvre captivante, essentielle, rappelant les combats de ceux qui nous permettent aujourd'hui d'être si Vivants…
J’ai été attiré par les illustrations et la mise en page et c’est ce qui m’a plu dans cette Bd. Je n’ai pas accroché à la forme du récit. Les dialogues sont uniquement construits sur des citations des personnes réels dont parlent ce livre. Ca manquait de naturel et crée une distance avec ses personnages qui ont vraiment existé. Ca manquait d’émotions pour moi et c’est dommage car c’est basé sur une histoire vraie de personnes qui ont résisté pendant la 2eme guerre mondiale.
Et en même temps ce thème de ma résistance, je me suis demandée s’il n’était pas biaisé par une vision actualisée et romantisée de ce qu’était la résistance.
"Des vivants" raconte l'histoire (vraie) d'un groupe de résistant·es de la seconde guerre mondiale, devenu réseau par la suite, qui a débuté au musée de l'homme.
Ce qui fait la force de cette BD est, je trouve, aussi son point faible, à savoir le choix que l'ensemble des dialogues prêtés aux personnages soient Issus de mots qu'ils et elles ont réellement prononcés ou écrits, avec évidemment un travail d'adaptation, de mélange de certains textes et de mise en cohérence pour former un récit et des dialogues crédibles. Ça donne une dimension réelle très forte à l'histoire, mais ça à le désavantage de créer une certaine distance et une froideur au récit et aux échanges entre les personnages. J'ai mis à cause de ça pas mal de temps à rentrer dans la BD, à m'attacher aux personnages, et même à comprendre qui est qui. Cependant à la fin de la BD il y a une annexe extrêmement complète qui vient détailler et expliciter tous les dialogues en expliquant les choix de mises en forme et de narration qui ont été fait, les textes d'origines et leurs contextes. Ça apporte une couche vraiment passionnante qui m'a finalement fait mieux comprendre et apprécier ce choix. Le taf de recherche, et surtout son exigence, est assez vertigineux.
Bon sinon, mais c'est pas une surprise, le dessin et la mise en couleur de Simon Roussin sont magnifiques. Il a un trait extrêmement simple que j'adore et le travail de couleur par touche est vraiment très beau et sert super bien le récit. J'ai beaucoup aimé le choix de mise en scène pour faire comprendre qu'un personnage à prononcé ces phrases à posteriori en racontant cet événement, la scène qui se déroulait apparaît figée, seul le personnage en question est dessiné clairement et se déplace dans la scène, alors que les autres personnages et le décor traités par des touches grossières de violet.
Heureusement que les éditions 2024 sont là pour faire exister ce genre de livres
Le parti pris de n’inventer aucun dialogue - au contraire utiliser les écrits des uns et des autres pour reconstituer ce récit- rend l'histoire décousue et parcellaire. On passe d’une situation à une autre sans voir le lien, et j’ai personnellement eu des difficultés à entrer dans cette histoire. Cela dit, ce choix correspond à la réalité de ce réseau de résistance qui cherchait à déjouer la Gestapo en fonctionnant en "étoile ", ce qui donne des points de vue "éclatés". Ce livre est cependant un témoignage fort, d'une part, de la vie à Paris sous l’occupation, d'autre part, de l’importance de ces réseaux souterrains dont de petites mains permettaient à l’esprit de la Résistance de vivre et d'espérer. J’ai aussi aimé les couleurs claires du dessin, et les dernières pages en noir en prison.
Una novela gráfica que para mí sufre dos impedimentos autoimpuestos: un dibujo con un estilo muy personal que no me atrajo y un diálogo deliberadamente formulado a partir de textos y documentos reales y que resulta ampuloso y forzado. Aún así la enorme fuerza de la historia que cuenta es capaz de elevarse sobre ellos. La historia de una célula de la Resistencia Francesa originada en el museo del Hombre de París impacta por su autenticidad y mantiene el interés del lector hasta la última página de profusas notas. Aun así veo que la novela gráfica no es el medio ideal para esta historia.
J’aurais aimé qu’on me prenne un peu plus par la main dans cette lecture… beaucoup de cases sans texte laissent place à l’interprétation et ça crée une confusion, d’autant plus qu’on aurait bénéficié d’un topo sur les personnages avant que s’enchaînent les évènements. Qui sont-ils? Quelle est leur nationalité? (Qui s’avère important vu le fil de l’action). Comment se rencontrent-ils? Bref, beaucoup de trous nébuleux. Le thème? La résistance en pleine 2e Guerre mondiale. La fin? On la connaît…
80 years on and these heroes walk tall in this sensitive account. The reader is spellbound: at once admiring of their selflessness and courage and sharing the ever-present threat of being denounced. France can be proud of the team from le Musée de l'Homme, and deeply grateful to the authors of Des Vivants.
Une page d’histoire peu connue (création d’un des premiers réseaux de résistance) représentée en bulles. Il ne faut pas oublier de lire les notes en fin de BD pour mieux comprendre la chaîne des événements et lire les derniers mots des fusilles et la vie des différents protagonistes.
J'ai trouvé que le concept de textes qui sont que des citations marche remarquablement bien, c'est bien fait en même temps ça rend aussi la narration plus laborieuse.