Le tsunami Weinstein qui déferle à l'automne 2017 n'est pas né d'un tremblement de terre imprévisible. Il s'inscrit dans un mouvement de réappropriation par les femmes de leur corps dans ses dimensions intimes. Avant même les révélations liées au harcèlement et aux violences sexuelles, le féminisme avait amorcé son tournant génital.
Maternité et non-désir d'enfant, menstruations et ménopause, apparence et normes esthétiques, sexualité et plaisir, le temps est venu de réclamer pour tous ces sujets la liberté et l'égalité qui forment le coeur du projet féministe.
Camille Froidevaux-Metterie propose de penser le corps des femmes au prisme de la double expérience vécue de l'aliénation et de l'émancipation. Il s'agit d'approfondir la dynamique de libération de la parole et d'en terminer avec les diktats sociaux pour faire advenir une conception enfin positive, apaisée, de la corporéité féminine.
J'attendais beaucoup de ce livre d'une autrice que j'avais trouvée très pertinente dans des interviews. Mais j'ai été déçue : le ton employé est tantôt trop lyrique, tantôt trop pompeux et rend beaucoup des propos inaccessibles au commun des mortels. Ensuite, la vision de Camille Froidevaux de Metterie me semble biaisée, grossière, sur bon nombre des sujets qu'elle aborde, notamment les troubles du comportement alimentaire qu'elle évoque dans le chapitre "La première fois". Enfin, même si le livre date, j'ai été étonnée du ton binaire que prend le livre et de la constante prise en compte du sexe au détriment du genre.
« Le postulat de départ est simple: le corps n’est pas qu’un organisme, il est le sujet de mes actions et le moyen de mes interactions au point que, comme l’écrit Maurice Merleau-Ponty, “mon existence comme subjectivité ne fait qu’un avec mon existence comme corps”. Celui-ci n’est donc pas seulement quelque chose pour moi, il est ce par quoi je donne du sens au monde et le fondement de ma relation aux autres. »
Certains chapitres m’ont plus touchée et ont alimenté davantage ma réflexion que d’autres, notamment ceux sur les menstruations, sur le cors des filles/femmes dans l’espace public, sur le désir de procréation ou le non-désir de procréation. Ça reste une bonne lecture, assez courte sur le sujet.
c'était super intéressant comme lecture elle s'exprime sur de thématiques diverses concernant le corps des femmes (vu par les femmes, par les hommes, par la société). c'était vraiment intéressant de comprendre toutes les choses qu'on a intériorisées après c'est un essai qui n'est pas du tout vulgarisé, les termes & notions sont difficiles à comprendre, pas réexpliques pour que le commun des mortels comprenne. c'était un peu décevant
Ouvrage qui décrit les enjeux et défis des luttes féministes au prisme du corps des femmes. Il y a des passages intéressants qui font réfléchir (perception sociétale de la ménopause, causes de la non maternité ...). Mais l'autrice prend peu position. Le langage employé est trop théorique et complexe...parfois pour énoncer des banalités. Ouvrage un peu trop descriptif .. dommage...
Je n'ai pas appris grand chose mais ça remet bien en perspective les différentes vagues de féminisme en France et les enjeux autour du corps féminin aujourd'hui. C'est propre
Bon résumé des injonctions qui pèsent sur le corps des femmes. Les chapitres sont courts mais certaines de ses autres œuvres permettent de les approfondir!
Je ne suis pas très habituée à ce type de lecture mais j’ai trouvé ce court essai passionnant. Il aborde de façon claire et simple quelques aspects du corps des femmes comme le sang,la non maternité ou la ménopause dans des chapitres courts et argumentés. Le tout avec un éclairage féministe. Les sources citées donnent envie d’aller plus loin mais elles sont souvent anglophones hélas. La conclusion sur la phénoménologie m’a parue plus ardue et théorique. Je recommande la lecture de ce livre.
Ouvrage incontournable qui s'impose comme une lecture essentielle pour quiconque s'intéresse à la corporéité et aux questions féministes contemporaines.
Froidevaux-Metterie offre une analyse profonde et éclairée des enjeux corporels auxquels les femmes sont confrontées, en articulant brillamment la dimension politique du corps féminin.
Par ses commentaires à la fois nuancés et précis, l'autrice offre la possibilité de réfléchir le corps des femmes et ce qu'il implique sans tabou ni censure, réflexions qui sont majoritairement et dramatiquement absentes des discours – incluant féministes – à la fois passés et contemporains.
It only took a long time to read because I picked it up and put it down so many times. I found Froideveaux Metterie’s arguments interesting - mostly giving a new turn on ideas that have been trotting around for a while. My favorite chapters were the chapter on breasts their sexualization and their liberation and eventual sexual empowerment, and the chapter about the clitoris. These chapters added historical context that was mostly new to me. I also loved what she wrote about the way modern women - although no longer submitted to one form of femininity - are still pushed to make their bodies into image bearing projects with a clear style that declares their identity.
Un ouvrage qui met en lumière le corps des femmes à travers les multiples injonctions imposées par notre société. J'ai trouvé intéressant le fait que l'autrice aborde des thèmes encore peu présents dans la littérature féministe "grand public", comme la non-maternité, la ménopause, ou encore les questions liées à la PMA et la GPA.
Cependant, ce livre ne m'a pas réellement apporté de nouvelles connaissances et je n'ai pas été plongée dans un état de réflexion auquel je m'attendais. Malgré cette réserve, je salue l'engagement et le travail de l'autrice pour défendre un sujet si essentiel : c'est pour cela que je donne 4 étoiles car cela reste une lecture importante et nécessaire.
« Ce que Beauvoir révèle ainsi, c'est que l'expérience vécue des femmes les prive de cette destinée de liberté que Merleau-Ponty associe intimement à l'existence en tant qu'elle est incarnation perpétuelle. Le programme du féminisme phénoménologique est ainsi posé : si le corps est le sujet et si le corps féminin est objet pour l'homme, comment faire pour que les femmes s'affirment comme des sujets à la fois sexués et libres ? »
Certains passages sont plus intéressants que d’autres et plus faciles d’accès. J’ai eu un peu de mal à comprendre, surtout au début, la pensée globale de CFM, notamment sur la question de l’essentialisation du corps des femmes et la pensée féministe. Malheureusement le chapitre sur la PMA et GPA n’est plus d’actualité mais autrement les chapitres sont tous très pertinents et pourront même être difficiles à lire.
Ce livre est responsable de mon hypertension artérielle, y'a pas un chapitre où je n'ai pas été irrité par le propos. Trop parcellaire, les angles d'approche de la plupart des sujets sont vraiment étranges (voire hors-sujet ?). En plus, super cishet centré.
"Je voudrais, en guise de conclusion, dire quelques mots des concepts et de la méthode qui sous-tendent mon « féminisme phénoménologique » ou féminisme incarné. Le postulat de départ est simple : le corps n’est pas qu’un organisme, il est le sujet de mes actions et le moyen de mes interactions"
Excellenent lecture nécessaire, spécifiquement dans ces temps de guerre contre le droit des femmes. Une lecture parfois frustrante, parfois pleine d’espoir qui mixe essaies, recherche scientifiques et opinions. A engendré nombreuses discussions avec mon entourage.