À un moment donné, un gars se tanne et il doit faire sortir le méchant. C’est exactement ce qui s’est passé ici. Une petite anecdote anodine a fait déborder le vase, et la colère s’est déversée dans ces pages. L’auteur en profite pour déballer sa frustration, et ce ne sont pas les sujets d’insatisfaction qui manquent pour un Autochtone vivant dans le Québec d’aujourd’hui… Mais ce n’est pas une raison pour le prendre trop au sérieux. Ce n’est qu’un Indien, de toute façon.
Indien stoïque est le premier titre de la collection « Harangues », une collection destinée aux voix autochtones désireuses de se faire entendre sur l’avenir des Premières Nations.
Un rare essai qui ne contient aucune phrase creuse et qui, par le fait même, remplit ses promesses, aussi humbles soient-elles.
Et, au détour d'une phrase, on se surprend à rire un peu plus qu'on devrait sûrement, comme pris par surprise par l'extrême lucidité de ce bourru autoproclamé.
Élucubrations, tergiversations, idées peu développées, manque d'éloquence... Chapitre après chapitre, l'auteur ne fait qu'effleurer le sujet sans apporter de pistes de solutions ou d'arguments tangibles. Plus qu'autre chose, j'ai eu l'impression d'écouter un gars chialer dans son salon, à grands coups de "crisse de tabarnak" (littéralement!), bière dans une main, cigarette dans l'autre. J'aurais aimé trouver dans cet essai quelque chose qui m'apporte une meilleure compréhension de la réalité des peuples autochtones, de leurs attentes, de leurs espoirs, du chemin qui doit être fait, mais au bout de ma lecture, non seulement je n'y ai pas trouvé grand chose de concret, je doute que ce volume reflète de façon réaliste le point de vue réel des membres des Premières Nations...
Rendons à César ce qui appartient à César. En parcourant les commentaires laissés par les autres utilisateurs, on comprend vite que l'auteur a atteint sa cible : on ne peut rester insensibles devant cette logorrhée colérique. Ce court essai met en lumière des questionnements, des paradoxes et des impasses sur la question autochtone qui fait osciller l'auteur entre cynisme et idéalisme. Il dénonce de façon assez crue les a priori et la morale bien-pensante qui peut véhiculer des stéréotypes néfastes à l'avancée des enjeux autochtones. Sioui est aussi très dur envers les PN et les enjoint à s'unifier pour mieux lutter. En somme, il revendique la liberté d'un peuple à s'autodéterminer, un principe universel auquel on adhère forcément en lisant le texte. Mais... Le ton tapageur, vulgaire et grossier compromet le propos. Le format du livre sert possiblement à le rendre enlevant (on le lit en une soirée), mais il camoufle des faiblesses par rapport à la richesse de la réflexion.
De passage à Paris, je me suis arrêté dans l’excellente librairie du Québec et j’en suis ressorti (entre autre) avec ce tout petit essai à la couverture drôlissime – et plein d’humour aussi !
Daniel Sioui est libraire et éditeur, il est également un indien Wendat des premières nations et il exprime sa juste colère. Pas seulement pour crier seul au fond des bois (il en reste encore), mais pour tenter de faire avancer les choses ensemble et pour que dans sept générations (pourquoi 7 ? Je vous laisse lire) il soit possible de tous vivre ensemble au Québec et au Canada
Je ne suis pas la personne à qui ce livre est destiné mais je l'ai acheté en voulant découvrir les revendications et la vie des personnes autochtones au Québec. Et je pense que c'est un livre très juste et plein de revendications qui mérite réflexion. Je ne suis pas d'accord avec tout (notamment la façon dont l'UE est presque idéalisée) mais ce court essai m'a appris beaucoup de choses.
Ce livre, ce n'est pas un "beau livre". C'est le livre d'un gars à bout et pas mal frustré de la situation des Autochtones au Canada. Un peu d'humour acerbe, une bonne claque dans face qui fait du bien. Se lit d'un trait. J'ai adoré.
Le premier livre de la collection “harangues” qui invite les autochtones de partager leur colère et leurs opinions sans avoir “peur” d’offusquer les Blancs. J’ai ri et bien aimé ce petit tome. J’espère en lire d’autres de la collection.
Première partie était très bonne, j'adore lire de la literature de personne fâcher donc sa fait du sense. Le plein livre était comme un flow de pensé de l'auteur, qui ma fait pensé donc ya probablement rien de plus que tu peux demander d'un livre de se genre.
Pour reprendre les mots de l'auteur, ce livre est un texte d'opinion.
Je l'ai trouvé efficace, expressif et essentiel.
J'adore le format mini qu'on ne voit pas ailleurs et est-ce qu'on peut prendre une minute pour admirer cette couverture des plus sarcastique ?
Avec son premier livre, Daniel Sioui nous invite à la réflexion et parle de sa colère et sa vision face à certains enjeux, remise en question et préjugés sur les gens des Premières Nations. Il partage également son humour et je crois que le recueil se veut aussi un message d'encouragement et d'espoir pour les peuples Autochtones. Comme une façon de revendiquer ses rêves ?