Les coeurs insolents plonge le lecteur dans un univers a priori sans vague, celui de la jeunesse de la classe moyenne et de la France pavillonnaire des années 90.Un monde souvent idéalisé et prétendument sécurisé, sans portable et sans réseaux sociaux. Mais dans lequel, pourtant la question du consentement n'était jamais abordée et où la misogynie était tue. Par des flash-back, Ovidie revisite sans nostalgie sa propre adolescence, entre exaltation politique, premiers émois mais aussi violences sexistes et sexuelles.Ovidie se questionne sur l’évolution de la représentation des corps et la construction de la sexualité au moment de l’ère #MeToo. Devenue mère, elle se demande quel est son rôle dans la transmission mère-fille, auprès de Capucine sa fille adolescente ? Spontanément, elle fait le parallèle avec sa propre adolescence. Des moments tendres et drôles rythment cette aventure mère-fille sans jugement.
Je n'ai pas compris quel était le propos de cette bd. Si c'est la différence entre la vie des adolescents des années 1990 et celle des adolescents d'aujourd'hui, ça manque de profondeur et d'intérêt pour les ados d'aujourd'hui qui sont quasiment absents du récit. Si c'est l'éducation féministe, pareil, ça manque de profondeur, la fille de l'autrice étant au final un personnage totalement en surface, secondaire, sans parler du père qui est lui totalement absent (à peine dessiné, pourquoi ?). Ce n'est évidemment n'est pas un problème en soit que le père soit absent, mais puisqu'apparemment il y a un père et que le sujet semble être en partie l'éducation, pourquoi ne pas questionner le rôle du père également ?
Dans la biographie de l'autrice inclue dans la bande dessinée, il est mentionné qu'elle s'est revendiquée "féministe pro-sexe" avant de prendre ses distances avec ce milieu. Puisque c'est un récit autobiographique, pourquoi ne pas se pencher sur les liens entre ce vécu adolescent et ce parcours ? Le questionnement sur la place des agresseurs sexuels dans les milieux militants est intéressant, dommage qu'il soit survolé. De même, je ne sais pas comment interpréter ce passage, je cite: "elle avait besoin de compagonnage dans sa salopitude" (???). Soit on s'adresse à des ados et alors ça manque réellement d'explications, soit on s'adresse à des adultes et c'est très léger.
Globalement, ça donne l'impression que l'autrice a voulu faire un récit autobiographique sans se plier au jeu de l'autobiographie, qui demande à mon sens beaucoup plus de sincérité, de vulnérabilité et de remise en question.
De manière générale j’ai apprécié ma lecture mais lire « Je ne dis pas que tous les hommes sont des violeurs. Je dis que tous les viols sont commis par des hommes. » en 2022, quand on sait très bien que des femmes violent aussi (en beaucoup plus petit nombre, mais tout de même) je trouve ça dérangeant. Ça m’apparaît une généralisation facile qui efface la réalité de certaines victimes. Par contre, avoir un regard sur la réalité d’être adolescente dans les années 90 vs aujourd’hui m’a été très bénéfique à mieux comprendre cette génération.
Encore un livre que j’avais hâte de lire et qui finalement me laisse sur ma faim… « mouaif » résume assez bien ma lecture. Ovidie reviens sur son adolescence dans les années 90, pointe les violences d’alors, les différences avec aujourd’hui. Même si certains passages sont intéressant, il n’est pas percutant. J’ai l’impression que ça tourne dans le vide et je suis plutôt déçue. Et je la trouve un peu hypocrite genre elle est mère poule avec sa fille (ce qui est un peu relou à lire) mais elle a fais bien pire =_= Enfin… une lecture intéressante mais pas inoubliable. J’aime toujours autant les traits de Audrey Laine par contre.
Gros point positif sur le style graphique qui est parfait, entre le jeu des couleurs pour représenter différentes périodes et les doubles pages extra travaillées, c'est sublime.
L'histoire met en avant une part importante du militantisme qui est la transmission et c'est très touchant d'avoir utilisé son propre vécu pour le mettre en avant.
Ovidie is an Xennial french feminist pro-sex activist. Author of several books and graphic novels about sexuality. Some examples are How to Screw after #MeToo and Break Free from sexual tyranny: A Manifesto (Free translation ;-) - French titles below**)
This graphic novel is an odd duck. Part autobiography, part mtoher/daughter diptych, part essay/critique about sexuality & consent, part "my generation/clique is so f***ing special we don't even have a name!"
At the end, 3.5*, but it started out so blah, almost didn't finish i. I gave it one more shot and then it was smooth sailing, but just good, not GREAT!
Ovidie et Audrey Lain� ont mis en communs leurs talents pour raconter l'adolescence des ann�es 1990, � travers le prisme et le recul d'une maman d'ado des ann�es 2020...Voyant sa fille �voluer, Ovidie se questionne sur l'adolescence, la place des filles et jeunes filles dans un environnement sexuellement r�git par "le m�le" et les r�cent "progr�s" en la mati�re. Avec des mots simples et percutants, les autrices comparent deux g�n�rations, deux microcosmes a priori incomparables et pourtant...!Intelligent, attractif, entra�nant, insolent, r�aliste... Bien �crit et bien d�crit : je ne taris pas d'�loge sur ce roman graphique ! Il faudrait le mettre entre les mains des grands-parents et des parents des ann�es 2020 ! Je me suis reconnue dans certaines planches et plusieurs pages.Les illustrations, les couleurs et l'ambiance sont en harmonie avec les propos : intelligentes, simples et percutantes, elles mettent parfaitement en valeur l'histoire et les r�flexions d'Ovidie.
Une BD sociale qui pose un regard de quadra (Ovidie est née en 1980) sur l’évolution des violences sexistes faites aux femmes, des « salopes » de la fin des années 1990 au cyber harcèlement d’aujourd’hui. Par le biais du lien mère-fille, Ovidie requestionne sa propre adolescence et celle de sa fille à présent adolescente à son tour. Les médias, la vitesse de l’information ont changé, la façon d’en parler également, mais rien n’a vraiment fondamentalement changé. J’ai trouvé le regard sociologique vraiment intéressant et beaucoup aimé le dessin et choix de couleurs de l’illustratrice Audrey Lainé. Un conseil : lisez l’excellente préface de Wendy Delorme a posteriori, inutile d’avoir toutes les clés de lecture avant de commencer !
"Parce que même si les choses n'avancent pas assez vite à hauteur de vie de femme, elles avancent quand même." La bande dessinée retrace l'adolescence d'Ovidie dans les années 90. C'est intéressant sur beaucoup de points, ça fait du bien de voir le chemin parcouru en trente ans sur le féminisme; malgré tout le travail encore à faire. Il y a des scènes très dures dessinées (quelques trigger warning donc), mais c'est percutant. Les illustrations sont belles, la DA est réussie. Néanmoins, j'aurais aimé davantage de substance plus qu'une forme autobiographique, sur la place de l'éducation par exemple à ce sujet, comment faire évoluer davantage les mentalités, pour ne pas rester trop dans ce discours du "c'était pire avant".
Un récit autobiographique décrivant une adolescence au sein de la classe moyenne hors des centres de métropoles dans les années 90s. Très intéressant comme témoignage d'une époque (surtout sur le consentement, le féminisme, l'engagement), avec un graphisme soigné et expressif. Petit bémol sur la manière dont le récit est amené : la plongée dans les souvenirs de l'autrice se construit avec la question de l'éducation à donner à sa fille, mais cela est rapidement traité comme justification ou comme entracte et on reste un peu sur notre faim à ce niveau.
Une jeune femme repense à son adolescence dans les années 90 quand sa fille devient elle-même adolescente. Son combat de toujours pour les femmes, ses valeurs, ses questions identitaires. Avec des illustrations très réussies, ce livre est vraiment génial à lire. Je l'ai complètement dévoré, et j'ai adoré.
Témoin d'une époque. Bien raconté et fluide, mais je pense que ça perd un peu de son intérêt si on ne s'y reconnaît pas parce qu'il ne s'agissait pas de notre génération. Certes, on découvre une réalité, mais qu'on connait déjà un peu : c'était pire avant que ça ne s'améliore mais que ce ne soit pas parfait. La fin ne m'a pas marquée.
Ne pas se laisser avoir par les jolies couleurs et le trait de crayon doux de l’illustratrice. C’est un récit violent biographique d’Ovidie qui mêle ses souvenirs d’adolescente dans les années 90 a l’adolescence de sa fille.
J’ai aimé cette lecture mais il faut le lire dans de bonnes conditions. Attention vous verrez des images de viols, d’agressions sexuelles et d’harcèlement.
Plusieurs pages où on se reconnaît toutes à un moment donné, ce qui est à la fois rassurant et terrifiant. Ce livre est une perspective essentielle sur comment on se fait influencer dés notre plus jeune âge à plaire aux hommes et à la société, sans jamais nous considérer et nous écouter soi-même. Une très belle découverte, lue d'une traite.
C'est joli et très triste à la fois. Cette BD retrace l'adolescence d'Ovidie dans les année 1990. Elle livre quelques réflexions féministes sur son évolution (maintenant qu'elle est mère d'une ado) et celle de sa génération. Les violences sexuelles qu'elle raconte m'ont bouleversée.
Excellente BD aux illustrations efficaces, Les Coeurs Insolents nous interroge sur l'adolescence des femmes et ce que nous laissons à nos filles (en termes de droits, de militantisme, de peurs aussi...). Puissant !
Thématique très intéressante et qu'il faut aborder plus souvent. Mais un peu brouillon comme déroulé, très rapide, je n'ai pas spécialement accrochée aux dessins. trigger warning
Une BD profondément juste sur le féminisme et le changement de société et générationnel. Les dessins et les couleurs sont incroyables et les textes super également.