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Un jour viendra couleur d'orange

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Pierre ne demandait pas la lune, juste un bout. Avec sa femme, Louise, leur fils Geoffroy et son amie Djamila, ils vont manquer de tout perdre. Et puis, à défaut de lune, choisir la vie, aller vers la lumière. A l'aube d'un matin de novembre, dans le Nord de la France, un groupe de copains se poste sur un rond-point et décide de l'occuper. Parmi eux, Pierre, vigile à mi-temps dans un supermarché après un licenciement, exprime enfin une colère longtemps contenue. Au fil des journées de mobilisation, le fossé se creuse avec sa femme, infirmière en soins palliatifs, et Geoffroy, leur fils de treize ans, garçon singulier qui lui a toujours fait peur. Un fils qui refuse d'être touché, classe tout par couleur, compte la taille exacte de ses foulées, et retient tout ce qu'il lit, en silence. Quand Pierre l'oblige à jeter un cocktail molotov sur un bâtiment public, Louise le quitte, épuisée par la violence de son mari et déterminée à protéger Geoffroy. Le garçon est différent, isolé, rejeté par les jeunes du collège et du quartier. Seule Djamila, quinze ans, est fascinée par son invraisemblable mémoire, ses manies, sa candeur de petit prince venu d'ailleurs. Un lien se noue, qui entraîne bientôt les deux adolescents sur le territoire inconnu de l'amour et les conduit à se réfugier dans la forêt, à l'abri de la violence du monde. Homme des bois solitaire et généreux, Hagop leur apprend les noms des arbres et les chants des oiseaux, faisant de sa cabane un refuge accueillant. Peinture sociale, histoires d'amour et roman initiatique, Un jour viendra couleur d'orange tisse magistralement le drame de ses personnages. Grégoire Delacourt nous entraîne au rythme haletant d'une écriture habitée par l'urgence vitale de ses héros, leurs contradictions, leurs désirs et leurs peurs. La rage de Pierre, le don de soi de Louise, la singularité de Geoffroy, l'oppression subie par Djamila et le retrait du monde d'Hagop, autant de luttes qui s'entrechoquent puis se rejoignent. Car selon les mots d'Aragon « Un jour pourtant un jour viendra couleur d'orange (...) Un jour comme un oiseau sur la plus haute branche »... Poignant et lumineux.

288 pages, Mass Market Paperback

First published August 19, 2020

8 people are currently reading
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About the author

Grégoire Delacourt

25 books336 followers
Grégoire Delacourt est un publicitaire et écrivain français né le 26 juillet 1960 à Valenciennes.

Il publie son premier roman à l'âge de cinquante ans en 2011: "L’Écrivain de la famille" puis, en 2012, son deuxième roman est un bestseller "La Liste de mes envies" traduit dans 35 pays.

Son troisième roman, "La Première chose qu'on regarde", sort en avril 2013 et, outre un procès avec Scarlett Johansson qui se voit déboutée de toutes ses demandes mais obtient néanmoins 2500 euros de dommages et intérêts pour atteinte à la vie privée, s'écoule à plus de 150 000 exemplaires. David Baron, producteur des films Harry Potter, acquiert les droits pour le cinéma.

Suivent ensuite "On ne voyait que le bonheur" en 2014, "Les Quatre saisons de l’été" en 2015, "Danser au bord de l’abîme" en 2017 et "La Femme qui ne vieillissait pas" en 2018

Grégoire Delacourt remporte plusieurs prix en France et en Europe (en Allemagne plusieurs de ses livres se classent dans le Top 10 de la liste des bestsellers du Spiegel). "On ne voyait que le bonheur" figure sur la première liste du Prix Goncourt et entre sur la deuxième Liste du Prix des Libraires 2015. Il arrive deuxième au Goncourt des lycéens.

L'écrivain bénéficie également de l'adaptation de ses oeuvres au théâtre et au cinéma.

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Displaying 1 - 30 of 38 reviews
Profile Image for Jin.
840 reviews146 followers
November 21, 2021
Über die Gelbwesten-Proteste in Frankreich wurde auch in den deutschen Medien mehrfach berichtet, allerdings sieht man in den Nachrichten meist nur die Oberfläche und verstärkt die Seite der Gewalt. In diesem Buch versucht der Autor tiefer in die Seele eines Mannes, Pierrot, zu dringen und bringt dabei auch seine Frau, seinen Sohn und auch dessen Freundin an die Oberfläche. Es ist wohl ein Querschnitt bzw. Momentaufnahme der französischen Gesellschaft mit seinen Problemen und Klassenunterschieden, die nicht nur durch Rasse, sondern auch durch Geld hervorgerufen werden. Ein Wechselspiel von Liebe, unglaublichem Wut und Unverständnis führen dazu, dass die Welt überall dort auseinander bricht, wo eigentlich die Menschen füreinander da sein und zueinander halten sollten.

"[...] Scherereien entstünden, wenn die Menschen ihren Sinn für Poesie verlören. Taub für das Flüstern des Herzens würden."

Ich muss sagen, dass ich am Anfang Pierrot wirklich gehasst habe und bis zum Ende nicht ausstehen konnte. Seinetwegen hätte ich jede einzelne Seite seiner Kapitel am liebsten in kleine Fetzen zerrissen und angezündet. Die Frage ist hier halt wie es dazu kam, dass es überhaupt zu einer solchen Eskalation kommen konnte, dass eine scheinbar normale Person wie Pierrot und andere zu Gelbwesten geworden sind. Obwohl der Autor viele Gründe liefert, war mir Pierrot zuwider und die Lichtpunkte waren eindeutig die anderen Protagonisten.
Ich liebe Louise in ihrer zarten, unerschöpflichen Liebe.
Ich liebe Geoffroy mit seiner puren, direkten Art die Welt anzuschauen und seinem Mut für Djamila.
Ich liebe Djamila, die wahre Liebe erkannt hat.
Ich liebe auch Hagop, der seine Großzügigkeit zeigt und das wirklich wichtige im Leben versteht.

"Wut allein reicht nicht, um die Welt zu verändern, Pierrot, sie macht nur Krach. Wir müssen wiederfinden, was wir alle gemeinsam hatten, was wir aus den falschen Gründen verloren haben."

Das Buch war für mich ein Plädoyer für Liebe, Verständnis und Vergebung. Aber es hat mir nicht ganz gefallen, wie glimpflich manche wirklich verabscheuungswürdige Charaktere davongekommen sind, aber das ist wohl leider auch im tatsächlichen Leben so. Das Message und die wirklich berührenden Worte spenden Trost und lassen einen doch auf ein lebenswertes Leben hoffen. Die Dissonanz zwischen der Farbenpracht der beiden Kindern, und der harten brutalen Realität hat mir ebenfalls gefallen. Insgesamt ein schönes Buch mit einem wunderschönen Cover, das einen zum Nachdenken anregt.

** Dieses Buch wurde mir über NetGalley als E-Book zur Verfügung gestellt **
Profile Image for Aude Bouquine Lagandre.
725 reviews214 followers
August 30, 2020
Joli titre que ce « Un jour viendra couleur orange » pour un roman aux couleurs arc-en-ciel où la désespérance flirte avec la misère sociale. « Mais la misère, c’est pas de savoir le prix des choses, c’est de ne pas pouvoir se les payer. » Sous fond de guerre sociale, Grégoire Delacourt explore le conflit des gilets jaunes de l’intérieur, les espoirs, les rancœurs, les injustices flagrantes et le pouls d’une France qui bat malgré les disparités. « Le courage entraîne l’espoir. Et l’espoir fait battre les cœurs. Prendre les armes. On veut juste une vie juste (…). Allez, on demande pas la lune. Juste un bout » Ça c’est pour la toile de fond, parce que derrière cette atmosphère suffocante, il crée plusieurs personnages lumineux qui jaillissent telles des étoiles pour éclairer la nuit.

J’étais loin de la France lors des manifestations des gilets jaunes. Je n’en savais que ce que j’en voyais à la télé, ou sur les grands titres des articles de presse. Je n’avais pas perçu la désespérance, le désenchantement, l’amertume, le dégoût de cette France qui crève face à des inégalités flagrantes. Grégoire Delacourt m’a plongée au cœur des ronds points, en compagnie de ces révoltés, pour dépeindre un conflit vécu de l’intérieur, un conflit qu’il fait vivre avec ses tripes, sorties tout droit de sa plume, en pointant du doigt les écarts, les injustices, les désillusions. « Tout le monde le sait, un groupe humain se constitue par l’exclusion d’une ou plusieurs personnes. »

Au gré des chapitres qui portent chacun le nom d’une couleur, il y a Pierre. Pierre, humilié d’avoir perdu son travail, humilié de n’avoir décroché qu’un poste de vigile à mi-temps, humilié d’avoir un enfant « différent ». Pierre qui fuit pour se lancer dans un autre combat que celui de son propre foyer habité par Geoffroy, son enfant « avec rien dedans » et Louise, qui aide les hommes à mourir avec dignité, en soins palliatifs. Pierre est un homme en colère contre la vie, et cette colère le consume tout entier. C’est aussi cette colère qui le maintient en vie. Alors, chaque samedi, il raconte la France d’aujourd’hui : la colère, la montée du racisme, la peur de la différence, la vie des quartiers dans lesquels on ne va pas. Ceux qu’on appelle la France d’en bas.

Grégoire Delacourt m’avait habituée à une plume plus douce, plus tendre. Ici la révolte gronde. Et pourtant, il met dans ce texte la sublime élégance de deux êtres purs qui s’aiment, mais aussi de l’amour qui se meurt. Geoffroy devient l’exemple de celui qui sait se protéger « Vivre dans son propre monde était la seule façon d’en protéger toutes les promesses, toutes les richesses. » Ce roman est truffé de faits comme le Premier ministre qui prend un jet privé pour parcourir 255 kilomètres, ou d’une haute fonctionnaire qui présente une facture de 48.000 euros de frais de taxis, pendant qu’une partie de la population crève. Ça fait mal. « C’était la pauvreté qui séparait les hommes. Qui les divisait. Engendrait les ultimes violences. »

Ce roman demande de savoir prendre un certain recul pour en apprécier les messages et les personnages. Il est dérangeant. Il m’a dérangée… Il a suscité de la honte pour ce que je possède et que les autres n’ont pas, pour les malheurs auxquels je ne suis pas confrontée, les métiers dévalorisants et frustrants, le vécu des soignants qui tiennent les mains des mourants. D’une certaine manière, il m’a fait me sentir misérable, pitoyable, insignifiante et inutile. Grégoire Delacourt m’a mise en face des réalités du monde, en face de la propre réalité de mon existence dont la vacuité futile est mise en lumière. Pour moi, cela aura été une lecture douloureuse, malgré la lumière, malgré des personnages entiers… Ce n’est jamais facile de prendre la réalité en pleine face, de manière si violente. Elle vous laisse exsangue, pitoyable, habitée par un nœud à l’estomac qui reste présent longtemps. Le pouvoir de la littérature est de transmettre des émotions, même douloureuses. En ce sens, c’est réussi pour ce roman. Il faut être préparé. Rien ne vous sera épargné.
Profile Image for Zéro Janvier.
1,706 reviews125 followers
August 26, 2020
Grégoire Delacourt, dont j'avais beaucoup aimé son précédent roman Mon Père, nous propose en cette rentrée littéraire un nouveau roman : Un jour viendra couleur d'orange.

Nous y suivons Pierre, vigile dans un supermarché, engagé dans le mouvement des gilets jaunes, et père d'un jeune adolescent autiste avec lequel il a renoncé à jouer son rôle de père ; Louise, l'épouse de Pierre, infirmière dans un service de soins palliatifs ; Geoffroy, leur fils de treize ans, un garçon différent, qui décompose la vie en couleurs ; Djamila, jeune musulmane de quinze ans dont les frères sont en voie de radicalisation, et nouvelle amie de Geoffroy.

Les personnages racontent leur quotidien, sous le spectre des couleurs chères à Geoffroy : le jaune des gilets de la révolte, le bleu des murs de l'hôpital, le rouge de la colère, le noir de la douleur.

J'ai un avis mitigé sur ce roman. Certains passages sont très jolis, en particulier ceux qui tournent autour de Geoffroy et de sa relation avec sa mère d'une part, et son père d'autre part. D'autres chapitres m'ont laissé de marbre, et je n'ai pas toujours été passionné par le récit.

Le style est fidèle à celui des autres romans de Grégoire Delacourt : des phrases courtes, rythmées, donnant une impression de fluidité, mais sans que ce soit transcendant. A l'image du roman : plaisant, indolore, mais manquant peut-être de saveur.
7,002 reviews84 followers
December 8, 2021
2,5/5. Bien déçu! J’avais vu plusieurs mauvaises critiques, mais appréciant beaucoup cet auteur, je voulais absolument lire ce livre quand même! Les critiques avaient malheureusement raison… Difficile de mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas, rien de majeure, mais plusieurs petites choses en même temps. Le rythme est bon, l’écriture soignée, quoi que peut-être un peu forcé alors que Delacourt à généralement une plume plus naturelle. J’ai aimé certains personnages, d’autres moins, mais tous, a cours du roman, tombent dans une série de stéréotypes qui leur faire perdre de l’éclat. L’histoire touche à plusieurs éléments, peut-être trop, mais encore une fois, comme pour les personnages, Delacourt tombe dans le piège de nombreux clichés et nous sert finalement une histoire qui a déjà été souvent raconté. J’aurais souhaité bien plus, mais parfois, cela ne fonctionne simplement pas! Ce sont des choses qui arrivent! Je relirai quand même cet auteur sans hésitation!
Profile Image for Nathalie Vanhauwaert.
1,083 reviews43 followers
August 28, 2020
Attention, c'est un petit bijou d'émotion et d'empathie que nous propose Grégoire Delacourt. Un roman qui m'a bouleversée à plusieurs reprises.

C'est un roman social qui démarre avec les manifestations des gilets jaunes et qui suit leur combat.
J'étais sceptique au départ sur la thématique, grosse erreur, vraiment lisez ce très beau roman car il permet de comprendre leur colère. Comment celle-ci est née, non, pas en une seule fois comme ça, c'est par l'accumulation des frustrations, de l'acceptation contrainte et forcée de l'évolution de la situation politique française.

Le 17 novembre 2018 , Pierre et ses potes se postent au rond point de la ville, nous sommes dans le Nord, ils veulent faire changer le monde, faire entendre leur voix, trop c'est trop. Il suffira de peu de chose, une étincelle et Pierre basculera dans la violence entrainant la rupture avec sa famille.


Pierre et Louise se sont rencontrés le 21 avril 2002 à la défaite de Jospin, à l'arrivée du "borgne"..., à la victoire de Chirac. Leur rencontre a été fulgurante.

Lui, 36 ans ouvrier dans une usine de papier carton qui fermera quatre ans plus tard, réduit aujourd'hui au poste de vigile chez Auchan, un poste où la considération n'existe pas - moins bien qu'un chien c'est dire.

Elle, dix ans de moins, magnifique, infirmière aujourd'hui en soins palliatifs, c'est elle qui trouve les mots justes pour accompagner les patients dans leur dernier voyage, qui leur permet de lâcher prise et de quitter ce monde sereinement.

Trois ans après leur rencontre est né Geoffroy qui a aujourd'hui 13 ans. C'est un enfant différent, super sensible qui ne supporte pas qu'on le touche, ne parle pas spontanément. Il est super intelligent, a une mémoire incroyable, il mange ses aliments en fonction de la chromaticité, toujours du plus clair au plus foncé, et les aliments ne peuvent pas se toucher. Il est autiste, et cette différence Pierre ne l'a jamais supporté, elle l'a perdu et grossit sa colère.

Il y a deux ans lorsque Geoffroy avait 11 ans, l'école c'était compliqué pour lui, pas la matière mais il était solitaire vivant dans son monde, craintif de tout et une fille , Djamila, de deux ans son aînée s'est assise à côté de lui et lui a fait écouter de sa musique, et tout a changé. Une amitié précieuse.

Djamila est la fille d'Ahmed Zéroual, ouvrier quatrième génération en France, elle se sent française avant tout et veut vivre dans son pays, elle a deux frères aînés qui ne voient pas les choses de la même manière !

Et puis il y a le sage, Hagop Haytayan, un arménien qui a choisi de vivre autrement, dans les bois, proche de la nature, produire des fruits et légumes, se ressourcer dans la forêt.

Il y a tant de choses à dire sur ce merveilleux roman écrit tout en finesse avec beaucoup d'empathie et d'humanité. La plume est belle, les mots bien choisis. Grégoire Delacourt fait une analyse de la société française, de ses injustices sociales, des frustrations accumulées, du grand nombre de français en situation de précarité. Il parle des problèmes d'intégration, du racisme, du poids de l'identité.

Beaucoup d'humanité dans le chef de Louise qui donne sans compter, aime les autres, aime et s'oublie. Humanité qui passe aussi par la violence et la révolte, dans la foi de l'humain. Des enfants qui luttent contre la différence mais qui sont aussi la clé, la pièce manquante l'un pour l'autre et la promesse d'un avenir. Des enfants qui luttent et refusent le monde actuel en créant leur propre monde, comme Agop qui a gardé son âme d'enfant, la solution pour un monde meilleur.

Lisez ce roman !

Ma note : ♥♥♥♥♥


Les jolies phrases

Ils observaient. Ils connaissaient bien la théorie de l'étincelle. Du feu aux poudres.

Une guerre, c'est choisir un camp, c'est se lever, et peu d'hommes ont les jambes solides.

La solitude est un ennemi cruel.

Eh ben on va aller se les péter leurs radars, a proposé Pierre et tout le monde a été d'accord mais personne n'a osé bouger parce que chacun savait que c'est la première violence qui est la plus difficile. L'irréversible. Celle qui signe le début de la fin : après le premier coup, les fauves se lâchent. La chair des hommes devient champ de bataille. Alors personne n'a bougé.

On disait ici, au cinquième étage de l'hôpital, que la douleur concernait le corps et la souffrance l'âme. Au corps, les médecines, les équations chimiques. Les soulagements. Á l'âme, la douceur, la musique des mots, l'empathie. Le corps lâche le premier. L'âme s'accroche.

Les adultes tuent ceux qui leur rappellent ce qu'ils ont tué en eux.

Ce pays que nous aimons n'aime pas la différence et depuis les férocités ce désamour est devenu de la haine.

.. et le temps est venu que ce pays qui nous a attirés avec des os, comme on le fait avec les chiens, puis nous a frappé la gueule avec, accepte de nous voir.

Regarde ton fils aujourd'hui. Regarde-le. Il est beau. Il est intelligent. Il est doux. Il vit dans un monde où nous avons notre place, toi et moi. Un monde d'arbres et de vent, de mots savants, un monde où le mal, la colère et la violence n'existent pas. Ce monde qu'on a tous perdu, qu'on cherche désespérément à retrouver.

La différence fait peur, Djamila. Elle donne le sentiment aux autres d'être privés de quelque chose et au lieu de s'en nourrir, ils préfèrent la détruire. On cogne mon fils. On assomme un homosexuel. On tabasse un Noir. Un Arabe. On frappe tout ce qui risquerait de révéler qu'on n'est pas si extraordinaire que ça. La peur de l'autre, c'est la peur d'être soi même médiocre.

Il y a des enfants qui ne sont déjà plus des enfants, savez-vous. Ils n'ont plus cette île en eux. Cette terre ferme. Ils deviennent les pires adultes.

Elle a lu la guerre. Elle a lu la chute. Elle lit l'abandon. La capitulation. Elle sait les derniers jours à venir. La peur, le froid. Elle sait la douleur quand on rend les armes. Ce grondement. Quand on articule un adieu inaudible. Une dernière grimace triste. Voilà plus de huit ans qu'elle se défait chaque jour d'un peu de sa substance vivante, comme une terre qui s'érode, pour la transfuser aux autres. Qu'elle crée des liens qui ne lient rien. Qu'elle ouvre ses mains, laisse le sable couler.

Faut pas rêver. Ici, les gens se la jouent perso. Ils gueulent, mais ils ne veulent pas d'emmerdes. Juste garder leur confort. Leurs petits avantages. On n'est plus en 1789. On n'est plus un peuple. On est soixante-cinq millions de peuples.

La faim, la honte ne peuvent pas en plus te déshabiller de ta dignité.

https://nathavh49.blogspot.com/2020/0...
Profile Image for Annette.
10 reviews1 follower
December 4, 2024
Le mot est juste. Très rythmé comme ces périodes de changements où tout semble s'accélérer, où l'on semble perdre le contrôle, où les émotions s'en mêlent. De nos yeux à ceux de ce jeune autiste sous le prisme des couleurs et la raideur rassurante de son monde, l'auteur nous fait voyager avec justesse et nous fait part de sa révolte face aux injustices, nos lâchetés, nos acceptations immobiles voire inconditionnelles, revolte aux accents "jaunes".
238 reviews3 followers
September 14, 2020
Un jour viendra couleur d’orange - Un roman dérangeant, écrit, édité pour déranger.

Un roman violent de réalisme bouleversant de vérités, retraçant la réalité, le quotidien des français appelés « Le petit peuple » par les méprisants, les nantis, les profiteurs de cette société.

Grégoire DELACOURT situe le déroulement de son histoire dans le nord de la France pendant les manifestations hebdomadaires des Gilets Jaunes des ronds-points. Ces révoltés vêtus d’un gilet jaune hurlant leur rancœur leur détresse pour plus de justices sociale, plus de démocratie, ceux qui réclament une reconnaissance, la prise en compte du vote blanc, l’instauration d’un référendum d’initiative populaire, l’interdiction des pesticides, la taxation des porte-containers et des bateaux de croisière.

Grégoire DELACOURT décrit cette France fracturée, meurtrie, blessée, délaissée par les méprisants politiciens qui nous gouvernent, met l’accent sur l’état de la société depuis l’installation de Macron à l’Elysée

Grégoire DELACOURT rappelle habilement l'état de la société d'aujourd’hui à travers les manifestations des Gilets Jaunes. Les vrais Gilets Jaunes qui galèrent pour vivre, pour survivre, pour finir les fins de mois, pour se nourrir pour nourrir les enfants, les éduquer, leur donner un semblant de vie meilleure.
La révolte gronde chez tous les petits, les ouvriers, les invisibles, les fonctionnaires, les soignants, les agriculteurs, les commerçants, tous ces français qui galèrent dès le 15 du mois, tous ces français ignorés par nos gouvernants, tous ces français qui dérangent nos politiciens, tous ces français dégoûtés par les injustices flagrantes, par cette différence éhontée de traitement entre les pauvres et les riches.

Tout y est décrit tels que les faits se sont passés ces derniers, les manifestations, les mouvements d'humeur, l'intégration des black-blocks laissé volontairement par le gouvernement pour déstabiliser le mouvement pour manipuler l'opnion.les violences policières. La récupération politique. L’arc de triomphe Sali meurtri saccage »é sous l’œil hagard des forces de police qui ont ordre de ne pas agir.
« Les images ont faits le tour du monde – Les flics qui chargent à la lacrymo dès le matin.
Tirent à l’arme de guerre – les fameux LBD.

Nous y suivons Pierre, vigile dans un supermarché, engagé dans le mouvement des gilets jaunes, et père d'un jeune adolescent autiste avec lequel il a renoncé à jouer son rôle de père ; Louise, l'épouse de Pierre, infirmière dans un service de soins palliatifs.

La plume de Grégoire DELACOURT est percutante, poétique, fluide
Chaque chapitre est minutieusement dosé, court, percutant coloré
Un roman attendrissant, bouleversant, alarmant, dérangeant, palpitant.

Un regret, Grégoire DELACOURT ne propose pas de solutions, de plans pour améliorer le sort de tous ces survivants, de tous ces invisibles, de tous ceux qui font fonctionner au quotidien la société. De tous ces malheureux meurtris qui se sont révélés indispensables durant cette période anxiogène de confinement lié à la pandémie Covid19.
Profile Image for Circlestones Books Blog.
1,146 reviews34 followers
November 23, 2021
„Er lebt in einer Welt, in der wir beide, du und ich, unseren Platz haben. Einer Welt der Bäume und des Winds, der klugen Worte, einer Welt, in der Wut, Gewalt, das Böse nicht existieren.“ (Zitat Pos. 897)

Inhalt
Geoffrey Delatte lebt in seiner eigenen Welt, in die er sich zurückzieht, weil ihm der Lärm und die Einflüsse um ihn herum zu viel werden. Seine Mutter Louise liebt ihn, versucht ihn zu verstehen, seine eigene, präzise Ordnung, sein Weltbild aus Zahlen und aus Farben, seine Liebe zur Natur. Sein Vater Pierre war, als die Welt noch in Ordnung war, Maschinenführer in einer Papierfabrik, dann wurde er arbeitslos, bekam eine Teilstelle als Nachtwächter. Als die Gelbwestenproteste beginnen, ist Pierre Delatte dabei. Sein stiller Sohn Geoffrey ist in der Schule ein gemobbter Außenseiter, bis sich eines Tages in der Pause die zwei Jahre ältere Djamila neben ihn setzt und Geoffreys Leben sich für immer verändert. Ihre Freizeit verbringen sie im Wald des alten Einzelgängers Hagop Haytayan, wo Geoffrey Djamila die Natur erklärt, ein stiller, magischer Ort, doch kann er die drei Außenseiter vor der Realität dieser Tage schützen?

Thema und Genre
Dieser Roman ist vielseitig, es ist ein Familienroman, Gesellschaftsroman, Coming-of-Age-Roman. Themen sind Ausgrenzung, ASS, Migration, Radikalisierung, Sozialkritik aber auch Freundschaft, die stille Schönheit der Natur und die Liebe.

Charaktere
Geoffrey ist dreizehn Jahre alt und lebt seit seiner Geburt in seiner eigenen, genau geordneten Welt. Man müsste nur zuhören, um ihn zu verstehen, und die zwei Jahre ältere Djamila und der alte Hagop Haytayan hören ihm zu. Der Autor zeichnet seine Figuren mit Empathie, auch die zornigen Gelbwesten, erklärt ihre Hintergründe, zeigt ihnen aber auch neue Möglichkeiten, lässt ihnen eine Wahl in ihren Entscheidungen.

Handlung und Schreibstil
Diese Geschichte ist ein Zeitbild von Frankreich und Paris während der intensiven Phase der zornigen Gelbwesten-Proteste. „Siebzehn Jahre später streifte sich die Verzweiflung neongelbe Warnwesten über. Jetzt bemerkte man sie schon von Weitem.“ (Zitat Pos. 149) Einfühlsam schildert der Autor die Hintergründe, seine Figuren stehen für Schicksale, die keine Einzelschicksale sind. Er erzählt das Leben seiner Hauptprotagonisten chronologisch, parallel, denn die Ereignisse finden gleichzeitig statt. In dieser Welt der Radikalisierung in alle Richtungen und Aufstände finden wir eine zweite, kleine Welt, leise und poetisch durch die Liebe zur Natur und das tiefe Verständnis zwischen drei Menschen, alle eine Form von Außenseitern. Der Autor ist ein wunderbarer Erzähler, dessen Sprache beeindruckt. Jedes Kapitel trägt als Überschrift eine bestimmte Farbe, die auch den Inhalt widerspiegelt.

Fazit
Eine facettenreiche, gesellschaftskritische, aktuelle Geschichte, einfühlsam, eindringlich und poetisch erzählt.
Profile Image for Alycia Bouëdron.
Author 1 book19 followers
October 2, 2020
Depuis 2016, j’ai instauré un nouveau rituel qui consiste à lire un roman de Grégoire Delacourt chaque année. Après avoir lu L’Ecrivain de la famille, La Liste de mes envies, Les quatre saisons de l’été et Danser au bord de l’abîme, j’ai décidé cette fois-ci de me plonger dans le dernier titre de l’auteur, Un jour viendra couleur d’orange.
Comme dans la majorité des cas, je n’ai pas lu la quatrième de couverture avant de débuter ma lecture. Je ne savais donc pas ce qui m’attendait avec ce nouveau récit. De ce fait, j’ai pu me laisser porter au fil des chapitres, sans avoir de préjugés ou d’attentes particulières. Je pense que c’était mieux ainsi, puisque je ne suis pas certaine que je me serais naturellement tournée vers un roman dans lequel il est question en grande partie des manifestations des gilets jaunes, cette période ayant été anxiogène pour moi. Finalement, j’ai trouvé le récit de Grégoire Delacourt très juste, nous offrant une nouvelle vision de ces événements, directement de l’intérieur. Cela vient, bien sûr, de l’écriture de l’auteur, qui est toujours aussi singulière et percutante, mais aussi de ses protagonistes.
Effectivement, ces derniers sont à la fois complexes et ordinaires, similaires à n’importe quelle personne que nous pourrions croiser dans la rue. Et pourtant, au-delà de leur simplicité, ils ont tous une personnalité bien affirmée, qui leur est propre et les rend uniques. Je fais notamment référence à Djamila, Geoffroy, Hagop Haytayan et Louise, quatre figures importantes d’Un jour viendra couleur d’orange. J’ai particulièrement aimé leur volonté de s’affranchir des règles que la société nous impose au quotidien, afin de vivre comme ils l’ont décidé. Ils font preuve d’une force de caractère, bien qu’ils n’en soient pas toujours conscients, et nous poussent à en faire de même pour enfin apprécier la vie à sa juste valeur. Mon coup de cœur va à Geoffroy et au duo qu’il forme avec Djamila. Atteint d’un trouble autistique, il voit le monde à sa façon et l’appréhende à travers un code couleurs précis et des rituels bien définis. Au contact de Djamila, il a su s’ouvrir et évoluer, pour le plus grand bonheur de sa mère, Louise. J’ai été sincèrement touchée par son histoire et ce qu’il est devenu page après page. On ne peut que s’attacher à lui et espérer que les choses aillent de mieux en mieux pour lui.
Pour conclure, j’ai une nouvelle fois été convaincue par le récit de Grégoire Delacourt. Il a su proposer une histoire forte, bouleversante et pleine d’humanité. Comme cela a été le cas dans chacun des romans que j’ai pu lire de l’auteur, il est parvenu à proposer des personnages aboutis et une intrigue émouvante. Je vous recommande de découvrir à votre tour Un jour viendra couleur d’orange.
1,345 reviews56 followers
October 12, 2020
L’orage de la citation détournée, c’est celui de la colère des Gilets Jaunes : Pierre et son ami Tony font partie des gilets de la première heure. Pierre, parce qu’il a été licencié et travail maintenant comme vigile à Auchan. Il ne comprend pas son fils, Geoffroy, 13 ans et souffrant de troubles du spectre autistique.

Seule la mère de Geoffroy, Louise, parvient à le comprendre. Elle travaille en unité de soins palliatifs.

Un jour, Geoffroy rencontre Djamila, 15 ans, qui le décrypte et devient son amie.

La colère, c’est également celle des frères de Djamila qui décident de lui faire porter le djilbab.

Heureusement, il y a Hagop, vieil arménien qui vit dans sa cabane au fond d’un bois et qui prend les deux enfants perdus sous son aile.

Chaque chapitre se décline en une couleur, du blanc au noir avec d’infinies variantes.

J’ai eu de la peine pour Pierre qui ne comprend pas son fils et quitte le domicile familial.

J’ai eu de la peine pour Louise qui tombe éperdument amoureuse d’un patient qui décèdera bientôt.

J’ai eu de la peine pour Geoffroy qui subit les moqueries et les violences de ses camarades.

J’ai eu de la peine pour Djamila, la jolie fille aux yeux vert véronaise et à la peau caramel que ses frères veulent enfermer.

Je n’ai pas aimé voir arriver régulièrement les kendokas avec leurs boucliers contre les Gilets.

Seul Hagop a été une lueur d’espoir dans ce roman pourtant aux milles couleurs.

J’ai aimé qu’Hagop s’inspire de sa mère et voue presque un culte à la Pachamama.

J’ai découvert le Gemüt : une sorte de paradis personnel, un état où le corps et l’âme sont à l’unisson. Elle mêle harmonie et atmosphère agréable, mais aussi chaleur et sentiment de sécurité. (définition tirée de On comprend Rhin)

Quelques citations :

La peur de l’autre, c’est la peur d’être soi-même médiocre.

On doit rendre à la terre ce qu’elle nous donne. Il faut respecter nos mères, respecter la Pachamama, la mère des mères.

L’image que je retiendrai :

Celle de Pierre obligeant son fils à enfreindre la loi, impossible pour Geoffroy.

https://alexmotamots.fr/un-jour-viend...
Profile Image for Laetitia.
1,073 reviews6 followers
September 2, 2025
Nous sommes en 2018, au cœur du mouvement des gilets jaunes, sur les ronds-points du Nord de la France, avec Pierre et ses compères. Nous sommes aussi aux côtés de sa femme, infirmière en soins palliatifs, et de leur fils Geoffroy, souffrant de troubles autistiques. Ce dernier a eu l'immense chance de rencontrer Djamila, une élève de son collège, plus âgée que lui. Tandis que "Pierrot fait l'con" en jaune, Louise fait comme elle peut en blanc, Djamila tente d'échapper au noir et Geoffroy classe tous les éléments de sa vie en fonction de sa propre colorimétrie...

J'avais passé un bon moment avec La liste de mes envies, mais le style ne m'avait pas paru remarquable. Ici, je constate qu'un cap a été franchi vers l'écriture plus littéraire, contemporaine, poétique, tantôt instinctive tantôt travaillée. En mêlant phrases courtes et lyrisme, Grégoire Delacourt m'a réconciliée avec les dialogues sans mise en page et ce phrasé très actuel qui fragmente les récits autant que les personnages. Habituellement, ces deux originalités ont tendance à m'agacer. Ici, il n'en est rien !

Grégoire Delacourt nous propose un roman social aux allures de conte poétique... les couleurs, l'autisme et la politique en sus... A travers cinq personnes unis par des liens très forts, l'auteur dépeint une société où les galères de thune poussent les uns sur les ronds-points, les unes dans les bras de mourants et les autres en forêt. Les unes avec les autres, et les uns contres les autres ? Presque, mais pas tout à fait, car le nuancier des couleurs et de la vie fait que rien n'est jamais tout noir, jaune ou blanc, dans la réalité. Car Grégoire Delacourt s'empreigne (et nous replonge) dans plusieurs temps forts de l'actualité Française de 2018 et 2019. Des événements qui m'ont particulièrement et personnellement beaucoup marquée.

Mais surtout, j'ai été bouleversée par Louise : l'amour incommensurable qu'elle porte à son fils, son intelligence des sentiments, sa bienveillance émotionnelle. "La vraie rime d'amour, c'est chaque jour".
Profile Image for Sophie Torris.
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July 7, 2023
On reconnait tout de suite la marque de l'auteur, son rythme: chapitres courts, phrases courtes, efficaces et plume poétique. On est bien dans du Grégoire Delacourt, même si je n'ai pas retrouvé l'émoi de la première rencontre: La liste de mes envies. Il est toujours question d'amour (difficile, contrarié, passionné, rédempteur) comme dans tous ses romans. Cette fois-ci, il naît au sein de colères et d'injustices alors que la France d'en bas se révolte. C'est un pan d'histoire pas si lointaine qui sert de toile de fond: Pierre est vigile chez Auchan et désabusé par le système, il revêt le symbolique gilet jaune et investit un rond point avec ses copains de galère. Pierre est en colère depuis longtemps et l'alcool ne fait qu'exacerber sa rage. Rage contre son pays, mais aussi rage contre lui-même: incapable de communiquer avec son fils, Geoffroy, autiste, il s'éloigne de la femme qu'il aime, Louise, qui travaille comme infirmière dans une unité de soins palliatifs.
Au fil de la lecture, on prend conscience que rien, mais alors rien du tout ne va en France, le roman s'évertue à couvrir toutes les formes de violences (un peu trop, peut-être!): pauvreté, vandalisme, injustices sociales, sexisme, racismes en tous genres.
Djamila a 15 ans, ses frères veulent la priver de la liberté de se vivre librement femme et la contraindre violemment à leur unique volonté. À l'école, elle rencontre Geoffroy que sa différence émeut alors que lui aussi subit d'autres formes de harcèlement.
Plusieurs histoires d'amour vont naître sur le terreau de cette hargne: amour pur entre ces deux enfants, amour tragique, mais infini entre Louise et un de ses patients, amour filial à reconstruire entre Pierre et son fils.
Profile Image for Victoria Catonio.
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August 21, 2020
Un jour viendra couleur d'orange
Gregoire DELACOURT

Je ne saurais dire si j'ai aimé ou pas ce roman. Il est dur, violent dans le réalisme et la réalité de notre monde.
Nous sommes à des années lumières de ses premiers romans.
Apres Mon père celui-ci reste dans la noirceur du monde et des hommes, la violence, la colère...

On suit Pierre activiste gilet jaune qui "se bat pour un monde meilleur" rempli de haine, de colère et de violence parce qu'il ne comprend pas son fils autiste...
On suit Louise la femme de Pierre qui se bat pour que son fils réussisse à être heureux dans un monde violent qui ne tolère pas la différence
On suit la petite Djamila -la seule amie de Geoffroy le petit autiste de 13 ans- qui se bat contre ses frères aînés qui se radicalisent...

Le roman se déroule avec un narrateur qui nous décrit le déroulement de chaque événement pour chacun des personnages.
C'est purement narratif... on reste dans des phrases courtes, parfois crues, parfois dures, parfois sèches... Delacourt a cette force - peu de mots pour décrire une grande émotion.

Mais pour moi ici ça ne prend pas...
Il nous replonge dans toute cette période pas si lointaine...
Il a choisi le Nord de la France... un peu cliché selon moi...
Il ressort tous les faits marquants de cette période de violence, de brutalités humaines, les altercations avec les gilets jaunes, avec les forces de l'ordre...
Je n'avais pas forcément envie de lire et revivre tout ça quelque part...par le biais d'une histoire romancée sur fonds de faits réels...

Donc bilan de lecture plutôt mitigé
Profile Image for Matatoune.
630 reviews29 followers
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August 19, 2020
Un vers d’Aragon repris dans une chanson de Ferrat et voilà la culture qui s’invite au rond-point ! Les gilets couleur luciole, Grégoire Delacourt raconte leurs histoires dans « Un jour viendra couleur orange » vue de l’angle d’une famille comme il en existe des milliers dans la France d’aujourd’hui.
Lui, c’est Pierre longtemps dans une boîte tranquille qui faisait sa fierté puis la précarité, le licenciement, la galère! Heureusement, après un mi-temps comme vigile. Mais ça ne redonne pas la fierté, au contraire. Car sa confiance s’est depuis longtemps effilochée. Il a cru à tous les discours et même a voté en noir. Mais, là, c’est fini ! Alors, premier rond-point, première violence, la plus difficile ! Après le flot est lâché et Pierre ne s’arrête plus !
Elle, c’est Louise, infirmière qui a choisi volontairement le sixième étage de l’hôpital, celui des soins palliatifs. Elle sait sa présence indispensable même si après son boulot, elle revient fourbue et épuisée.
Au retour, elle retrouve Geoffroy, son fils de 13 ans, un savoir encyclopédique mais une solitude à faire fuir plus vite encore que sa peur d’être touché. D’ailleurs quand il y a trop de bruit, il hurle encore plus fort pour ne plus avoir mal. Pourtant, la petite Djamilla a su lui prendre la main…
https://vagabondageautourdesoi.com/20...
Profile Image for Charlotte.
163 reviews12 followers
March 23, 2021
Commentaire ajouté le jour suivant: plus je pense à ce livre, avec sa conception faussement cucu-la-praline des femmes comme altruistes réceptacles sexuels des immaturités/douleurs masculines, et plus je me rends compte que le contenu me fâche. Reste deux étoiles pour l'écriture qui m'a doré la pilule.


Lecture agréable avec de jolis moments de poésie, mais cette histoire de retour à une innocence agrarienne repose sur l'opposition entre l'angélisme communautaire d'un petit garçon autiste (blanc), d'une adolescente (franco-arabe) dont la principale qualité est la beauté, d'un homme sage (franco-arménien) et d'une série de "mamans exemplaires," en opposition à un monde usé et dégoûtant que ne renierait pas Houellebecq... et il y a dans tout cela une facilité, une nostalgie d'un passé idéal, auxquelles je ne me suis pas entièrement prise.
Profile Image for Virginie.
221 reviews4 followers
May 8, 2024
"Geoffroy s'était mis à parler. Six mois avant Einstein. Oh, il n'avait pas dit maman. Pas dit je t'aime ou fais-moi un câlin. Mais il avait dit petit. Il avait dit grand. En rangeant les couverts par ordre de taille. En classant les jouets et les livres. Il disait petit, moyen, grand, très grand. Il avait une jolie voix modulée et cette sonorité nouvelle avait bouleversé Louise. Elle s'était ce jour-là assise tout contre lui, et même s'il ne l'avait pas regardé, sans doute pas écoutée, elle avait dit je sais que tu as des milliers de mots en toi, Geoffroy, que tu les as gardés jusqu'ici comme des trésors, des osselets au fond d'une poche, chacun de tes mots est un cadeau, et si les autres ne les comprennent pas toujours, ce n'est pas grave, car moi je les sais"
Profile Image for Valérie Sangpages.
318 reviews29 followers
September 9, 2020
Un récit où les couleurs s'exposent, s'imposent et s'entrechoquent de la douceur de Geoffrey à la brutalité des gilets jaunes. Sans aucun dialogue, de sa plume acérée où les mots se déclinent comme les couleur de l'arc-en-ciel, l'auteure t'emporte dans un tourbillon d'émotions.
Je ne suis pas française. Ce combat, je l'ai vu de l'extérieur et ne l'ai pas toujours compris en bonne suissesse que je suis. Je l'ai cependant découvert de l'intérieur grâce à ce récit fort intéressant où la différence est à l'honneur !
164 reviews
March 10, 2021
Djamila se lie avec Geoffroy, reconnaît sa singularité qui le rend si différent des autres garçons qui n’en veulent qu’à son corps et de son frère qui lui impose le djilbab. Ils vont s’aimer, s’installer dans la forêt, elle porte leur enfant, son frère la croit disparue dans l’incendie qu’il a provoqué en les poursuivant pour les séparer définitivement et la ramener prisonnière,
Son père a enfin compris quelle pouvait être sa place : le laisser devant et rester derrière au cas où
Louise fait le deuil de son amour éphémère mais intense avec un malade qui était condamné
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Profile Image for Ash Pistache.
81 reviews6 followers
October 24, 2020
Grégoire Delacourt a réussi un tour de force : créer une oeuvre poétique à partir de faits sociaux difficiles et souvent glauques. Sur fond de crise des gilets jaunes, de racisme ordinaire et de peur de la différence, il nous livre cette histoire touchante et originale. Son écriture est comme toujours un pur bonheur pour les yeux... j'ai trouvé sa plume encore plus déroutante de poésie que dans ses livres précédents.
Profile Image for Gaëtan Gaillard.
512 reviews6 followers
August 15, 2022
Delacourt est décidément un très bon écrivain. Son style est à la fois élégant et rugueux, adapté à la dureté du sujet. Les événements "historiques" sont astucieusement mis en perspective avec l'intrigue des personnages (manifestations de gilet jaune, incendie de Notre-Dame...). Pour finir, la galerie de protagonistes se révèle bigarrée mais magnifiquement reliés les uns aux autres. C'est un récit dérangeant, triste, sensible et beau.
Profile Image for Noemie BT.
51 reviews4 followers
May 1, 2025
Lecture difficile car moins mon genre littéraire.
Certains passages très émouvants et choquants à la fois sur l’acceptation de la différence chez l’être humain avec un TSA, notre relation avec les soins palliatifs.
L’histoire allait un peu trop de gauche à droite sans toujours être ficelée.

Je n’ai pas détesté, mais je ne recommande pas non plus compte tenu de l’immensité de l’offre littéraire. Possiblement que je n’étais pas le public cible.
Profile Image for Jil.
20 reviews
April 7, 2023
Es ist unglaublich, wie kurz alles ist. Die Kapitel sind kurz, die Sätze sind kurz, sogar die einzelnen Handlungen sind kurz. Und doch gibt diese Buch so viel Preis von Seelen verschiedener Personen, dass man den Schmerz und die Art jedes einzelnen zutiefst spürt.

„Nur“ 4 Sterne, weil es zwischendurch ein bisschen düster war und man jegliche Hoffnung auf ein Happy End verloren hatte.
Profile Image for Lyna.
91 reviews
August 25, 2025
Un livre assez court mais efficace ( Lyna sous panne de lecture qui parle ) . À vrai dire je l'ai dévoré, les mots sont crus mais nécessaires et Grégoire Delacourt arrive à transmettre ses messages sans langue de bois.
Profile Image for Manika.
416 reviews
September 8, 2020
De son écriture puissante qui vous agrippe aux tripes, Grégoire Delacourt signe ici un roman social qui va vous insuffler ce sentiment de révolte contre un système qui ne cesse d'abuser des plus faibles.
Pierre représente cette colère de ceux qui ne font que survivre et ne demande rien de plus que de vivre. Sa colère, si grande va cependant consumer même le meilleur et la beauté dans sa vie.
Louise, quant à elle, maman de leur garçon, poème face à la violence des hommes, fait de son mieux pour cultiver la beauté, la poésie pour ne pas sombrer face à la colère de Pierre, le désarroi de ses patients.
Puissant et beau!
41 reviews
November 1, 2020
Un très beau livre avec des sujets difficiles (gilets jaunes, autisme, mort, radicalisation) avec beaucoup de justesse et de beauté
Profile Image for Audrey Leroy.
28 reviews
December 21, 2020
J’ai bien eu du mal à accrocher à l’écriture de ce livre .
Pourtant je n’ai pas ce sentiment sur les autres livres de L’auteur
Du coup je suis passée à côté .
Profile Image for Marie Dbv.
343 reviews1 follower
May 9, 2021
Un roman coup de poing. Qui dérange, qui bouscule. Qui perturbe souvent. Qui remue beaucoup de choses en vous. Vous fait vous poser plein de questions.
Profile Image for Izra.
29 reviews
June 14, 2021
Un style vulgaire sans nécessité.
Displaying 1 - 30 of 38 reviews

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