Martin arbeitet als Ranger im Pyrenäen-Nationalpark. Er ist unermüdlich auf der Suche nach Cannellito, dem vermutlich letzten Pyrenäenbären, von dem seit Monaten jede Spur fehlt. Als glühender Tierschützer verfolgt er in seiner Freizeit Jäger in den sozialen Medien, um sie an den Pranger zu stellen. Als er auf ein Foto stößt, das eine junge Frau mit Jagdbogen vor einem erlegten afrikanischen Löwen zeigt, ist er fest entschlossen, sie zu finden und zur Rechenschaft zu ziehen. Es beginnt ein atemloses Jagdgeschehen zwischen den Pyrenäen und Namibia, das durch tragische Verknüpfungen in einem Drama für alle gipfelt. Colin Niel legt großartige Fährten und vereint schier unerträgliche Spannung mit poetischen Landschaftsbeschreibungen. Ein scharfsinniger Ökothriller, der die Gefahren des Klimawandels und des Jagdtourismus ebenso wie des Fanatismus bei Naturschützern offenlegt.
Quelle lecture passionnante ! J'ai quasiment tout écouté d'une traite tellement j'étais impressionnée par l'ensemble. Impossible clairement de m'en détacher.
L'histoire commence par la publication d'une photo sur internet montrant une jeune fille en train de poser auprès de la dépouille d'un lion, avec son arc de chasse à la main. C'est assez pour mettre le feu aux poudres. Parmi les plus vindicatifs, on trouve Martin, un militant écolo qui décide de traquer cette inconnue. Celle-ci s'appelle Apolline et vient de fêter ses vingt ans quand elle reçoit son billet d'avion pour participer à un circuit en Afrique. Sur place, elle croise Kodjima, le fils d'un berger ruiné depuis l'attaque d'un fauve sur son troupeau. Pour les beaux yeux de sa belle, il veut laver le nom de sa famille humiliée et brandir la tête du prédateur.
Entre fauves, donc. Le titre affiche la couleur. Dans ce paysage ni tout blanc, ni tout noir, on découvre un engrenage implacable, des sorts liés et des destins brisés par une loi implacable. La peur que diffuse la lecture est d'ailleurs indicible. Qu'on soit dans la vallée d’Aspe dans les Pyrénées enneigées et au cœur du désert du Kaokoland en Namibie, elle se faufile partout. Cette dextérité à saisir notre curiosité et à la guider vers des sentiers improbables est grandiose. Surtout que l'histoire ne soutient aucun discours moralisateur. Elle expose des faits, fait preuve de cynisme aussi. Parfois, les enjeux dépassent l'entendement. C'est ainsi.
Lisez cette histoire pour son sens du rythme, son enchaînement dramatique, son suspense et son ironie. C'est fatal. De plus, le format audio colle parfaitement à cette mise en scène - quatre comédiens prodiguent gravité et émotion dans ces destins croisés. Une très belle prouesse.
Pas adepte des polars noirs, je ne pensais pas autant apprécier ce livre et découvrir un auteur qui propose à ses lecteurs une immersion aussi intense. Merci Zoé Bellée et William pour cette découverte. Emportée par cette traque associant chasse aux trophées et réseaux sociaux, l’auteur fait passer moult informations et message à travers cette traque à travers le monde. Colin Niel nous fait voyager tout en nous faisant prendre conscience de la disparition de notre écosystème, de la biodiversité qui est en train de s’éteindre. Un roman lanceur d’alerte qui marque fortement les lecteurs inquiets des dégâts que fait notre société sur la nature qui nous entourent et ceux qui y vivent. Pas de coup de cœur mais vraiment pas loin.
30 mars.
Un lion terrassé par les chasseurs avides d’exposer leurs trophées.
15 avril.
Martin, garde forestier au parc national des Pyrénées essaie de garder son calme persuadé que Cannellito, dernier ours pyrénéen a été tué tout comme la mère de celui-ci ainsi que des femelles. Membre très actif du groupe Stop Hunting France sur Facebook, Martin utilise les réseaux sociaux pour rendre public ceux qui tuent des animaux et exhibent leurs chasses sur Internet. Des médecins, des chefs d’entreprises… livrés à la vindicte populaire.
Un mystère lui résiste, une jeune femme avec un arc et le cadavre d’un lion à ses côtés, telle est la photo postée sur Facebook, un délit de meurtre. Martin est bien décidé à mener l’enquête sur cette meurtrière au regard glaçant.
17 mars.
Apolline fête ses vingt ans et le premier anniversaire sans sa mère. Pour cet événement, elle reçoit un arc professionnel haut de gamme ainsi qu’une chasse au lion en Namibie. Le rêve qu’avait sa mère va se réaliser.
9 mars.
Une sécheresse exceptionnelle frappe la Namibie, obligeant Komuti et son père à partir en transhumance. La nuit, un lion massacre tout leur troupeau de chèvres. Pour pouvoir se marier avec celle qu’il aime, Komuti va devoir tuer le lion pour prouver sa valeur mais c’était sans compter la décision d’un agent du ministère qui compte bien régler ce problème en s’enrichissant.
Komuti et Apolline ont chacun quelque chose à prouver à leur paternel.
Chacun des quatre protagonistes a quelque chose à prouver, à défendre, à raconter. Question de prestige, de légitimité ou de convictions.
Les dates ne se suivent pas dans le roman mais permettent d’avoir un point de vue à un moment précis.
Chacun doit choisir son camp, tous sont des fauves prêts à combattre mais lequel gagnera ?
Quand une traque se retourne sur celui qui l’a initié faisant de lui le pire des monstres et que la traque en Namibie se transforme en drame !
Immersion dans l’univers de la chasse aux trophées au cœur de l’Afrique entre traditions et modernité !
Descriptions des paysages à couper le souffle tout comme de la disparition de la faune et de la flore, écosystème en voie d’extinction, traditions & coutumes, mariage forcé…
Un roman qui surprend le lecteur jusqu’à la dernière page !
Un roman passionnant, un style addictif et informatif aux thèmes de société sensibles et importants avec le point de vue de quatre personnes qui défendent chacun leurs convictions, un auteur qui fait réfléchir ses lecteurs sur son rapport avec la nature sans pour autant prendre parti. Un récit ou rien n’est ce qu’il paraît être et où les apparences sont trompeuses.
« Entre fauves », un roman lanceur d’alerte d’un écosystème en train de disparaître !
Un appel aux consciences et une alerte au monde et aux générations futures pour éviter la destruction de la biodiversité !
Une partie se déroule dans mes chères Pyrénées, l'autre dans le pays de mes rêves, la Namibie. Dans les Pyrénées, Martin, un employé du parc national, est sur les traces du dernier ours de la région et est convaincu que celui-ci a également été victime de chasseurs. En Namibie, un vieux lion du désert est devenu un problème pour la population, car il s'attaque aux animaux d'élevage. Il est autorisé à être abattu et Apolline, une jeune chasseuse de trophées française, se rend sur place pour l'abattre. Jusqu'ici, la répartition des rôles et la répartition de ma sympathie sont claires comme de l'eau de roche !
Mais Colin Niel ne serait pas l'écrivain de génie que je considère (et ce depuis le premier livre que j'ai lu de lui Seules les bêtes) s'il s'en tenait à ces relations évidentes. Il décrit Apolline d'une manière qui m'a donné du mal à la mépriser comme j'aimerais mépriser les chasseurs de trophées. Il lui attribue des faiblesses, des expériences de vie, mais aussi des talents et des forces qui la font paraître humaine malgré sa passion répugnante. En revanche, Martin, l'employé du parc national, que j'avais tant envie d'aimer et d'envier, est présenté comme un personnage acharné, borné et assez antipathique. Il devient de plus en plus difficile de comprendre sa façon de penser et ses actions, et pratiquement impossible de les approuver. Bien que j'aie tellement aimé être d'accord avec lui sur tant de points. Le jeune Himba Kondjima en Namibie a ses propres raisons de chasser le lion, car celui-ci a tué les chèvres de sa famille et les a privés de leurs ressources pour vivre. Mais ces raisons se mêlent également à des raisons plus égoïstes. Colin Niel réunit ces intrigues divergentes de manière époustouflante et les fait aboutir à des moments forts qui, chacun à sa manière, nous touchent et nous font réfléchir sur le "juste" et le "faux".
D'ailleurs, Cannelle et Cannellito ont réellement existé ou existent encore. Et le lion est une lionne.
Passons outre l'anthropomorphisme qui n'est pas atténué par l'utilisation de la 3e personne, les étalages de culture un peu vagues, et du côté très caricatural (un mélange de blanc et de noir, où il n'y a pas de nuances, et les tentatives de démontrer les faiblesses des raisonnements des personnages sont très limités et n'ont aucun impact).
On suit donc dans ce roman 4 personnages : Charles le lion, Apolline l'héritière chasseuse et pro du tirc à l'arc, Martin l'écolo névrosé et Komuti le jeune Himba. 4 protagonistes mais un seul sujet : la chasse, la chasse, la chasse et encore la chasse ! On pourrait même rajouter un 5eme personnage avec l'arc d'Apolline qu'on nous décrit en long et en large et en travers pendant tout le roman. J'ai du mal à saisir au final quel était le but du roman ; tout est fait pour qu'on soit anti chasse, mais le personnage le plus anti (Martin l'écolo psychopathe) est plus au final un antagoniste fou qu'un protagoniste crédible. Apolline est décrite comme gentille, reconnaissant sa condition de blanche privilégiée, sportive, cherchant à faire le bien. Bref, le protagoniste parfait pour du YA. Pourtant, on sent que l'avis de Niel est plutôt le contraire, avec la force de la nature qui ne fait que se défendre, la puissance destructrice de celle-ci, que les animaux c'est bien gentil, mais de manière si caricaturale et naïve que c'en est très vite pénible.
Bref je suis passé à côté de la profondeur de l'histoire, saoulée par les phrases trop longues et malgré les rebondissements et liens entre personnages, j'ai dû pousser pour arriver jusqu'au bout.
J’entends dire « je ne peux pas lire ce livre, il parle de la chasse » sous-entendu, il défend la chasse et les chasseurs. Détrompez-vous, ce roman ne fait en aucun cas l’apologie de la chasse, ni ne condamne celle-ci : il vous donne divers axes de réflexion. Des Pyrénées où Martin, garde d’un parc national cherche à retrouver le seul ours mâle encore présent, avant la réintroduction de femelles, aux confins de l’Afrique où la chasse des « big five » se monnaie à prix d’or, Colin Niel prend le parti de construire un roman choral dans lequel chaque voix a sa place, et où chacun défend « son bifteck ». Ce récit, loin d’être manichéen, amène le lecteur, tout en douceur et sans le brutaliser à revoir ses positions en se mettant à la place de l’Autre, qu’il soit chasseur, garde forestier, membre d’une tribu africaine, ou même lion ou ours.
Martin est un fervent défenseur de la cause animale. Outre la vitrine respectable que lui confère son métier, garde dans un parc national, il est un membre actif d’un groupe Facebook dont la mission est de révéler au grand jour les noms de ceux qui chassent des animaux protégés en posant près de leurs cadavres. Surgit alors sur les réseaux, une photo d’une jeune femme. Près d’elle, le cadavre d’un lion. Qui est-elle ? L’obsession de Martin à trouver son identité n’aura de cesse que de la clouer au pilori sur les réseaux sociaux. Quoi de plus jouissif que de livrer ces meurtriers sans âme à la vindicte populaire ? « Franchement, moi, j’ai honte de faire partie de l’espèce humaine. Ce que j’aurais voulu, c’est être un oiseau de proie, les ailes démesurées, voler au-dessus de ce monde avec l’indifférence des puissants. Un poisson des abysses, quelque chose de monstrueux, inconnu des plus profonds chaluts. Un insecte à peine visible. Tout sauf homo sapiens. Tout sauf ce primate au cerveau hypertrophié dont l’évolution aurait mieux fait de se passer. Tout sauf le responsable de la sixième crise d’extinction qu’aura connue cette pauvre planète. Parce que l’histoire des hommes, c’est surtout ça. »
Parallèlement, le lecteur découvre Apolline, issue d’un milieu aisé, tireuse à l’arc qui reçoit pour ses 20 ans, un billet d’avion. Destination l’Afrique afin de tuer son premier lion. Un lion devenu un problème pour la population, un lion qui tue le bétail et les maigres possessions des Himbas, peuple de Namibie. Kondjima, issu de ce peuple, est lui aussi à la recherche de ce lion. Il pense qu’en prouvant son courage, il pourra épouser la plus belle fille du village.
Chacun devient donc une proie : Apolline celle de Martin, Charles le lion celle d’Apolline et de Kondjima.
Si les personnages sont très différents, leurs aspérités illuminent le paysage blanc des montagnes ou la terre rouge et les herbes desséchées africaines. Colin Niel n’a pas son pareil pour nous balader des Pyrénées majestueuses au bush africain, de l’un à l’autre, décrivant de main de maître les atmosphères, les paysages, les rites qu’ils soient africains ou relatifs à la chasse. La construction, en 5 parties distinctes et précises, plonge le lecteur dans une problématique à chaque fois différente : identifier sa proie, l’approcher, la traquer, la mettre à mort. Je vous laisse découvrir la dernière.
Le roman s’ouvre : le lecteur est dans la tête de Charles le lion, brillante idée. Une immersion totale dans les pensées de l’animal à un instant crucial de son existence. Par des phrases incroyablement longues ponctuées de nombreuses virgules, Charles évoque son histoire, ses pensées et ses émotions, car « L’heure était venue de faire face aux hommes ».
« Entre fauves », titre bien choisi pour décrire l’atmosphère du roman. Les fauves ne sont pas simplement les félins, ils représentent surtout les chasseurs, ceux qui chassent le fauve, mais aussi ceux qui chassent les chasseurs de fauves. Qui est prédateur ? Qui est proie ? Peut-on être chasseur et être chassé ? La puissance du roman, dans sa construction, dans l’écriture de Colin Niel réside dans cette inversion, oh combien intelligente, précise et subtile, des forces en présence. Le final est magistral et terriblement déstabilisant de par ce qu’il implique pour la psychologie de l’un des personnages. La lente progression alternative dans les pensées des deux personnages principaux conduit le lecteur à s’interroger sur leurs vies, leurs buts, leurs failles et permet de mesurer à quel point les choses peuvent être différentes de ce qu’elles semblaient être au départ. Colin Niel nous happe, offrant au fil des pages la possibilité d’une île, d’un terrain d’entente, d’une amnistie, laissant présager une direction très claire de la fin du roman. L’auteur est semblable au joueur de flûte d’Hamelin : il vous charme et vous emporte vers un dénouement que vous n’aviez pas anticipé.
Faisons un point sur notre humanité : que reste-t-il de beau ? De respectable ? De défendable ? À quoi conduit la haine lorsque nous sommes poussés par un idéal ? Défendre la nature, prôner la nécessité d’une harmonie entre l’homme et la terre peut-elle se faire sans devenir un éco terroriste ? La lutte silencieuse est-elle suffisante ? Ce roman éclaire les consciences et compare les points de vue, intensifie les réflexions sur notre monde actuel. Un autre récit citoyen qui confronte aussi nature et culture, évolution et déclin de notre civilisation. Une nourriture spirituelle indispensable dans un monde où le « mieux » est l’ennemi du « juste ». Notre monde se résume bien à devoir demeurer « Entre fauves ».
« Plus que jamais, j’avais honte de faire partie du genre humain. »
J’aurais aimé mettre 4.5 étoiles. Ce livre donne l’opportunité de comprendre différents points de vue qu’il est rare de voir tant nous sommes généralement limité à l’un de ceux ci par notre environnement, nos connaissances ou nos convictions. Pas 5 étoiles cependant car certains détails sur des personnages secondaires me semblent superflus mais rien qui entache le plaisir de lire ce livre.
Un bon roman que j'ai aimé lire. L'intrigue est intéressante, le style est agréable (plus fluide au fur et à mesure des pages), le livre semble très bien documenté. On est transporté dans les montagnes pyrénéennes et en Namibie. J'ai aimé la manière dont le sujet écologie/chasse était traité à travers les personnages. Je ne sais pas si je classerais ce roman dans la catégorie policier/thriller, je m'attendais à encore plus de tensions. Pour autant c'est un bon roman, équilibré entre fiction et enjeux actuels, facile à lire mais au style agréable.
Incroyable histoire. Incroyable développement de personnage - tous tellement différents mais tous très attachant. A tour de rôle, on s’identifie à chacun d’eux. Ce livre vaut le détour.
«Tststs, mein Spatz, nun beleidigst du aber deinen alten Vater. Ich spreche von free roaming, von der Trophäe eines wilden Löwen. Eines Wüstenlöwen, um genau zu sagen.› ... ‹Genau, es ist mehr als zehn Jahre her, dass dort ein Löwe zur Jagd freigegeben wurde. Ich habe sofort zugegriffen.› Daniel Laborde zu seiner Rechten nickt, er sieht neidisch aus, wo er doch eher auf Treibjagden geht, und das auch nur in Frankreich.»
Colin Niels feiner Thriller «Nur die Tiere», Kriminalliteratur, hatte mir gut gefallen, und so war ich gespannt auf diesen Thriller. Auch dieser besondere Roman spielt zum Teil in den französischen Pyrenäen. Martin arbeitet als Ranger im Pyrenäen-Nationalpark, setzt sich massiv für die Erhaltung der Arten ein. Cannellito ist vermutlich der letzte Pyrenäenbär, doch seit Monaten fehlt jede Spur von ihm. Der engagierte Tierschützer setzt sich auch privat für die Tiere ein. So stößt er eines Tages bei Facebook in einer Gruppe auf das Foto einer jungen Frau, die sich mit einem Hightec-Jagdbogen vor einem erlegten Wüstenlöwen mit schwarzer Mähne in der afrikanischen Savannenlandschaft präsentiert. Doch wer ist sie? Niemand kennt die Frau und auch dieser Leg Holas, der das Foto hochgeladen hat, ist nicht nachzuverfolgen. Martin will die Jägerin aufspüren und zur Rechenschaft zu ziehen, insbesondere, da er herausbekommt, dass sie wahrscheinlich eine Französin ist. Die Jagd beginnt.
Die zwanzigjährige Appoline ist eine Tochter aus gutem Haus und sie teilt mit ihrem Vater das Hobby der Großwildjagd. Wobei sie sich auf die Jagd mit Pfeil und Bogen konzentriert. Zum Geburtstag hat sie von ihrem Vater einen exquisiten Bogen geschenkt bekommen – aber das ist noch nicht alles. Als Krönung darf sie in Afrika einen Löwen erlegen, der zum Abschuss freigegeben wurde. Neben ihrem Hobby ist sie eng mit der Natur verbunden, achtet sie. Komuti ist ein Himba, der im Kaokoveld lebt, ein rund 50.000 Quadratkilometer großes Gebiet im Nordwesten Namibias. Die Dürre zwingt die Hirten, sich mit ihren Herden immer weiter weg vom Dorf zu bewegen. Ein Löwe hatte in einer Nacht die gesamte Ziegenherde von Komutis Familie zerfleischt. Die Schicksale dieser drei Protagonisten werden in drei Erzählsträngen zunächst einzeln erzählt, wobei der eine Strang im Jetzt und die beiden anderen aus Vergangenheit berichten. Die Stränge sind verknüpft zu einem großartigen Drama. Vielmehr sei zum Inhalt nicht verraten. Ob nun in die entlegene Bergwelt des Zentralmassivs der Pyrenäen oder die afrikanische Savanne, es gelingt Colin Niel die Natur atmosphärisch umzusetzen, man fühlt sich als Leser als Teil von ihr.
«Mademoiselle studierte Rechte, wenn das mal keine Ironie ist: Rechte, genau die fehlen den Tieren, damit sie vor Mördern wie ihr geschützt sind. In Frankreich hatte es zwar in den letzten Jahren ein paar juristische Vorstöße für Haustiere gegeben, aber bei den Wildtieren waren wir davon noch weit entfernt, ehrlich jetzt. In der Beziehung waren die sozialen Netzwerke wenigstens zu was gut: Mangels Gesetzen und Gerichten, die diese Leute verurteilten, kümmerte sich die öffentliche Meinung um sie, dank solcher Gruppen wie STOP HUNTING FRANCE.»
Randprotagonisten sind der Löwe Charles und Bär Cannellito. Hier blättert sich ein intelligenter, komplexer Ökothriller auf, der die Gefahren des Klimawandels und des Jagdtourismus ebenso wie des Fanatismus bei Naturschützern offenlegt. Colin Niels zieht die Leser auf keine Seite, schafft keine tumpen Sympathielinien, legt schonungslos seine Protagonisten offen: wechselnde Perspektiven und verschiedene Zeitebenen, Jäger und Gejagte. Die Jägerin wird zur Gejagten.
Der Löwe tötet, weil er Hunger hat. 60.000 Dollar nur für den Abschuss eines Raubtiers! Für jedes weitere Tier wie Antilope, Zebra usw. gibt es gesonderte Prämien. Dazu kommen Reisekosten, der Präparator – denn ein Jäger hängt sich seine Trophäen an die Wand ... Colin Niel ist selbst Wildtierbiologe und Ökologe und macht hier verschiedene Rechnungen auf. Wie verwerflich ist eine Trophäenjagd aus Lust? Andererseits gibt es sogenannte Problemtiere, die ganze Herden von Farmern reißen. Der namibische Staat lässt sich die Problemlösung gut von Ausländern bezahlen. «Problemtiere» – warum sind sie denn ein Problem? Weil sie nicht genügend natürliches Futter finden usw. – den Problemkreislauf durchspielend, unter anderem die Auswirkungen des Klimawandels. In Europa nennt man Wölfe, Bären, Luchse usw. oft genug «Problemtiere» – aus gleichem Grund; und weil die Menschen schlicht Angst vor ihnen haben; völlig unberechtigt. Niemand ist gut oder böse in diesem Thriller – die Frage stellt sich immer: Wie weit will ich für meine Überzeugung gehen? Das Ende ist spektakulär – der gesamte Noir-Thriller superspannend: Realismus, komplexe Figuren und eine vielschichtige Handlung, ein Roman mit schwarzer Seele. Heranpirschen an diesen außergewöhnlichen Roman und den Autoren, der mich auch mit diesem Ökothriller überzeugte. Die Jagdsaison ist eröffnet! Unbedingt lesen!
Colin Niel, geboren 1976 in Clamart, ist eine der großen Stimmen des französischen Roman noir. Nach einem Studium der Evolutionsbiologie und Ökologie arbeitete er zunächst als Agrar- und Forstingenieur im Bereich Biodiversität, u.a. mehrere Jahre in Französisch-Guayana. Mit einer vierteiligen guayanischen Serie, die vielfach ausgezeichnet wurde, gelang ihm der Durchbruch als Autor. 2017 erhielt er für Seules les bêtes u.a. den Prix Landerneau Polar und den Prix Polar en séries. Heute lebt Colin Niel als Schriftsteller in Marseille.
Je suis complètement passée à côté de cette lecture qui fait pourtant la part belle à la nature. Trop de grands fauves inintéressants dans ces pages. J'ai fini par ne plus avoir envie d'en apprendre plus à leur sujet. Même le destin du lion ne m'a pas passionné. Quant à la jeune fille bien née tireuse à l'arc, l'auteur n'a pas réussi à me faire comprendre sa passion.
Thriller choral à quatre voix, Entre Fauves se déroule dans le désert de Namibie et dans les vallées pyrénéennes. Prix Libraires en Seine 2021, ce roman explore le rapport de l’homme à la chasse aux fauves, en prenant en compte sa complexité liée aux problématiques environnementales actuelles.
Martin est garde au parc national des Pyrénées. Il travaille notamment au suivi des ours, dont il est un fervent défenseur. Après la mort de l’ourse Cannelle tuée par un chasseur en 2004, l’ourson Cannellito est le dernier représentant de la lignée pyrénéenne que Martin et son équipe ont à coeur de préserver. Egalement militant anti-chasse, Martin est membre d’un site internet où sont postées des photos de chasseurs qui posent fièrement devant leurs trophées. Le site révèle leurs identités, les livrant ainsi à la vindicte populaire. Lorsque Martin tombe sur un cliché montrant une jeune femme devant la dépouille d’un lion, arc de chasse en main, il est déterminé à la retrouver et à la livrer en pâture à l’opinion publique. Même si d’elle, il ne connaît qu’un pseudonyme sur les réseaux sociaux : Leg Holas. Il la piste donc de façon à ce que de chasseuse, elle devienne proie, mais n’a d’autre intention que de lui faire peur pour lui faire passer l’envie de tuer.
Apolline fête ses 18 ans entourée de sa famille. Elle est passionnée de chasse depuis son plus jeune âge, elle est née dedans dira-t-on puisque c’est également le hobby de ses parents. Pour son anniversaire, son père lui offre un arc d’exception, et… un safari en Namibie où Apolline pourra tuer un lion. TUER UN LION. Pour le plaisir, pour le pouvoir, pour la modique somme de 50 000€. Papa est riche vous comprenez (il est vrai que ça vaut le coup d’être médecin, avocat, investisseur immobilier pour faire ce genre de choses…) et quand on est riche, on a le POUVOIR. L’autre problème avec Apolline c’est qu’elle est encore en apprentissage et que lorsqu’elle tire (même si papa dit qu’elle est la meilleure archère du monde!), il lui arrive de râter sa cible, et de blesser plutôt que de tuer immédiatement. Or, un animal blessé souffre comme un humain blessé (petite allusion au passage à Ames animales de J.R Dos Santos), et un grand prédateur blessé est ce qu’il peut arriver de pire dans la savane, dixit papa. Mis à part ça, contre toute attente, Apolline n’est pas le personnage absolument détestable que l’on s’imagine: elle n’a rien d’une garce prétentieuse et égocentrique, elle est au contraire solitaire et intelligente, elle aime profondément l’Afrique, s’intéresse aux populations locales contrairement à son papa (exemple type de l’arrogant parvenu qui dénigre et se moque constamment). Ce portrait d’une Apolline claire-obscure est à l’image du roman lui-même : Colin Niel ne souhaite pas prendre part pour les pro ou anti-chasse, il a observé les motivations des uns et des autres, il est également conscient des enjeux écologiques qui se jouent tant au niveau de la préservation des ours pyrénéens que des grands fauves d’Afrique. Il met brillamment en lumière la complexité de ce problème et le dénouement remet en cause les partis pris et donne à réflexion.
Le personnage de Kondjima, jeune villageois namibien, révèle la difficulté pour les populations locales de survivre en dépit de la sécheresse car leur problème majeur est la présence de ces grands prédateurs, dont le mode de vie bouleversé par les changements climatiques, les enjoint à se rapprocher dangereusement des hommes. La quête de Kondjima, légitime et valeureuse rejoint le destin de Martin et d’Apolline.
Deux lieux différents, deux temporalités, quatre personnages… Mais au fait, qui est le quatrième ? Il s’agit de Richard, le lion, dont la voix emprunte de poésie épique apparait dans quelques chapitres, et permet une immersion dans le bush d’un point de vue animalier. Alors certains aiment d’autres pas les caractéres anthropomorphiques d’un personnage, pour ma part j’ai trouvé que cela apporte une vision originale, donnant l’opportunité à des descriptions de paysages africains magnifiques. Il en est de même pour les Pyrénées, qui ne sont pas en reste, et il faut dire que Colin Niel possède un style d’écriture au pouvoir très évocateur. Ce livre est idéal en version audio, notamment en raison des quatre voix différentes qui composent le récit. Lorsqu’on lit un livre dont le point de vue différe à chaque chapitre en fonction des personnages, il faut toujours un temps d’adaptation, on risque de s’y perdre si l’on manque de concentration. Ce n’est pas le cas en audio car les voix des quatres comédiens ont chacune leur particularité et correspondent parfaitement aux personnages, exprimant au mieux leurs ressentis : hargne et colère pour Martin, calme et volonté pour Apolline, urgence et espoir pour Kondjima et sérénité et prestance pour Richard. Longtemps après avoir terminé cette écoute, je garde en mémoire d’intenses scènes que j’imagine bien sûr adaptées au cinéma, pourquoi pas ?
Je remercie chaleureusement les Editions Audiolib via NetGalley pour cette écoute que je vous conseille absolument!
Il y a d’abord une magnifique tête de lion sur la couverture , il y a ensuite un roman noir hyper efficace nous entraînant sur deux fronts parallèles , le Nord Ouest de la Numibie et les Pyrénées béarnaises, et trois personnages principaux qu’à priori tout oppose : Martin, garde du parc national des Pyrénées violemment anti- chasse ; Apolline , 20 ans, chasseuse de grands fauves en Afrique; et Kondjima, jeune Himba dont le troupeau de chèvres a été totalement décimé. Point commun de ces trois là : Charles, le lion, quatrième personnage à part entière de ce roman choral, et qui apparaît sur une photo aux côtés d’Apolline et son arc.
Quelle réalité se cache derrière cette photo et qu’est ce qu’elle va déclencher ?
Colin Niel nous fait vivre en parallèle et à un mois d’écart les aventures namibienne et pyrénéenne, avec brio, sans manichéisme et sans prendre ouvertement partie, avec, en prime, l’ambiance du bush africain et de la vallée d’Aspe.
En menant une réflexion sur le dérèglement climatique et les grandes sécheresses en Namibie qui contraint les éleveurs à mener leurs troupeaux toujours plus loin et les grands fauves, privés de gibier, à chasser les animaux domestiques, il adopte , avec Kondjima, le point de vue des autochtones. Avec Martin, il défend la faune pyrénéenne et les tentatives de réimplantation des ours dans les Pyrénées. Avec Apolline, il dresse le portrait de ces chasseurs de trophées dont les photos, exposées sur les réseaux sociaux, déclenchent des torrents d’indignation.
La réussite vient de ce que chaque personnage est beaucoup plus complexe qu’il n’en a l’air , même si personnellement je suis incapable de comprendre qu’on soit, comme cette jeune fille, une passionnée de randonnée et de Nature sauvage et qu’on s’extasie devant l’immense beauté d’un animal pour finalement lui décocher une flèche mortelle !
Une chasse haletante, où proie et prédateur ne sont pas toujours ceux qu’on pense, et où resurgissent les instincts primaires... J’avais déjà beaucoup aimé Seules les bêtes . Entre fauves me donne envie de découvrir encore d’autres livres de Colin Niel.
Des Pyrénées à la Namibie, chasse au chasseurs … Dieu ce que je n’avais pas envie de lire ce livre! Obliger mon petit coeur de beurre trop sensible qui ne supporte pas de regarder Dumbo ou même d’évoquer Bambi, préfère oublier Rox & Roucky, et a banni définitivement IQ et Le tombeau des lucioles de ma vidéothèque c’était too much. Mais voilà-voilà ce polar a été sélectionné par le jury de septembre du #grandprixdeslectriceselle2021 donc on y va! Et paf! c’est un sacrément bon roman, bien ficelé et rythmé. La narration passe d’un protagoniste à l’autre et, ingénieux, l’auteur donne la parole également aux animaux. On entre dans la tête de Charles, ce lion atypique, bannit de son clan et errant solitaire près, trop près! des hommes. Je ne dis pas que ma lecture fut facile, quand même ce n’est pas du Walt Disney. Apolline, fille de riche gestionnaire de fortune, qui reçoit de papounet un ticket pour une chasse au lion en Namibie en guise de cadeau d’anniversaire est un personnage infecte. Dès les premières lignes, je la hais! Je méprise son père et tout ce que ces deux-là représentent. Je m’identifie trop à Martin, le garde du parc national des Pyrénées, dirigeant secret d’un groupe d’antihunters sur les réseaux sociaux dont la passion est de jeter les chasseurs pris en photo avec leur « trophées » en pâture à la haine des internautes. Je ne comprend que trop bien Kondjima, jeune Himba namibien, désemparé lorsque le fauve tue tout le cheptel de chèvres de son père et qui jure de tuer Charles par vengeance et briller aux yeux de la belle Karieterwa malheureusement promise à un autre. Entre Fauves est roman où rien n’est tout noir ou tout blanc, où la controverse de la réintroduction des ours est soulevée et nos attitudes face à la vie sauvage remise en question, où les proies deviennent chasseurs et inversement et où l’on se rend compte que l’homme a tout bousillé et n’en a toujours pas tiré les leçons. Efficace et prenant.
« S’ils dépensent autant d’argent pour venir chasser chez nous, c’est parce que chez eux ils ont déjà tué tous les animaux, tu vois. »
Dans ce roman à plusieurs voix ou points de vue, nous suivons les destins croisés de Martin, d’Apolline (jeune fille qui pratique la chasse aux grands animaux d’Afrique) ; de Kondjima, jeune berger Himba dont le troupeau de chèvres a été décimé par un lion du désert ; et de Charles, ce fameux lion, prédateur qui devient gibier dans le roman. Le fait d’avoir le point de vue du lion est tout-à-fait essentiel selon moi : je ne parlerais pas d’anthropomorphisme, d’autant que les chapitres se référant au lion sont écrits à la troisième personne à la différence des protagonistes humains ; mais ces chapitres nous permettent de ressentir à quel point l’animal se sent acculé et traqué, et montre comment le dérèglement climatique –ici la sécheresse- influe sur son comportement. Sandrine Collette dans Animal décrit une chasse à l’ours avec la même empathie. Colin Niel approfondit la psychologie des personnages au fil des chapitres ; ils ne sont ni blancs ni noirs, mais chacun en prise avec ses propres certitudes, qui peuvent vaciller. L’alternance des décors est très intéressante : on voyage entre les Pyrénées et la Namibie, deux territoires opposés dont l’auteur maitrise parfaitement les codes. Les descriptions des paysages sont très visuelles et grandioses. Quant aux thématiques, elles sont très actuelles : le dérèglement climatique, la décimation des espèces (par la chasse ou la destruction de la biodiversité)… Colin Niel est un vrai auteur de polars : il nous tient en haleine jusqu’au bout, laisse chaque chapitre finir en suspens, nous emmène là où on ne s’y attend pas, en se livrant à de sacrés effets de surprise. Le rythme va en s’accélérant au fil du roman : c’est haletant ! Un grand coup de cœur pour moi.
La polyphonie est un art difficile. Mais c’est avec ces voix que Colin Noel nous entraîne des Pyrénées en Namibie en une succession de scènes narrées parfois tour à tour, parfois parallèlement, par l’un des acteurs de ce thriller, parmi lesquels on retrouve un défenseur des ours des Pyrénées, un chasseur de Big Five, un villageois Himba, et le Lion, les 2 derniers apportant le plus de consistance au récit.
Le premier chapitre nous plonge avec brio au cœur du désert Namib et c’est en parcourant les premiers paragraphes que je me suis décidé à acheter le livre. Dommage qu’à force de points de vue alternatifs et de regards divergents, on se doute très vite que le dénouement sera fidèle à cette grille de lecture croisée ou naturellement rien ne peut se finir comme attendu pour les principaux protagonistes. Reste donc à deviner les rebondissements nous guidant à cette conclusion. Je savais que le monde n’est jamais ni blanc ni noir, mais la superposition de plusieurs nuances de gris sur un fond d’écran vert a brouillé mon plaisir de lecteur. Il y a un côté systématique à trop vouloir nous surprendre qui nuit à l’efficacité du scénario et qui m’a finalement incité à tourner les dernières pages assez rapidement tant le suspense devenait artificiel. J’ai donc quitté sans trop de regret mais dans déplaisir non plus « l’univert » de Entres Fauves.
Un roman magnifique, d’une force et d’une intensité incroyable. Martin est garde dans le parc national dans la vallée d’Aspe et d’Ossau. Un parc dans lequel il ne reste que Canellito en tant que descendant des ours des Pyrénées. Martin est passionné et investi dans son métier de protection de la faune et est devenu militant sur les réseaux sociaux dans une lutte acharnée contre les chasseurs de trophées dans le monde. Il a perdu foi en Homo sapiens qui est responsable de massacres d’animaux partout sur la planète et de cette sixième extinction de masse qui frappe le monde aujourd’hui. Un matin il tombe sur une photo qui circule sur les réseaux sociaux et qui montre une jeune fille tenant un arc high tech à la main et derrière elle un lion mort. Il cherche alors à découvrir qui elle est et se lance sur une piste qui va lui faire aussi découvrir des choses étonnantes sur lui-même. Une chasse au lion en Namibie et une chasse à l’homme dans les Pyrénées tisse une intrigue qui nous empêche de lâcher ce roman jusqu’à la dernière page atteinte.
Quelle claque ! Cette histoire débute du point de vue de Martin, garde de parc national, totalement contre la chasse, à l’extrême : il a même créé un groupe Facebook qui vise à dénoncer et afficher publiquement les adresses, numéros des chasseurs.
En parallèle, on découvre le point de vue de celle qui se fait appeler Legolas (j’espère que vous avez la réf), Apolline, chasseuse à l’arc. Récemment, une photo d’elle devant la dépouille d’un lion à été partagée sur le net. Martin se met alors en quête de la retrouver et de lui faire payer.
Mais un troisième personnage entre en jeu, un troisième point de vue qui change beaucoup de choses : Komuti, en Afrique, a vu le lion dévorer toutes les chèvres de son père. Et plus encore… Le lion est un danger pour les siens, et s’ils veulent survivre, ils n’ont d’autre choix que d’abattre l’animal. Une véritable traque commence, animale, comme humaine… finalement, qui vaut mieux que l’autre ?
J’ai adoré la dimension débat de ce roman, qui pointe aussi le harcèlement que subissent les chasseurs, comme des menaces de mort… L’alternance des points de vues, celui de Martin, Apolline, Komuti mais aussi Charles, le lion, rythme le roman et le rend vraiment puissant. La fin est surprenante, totalement inattendue, absolument parfaite. Le titre, lui, est si bien choisi : entre fauves. Puisque après tout, ne sommes nous, pas aussi, des fauves ?
Avec Entre fauves, Colin Niel renoue avec la même veine que dans Seules les bêtes, puissante, directe. On parcourt les chapitres de ces traques parallèles, tenu.e en haleine par le suspense. Est-ce mon expérience personnelle uniquement ? L'auteur m'a fait penché systématiquement pour le parti de la proie, même lorsque celle-ci était le chasseur précédemment ...
Lecture très rapide et prenante, un roman noir de qualité dont on sent dessous un travail important de recherches.
Vivement le prochain !
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Voilà un roman sur de gens complexes, d'histoire civilisationnelle compliquée et de traditions séculaires ambivalentes, face à la dispensation actuelle des certitudes en noir et blanc, l'hystérie des réseaux sociaux et la frustration sur les voies du monde et l'avenir de la planète et de son patrimoine vivant. Tout est brillamment conçu et livré, dans une richesse de points de vue (le livre audio produit par Audiolib est louable pour les valeurs de production mises en œuvre). Les fins sont extrêmement satisfaisantes. Une réussite fantastique.
Je découvre cet auteur et plus qu'un coup de cœur c'est un véritable choc: Tant le style que la forme, l'engagement, la sincérité, la construction en progression irrésistible, la vérité des personnages, les connaissances de la nature et de la géographie, en font un livre inoubliable. Cela ne peut que donner envie de plonger dans ses autres œuvres en espérant qu'elles soient, déjà, aussi remarquables.
Un roman à la fois haletant, bouleversant et répugnant sous certains aspects (d'où ma note un peu mitigée). Je dirais que l'auteur n'a pas assez pris parti à mon goût, en laissant trop de doute aux lecteur-ice-s. C'est un choix que je peux comprendre mais qui ne satisfait pas tout à fait ma vision des choses.
Construction narrative originale : la double intrigue est répartie entre les 4 personnages principaux : Charles (le lion), Martin, Apolline et Kondjima. Le début est un peu lent et le lecteur s'y perd. Mais dans le dernier quart du livre on est vraiment pris par la traque, surtout celle dans les Pyrénées.
Très bon roman traitant de la chasse et des anti-chasse. Très prenant. Deux principales traques à n'en plus finir et à nous tenir en haleine dans des paysages de montagnes Pyrénéennes et de bush africain.. Un énorme suspens et une chute très surprenante.
Il aura fallu du temps pour poser le cadre et les personnages. Mais une fois leur rencontre faite, le livre prend une autre tournure, plus dynamique, plus intriguant aussi ! Je le recommande aux lecteurs patients
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