En fouillant dans une boîte de livres à vendre dans un commerce caritatif, Les Artisans de la Paix, à Trois-Rivières, le narrateur du nouveau roman de François Blais tombe sur un manuscrit qui pique sa curiosité : un fragment d’un journal intime. En le feuilletant, il tombe sous le charme d’une écriture vive, d’un ton juste assez caustique et d’un humour légèrement noir. Soudainement convaincu que l’auteure, une certaine S***, a fait en sorte de laisser des traces écrites pour qu’un éventuel lecteur la retrouve, il se met à sa recherche.
Sa quête, car c’en est une, le mène des champs de maïs de Saint-Sévère aux maisons cossues de Limoilou, en passant par Parent. Les pistes laissées par Sam (puisque c’est ainsi qu’il la nomme) s’avèrent minces, voire stériles. De village en village, de l’Université Laval aux boutiques mentionnées par l’auteure du journal, il cherche les amis et la famille d’une femme de plus en plus improbable. La trouvera-t-il, cette Sam dont il est follement amoureux sans même l’avoir jamais vue ?
François Blais nous a déjà régalés d’un roman épistolaire (Iphigénie en Haute-Ville), d’une biographie (Vie d’Anne-Sophie Bonenfant), d’un road-novel (Document 1) ; voilà qu’il nous offre sa version du journal intime et de l’enquête. En suivant le narrateur sur les traces de Sam, dont les extraits de journal sont reproduits, on ne peut s’empêcher de se prendre au jeu et de se demander si, pour une fois, la fin sera heureuse… Mais nous sommes toujours chez François Blais, et si les pistes mènent quelque part, c’est bien là où il souhaite nous emmener !
« Le nom de François Blais est désormais indissociable de la littérature de la Capitale-Nationale, où il réside. Après notamment les succès critiques de Document 1 et La classe de madame Valérie, le prolifique écrivain marquera sans doute de nouveau les esprits avec Sam, son nouveau cru, où il explore cette fois-ci la forme du journal intime qu’il détournera à sa manière, on s’en doute bien. » (Cyril Schreiber, Voir Québec.)
3.5 Mais comment il fait? Comment François Blais fait pour décrire des univers où il ne se passe strictement rien, et nous accrocher comme ça? Dans les deux livres que j'ai lus de lui, ses personnages n'avaient pas de travail, pas d'ambition, pas vraiment de motivation... On serait porté à se dire : pas de quoi écrire un livre... Mais oui, il le fait, et ça se lit tout seul!
<< On a beau le savoir que la vie n'est pas une partie de Final Fantasy, on éprouve chaque fois quelque chose comme de l'indignation, une vague envie de demander un remboursement, quand on frappe un mur.>> Un petit roman hilarant, parfois, cinglant et vraiment charmant. Après ma lecture, je n'ai que deux choses à dire: 1)le prix Ringuet à François Blais; 2)François Blais, veux-tu être mon âme soeur?
Comme c'est souvent le cas avec Blais, c'est dans les disgressions qu'on trouve le plus grand plaisir, beaucoup plus que dans une quelconque histoire. Tous ces détours de toponymie (j'étais sur Salaberry alors que Sam décrivait Salaberry!!!), de descriptions ultra-détaillés d'objets banals, de noms des professeurs retraités de littérature de l'Université Laval sont pour moi - je sais pas pourquoi - un vrai délice. Vraiment un style qui me plaît.
C'est un hostie de paresseux qui a inventé les lettres attachées. Quand tu es trop lâche pour lever ton crayon entre deux lettres, c'est surprenant que ça soit ton spermatozoïde qui ait gagné la course.
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Je gagerais que mademoiselle De Charette ne porte pas à terre quand elle voit les pancartes « Bienvenue à Charette ». Elle doit se sentir un peu comme Lénine quand il entrait à Leningrad ou Staline dans Stalingrad, ou comme la reine Victoria quand elle allait faire son tour à Victoriaville.
Je recommanderais pas de commencer par cet opus - comme l'auteur le mentionne lui-même, ça ressemble vraiment pas mal à Vie d'Anne-Sophie Bonenfant et à plusieurs autres - mais pour les fans de l'auteur, c'est satisfaisant. Pis j'ai pouffé de rire dans l'autobus. (Sur la rue Salaberry et ailleurs.)
Je pense que pour tout le monde, le premier livre de François Blais lu reste le meilleur. Enfin, pas pour ceux qui n'aiment pas les choses futiles et qui ne reliront par le fait même plus jamais de livre de François Blais - mais moi, je serais morte sans les choses futiles.
Bref, Haters gonna hate, mais pas moi. Je dois tout de même prendre soin de bien calibrer ma lecture de ses livres. D'ailleurs, comme le dit si bien Daniel Grenier : « [u]ne chose est sûre, il faut absolument lire François Blais. Mais est-ce qu’il faut absolument lire Sam? » Question rushante qui méritait d'être reploguée dans mes affaires.
À noter que j'ai trouvé la fin très poche, mais comme je suis fan, ça ne vient pas trop influencer le commentaire que je fais ici. Parce que les 170 pages précédentes sont à peu près toutes savoureuses.
(Je m'en vais de ce pas chercher Théodule Huet sur Facebook. Edit : il n'existe pas.)
Ce livre de François Blais reste une lecture extrêmement satisfaisante malgré quelques longueurs en milieu de récit. La finale géniale rachète tout point négatif, tout comme les pointes savoureuses destinées au milieu littéraire.
François Blais a un style bien à lui. Il est baveux, se moque ouvertement du lecteur et ses personnages sont tous à côté de leurs pompes. Je lui dois d'avoir ri fort dans l'autobus en lisant *La classe de Madame Valérie*, sans être gênée devant l'ahurissement des passagers.
Le narrateur tombe sur un journal intime dans le fond d'une boîte de livres achetée à rabais. Son autrice se réfère à elle-même par une lettre seulement, le S. Il n'en fait pas plus pour que l'imagination du narrateur s'emballe et la nomme Sam.
Sam en a plein son casque. Elle est visiblement paumée, a un chien qui s'appelle C. et habite dans le même coin de pays que le narrateur. Je pense que son journal sert à vaincre une grande solitude. Sam fait de l'humour involontaire, raconte son quotidien avec des détails qu'elle sait plates et recopie des listes sans aucune importance, dont celle de tous les types de vidéo porno disponibles sur une plateforme web. Des pages et des pages de fantasmes en ordre alphabétique, faut le faire.
Le narrateur s'entiche de Sam à travers son journal. Il tente de la trouver en utilisant les minces indices que laisse Sam pour découvrir où elle habite. Et la fin vient confirmer à quel point François Blais est un fin finaud.
J'ai eu plaisir mais je peux très bien comprendre que ce ne sera pas au goût de plusieurs lecteurs.
Dès les premières pages, j’ai pensé abandonner ce roman, mais j’ai tenu bon en me convainquant que le ton allait changer au fil de ma lecture, que je n’allais sûrement pas juste lire un journal intime plate. Et bref, oui. C’était juste ça. Sam se veut intrigante, mais semble avoir 16 ans d’âge mental. Les blagues n'ont pas réussi à m'arracher un seul sourire. Un roman sans intérêt de mon point de vue, vraiment. Et que dire du « punch »... Grande déception.
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Je n'étais pas sûre au début, puis je me suis laissée prendre au jeu. Le quotidien banal, les informations de type "fun fact" qui m'ont fait sourire, la mise en abîme. Ça prend un certain talent pour écrire 4-5 pages de catégories de film porno sans perdre le lecteur / la lectrice. Bon, j'ai évidemment sauté ces pages, mais j'ai poursuivi ma lecture. Et j'en ressors amusée presque malgré moi. (Et triste, un peu, aussi, sachant que s'est tue pour toujours la voix de François Blais.)
Lors d’une vente caritative, le narrateur tombe par hasard sur des romans qu’il recherchait mais également sur le journal intime d’une jeune femme, qu’il surnomme « Sam ». Avec les informations laissées dans le journal, le narrateur se lance à la recherche de la mystérieuse Sam, convaincu d’avoir trouvé la femme de sa vie. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀ Je serai honnête avec vous : dès les premières pages, j’ai eu envie d’abandonner Sam et de passer à une autre lecture mais les avis sur Goodreads m’ont convaincu de poursuivre afin de connaître le dénouement. La portion du journal de Sam était ennuyante et comprenait beaucoup de longueurs, ce qui me faisait décrocher. Quant à la finale qui devait compenser pour l’ensemble du livre, elle m’a déçue. J’ai refermé le livre en me disant « tout ça pour juste ça! ». Sam n’est pas un livre que j’ai aimé. Par contre, selon les avis que j’ai lus en ligne, Sam semble avoir plu à beaucoup de lecteurs. Donc, je vous laisse faire vos propres recherches et déterminer si ce roman saura vous convenir ou non. ⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀ Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me faire savoir ce que vous en avez pensé! Je suis curieuse de connaître vos opinions!
Comme à son habitude, François Blais utilise le changement de narrateur.rice avec brio. Ses fans y retrouveront ici son humour et son regard sur la société. Les nombreuses références à la culture populaire feront certainement sourire les personnes ayant vécu la première décennie du 21e siècle.
Malgré une finale que l’on devine 20 pages avant le moment, c’est avec beaucoup de plaisir et de légèreté que l’on traverse les quelques centaines de pages.
Le roman figure parmi mes préférés de l’auteur.
Recommandé à celles et ceux qui souhaitent « une petite lecture d’été »!
C'est le roman le plus horripilant et désagréable que j'ai lu depuis très longtemps. C'est à se demander si l'auteur s'est pas gâté en écrivant de quoi d'aussi plate pour voir jusqu'à quel point on le suivrait là-dedans.
Et que dire du "punch" final? Je le sentais venir depuis au moins la moitié qu'il s'agissait probablement de l'auteur lui-même mais là vraiment... Il fallait s'aimer quelque chose de rare! S'auto-ploguer de même à de multiples reprises en prenant bien soin de mentionner ses ouvrages précédents au passage. Je suis infiniment déçue. J'avais lu "La classe de Madame Valérie" et j'avais vraiment adoré le style et les clins d'oeil de l'auteur. Mais je crois qu'à la longue, la note a été poussée trop loin et ça a enlevé drastiquement le côté sympathique de l'affaire.
Finalement, dans les pages de la fin, cela résume très bien ce qu'il aurait dû faire avec ce livre dès le départ.
"Quand j'ai réalisé que mon roman allait nulle part, que j'avais raté mon coup, je savais que le move nécessaire était de le détruire."
C'est rare que je suis aussi sévère mais j'ai vraiment eu l'impression de faire rire de moi. Vraiment dommage. Ça m'enlève carrément le goût de lire ses autres. :/
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Il s'agit d'un roman écrit sous la forme d'un journal intime. Et ceux qui connaissent bien les habitudes de l'auteur savent déjà que le quotidien raconté dans ses pages n'est pas particulièrement rempli de rebondissement! C'est aussi un roman d'enquête, puisque le texte est annoté par un second personnage qui, après avoir trouvé ledit journal dans un comptoir de charité, fait des pieds et des mains pour découvrir l'identité de la mystérieuse diariste qu'il surnomme "Sam".
Il y a quelques longueurs, mais ça fait un peu partie du deal quand on choisit de lire du François Blais. J'ai deviné la fin assez tôt, mais je crois que c'est surtout parce que je commence à trop bien connaître le style l'auteur. Ça reste une très bonne fin, selon moi, si on aime le genre d'humour qui est le sien. La construction métatextuelle est ingénieuse. J'ai adoré la mise en abyme, qui a plus de couches qu'une boule noire qui fond sur la langue en un arc-en-ciel de déconvenue!
Je suis friande de tout ce qui est québécois. Les livres québécois, j'en mange. Mais pas cette fois. L'écriture est lourde, le texte est saturé d'informations inutiles et chiantes à lire. L'auteur se rabaisse sans arrêt, c'est redondant et assez ordinaire. La fin est ultra décevante. Pas que j'aurais voulu que ça se passe différemment... c'est de la façon que ça été fait que j'ai pas apprécié. J'aime voir les couleurs du Québec et de la langue française dans les romans. J'aime reconnaitre, les coins de rue et les villes. Mais c'était trop. La qualité de la langue était presque nulle. Je comprends que c'est pour apporter du réalisme dans le personnage de Sam, mais ça manquait un peu de délicatesse. Tout de même, Sam est drôle et j'ai aimé apprendre à la connaitre. Elle contraste énormément avec le narrateur qui est plate et sans saveur. Ses commentaires ne sont pas pertinents. Je dois admettre que c'est une structure inédite et originale. Mais c'est tout ce que je peux concéder à François Blais pour son écriture de Sam.
Tellement déçue par cette fin! J'ai pensé à la thèse du personnage inventé à mi-chemin dans le roman et je me suis dit "ben non, c'est une variation sur "ce n'était qu'un rêve", je peux pas croire qu'un auteur ferait ça aujourd'hui"...Ben c'est ça. J'ai mis 2 étoiles seulement parce que la prose était intéressante. Autrement, ça donne vraiment l'impression que l'auteur ne savait pas comment finir, pour vrai. Ça aurait pu être une nouvelle, on aurait gagné du temps.
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J'ai découvert ce roman qu'à la mort de son auteur et je m'en mords les doigts depuis. Je l'ai lu en quelques heures pendant des vacances. J'étais complètement happé. C'est une enquête, c'est épistolaire, c'est une mise en abyme, c'est aussi un peu du stalking et beaucoup d'humour pis de toponymie.
Juste pour la finale qui fait sourire grand de « ah ben ta », ça vaut la peine d’être lu et cela rachète les quelques petits détours inutiles. Captivée pratiquement tout le long.
Lecture très personnelle pour moi qui vient de la Mauricie, habite Québec et reconnaissait précisément les lieux nommés. Comme si au fond je connaissais Sam.
J'ai bien aimé l'idée, la fin et le style, mais j'ai trouvé le tout trop long. Les extraits du journal pourraient être un peu moins nombreux afin de ne pas donner l'impression d'étirer la sauce et d'allonger la lecture.
Une lecture parfois décousue mais tout de même satisfaisante. J'ai commencé à lire du François Blais récemment et je saisis de mieux en mieux son style parfois irrévérencieux et souvent autoréférentiel, comme en témoigne la fin en queue de poisson de ce roman qui m'a bien fait sourire.
Gros gros gros coup de coeur! J'ai l'habitude de prendre en note des citations qui me font sourire lors de mes lectures mais ce livre au complet valait la peine d'être noté!
Méta-exercice d'écriture intéressant. On y retrouve les traits caractéristiques de l'écriture de François Blais, une inventivité forgée dans la plus plausible des banalités, un humour un peu sarcastique.
Comme j'avais entendu beaucoup de bons commentaires sur l'écriture de François Blais, je l'avais ciblé comme auteur à découvrir. Lorsque j'étais à la librairie, il n'y avait plus d'exemplaire du fameux "Document 1". Mon libraire m'a donc conseillé son plus récent roman en indiquant que bien qu'il ne l'avait pas encore lu, les commentaires de ses collègues étaient que c'était encore un bon François Blais.
Je me suis donc lancé dans cette découverte avec beaucoup d'attentes, je dois l'avouer. Je venais tout juste de terminer la lecture de "Couleur pourpre" qui était également du type journal intime alors l'effet a malheureusement été atténué probablement par l'excellence du livre d'Alice Walker.
L'écriture est très bonne, le côté très populaire et comique de l'auteur donne aux lecteurs du bon temps. Après tout, on lit pour le plaisir.
Bien qu'il m'ait fait rire et apprécié son roman (l'avant-propos est tout simplement savoureux), je dois avouer qu'à un certain moment je me suis demandé où tout cela allait mener et j'ai crains de ne pas vivre de "wow". J'ai donc profité du style pour apprécié ma lecture en baissant mes attentes. Finalement, est-il si bon que ça ce Blais?
Et bien oui! Lorsqu'il décide de foncer, on comprends pourquoi le monde en parle autant en bien. J'ai vraiment ri et l'attente en valait la peine. Si vous avez le sens de l'humour et voulez avoir du plaisir, ce livre est un bon choix.
L’humour acerbe et le cynisme de Sam arrachent quelques bons fous rires. Les références littéraires et l’absurde fascination du personnage pour la toponymie rendent le récit riche en découvertes cocasses quoique souvent futiles. Cependant, les nombreuses phrases complètement vides du genre : « Comme nous le verrons plus tard », « Je continue plus tard », ou encore « J’avais autre chose à te raconter, mais je le garde pour demain… », qui ponctuent le texte, rendent la lecture un peu exaspérante. Le prétexte encadrant le récit est aussi questionable, à mon humble avis. C’était la première fois que je lisais François Blais. J’ai cru comprendre qu’il se spécialise dans l’anecdotique et dans les personnages de losers embourgeoisés. J’admets qu’il possède une bonne capacité à susciter l’intérêt à propos d'un rien, mais je ne peux pas dire que je sois conquise.
Wow, je ne pensais honnêtement pas terminer ce livre, mais je suis si heureuse de l'avoir fait. Pas de spoiler ici, mais la fin m'a rendue si satisfaite. (Si je n'écoutais que mon coeur, ce livre gagnerait une belle grosse étoile de plus juste pour les dernières pages.)
Je n'ai pas beaucoup de commentaires à faire autre que: à tous ceux qui vont lire ce roman, rendez-vous jusqu'à la fin please.
Plus sérieusement, j'avais l'intention de faire une belle review super constructive, mais c'est tellement inutile maintenant, alors je vous laisse le plaisir de lire ce roman par vous-mêmes et de former votre propre idée quant à celui-ci.
Si vous aimez le ton et l'humour de François Blais (comme moi), vous allez aimer. Je pense un peu comme un personnage de François Blais dans ma tête, alors ça doit être pour ça que je l'aime tant.
On apprend toujours plein de trucs intéressants dans ses romans. La toponymie, mention de romans obscures, informations historiques, Anne Bashkirtseff. Le jour où François Blais écrira au sujet du village de Padoue, mon bonheur sera complet! ;)
(L'auteur est aussi traducteur, alors apparemment Arnaldur Indridason est mal traduit en français.)