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L'opoponax

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"Mon Opoponax, c'est peut-être, c'est même à peu près sûrement le premier livre moderne qui ait été fait sur l'enfance. Mon Opoponax, c'est l'exécution capitale de quatre-vingt-dix pour cent des livres qui ont été faits sur l'enfance. C'est la fin d'une certaine littérature et j'en remercie le ciel. C'est un livre à la fois admirable et très important parce qu'il est régi par une règle de fer, jamais enfreinte ou presque jamais, celle de n'utiliser qu'un matériau descriptif pur, et qu'un outil, le langage objectif pur. Ce dernier prend ici tout son sens. Il est celui-là même - mais porté au plain-chant par l'auteur - dont l'enfance se sert pour déblayer et dénombrer son univers. Ce qui revient à dire que mon Opoponax est un chef-d'oeuvre d'écriture parce qu'il est écrit dans la langue exacte de l'Opoponax." — Marguerite Duras

287 pages, Hardcover

First published January 1, 1964

38 people are currently reading
815 people want to read

About the author

Monique Wittig

37 books379 followers
Monique Wittig was a French author and feminist theorist particularly interested in overcoming gender and the heterosexual contract. She published her first novel, L'opoponax, in 1964 . Her second novel, Les Guérillères (1969), was a landmark in lesbian feminism.

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Displaying 1 - 30 of 45 reviews
Profile Image for Steven Godin.
2,781 reviews3,341 followers
June 5, 2024

Monique Wittig's debut novel, which had a lot of praise from the likes of Marguerite Duras, Claude Simon & Alain Robbe-Grillet, takes place mostly in rural France and is told in a curious second person narrative rather than first or third, through the mind of a rebellious Catholic girl, Catherine Legrand, who is educated in a convent school from the age of about five through to about twelve. The whole book is basically lots of short sentences that are description only. Along with huge chucks taking place in the classroom, we also get things like mashed potato fights, girly games in the playground, playing in barns & fields, and trying to catch tadpoles - Basically when children went off and experienced the outdoors a hell of a lot more than they do today. I mean, what kid now would go play in a barn? All the children named in the novel are always; and I mean always, referred to by their full name - i.e. Christian name & surname - which was something I hadn't come across before, and despite the fact it does get very repetitive with the same few names, I really liked this idea and didn't find it annoying at all. It's a novel that provides practically zero in the way of emotional attachment, and the unorthodox, minimally punctuated style and lack of any dialogue will appeal more to fans of experimental fiction. I really liked it. Though there is a childhood innocence running through the novel, in no way does it romanticize it. There is a pretty nasty level of underlying violence to it - boys & teachers attacking girls, Catherine attacking back, girls attacking each other; torn panties; slashed flesh - along with death scenarios involving teachers and nuns, and some mockery of the church. Later on, during early adolescence, it's evident that Catherine is in love with another girl, Valerie Borge, and I only wish the novel had gone on longer and explored this side of her experience some more.
Profile Image for Subilia.
232 reviews30 followers
January 8, 2023
Comment décrire l'indescriptible ? L'Opoponax est le livre le plus singulier de Wittig, tant par ses codes d'écritures et son style de langage.

L'Opoponax est un roman sur l'enfance, à la portée descriptive magistrale ; Monique Wittig raconte et décrit cette période de la manière la plus simple possible, et en même temps très particulière. C'est comme si nous retombions pleinement dans notre corps d'enfant, avec nos crapahutages, nos discernements, nos reflets à travers le temps, sans tomber dans la naïveté. Le temps passe d'ailleurs sans que l'on s'en rende compte. A l'inverse du Corps Lesbien ou des Guérillères, où tout fait sens, j'ai longtemps essayé de comprendre l'Opoponax. De le raisonner, de l'analyser. Je me suis vite rendue compte qu'il fallait, pour l'apprécier entièrement, me laisser porter et de m'imaginer grandir aux côtés de ce "On" omniprésent, et de ses camarades. D'ailleurs, qui est l'Opoponax ? Le mystère plane et son évocation n'arrive que tard dans la narration. Une seconde lecture serait nécessaire pour y déceler d'autres souterrains réservés, mais comme d'habitude, Monique Wittig ne déçoit pas et réinvente mon imaginaire !
Profile Image for Maude Genter.
172 reviews27 followers
July 3, 2023
" Le premier livre sur l'enfance"
Dans un style incroyable Wittig retranscrit le monde enfantin des jeunes filles et jeunes garçons, leur guerre à coup de bâton, leur vol dans les arbres fruitiers des voisins et doucement l'apprentissage de l'écriture. C'est d'ailleurs ce sujet qui est le repère temporel du récit, tout en douceur on passe de la petite enfance, et le tracé difficile des lettres, à l'adolescence et ses dictées coriaces.
Profile Image for Samsam.
70 reviews7 followers
July 30, 2021
3.5 étoiles
En commençant ce livre je me suis dit que ça allait être interminable et que j’allais détester, mais finalement j’ai adoré! Le style de narration n’est pas pour tout le monde c’est sûr mais c’est un style tellement frais, tellement apte à raconter l’enfance, qu’on finit par se laisser bercer. Le passage de l’enfance à l’adolescence se fait en douceur, sans que l’on s’en rende compte, mais sans que le récit perde en fraîcheur ou en naïveté. J’ai trouvé ce livre très beau!!
Profile Image for Blanche.
71 reviews40 followers
January 8, 2023
livre que j'attendais de pouvoir lire depuis quelques années, il était dans la bibliothèque de mes parents et me toisait, se demandant peut-être quand je serai prête à le découvrir
quoi de mieux que le début 2023 pour se laisser emporter par l'écriture de Monique Wittig...
il faut savoir que je savais à quoi m'attendre en ouvrant ces pages. ces longues phrases comme mélodie des âmes, roman-fleuve. je ne découvre pas l'écriture de Wittig et surtout je savais le thème narré ici.
on y retrouve ce qui construit l'enfance, les autres, l'école, les jeux, il subsiste à travers les yeux de la narratrice une fascination pour ce moment transitoire qui ne ternit pas. on a presque envie de se joindre à ce groupe pour Vivre ce qui forge les corps et les esprits.
l'Enfance, le passage des tranches, des âges de la vie jusqu'à l'adolescence, moment où le monde intelligible des adultes rend les mots, le langage bien trop important pour oser s'y aventurer comme auparavant, voilà ce qu'est l'o-po-po-nax
c'est un renversement, c'est un changement de paradigme
c'est ce qu'il est impossible de nommer alors, ce sont les prémices de l'amour lesbien.
Profile Image for Nicolas Lontel.
1,240 reviews93 followers
June 3, 2018
Un roman du point de vue d'une enfant et qui s'échelonne sur plusieurs années sans transition à travers des chapitres de vingtaines de pages chaque sans paragraphe pour vraiment marquer un flux continu de temps. Toujours dans le descriptif, en indirect libre souvent, jamais de dialogue direct, on passe souvent du coq à l'âne et toujours du point de vue de Catherine (une enfant) donc des fois un peu complexe à suivre, mais toujours très intéressant (et innovant pour l'époque selon la postface).

Une belle première oeuvre de l'auteure que je n'avais malheureusement pas encore lu. L'Opoponax reste très distinct du reste de son oeuvre de par ses thèmes et son écriture! Certaines énumérations de noms rappellera un peu les Guérillères plus tard ainsi que tout le point de vue d'une personne racontée un peu comme narration omnisciente.

Dans les dernières pages, j'aime beaucoup beaucoup le changement lexicale où toutes les phrases commence par «On dit que [...]», qui marque une nouvelle période dans la vie de la narratrice.

La postface de Marguerite Duras sur son appréciation du roman vaut le détour (et évidemment à lire après le roman!)

Un beau classique de la littérature qui n'a pas vieilli depuis 1964.
Profile Image for Emilie Hua.
21 reviews
February 12, 2025
Meilleur livre sur l’enfance que j’ai lu
Écrit dans une objectivité/une extériorité/une universalité parfaite

Moments accrochés les uns aux autres sans fil linéaire (car c’est comme ça qu’on revit les souvenirs)
On passe d’un moment à un autre comme un enfant d’un jeu à un autre

L’opoponax c’est tout ce qui est impossible pour nous à formuler et à dire et à exprimer (c’est les petits mots en lettres rouges que laisse catherine legrand à valérie borge et où elle ne dit rien)

Bcp de douce violence sous jacente à la fois propre à l’enfance et au fait que la vie des petites filles est rythmée par l’institution religieuse (elles vivent dans un pensionnat religieux) et ses règles arbitraires qu’on écoute aveuglément (il y a 2 protagonistes dans ce livre : la masse d’enfants et la masse des religieuses)

Bcp des choses qui marquent un enfant : notamment bcp de morts (que les enfants du livre regardent au début avec curiosité voir amusement (par ex elles se disputent pour savoir qui va avoir le droit d’aller à l’enterrement de l’évêque car ça veut dire manquer des heures de classe), puis en grandissant avec de plus en plus de gravité)

Aspect que j’ai le + aimé : les liens qui se forment petit à petit entre les petites filles (au début elles coexistent juste, et plus elles grandissent plus elles semblent développer des caractéristiques propres, des personnalités, et on perçoit les amitiés qui se forment (de manière un peu floue et absolument pas linéaire mais plus ça se dessine et plus c’est intéressant))

Autre chose que j’ai aimé : absolument chaque personne est toujours nommée par son prénom et nom complets (c’est vrai que qd on est petits et qu’on connaît ses camarades de classes que via l’école on connaît absolument le prénom+nom (c’est ce qui est écrit sur les cahiers de classe) et c’est en grandissant qu’on ne devient plus que des prénoms)
11 reviews
June 15, 2019
L'Opoponax on jotain, jonka voi vain kirjoittaa ja samaan aikaan se on kuin joku myyttinen olento, joka aina välillä asettuu kirjan sivuille, lasten mieleen ja pulpetin kannen väliin, minkä vuoksi pulpetin kansi ei mene kiinni vaikka kuinka yrittää. L'Opoponaxilla vaikuttaa olevan joku merkitys lapsuuden ja aikuisuuden teemoihin liittyen, mutta teos ei selitä itseään tyhjäksi. Kirjassa joukko lapsia soljuu ja pyörteilee kollektiivisena toimijana päivästä ja tilanteesta toiseen. Välillä kerronta tapahtuu kolmannessa persoonassa, mutta usein subjektina on yhden sijaan joukko: "Ollaan piilossa sireenien takana. Kuullaan ääniä, jotka huutavat jossakin, jo saa. Odotetaan vielä aivan vähän" jne. Kielessä ja kerronnassa on todella omaleimainen lumo ja voima joka vetää lapsuuden kokemusmaailmaan, missä yksilöllisyydellä ja itsereflektiolla ei ole vielä samanlaista sijaa kuin nuoruden myötä aikuisen maailmassa. Kirjan loppua kohden Catherine Legrandin hahmo tuntuu kuitenkin piirtyvän enenevästi esiin yksilönä, samoin kuin hänen suhteensa toiseen yksilöön - Valerie Borgeen.

Ja silti suomennos lienee vain kalpea aavistus alkuperäisellä kielellä kirjoitetusta kirjasta. Suomen kielen passiivi ei täysin vastaa ranskan pronomia "on", puhumattakaan rytmistä, joka tekstiin tulee "on"- sanan toiston myötä tavalla, jota suomen kielellä ei voi toisintaa.



Profile Image for Ana.
148 reviews
July 27, 2018
Monique Wittig foi escritora e teórica feminista e de gênero, uma das fundadoras do Mouvement de libération des femmes (MLF), colaborou na revista Questions féministes, participou do grupo Féministes Révolutionnaires e do movimento radical feminista lésbico francês, Gouines rouges.
L'Opoponax, seu primeiro romance, ganhou o prêmio literario Médicis. Marguerite Duras disse que talvez este seja o primeiro moderno sobre a infância, pois usa uma linguagem objetiva e pura.
Este livro foi escrito sem paragrafos, exceto para indicar a mudança de capitulo.
Ela deu nome e sobrenome para as crianças, nao usou diminutivo ou apenas o nome, como é comum quando se fala dos pequenos.
Acompanhamos o dia-dia de crianças em uma cidadezinha do interior da França, desde a infância até a adolescência ou até o despertar da sexualidade de uma menina com outra menina em um colégio interno. Acho que a Violette Leduc escreveu com mais detalhes e mais emoçao sobre este assunto. Por isso achei este apenas ok.
Ela também escreveu Les Guérillères (1969), foi considerado um marco no feminismo lésbico, Le Corps lesbien e o livro de ensaios The Straight Mind (1979) que denuncia a mentalidade heterossexista, sendo esta um regime politico autoritario, com efeitos violentos, hierarquiza os seres humanos segundo suas adesoes ao sistema, condiciona o pensamento, impoe o modo de vida, pune e marginaliza os dissidentes que se afastam da norma imposta. Preciso ler este ultimo!
Profile Image for Salomé.
352 reviews38 followers
April 20, 2023
Mais quelle magnifique œuvre sur l'enfance !!! Monique Wittig ne cesse de m'émerveiller et chacune de ses œuvres me redonnent le goût de la recherche pour me plonger à corps et âme dans sa prose si évocatrice, si simple et pourtant si travaillée et poétique.

C'est fou comme un texte peut nous transporter dans une ambiance, une époque, des odeurs, des sensations. Peut-être que lire ce livre au soleil au printemps aide, peut-être que maintenant, dès que je repenserais à L'Opoponax j'aurais ce goût de soleil dans la bouche, ces images de filles qui courent, font des bêtises, s'entraident, tapent les garçons. Quand je lisais L'Opoponax je pensais à ma grand-mère et son enfance, à ma mère quand elle retrouvait ses cousin·es l'été, je pensais à mes copines, à ma sœur et à toutes nos histoires qu'"on" se disait.

Profile Image for queri queri.
48 reviews2 followers
March 18, 2023
Tracta sobre la infància lesbiana. L'argument? Podríem dir que és pràcticament inexistent. Ens parla un "nosaltres" continu sobre les historietes d'unes nenes que van a l'escola.
El que importa és la forma. Crec que és un bon llibre perquè aconsegueix fer-te tornar a la infància
per la forma, pel tipus d'escriptura, per la forma de veure la realitat que presenta.
He perdut el fil sobre l'argument sovint, però no crec que sigui per les meves dificultats a mantenir l'atenció, suposo que el propi objectiu del llibre és aquest, saltar d'esdeveniment a esdeveniment sense pausa, tal i com succeeix en el nostre dia a dia: al final no recordem quina era la successió exacta dels esdeveniments que hem viscut. El propi argument del llibre és la seva forma, retornem a la infància pel llenguatge i ens en anem desvinculant a mesura que el llenguatge va madurant, a mesura que apareix l'opoponax. Primera novel·la de Wittig, llegiu els assajos!!!!!!!!!!
Profile Image for Giuseppe.
18 reviews
Read
October 30, 2022
Tradotto in italiano non ha senso però nn so il francese quindi mi accontento cmq stupendo anche così
Profile Image for Adèle Courge.
63 reviews
October 8, 2023
C'est un roman qui se mérite, écrit dans un style que j'ai trouvé fascinant d'un point de vue littéraire mais pas facile à lire, très demandeur en attention. J'ai surtout aimé la deuxième moitié du livre, quand tous ces enfants grandissent et que leurs personnalités brillent malgré ou par les descriptions factuelles des évènements petits et grands de leur vie. Wittig parvient à infuser beaucoup d'émotions dans ce récit pourtant très factuel et m'a souvent replongée dans ma propre enfance.
Profile Image for Faustine.
54 reviews2 followers
August 11, 2024
monique jtm on était déjà tous au courant
Profile Image for Pauline Van etc..
92 reviews3 followers
November 27, 2023
L’Opoponax est un des livres les plus difficiles que j’ai lu. Trop compact, déroutant, répétitif, hyper objectif, le texte de Wittig ne m’a donné aucun plaisir à lire. Il est effectivement unique du point de vue stylistique avec cet étalement de pensées d’une petite fille qui passe du coq à l’âne entre ses observations sur l’école, ses camarades et la nature et l’utilisation du pronom « on », mais il est aussi terriblement ingrat pour les lectrices. Des critiques soulignent un parallèle avec le cinéma et je ne peux m’empêcher de penser que ce médium aurait été plus adapté pour le projet de Wittig.
Profile Image for Lena.
93 reviews2 followers
July 14, 2024
do 37°C trošku moc náročný. opoponax je až na konci, ale je všude.
Profile Image for heyyonicki.
505 reviews
March 4, 2022
Quelle surprise ! Ce qui fait ce livre c'est évidemment son style radical, proche des enfants qui en sont les personnages, si radical et si proche que j'étais quelquefois content d'arrêter ma lecture tant l'impression de vivre aux côtés de ses mioches était fidèle. Les quelques passages sur l'Opoponax lui-même sont sans doute ceux qui m'ont le plus captivé, bien que l'on ne soit pas vraiment rassasié en termes d'informations à son sujet. Le mystère plane, et ce n'est pas plus mal. Je n'ai pas vu venir le basculement dans les dénominatifs religieux, qui m'apparaît comme un parasitage formidablement bien mené. Je crois que ce livre est en fait pour moi la version la plus agréable de ce que j'aurais imaginé de plus fastidieux et difficile, autant à écrire qu'à lire pour moi.
Profile Image for AK.
164 reviews37 followers
February 26, 2017
A novel without pronouns. A novel with a lot of proper nouns. Monique Wittig was hellbent on overcoming gender binaries in language and in life, which perhaps does not make for the smoothest-reading novel, but a kind of hypnotic and sometimes surreal reading experience. The New York Times writes articles about teenagers rejecting their gendered pronouns like this is some new trend of the year 2011, but gender fuckery has been around a long time.

I read this novel eight years ago and I still remember the protagonist's full name. It is Catherine LeGrand.
400 reviews8 followers
November 12, 2023
A narrative study of childhood told through a tonally neutral third-person description of scenes from the life of the same class--of about thirteen girls--in an elementary, then a convent school in a mountainous rural area of France. This is not specified, though it would square with Wittig's own childhood for it to be the Haut Alsace or Haut Saone (mentioned in the final section, when the focal character is old enough to travel to funerals and religious festivities). The only sentences with an 'I' as the subject are in the voice of the 'opoponax', a force, possibly malign and certainly uncanny, that can make itself felt but is not seen. The children play at pretending who this spirit is; it comes close to being the curse of exclusion or suspicion laid on the bookish or proto-gay.

Wittig's novel, which was a sensation in 1964 and for the few short years thereafter (debated, for instance, by Mary McCarthy) is both exactly what you would expect and impeccably, creatively executed; it borrows from the techniques of the nouveau roman and the critical decentring of subjectivity in favour of new ways of rendering intersubjective experience and the formation of subjects (as individuated, gendered, class- and place-specific, national). There is a point-of-view figure, Catherine Legrand; but though we're told about her experience, we only see her from outside. She has a younger sister and becomes heatedly close, approaching adolescence, to a boarder, Valerie Berge. After Valerie has been inexplicably away from school at the start of a new year, then returns, Catherine falls on her physically and the girls set to fighting. They read lines from poems they have inscribed in their exercise books.

Formally, the novel is set into long, unparagraphed sections, although within these there are distinct scenes, which end in mid-paragraph with an effect something like a 'jump cut' in Truffaut. There is a gap of something like a year between the sections; and the evolution of the language and activities described to a degree matches the girls' growing-up. The scenes are exemplary and narratively mostly inconsequential. The children split into armies and fight wars with each other, changing who is general, and pressing pebbles into mud-balls they lob at each other. They climb trees by the river and run over bridges of rocks. During Mass, they steal the missal of a girl who is devoutly praying, passing it between themselves, before one realises that the service is almost over, at which point she sets to her devotions with a show of hurry. All the adults are sisters, mostly obtuse and inadequate figures, sometimes embodiments of arbitrary authority. The mother superior faces down a school strike in which the class, aware that other schools have the day off, cry 'on s'emmerde ici' and march up and down the courtyard. A clear but not forced case is made that the girls are taken away from their own experience, and tacit knowledge, by formal schooling. In one geography lesson a new teacher asks the children for definitions of 'mountain' and 'valley'; they know, but their folk definitions get a 0 out of 10; they do not know that a riviere flows into a river and a fleuve into the sea.
Profile Image for Upsilonn.
257 reviews15 followers
September 3, 2023
J'ai lu Les Guérillères il y a plusieurs années déjà et j'avais trouvé L'opoponax en bouquinerie avec beaucoup de joie avant de le poser dans ma PAL où il s'est noyé depuis. Je me suis enfin décidée à me lancer dans cette lecture après avoir entendu la série radio consacrée à Monique Wittig sur France Culture cet été. Le moins qu'on puisse dire c'est que j'ai moins accroché qu'avec Les Guérillères, et sans doute j'aurais eu encore plus de difficulté à entrer dans cette lecture si je n'avais pas eu en tête les analyses entendues tout récemment.
Comme souvent avec les partis pris expérimentaux, le principe me séduit mais l'œuvre en elle-même a du mal à garder mon attention pendant plus d'une vingtaine de pages. C'est un texte écrit à hauteur d'enfant, dans une langue purement descriptive. On saute d'une scène à l'autre sans transition. C'est un peu comme écouter un enfant qu'on est venu·e chercher à l'école et qui nous raconte sa journée sur le chemin du retour - et oui, c'est charmant et doux. L'autre aspect qui a été abondamment commenté et qui reste troublant à la lecture c'est l'usage du pronom "on" dans lequel se mélangent la narratrice, ses camarades, dans un flou sans genre et sans nombre qui colle bien au monde de l'enfance.
Outre le côté expérimental ça reste un texte très beau. Les aventures des enfants dans la campagne, leurs bagarres et les noms de fleurs et d'arbres qui parsèment le récit m'ont beaucoup touchée. Sans avoir grandi exactement dans les mêmes conditions, c'est un roman qui m'a rendue nostalgique de l'enfance. Il m'a aussi fait penser à mes grands-parents, dont l'expérience est probablement plus proche de celle de l'autrice.
La reconnaissance attribuée à ce texte est totalement justifiée et j'aurais adoré travailler dessus pendant mes études. Je n'ai toutefois pas trop culpabilisé en sautant des passages entiers, dans la mesure où une fois que le concept est compris, une bonne part du roman m'a paru répétitive. Si je devais le relire autrement, je pense que je le lirais davantage comme je lis des poèmes que comme un roman : quelques pages avant de dormir, sans essayer de le lire d'une traite et d'y chercher du sens.
Profile Image for Kurt.
182 reviews4 followers
August 21, 2025
Is it weird to say that this is one of my favourite books I've read this year even though I read it in a language I'm so not-fully-fluent in that I still had to look up at least a few words on almost every page? I'm glad I did read this in the original French, though, because it turns out its use of "on" as a narrative voice pronoun is a really cool literary device, plus I appreciate its lengthy paragraphs (actually, the whole thing here is that the "paragraphs" go on for entire chapters before breaking, meaning there effectively are no paragraph breaks) and sentences that I think would be considered run-on even by French standards. Wittig's use of repetitive sentence structures in some passages, especially near the end, conveys a kind of beauty in her reflections on the weird one-thing-after-another randomness inherent in the experience of childhood (maybe "anecdotal" is the word I'm looking for?). And at the center of it all is (I think) a rather sweet love story between two girls who are just starting to figure out their feelings for each other in a world with few precedents for that. I'm kind of tempted to re-read this in English someday just to see how different the translation might be!
Profile Image for Evelyne.
24 reviews
August 25, 2020
I don't have much to say other than it just works. It brilliantly makes you actually feel what childhood can be like, with how messy its memories can get, with the weird stuff we do as kids, with the moments that felt like adventures, with how unremarkable details of one's environment can receive a strange amount of symbolic weight. The novel does seem to bear some amatonormativity due to how the last sub-plot, which is about the main character being in love with one another girl, closes the novel and seems to erase everything that had happened before that, as if everything else mattered only because it led to this sub-plot. It would seem like the main character never saw her old school again, never saw her old classmates again, or never thought about anything in her past. Yet, it's a partially autobiographical story, and you'd think the narrator would have some inclinations towards introspection, so what gives?
Profile Image for Guillaume.
315 reviews6 followers
June 30, 2021
Sacré style littéraire, toujours extérieur, dans la description pure. La forme est assez répétitive mais le propos toujours changeant, d'une ligne à l'autre, d'une phrase à l'autre, comme la pensée chez un·e jeune enfant (il est bien question de cela ici, d'enfance). Parfois attendrissant comme jamais, parfois cruel mais avec toujours une certaine douceur, une mémoire de poisson rouge, et une approche ludique pour tout ce qui touche aux choses de la vie.

Laissé de côté à sa moitié probablement par manque de patience, probablement par manque d'intérêt pour la suite des évènements (aurions-nous du mal à s'attacher avec ce style si singulier ? Moi qui pourtant me targue dans mes films ne pas ressentir le besoin de m'attacher aux personnages), probablement par intérêt personnel à m'enquiller d'autres romans en ce moment. Un peu de tout cela. Une lecture fort recommandable tout de même, je note juste au ressenti pur : rajoutez un point facilement.
495 reviews21 followers
December 6, 2019
Wittig's best known novel, "Les Guerilleres," was sheer fantasy. "The Opoponax" is realism. It was still originally written in French, with lists of nouns not separated by commas, so you can tell it's the same author's work in different genres. This is a (frankly dull) story of a good little French girl growing up Catholic, memorizing classic poems and wearing school uniforms, but cherishing some sense of herself as "the opoponax," that which is prickly and resistant. On the strength of that notorious first novel, which was translated into English but is hard to find in translation, "The Opoponax" was translated into English and widely distributed in the US, where it tends to wind up in charity sales. It has some entertainment value, as in funny scenes, but I suspect its main value is to show the range of Wittig's thought and writing.
Profile Image for emmarps.
250 reviews38 followers
February 24, 2020
Le parti pris stylistique de cette œuvre est très intéressant, car il témoigne d'une recherche de voix neutre, non genrée, qui s'exprime avant tout comme une voix de l'enfance. Lire le "on" de l'Opoponax permet de retrouver ce langage "pré-adolescent" qui dans son ton naïf (j'ai envie de dire "pur") permet d'exalter la poésie d'un quotidien de découverte, de jeu, d'apprentissage. Mais ce sont surtout les descriptions de la campagne, les variations du texte sur le monde végétal et cette nature décrite dans sa richesse et sa beauté qui m'ont touchée profondément.
J'avoue en revanche avoir un peu décroché vers la fin, passé l'émerveillement du style et du thème, le tout devient rapidement répétitif.
Profile Image for Paul B.
175 reviews11 followers
May 15, 2025
Certainement l’une des représentations les plus fidèles et radicales de l’enfance, dans toute sa complexité, ses angoisses et sa vitalité. Dans un style purement objectif, embrouillé et parfois anarchique, on retrouve l’impatience et l’intensité de la jeunesse, la timide émergence du soi, le tourbillon infernal du ‘nous’ et de la relation avec les autres enfants, souvent conditionnés par une incompréhension résignée de l’arbitraire du monde adulte. Le résultat est une lecture dense et difficile, souvent sans repère et marqueur et qui ne se soucie guère du lecteur, mais qui reste entièrement fidèle à sa vision artistique.
451 reviews
November 3, 2019
J'ai été émerveillée par l'exploit que réalise ce livre en inventant une façon de raconter (que je n'ai vue nulle part ailleurs, mais que l'on trouve peut-être dans certaines réalisations du nouveau roman), sans pour autant saper l'intérêt du récit ni sa capacité, par moments, de nous toucher : j'ai l'impression que l'auteur assume l'énonciation des faits en nous laissant en charge de tout ce qui peut être de nature émotionnelle, et que ça fonctionne !
Les images qu'elle a installées dans mon esprit sont belles et persistantes.
104 reviews1 follower
August 24, 2022
"Tant je l'aimais qu'en elle encore je vis"

A more difficult book to read because of its unique style, but this is also what often makes it engrossing and lyrical. A slow beginning but especially in the last half I found the prose style combined with the narrative compelling. The kind of book to read again to understand better and catch more details.
Profile Image for Anna.
10 reviews
January 4, 2024
Très très dur à décrire. Je ne peux pas dire que j'ai aimé, mais je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé.
Traite de l'enfance, son langage et son opposition au monde adulte via une forme littéraire descriptive particulière.
La prouesse de ce livre est dans sa forme plus que son fond, bien que paradoxalement la forme révèle quelque chose sur le fond.
Displaying 1 - 30 of 45 reviews

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