В славном Гамельне жизнь течет мирно: город погряз в грехах, богачи набивают сундуки золотом, а бедняки живут впроголодь. Рыжеволосая сирота Мирелла выросла в детском приюте и работает носильщицей воды в городе. Тяжкий труд и лишения закалили волю Миреллы — она знает себе цену и умеет за себя постоять. Чуткая и сердобольная девушка помогает даже тем, кто стоит ниже нее на социальной лестнице — детям и прокаженным, которые смирились со своей долей и покорились тем, кто выше и сильнее. Но Мирелла не хочет склонять голову и подчиняться воле других. И когда в город приходят полчища крыс, а вслед за ними — чума в облике незнакомца в черном, Мирелла открывает в себе необычайный дар и узнает тайну своего происхождения. Французская писательница Флор Веско пишет романы для детей и подростков в историко-фантастическом жанре с немалой долей иронии и юмора. Известная легенда о Гамельнском крысолове в ее произведении обретает новый смысл. Это первый перевод Флор Веско на русский язык.
Une réécriture originale et un brin féministe du conte du joueur de flûte de Hamelin ! J’ai eu du mal à rentrer dedans au début, mais j’ai fini par être happée. En revanche, le style d’écriture n’est pas hyper easy à lire : ça aide à forger une ambiance pour le récit, mais quand t’es un peu fatiguée comme je l’étais au moment de ma lecture, ça complique les choses ! 😅
Une belle réécriture, même si j'ai eu un peu de mal à rentrer dedans au début. L'écriture est travaillée et une fois dedans, j'ai eu du mal à m'arrêter.
Dans cette une réécriture du conte du joueur de flûte d’Hamelin, nous rencontrons Mirella, une jeune orpheline qui survit dans la rue en portant de l’eau aux habitants. Jusqu’au jour où les rats vont commencer à arriver en ville, apportant la Peste avec eux… ⠀ Avant toute chose, je pense qu’il est important de préciser que l’écriture est très particulière dans ce roman. Puisque l’histoire se déroule dans un contexte médiéval, l’autrice a fait le choix audacieux d’utiliser un parler d’époque (ou en tout cas qui s’en rapproche), avec du vocabulaire et des tournures de phrases qui peuvent décontenancer. Si c’est une très bonne idée en terme d’immersion dans l’univers, force est de constater que ça complique aussi la prise en main du texte. Ça cesse d’être gênant après un petit temps d’adaptation mais je pense que ça peut quand même décourager certains lecteurs, notamment les ados à qui ce texte est destiné. ⠀ Au niveau de l’histoire en elle-même, j’ai été assez surpris dans la première moitié du roman. Bien qu’il se passe quand même des choses, j’avais beaucoup de mal à voir où on allait, sûrement parce que j’attendais un peu trop de retrouver certains éléments du conte original. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Flore Vesco s’éloigne beaucoup de l’histoire d’origine (et c’est très bien, je déteste les réécritures de conte qui sont du copier coller) mais c’est vrai que j’étais quand même un peu perdu dans toutes ces histoires d’eau courante et de lépreux qui me paraissaient hors sujet (spoiler : ce n’était pas du tout hors sujet en fait). ⠀ J’ai été beaucoup plus emballé par la seconde partie que j’ai trouvé plutôt originale et efficace. On comprend enfin les liens avec le conte de base, tout en découvrant le talent de l’autrice pour partir dans des directions inattendues. La fin m’a d’ailleurs beaucoup plu, je pense surtout par son côté moralement gris. ⠀ Malheureusement, cette seconde partie n’a pas suffi pour que je passe l’excellent moment que j’attendais, même si je pense que j’en attendais sûrement trop après mon coup de cœur pour D’or et d’oreillers. De plus, certains thèmes abordés ne m’ont pas tellement plu, pour des raisons purement subjectives pour le coup, comme le fanatisme religieux ou la menace omniprésente d’agression sexuelle qui n’était pas toujours, d’après moi, justifiée dans le récit. Ces thèmes sont cependant assez cohérents dans un contexte médiéval donc je ne peux pas vraiment les reprocher au roman. ⠀ Alors bon, dit comme ça je ne vends pas super bien le roman mais je tiens quand même à dire que ce n’est pas du tout un mauvais roman. J’ai principalement été gêné par des choses on ne peut plus subjectives et il ne faut donc pas prendre mon avis pour argent comptant. À côté de tout ce que j’ai pu dire, la plume de l’autrice reste très efficace, drôle et presqu’insolente par moment, ce que j’aime beaucoup personnellement.
Ive discovered the author with d’or et d’oreillers and wanted to see what else she could write - this book is delicious. Written in 13th century french is really impressive to start with but it ends up being extremely fluid to read and how nice it is to see old fashioned words. I made my kids laugh reading sentences and asking them to « translate » them in modern french. Really really great book
On part plutôt sur un 3.5 étoiles. Premier point important : même si c'est publié chez L'Ecole des loisirs et que c'est une réécriture de conte, ce n'est absolument pas un livre à mettre dans les mains des enfants ou des jeunes ados. Dans les 50 premières pages on a déjà 3 agressions sexuelles sur cette héroïne de 15 ans et d'une manière générale, l'atmosphère du livre est étouffante. Le livre se veut un pastiche sombre mais drolatique d'un conte médiéval et il use pour cela d'artifices qu'on pourrait discuter : langue parodique de l'ancien français qui semble tout droit tirée des Visiteurs, clichés éculés sur le manque d'hygiène (le premier chapitre en est quasi insoutenable même s'il est bien évidemment exagéré à dessein), extrême violence de cette société. On regrette que, comme dans beaucoup d'univers de fantasy médiévale, cela se traduise notamment par énormément de violences sexistes et sexuelles. Outre les clichés, il y a aussi beaucoup d'approximations et d'anachronismes mais on sait que l'autrice n'en est pas dupe et en joue même, comme le prouve un passage sur la nudité ou elle fait agir Mirella "en dépit de la cohérence historique" (on peut toutefois regretter que ce soit pour faire "rougir" de manière très clichée son héroïne...). Mais pour cette raison également je trouve qu'il ira bien mieux aux ados et jeunes adultes, qui sauront justement prendre le recul nécessaire pour démêler la fiction et apprécier la parodie. Ce n'est évidemment pas un ouvrage d'historienne ou de linguiste mais un roman dont il faut saluer l'inventivité une fois ces remarques faites. Après, certains détours du récit m'ont paru un peu inutiles : il y a presque trop d'éléments pour qu'on reste sur un schéma de conte, et c'est un peu dommage. Par ailleurs je ne sais pas trop quoi penser du personnage de Peest (sans spoiler) : c'est une belle idée et un beau personnage mais je crains que sans le vouloir, l'autrice ait fait des choix descriptifs malheureux. Bref, une lecture intéressante, vraiment, mais j'en garde toutefois un goût aigre-doux...
Premier point d'originalité : nous sommes ici dans une réécriture du conte du Joueur de flûte d'Hamelin, assez peu revisité, je pense. Si nous en retrouvons les inspirations, nous nous éloignons cependant assez du conte originel, ce qui n'était pas pour me déplaire.
Le plus gros point positif à mes yeux était le style employé par l'autrice pour raconter son histoire : elle a travaillé un style moyenâgeux qui permettait une immersion efficace dans l'univers, même s'il faut attendre quelques pages avant de s'habituer à l'emploi de certains mots désuets. Associés à cela, les jeux de mots réguliers et les traits d'humour sardoniques apportaient une petite touche de piquant très appréciable dans cette histoire, assez sombre finalement.
Néanmoins, j'ai trouvé que trop d'éléments avaient été ajoutés à l'intrigue principale : les lépreux, la peste personnifiée, les abus sexuels récurrents, les porteurs d'eau, les origines de Mirella, la magie liée au chant et à la musique... Si chaque idée était très prometteuse en elle-même, leur multitude était telle que je me suis sentie confuse, sans réussir à être véritablement intéressée par toutes ces sous-intrigues que j'ai trouvées finalement sous-exploitées vu la brièveté du récit.
En ce qui concerne les personnages, j'ai beaucoup apprécié Mirella, qui est une jeune femme pleine de détermination et très débrouillarde. Cependant, je n'ai pas adhéré à la relation qui se noue entre Mirella et Peest, que j'ai trouvée dérangeante et qui n'avait pas sa place dans ce récit à mes yeux.
L'autrice amène également de fortes dénonciations, notamment du sexisme et de toutes les formes d'abus de pouvoir en général, que j'ai trouvées très bien amenées.
Bref, c'était une excellente découverte, notamment grâce au style d'écriture élaboré et à l'héroïne forte et pleine de ressources, même si la multitude d'éléments intégrés à l'intrigue principale n'a pas permis de les développer autant qu'ils auraient dû et pu l'être.
La plume, le style, l'histoire, les personnages, le décor, la fin ! Cette réécriture du conte du joueur de flûte est tout simplement parfaite. J'ai été envoûtée du début à la fin, transportée par les mots de Flore Vesco et enchantée par le personnage de Mirella. Les thèmes abordés ne diffèrent pas grandement du conte d'origine, la mort, la misère et un peu de magie. L'autrice ne ménage pas ses lecteurs, les enfants ne sont pas épargnés, les femmes non plus et ce dernier point sert parfaitement le discours féministe qui s'intègre à merveille au récit. Je n'ai rien à dire d'autres, j'ai passé un excellent moment de lecture et je n'ai qu'une hâte, lire le reste des écrits de cette autrice en qui je place toute confiance depuis déjà ma lecture de "D'or et d'oreillers" qui avait été toute aussi excellente.
Un roman vraiment original où on retrouve toute la verve et surtout l'humour de Flore Vesco! Si j'ai trouvé que le début manquait un peu de rythme, j'ai beaucoup aimé la deuxième partie du livre que j'ai presque trouvé trop rapide - et notamment le personnage de Peest. Le gros point fort du roman reste à mon sens la plume de l'auteure qui fait mouche pour moi! J'ai beaucoup ri et j'ai trouvé que les problèmes rythme étaient nettement composée par cette écriture magique!
Update: En fait, je baisse la note à 2,5 parce que clairement, comparé aux autres livres auxquels j'ai mis 3 étoiles, celui-ci ne fait pas le poids.
Petite déception pour ce livre. Après D'or et d'oreillers, c'était un peu le risque mais bon...
Ce qui m'a le plus gênée dans ce livre fut : - le rythme : c'est très lent à se mettre en place. Pour un livre de 200 pages, c'est dommage qu'au 3/4 du livre, on ait encore du mal à comprendre où veut aller l'histoire - la menace constante de viol sur Mirella : j'ai de plus en plus de mal avec la place prépondérante du viol dans les genres de l'imaginaire. Et ça m'inquiète vraiment de voir à quel point il est difficile de trouver un livre SFFF sans viol...
Au delà de ça, le style de Flore Vesco est assez sympa car pas mal de vieux français (même si je me dis que de plus jeunes lecteurs pourraient être rebutés par ça). Le dénouement est sympa mais pas exceptionnel.
En bref, je n'ai ni adoré ni détesté cette lecture. J'ai passé un bon moment mais clairement, elle ne va pas me marquer.
Je ne saurais même pas par où commencer pour vous dire à quel point je ne parvenais pas à lâcher cette lecture. Peut-être est-ce les caricatures incessantes, les hyperboles, les passages drôles qui m’ont permis de dévorer les pages aussi rapidement. Peut-être est-ce la poésie de la plume de Flore Vesco, aussi virtuose avec les mots que Mirella l’est avec la musique. En plongeant dans ce roman, vous plongez aussi à la découverte de jeux de mots, de comptines, grâce à une autrice qui sait absolument faire vibrer la langue française. Ou peut-être encore est-ce ce côté enchanteur, cette partie de fantaisie qui donnait à ce conte toute sa magie.
En tout cas, rien n’est laissé au hasard dans ce roman où même les titres de chapitre se transforment en fable.
Une bonne lecture en général, mais j’avoue avoir été déçue, j’avais tellement aimé d’or et d’oreillers de la même autrice. Je pense avoir moins aimé le style moyenageux du discours ainsi que le côté représentation de la mort, mais on retrouve le côté féministe et réécriture du conte qui sont la marque de fabrique de Flora Vesco.
Vesco loves to reinterpret the plots of European fairy tales and legends, clearly hinting at our times, while at the same time bringing to light everything that was once so carefully excluded.
Aren’t fairy tales for children, after all? Of course they're not.
Such is the case with Mirella. Flore Vesco was not the only one to notice an obvious parallel during the pandemic — the Middle Ages, when Europe was struck by the plague. She, however, managed to capture in close-up that desperate audacity, when there’s nothing left to lose and one is tired of always living in fear. There is much beauty here, and it is the beauty of rebellion.
The legend of the Pied Piper of Hamelin, which the author plays with, obviously leads to the plague. And while we know that the first mention of the Hamelin piper predates the plague (in 1284), plague or smallpox could have occurred just as easily earlier.
Scholars still debate this: there are simply too many symbols pointing to the plague.
But that’s not the main point of the author. Any disaster primarily affects the poorest and most vulnerable, becoming the lens through which we see a portrait of the society.
It’s no coincidence they say “The Dark Middle Ages.” Looking deeper, darkness is when you are alone and no one's here to help you, because… that’s just not how things are done.
And when a red-haired pauper, turned witch out of desperation, takes it upon herself to care for the most forsaken — orphans like herself, the poor, the lepers — one cannot help but marvel at the madness of her courage and determination to go all the way, whatever happens. Even Death is taken aback.
Did he prevail? We can only guess. The author leaves an open ending so that the reader can travel the path alongside the heroine and imagine the rest.
What? Ah, yes — Mirella is the Pied Piper of Hamelin. She had a real reason to lead the rats and the children out of town.
But then comes Gold, the Mattress, Nightly Mischief. This time, it’s not plague times, but the Victorian era, and not a general disaster, but a family catastrophe hidden in the depths of the years.
We are amazed to see how childhood-familiar plots — The Princess and the Pea, Little Red Riding Hood, The Gingerbread House, and almost every well-known coming-of-age story — are interwoven into a single whole. A sex-fairy tale blended with solid horror and Victorian morality!
Here is the heroine — the maid Satima. We do not meet her immediately; like Mirella, she is only one of the last. But when we do, all others fade into the background.
Like Mirella, Satima knows the value of real things. She was not sheltered from information about “how things are done in marriage.” And it’s not that Satima is thrilled by matrimonial prospects. No, she is not waiting for her prince. Out of sarcastic curiosity, she undertakes a very strange experiment proposed by Lord Henderson. He is the quarry pursued by all the virtuous mothers of lovely girls.
So this time, the novel has a hero. In Mirella, the male characters — Plague and Death — embody power, authority, and — unexpectedly — admiration, even tenderness. Fascinating, but they are not human. To be honest, Mirella, even leading others, was alone, as she always was. In her world, Death may have been the only one to emphatize with you.
Lord Henderson (clear now to Mr Darcy by the way) is human. Not an elemental force, but a man. And a very young one, almost a teenager. Yet he is very different from his father. The one who “caring for” his wife — the mother of the future master of the estate — first excluded her from real life, and then ruined her, would hardly have approved of his son.
The young lord fiercely defends himself from the world. He locks himself in a den of evil, builds a wall of cynicism, and a whole system of trials for the one who can…
Here lies the intrigue. What must she do? What does this extravagant youth want? Why the complex scenario with a whole tower of mattresses? What, truly, is the nightly mischief here?
Indeed, mischief — otherwise it cannot be called anything else. The evil that was hidden in the house has become the house itself and interferes with everything.
Those who must defeat it — with very slim chances — have only recently ceased being children. They have no experience. The magic Satima wields only allows them to recognize the evil. But the rest have no idea it exists!
There are no rules to rely on: what these two have seen in real life clearly shows that those rules do not work. Henderson cannot override what was meant to protect him, yet everything goes wrong.
In fairy tales like this one, the castle of evil usually crumbles as soon as the revelation comes. Villains perish with it — or are executed, in elaborate ways.
But here, it is different. Finally, we see how she, who once endured so much suffering — and it made her a dark force — finally finds peace.
This is truly a kind tale. It speaks to us about real evil, it pities those who have endured it. Flore Vesco creates astonishing, sometimes completely incredible metaphors because she addresses things that cannot be explained in a few words.
Vous pensez connaître l’histoire ? Vraiment ? Il y a bien les rats, le musicien, la rivière. Le maire qui refuse de payer... Nous sommes bien à Hamelin, au cœur d’un Moyen Âge, dans une ville rongée par la misère, la peste, le fanatisme religieux et les abus de pouvoir. Mais ce n’est pas le joueur de flûte que nous suivons. C’est Mirella, une jeune orpheline qui tente, chaque jour, de survivre à l’indifférence, à la violence… et aux hommes.
Avec cette nouvelle chronique, il me semble que le constat est évident : Flore Vesco est un peu mon crush littéraire. Il est sans doute inutile de rappeler à quel point j’admire sa plume… mais je vais quand même le faire. Na !
Avec cette troisième (chronologiquement première) réécriture, l'autrice nous entraîne à Hamelin pour nous compter la "véritable" histoire du Joueur de flûte de Hamelin. Comme dans tous ses romans, elle donne une place centrale aux figures féminines. Pas celle de la demoiselle en détresse qui attend son prince charmant, mais celle de l'héroïne autosuffisante qui survit à un quotidien difficile. Elle revisite la place des femmes dans la société et dans ces contes qui façonnent les jeunes esprits. Loin des versions édulcorées de Disney, c'est à l'origine des contes de fée que l'autrice nous ramène, là où la noirceur cohabite avec la vérité.
Le diable est dans les détails, Flore Vesco aussi. Car elle ne se contente pas de réécrire un conte que l’on croit connaître par cœur, elle le contextualise, elle lui donne du corps et de la voix. Les pages vibrent, chantent et ont un rythme particulier. Car ce qui distingue L’Estrange Malaventure de Mirella, c'est son écriture empruntant "au vieux français". À l’instar de Se méfier de l’eau qui dort de Julia Richard (qui empruntait au patois régional) cela peut nécessiter un petit temps d’adaptation. Mais rien d'insurmontable : Flore Vesco dose habilement archaïsmes et légèreté, rendant la lecture fluide, presque musicale.
Ma seule réserve ? J’adore la plume de Flore Vesco, en tant qu’adulte. Mais, comme pour ses deux autres réécritures, je peine à la recommander à un jeune public. La richesse du style, la noirceur du propos, me semblent davantage s’adresser à des lecteurs plus matures.
Nous connaissons tous l’histoire du joueur de flûte d’Hamelin. Vraiment ? En êtes vous bien sûr.e ? Oubliez cette fable pour enfants. Flore Vesco nous conte ici la véritable histoire. Celle de Mirella, jeune porteuse d’eau de ce bourg infesté par les rats et la peste. Mirella, si différente des autres habitants et à la fois si effacée par réflexe de survie. Méprisée et crainte par ses concitoyens, elle sera pourtant la seule à s’opposer à cet homme en noir qu’elle seule semble à voir.
Bon ca y je suis amoureuse de la plume de Flore Vesco ! En 2 lectures je suis définitivement séduite. Avant d’Or et d’oreillers (un de mes récents coup de cœur), l’autrice avait déjà revisité un des célèbres contes de notre enfance. Si l'écriture qui se veut en langue médiévale peut surprendre au début, elle participe grandement au plaisir de cette lecture. Ici encore Flore Vesco nous offre un récit de jeune femme qui s’émancipe et devient actrice de sa féminité et de son désir. La forme du conte est toujours bien respectée, avec ce qu’il faut de touches de fantastique, d’ennemis qui ne sont pas juste ce qu’ils semblent être au premier abord, et une pincée de romance peu conventionnelle.
Vous aussi laissez vous charmer par la mélodie du bourg d’Hamelin, vous ne serez pas déçu de cet envoûtement !
Flore Vesco revisite ici le célèbre conte du Joueur de flûte de Hamelin, en mettant en scène Mirella, l'orpheline porteuse d'eau aux cheveux de feu. Cette dernière est l'héroïne de l'estrange malaventure, bien plus que les rats, les étrangers ou la peste qui s'invitent à Hamelin. La jeune fille en haillons va passer du statut de proie facile à celui de battante en quelques pages... quelle mésaventure !
Publié avant D'or et d'oreillers et De délicieux enfants, il s'agit du premier conte populaire que Flore Vesco revisite. Elle y met déjà tous les ingrédients qui m'ont tant plu dans sa Princesse au petit pois et son Petit Poucet. Une héroïne originale qui se révèle au fil du récit ; des personnages marqués qui ne manquent pas de subtilité ; "des bons et des méchants" plus ou moins "noirs ou blancs" et souvent surtout grisonnants... Et une délicieuse maîtrise de la langue, des mots, et même, du vieux français ! Car l'autrice a relevé le défi d'utiliser un langage moyen-âgeux tout en restant compréhensible. Même si cela en fait une lecture exigeante (par le vocabulaire autant que dans les tournures de phrases), j'ai apprécié la qualité de ce travail de réécriture (à plusieurs niveaux). Cependant, ce n'est pas mon Flore Vesco préféré car je trouve les suivants plus aboutis dans la narration et dans le rythme, et plus accessibles et fluides dans l'écriture.
Ce roman - qui est conseillé pour des enfants de 11 à 13 ans sur le site de l'école des loisirs (???) est d'une noirceur... L'héroïne subit des attouchements et est menacée de viol pendant bien 150 pages, on assiste à des pendaisons d'innocents, à un bras tranché par un "barbier chirurgien", bref un univers difficile à lire pour une adulte, alors je ne recommanderais pas ce roman à des pré-ado. J'ai compris l'intérêt narratif de cette société complètement fucked up en voyant l'évolution de l'héroïne et ses choix finaux. Cependant j'aurais mieux apprécié ma lecture s'il y avait eu moins d'agressions sexuelles sur une mineure et si tout avait été un peu moins sombre.
Après vraiment je reconnais l'originalité du récit, de la langue, la subtilité du détournement du conte. Et j'ai aimé le dénouement. Mais le long début d'exposition m'a laissé un malaise...
This entire review has been hidden because of spoilers.
Ma chronique complète: https://ombrebones.wordpress.com/2020... Pour résumer, l’estrange malaventure de Mirella est un gros coup de cœur pour moi. Dans cette réécriture du conte du joueur de flûte de Hamelin, l’autrice écrit en utilisant les tournures et une partie du vocabulaire de l’ancien français tout en restant accessible à tous. S’il s’agit d’un roman étiqueté jeunesse, il peut se lire à tous les âges car il n’est pas infantilisant, loin de là. On se passionne rapidement pour l’héroïne, Mirella, et pour les thèmes abordés intelligemment par Flore Vesco comme le statut de la femme ou les conditions sociales. Je recommande cette lecture avec beaucoup d’enthousiasme ♥
Mon gros coup de cœur de cette année!!! Un conte pour enfant à redécouvrir absolument! Rien à voir avec ce que nous connaissons! Flore Vesco nous emporte dès la première page. Dans un phrasé très moyenâgeux, nous replongeons dans une époque méconnue et pourtant rendue familière par le conte Le joueur de flûte de Hamelin. Flore Vesco avec moult ironie et décalage, va par le truchement du personnage bienvenu de Mirella, nous proposer une version tout à fait inédite et surprenante à plus d'un titre. Avis complet: https://parfumsdelivres.blogspot.com/...
Premier roman adolescent chroniqué sur le blog, « L’estrange malaventure de Mirella » de Flore Vesco est un roman pour le moins déroutant au premier abord.
Flore Vesco, présentée par une biographie tout à fait surprenante sur le site de l’éditeur (je vous laisse lire, c’est juste ICI et ça vaut le détour), nous offre avec ce roman une plongée au coeur du XIIIème siècle entre rats, peste et superstitions.
Passée l’appréhension du vieux français, – oui, le roman est totalement écrit en vieux français -, j’ai mis deux jours à dévorer ce roman. [ Lire la suite ]
Réécriture du conte du joueur de flûte d'Hamelin. C'est vraiment écrit comme un conte, ça se lit facilement.
Le personnage de Mirella m'a bien plu et j'ai pris plaisir à suivre son aventure.
"L'enfer est réservé aux meurtriers, aux voleurs, aux assassins et aux femmes caractérielles."
"Aux commençailles du mois de juillet, le soleil décida qu'Hamelin ferait une rôtissoire idéale."
"Pas tout à fait seuls au monde, dit Mirella. Il y a aussi les mourants, les morts, les vivants en deuil et les bien portants qui attendent leur tour."
J'ai adoré ! Au début j'ai été un peu décontenancé par le langage d'époque mais je m'y suis faite rapidement et j'ai pleinement apprécier ma lecture. J'ai beaucoup aimé cette version du conte du joueur de flûte d'Hamelin. L'histoire est très fluide et se dévore rapidement ! J'ai beaucoup apprécié l'héroïne qui se révèle au fur et à mesure de l'histoire et qui prend conscience de sa force. Je conseille cette histoire à cent pour cent ☺️
J'ai adoré redécouvrir le conte du joueur de flûte de Hamelin grâce à la plume de l'autrice ! C'était hyper immersif avec tout le vocabulaire de l'époque (par exemple : "Icelui" pour celui-ci, "les provendes" pour provisions...) L'intrigue est top, et la touche de fantasy qui est incorporée donne une profondeur nouvelle au récit !! Les personnages sont pépites : Mirella badass, Peest charismatique...