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Faire la morale aux robots

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Une voiture pilotée par une intelligence artificielle est face à un choix tragique : pour éviter un enfant qui traverse la route, elle doit écraser un vieillard sur le bas-côté. Que faire, qui sauver dans l’urgence ? Voilà un dilemme qui rappelle la fameuse expérience de pensée du tramway, et qui illustre les enjeux moraux de l’intelligence artificielle. Comment programmer nos robots – de transport, militaires, sexuels ou conversationnels – pour qu’ils prennent les bonnes décisions lorsqu’ils sont confrontés à des choix ? Quelle morale pour les robots ? Y en a-t-il, comme nous, de bons et de mauvais ? S’intéresser à l’éthique des algorithmes, c’est plonger au cœur de nos différentes intuitions et théories morales, questionner nos biais et préjugés, mais aussi explorer un nouveau domaine de la philosophie, expliqué avec clarté et humour par Martin Gibert, chercheur en éthique de l’intelligence artificielle.

155 pages, Paperback

Published January 1, 2021

16 people are currently reading
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About the author

Martin Gibert

10 books10 followers
Martin Gibert est docteur en philosophie et rédacteur en chef de Véganes magazine. Il enseigne à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université de Montréal.

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2 (<1%)
Displaying 1 - 26 of 26 reviews
15 reviews
May 3, 2021
Très contente d'avoir lu ce livre puisque cela fait longtemps que je cherche à m'informer sur le sujet. J'ai appris qu'il ne suffit pas nécessairement de savoir ce qui est bon ou mal pour faire des bons robots. J'étais déjà au courant de la complexité de la chose, mais ce livre m'a ouvert les yeux sur les nombreux autres enjeux qui y sont interreliés. En fait, faire la morale aux robots c'est savoir quoi faire 100% du temps, or il y a toujours des zones grises. Durant ma lecture, j'ai trouvé que la structure du texte était parfois floue et que quelques passages étaient un peu trop théoriques à mon goût, mais il reste que je suis satisfaite de la réponse de l'auteur. Je m'attendais à avoir un fin du style "il y n'y a pas de réponse pour le moment", mais j'ai trouvé la proposition finale de l'auteur très intéressante.
Profile Image for Nicolas Arseneault.
457 reviews16 followers
August 26, 2020
Essai intéressant sur les fondements de la morale. Comment la définir pour l'enseigner?
L'auteur offre un bon tour d'horizon avec des exemples concrets.
+1 point complet pour l'usage du féminin dans la deuxième partie
Profile Image for Fábio de Carvalho.
234 reviews13 followers
August 15, 2020
Ça part un peu dans tous les sens, mais c'est intéressant et ça met de l'avant des questions éthiques auxquelles j'aurais jamais pensé.

Il y a un passage où l'auteur se demande si, dans le fond, le racisme et le sexisme systémique c'est tous les stéréotypes et toutes les injustices qui seraient internalisées comme "normales" par un robot qui compilerait un ensemble majeur de données. C'est evidemment pas une définition, mais je trouve que ça illustre bien l'existence des racisme et sexisme systémiques: si tu compiles les livres gagnant du Booker Prize, tu vas en venir à la (fausse) conclusion que les femmes sont majoritairement des infirmières et des prostituées qui ont besoin d'être sauvées par un homme blanc, et ce que les auteurs de ces livres soient individuellement racistes ou non.
Profile Image for Libris Addictus.
417 reviews19 followers
June 11, 2023
Un essai sur l'éthique des algorithmes très intéressants et facile à lire – contrairement à ce qu'on pourrait croire! Il y est question de philo et du problème moral que pose la programmation des intelligences artificielles. Les IA sont des outils de prise de décision de plus en plus omniprésents dans tous les aspects de nos vies : comment choisir les critères moraux inculqués aux machines qui régiront bientôt le monde? Il n'y a pas de réponse facile, évidemment, mais la réflexion est vraiment intéressante et très importante. À lire!

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Profile Image for Pierre-Antoine Bernard.
6 reviews
June 20, 2020
Très pédagogique. Il est intéressant de voir la tension entre les considérations éthiques et celles techniques. Bien qu'il est pertinent de se demander quelle approche (déontologique vs utilitariste) est en théorie préférable, l'auteur avoue que cela sert peu si l'implémentation de ces dernières dans un AMA est une tâche herculéenne.

Cette lecture est particulièrement pertinente considérant le contexte actuel de dénonciations des biais systémiques. Le livre prend une saveur toute 2020 en nous rappelant que Faire la morale aux robots, c'est aussi s'assurer que les AI ne perpétuent pas de tels biais.
Profile Image for Kika Barreto.
12 reviews1 follower
March 7, 2021
L’auteur nous présente des réflexions très pertinentes et accessibles sur l’éthique des algorithmes. Il ne faut pas oublier que ces systèmes et la manière dont ils sont programmés sont fondés sur des valeurs humaines, susceptibles à des biais.

Les notions d’utilitarisme, déontologisme, éthique de la vertu, relativisme et voile de l’ignorance sont bien expliquées, mais très succinctement. J’aurais préféré approfondir davantage.

J’ai adoré les parties sur Ursula Le Guin et Asimov, bien comme le passage au féminin pour les derniers chapitres.

Le design du livre m’a plu, avec les illustrations et les concepts soulignés en vert.

À relire!
Profile Image for Nicolas Otis.
27 reviews
October 20, 2020
Très bien vulgarisé! Ça donne une bonne idée des enjeux moraux auxquels font face les développeurs d'intelligences artificielles.
Profile Image for Simon Lavoie.
140 reviews17 followers
March 3, 2024
Avec l'arrivée des voitures intelligentes et des agents moraux artificiels (dont les préposés aux bénéficiaires s'occupant des personnes âgées au Japon) les expériences de pensée de type sacrifier une personne pour en sauver 5 sortent du cadre de la philosophie de salon, où elles étaient confinées jusqu'ici, et acquièrent une portée pratique actuelle. Dans Faire la morale aux robots, Gibert part de cette prémisse et explore les théories morales prédominantes de manière à dégager leurs limites avant de défendre l'hypothèse d'un possible avantage de l'une d'elles, l'éthique des vertus. Avantage qu'il mesure en termes d'humilité et de modération.
Le déontologisme, qui repose sur l'adhésion à des devoirs à l'égard du bien que nous devons respecter indépendamment des conséquences de nos actions, fait écho à une période de l'entreprise de l'intelligence artificielle dominée par le rationalisme et la production de systèmes expert. Ces systèmes visaient à "canner" tous les problèmes et les réponses que possède l'expert dans un domaine donné, dont les échecs. Ces systèmes ont échoué à naviguer dans des environnements nouveaux et changeants sans de constantes et coûteuses mises à jour. Leurs déconvenues s'expliquent partiellement par le fait que les experts sont eux-mêmes, à la différence des novices, incapables de formuler intégralement leurs règles de conduite pour leur propre profit ou à fortiori celui d'un programmeur. Hubert Dreyfus en avait fait une démonstration forte jadis (dans "La portée philosophique du connexionnisme").
D'après Gibert, l'installation d'algorithmes conséquentialistes et plus spécifiquement utilitaristes dans les agents moraux artificiels suppose une exagération de notre capacité - et de celle qu'aurait une voiture intelligente par exemple - à anticiper les effets de nos décisions et à définir de façon consensuelle ce qu'est la liberté ou le bien-être qu'il convient de maximiser. Il insiste également, à la suite, et dans les termes de, Nick Bostrom sur l'éventualité que l'automation d'un objectif banal puisse engendrer des conséquences négatives voire désastreuses (l'exemple de l'usine qui en vient à détruire l'humanité pour optimiser sa production de trombones).
L'éthique de la vertu, qui consiste à prendre exemple sur des personnes reconnues vertueuses, permettrait, d'après lui, de combler les manques à gagner qu'accusent les deux approches précédentes dans leur application au domaine de l'intelligence artificielle, ainsi qu'elle éviterait aux machines intelligentes de répliquer les biais parfois peu défendables ou avouables des raisonnements et intuitions morales de la majorité des gens. L'auteur nous renvoi sur ce sujet aux résultats des plus larges enquêtes disponibles, menées au MIT, en ligne, avec des participants distribués à travers le monde. Les décisions morales les plus massivement enregistrées sont simultanément ou alternativement, selon le lieu géographique/culturel des répondants, classistes - mieux sauver un riche qu'un pauvre ; légalistes - mieux vaut sauver un piéton qui respecte la signalisation routière que l'inverse ; âgistes - il est préférable de sauver un jeune qu'une personne âgée; ou spécistes - mieux vaut sauver un humain qu'un animal.
Le choix de procéder au modelage des décisions des agents moraux artificiels d'après un échantillon des actions posées par des personnes reconnues vertueuses est, pour ne pas être d'une réalisabilité évidente, aussi une manière d'avouer et de faire la paix avec nos limites en matière de raisonnements moraux, d'insister Gibert. C'est-à-dire qu'il conviendrait de faire des agents moraux artificiels les dépositaires, non d'une méta-capacité morale incommensurablement supérieure à la nôtre, mais d'une capacité légèrement supérieure à celle d'une personne choisie au hasard. Cet appel à la modestie trouve des appuis chez Daniel Andler dans sa critique de l'entreprise de production d'une sur-intelligence artificielle (Andler, Intelligence humaine et intelligence artificielle : la double énigme).
Ce petit ouvrage a l'avantage sur ce dernier d'être agréablement et accessiblement écrit (tandis que Andler est pénible et lourd). Gibert offre un habile mélange de prose romanesque, d'incursions dans les observations quotidiennes, et de réflexions conceptuelles, à distance.
En plus des questions auxquelles il a été fait référence ici, le lecteur a droit à un panorama de l'histoire de l'intelligence artificielle qui peut être utilisé à profit à des fins pédagogiques. Gibert offre, dans ce même esprit, une manière stimulante de s'engager dans la réflexion sur les biais de raisonnement dont les agents moraux artificiels héritent par voie d'apprentissage libre. Il survole de manière éloquente ce que les seules sciences et sciences fiction véhiculent comme visions des hommes et des femmes. S'aventurant ensuite à user d'une légère modification de ces conventions (en préférant le elle par défaut ou il par défaut), il nous permet de réaliser que de petites différences peuvent avoir de grands effets.
Une critique que l'on peut faire à son livre est d'économiser sur l'effort consistant à définir ce qui fait que certaines personnes sont reconnues comme plus vertueuses que les autres. La facilité alléguée hypothétiquement sur un plan, celui du choix que chacun de nous saurait faire d'une personne (ou d'une poignée de personnes) plus vertueuses qu'il ne l'est lui-même, permet-elle vraiment d'esquiver la difficulté qu'il peut y avoir à s'entendre sur les raisons et valeurs motivant ce choix? Par ailleurs, abstraction faite des critiques situationnistes (voir R. Ogien, L'influence de l'odeur des croissants chauds sur la bonté humaine), s'il s'avérait que la vertu se ramenait à l'alternance entre une posture déontologiste et une posture conséquentialiste à des moments jugés opportuns, comme cela apparaît implicitement dans les propos de l'auteur, pourrait-on toujours soutenir que nous tenons, avec l'éthique de la vertu, une posture distincte qui résout les manques à gagner du conséquentialisme et du déontologisme, sinon en général, du moins lorsque "implémentés" artificiellement?
Profile Image for Lou Séguin.
7 reviews1 follower
August 17, 2024
L'auteur semble prétendre que la vertu ne soit pas strictement culturelle. J'ai du mal à y croire.
Mais les deux premiers tiers en valent la peine.
62 reviews1 follower
September 22, 2025
On aime s'imaginer que le progrès de l'IA des dernières années est formidable. À un certain point, ça l'est, mais une grosse partie de ce sentiment est dû à l'accessibilité récente (avec financement massif) à des modèles probabilistes nourris avec des jeux d'entraînement constitués de données massives. Ces technologies existent depuis un bon moment, mais notre contact avec les LLM frappe l'imaginaire, tout en rendant la chose très concrète. Les compagnies qui produisent les LLM y contribuent beaucoup au sentiment avec leurs méthodes de vente hyperboliques et comme ça prend des investissements pour continuer à "avancer", vendre du rêve a beaucoup de sens pour leur modèle d'affaire.

Maintenant que cette parenthèse est faite, parlons du livre lui-même. Une très grosse partie du livre va parler de la séparation philosophique entre déontologisme (code moral/interdiction d'actions), l'utilitarisme (il faut penser aux conséquences des actions et maximiser le bonheur/minimiser le malheur) et éthique de la vertu (essayer de ressembler à une personne considérée vertueuse). Il y a une critique assez intéressante des deux premiers en présentant nombreuses études et perceptions sociales, accompagnée de quelques exercices de pensée.

Martin va plus vers la troisième et le présent lui donne pour le moment raison, surtout si on reste du côté de nos LLM. Interdire des actions est très difficile avec un modèle probabiliste non-déterministe dont la majorité des "règles" ajoutées par la suite se contournent très facilement. Pour l'utilitarisme, une des faiblesses de nos LLM modernes est la limite du contexte (après un certain moment, celui-ci ne peut plus tout retenir et considérer le contexte de la conversation et perd des morceaux), on peut donc éliminer cette option; il lui serait impossible de penser au contexte de toute l'humanité pour y réfléchir aux conséquences si on voit déjà assez rapidement ses limites de contexte. Anthropic (la compagnie derrière Claude) a déjà plusieurs articles sur la personnalité de Claude et ça semble la manière la plus "naturelle" de contrôler leur vertu.

Au final, un peu bref mais ça couvre pareil un élément qu'on parle trop peu (à mon avis) face aux nouveaux systèmes intelligents qui prennent de plus en plus de place dans notre quotidien.
Profile Image for Patrick Martel.
374 reviews47 followers
June 6, 2020
« Un tramway sans frein va tuer cinq travailleurs. Il est possible de détourner le tramway sur une autre voie. Malheureusement, il s’y trouve un autre travailleur voué à une mort certaine si on l’enclenche. Faut-il quand même le faire? »

J’ai lu presque tous les essais de la collection DOCUMENTS, publiés chez Atelier 10. C’est toujours avec beaucoup de plaisir —sauf pour les deux efforts de Fanny Britt, dont l’agaçante, narcissiste et plaignarde plume ne me revient absolument pas— que je parcours la pensée des auteurs, peu importe le sujet choisi. Mes préférés demeurent ceux de Véronique Côté (#6), de Francine Pelletier (#7), de Jonathan Livernois (#9) et de Samuel Archibald (#3). Dans les plus récents, celui de Thomas O. St-Pierre (#13) m’a fort divertit.

Ici, dans ce numéro 17, le philosophe Martin Gibert concentre son écrit FAIRE LA MORALE AUX ROBOTS sur l’éthique des algorithmes qui, entre autres, dicte aux robots (notamment les voitures autonomes) comment réagir face à certaines situations dont les effets peuvent être cruciaux pour l’humain. La première moitié de l’essai —celle que ce lecteur a préférée— sert davantage à mettre la table pour que l’auteur puisse, en seconde moitié, proposer son hypothèse à l’effet que, au-delà du hasard et de la morale, la vertu devrait jouer un rôle important dans la programmation des robots. L’exposé de la pensée de Gibert se fait par des démonstrations allant de la littérature de science-fiction, de comparaison d’approches en éthique (la déontologie, l’utilitarisme) et principes scientifiques et académiques portant sur l'Intelligence artificielle. Tout ce volet n’est pas si intéressant (en théorie, oui, mais sur le plan littéraire : bof!) et absolument pas à la hauteur de ce que proposait la passionnante première moitié.
Profile Image for Catherine Bond.
187 reviews23 followers
July 13, 2020
Martin Gibert a un talent immense de vulgarisation pour nous permettre d'avoir une vue d'ensemble sur l'éthique des algorithmes en quelques chapitres sans nous embourber dans des formules complexes de programmation... La preuve : je n'y connaissais rien et j'ai bien saisi la matière, j'attends maintenant mon évaluation (à livres ouverts, j'espère...) de philosophie, hihi!

Gros plus : la lecture m'a donné très envie de me replonger dans les sagas d'Ursula K. Le Guin. On n'y retrouve peut-être pas de robots, mais beaucoup de réflexions philosophiques!
Profile Image for Peggy Henry.
32 reviews
October 5, 2020
Excellente introduction à l'éthique des algorithmes. Texte accessible. Durant la lecture j'ai commencé à vraiment craindre pour l'avenir de l'humanité, mais l'auteur ne présente pas seulement les défis, il propose également des pistes de solution pour les AMA (agents moraux artificiels) à la toute. Il y a donc de l'espoir, et même plus : s'interroger sur le bien et le mal pour les robots est bénéfique pour nous aussi, les humains.

Je recommande fortement cette lecture à quiconque s'interroge sur l'IA.
Profile Image for David Germain.
278 reviews10 followers
June 6, 2020
J'ai lu tous les essais de la série Documents d'Atelier 10 et je peux dire que c'est le meilleur qui a été publié à mon avis. C'est un cours de philosophie appliquée très intéressant qui aide à cheminer et à réfléchir. Cet essai aide à comprendre les concepts (utilitarisme, déontologisme, etc) et l'application à l'intelligence artificielle pour la conception de celle-ci.

Instructif et nécessaire.
Profile Image for Benoit Raymond.
42 reviews
September 19, 2025
Ouvrage classique où est réfléchi la question des algorithmes à travers les grands courants éthiques. J’étais prêt à aller plus loin, mais l’auteur nous garde sur le plancher des vaches malgré sa claire érudition du sujet.
Profile Image for Francis Blais-lord.
21 reviews4 followers
May 29, 2020
Excellente introduction au vaste champ de l'éthique des algorithmes. Thought provoking.
Profile Image for Sylvie.
483 reviews5 followers
November 24, 2020
Le gars s’est fait plaisir !
Je crois que les chapitres font d’excellents points de départ pour des discussions en classe.
108 reviews2 followers
December 5, 2021
C'est tellement une introduction que même pour quelqu'un qui ne se passionne pas pour la question, le livre ne présente pas vraiment d'idées non-familières...
Profile Image for Joanie Desjardins.
23 reviews1 follower
September 12, 2022
Sujet tellement pertinent puisque d’actualité et questionne l’éthique d’un futur plus que proche ! Intéressant de mieux comprendre les concepts et les théories.
Displaying 1 - 26 of 26 reviews

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