La patience des traces

by Jeanne Benameur

Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et - d'un rivage à l'autre - par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l'ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons...
Quête initiatique qui contient aussi tout un roman d'apprentissage bâti sur le feu et la violence (l'amitié, la jeunesse, l'océan), c'est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d'une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine.

Genres: France, Roman, Fiction, Novels

208 pages, Paperback

Published January 5, 2022

Reviews

[Alex-Mot-à-Mots · Rating 5 out of 5]

Il n’est pas commun de trouver un personnage principal qui soit un psychanalyste. Le dernier roman de Jeanne BENAMEUR ose ce pari et réussi à merveille.
Simon est un psychanalyste qui vient de laisser partir son dernier patient. Il n’en prendra pas d’autre. Dire qu’il part à la retraite serait mentir car son métier continue de lui poser questions.
Il faut dire que Mathieu, son ami d’enfance lui revient sans cesse en mémoire, et on sent que Simon élude ces souvenirs.
Il se prend d’amitié pour une nouvelle consœur mais choisi tout de même de partir sur une envie subite suite à la cassure de son bol du matin. Son voyage l’entraînera au Japon, sur une petit île et chez un couple éprit de traditions.
J’ai aimé suivre Simon au Japon, découvrir des techniques ancestrales sur la coloration du tissu ou la réparation de la vaisselle (kintsugi).
J’ai aimé découvrir sa mère qui, une fois par an, sortait le costume de son mari décédé pour le faire aérer.
J’ai aimé cette patiente qui quitte brusquement sa thérapie suite à une phrase de Simon : « Pour cela, il va falloir faire du ménage ». Simon repensera souvent à elles.
J’ai aimé la symbolique de l’eau omniprésente, et Simon qui nage à côté d’une raie manta.
Une atmosphère de douceur, de calme et de simplicité se dégage de ces pages, comme pour nous rappeler qu’au-delà de la course folle de notre civilisation, il y a la vraie vie au fil de nos émotions et des saisons.
Des citations à foison :
C’est peut-être ça une analyse réussie après tout. Accepter, au plus profond de soi, qu’on est limité et que pourtant, il y a de l’infini. (p.18)
Tu vois, moi j’aimerais ça comme unique meuble si un jour j’ai une maison, une table où on fait tout, on mange, on travaille seul, on peut jouer aux échecs, lire, poser ses coudes et discuter avec des amis toute la nuit. Une maison, c’est une table, non ? (p.76)
Dans tout ce qui n’a pas été fait. (p.97)
La mort de Mathieu n’appartient qu’à Mathieu. Elle n’appartient ni à lui ni à Louise. On s’empare des actes qui nous font du mal. On croit, on voudrait, y avoir jouer le rôle principal, même si ça fait mal, juste pour ne pas être totalement impuissant face à ce qui arrive. (p.192)
Trouver l’élan qui fait prendre le risque de quitter son eau. L’élan qui rassemble tout. (p.196)
L’image que je retiendrai :
Celle de Simon, mettant à jour son traumatisme et l’acceptant.

https://alexmotamots.fr/la-patience-d...

[Artémis]

DNF page 71.
Je n'arrive pas à rentrer dans ce livre, le style est maniéré, ampoulé ou chaque détail renvoie à quelque chose d'intellectuel et de poétique pour le personnage principal Simon, psychanalyste qui entreprend un voyage au Japon.
C'est ennuyant et la narration en fait trop selon moi.
Le personnage est lisse, sans émotion absolumentpas attachant dans une mélancolie un peu surjouée, le style est intéressant mais l'histoire est plate et sans intérêt selon moi. Je n'aime pas ce côté roman d'apprentissage qui se lit comme un roman de développement personnel qui veut nous apprendre des choses qu'on sait déjà.
Je ne serais malheureusement pas du voyage pour ce roman ~

[Sibylle Seys smets · Rating 4 out of 5]

Encore un joli livre sur le pouvoir réparateur du Japon, proche de la Rose de Barbery ou des Lettres d amour de Sthers. Ici ce sont les tissus et le kintsugi qui sont mis à l honneur et c est doux et apaisant. Un peu moins touchée que par les deux autres quand même, sans doute parce que le protagoniste est un homme, psychanalyste, et que je ne l ai pas toujours suivi dans ses ressentis. Mais c est un beau récit de quête de soi.

[Anne · Rating 5 out of 5]

Jeanne Benameur comme toujours nous invite dans l’intimité d’êtres blessés en quête de résilience : après Profanes, on retrouve la sérénité d’un jardin, cette fois au Japon pour accueillir la lente renaissance à soi de Simon, psychanalyste. Il a oeuvré sa vie durant pour guider ses patients, et c’est au soir de la retraite qu’il plongera dans sa propre souffrance accompagnée de la généreuse tendresse d’un couple japonais. Poésie, méditation illuminent ce livre qui nous entraine dans la douceur d’un Japon ancestral et d’une profonde réflexion personnelle

[Marquita · Rating 5 out of 5]

Probablement le meilleur livre depuis quelques années pour moi. J'aurais bien lu 500 pages de plus tellement l'histoire coulait sans effort. Curieuse maintenant de lire les autres oeuvres de la même auteur.

[Marie-Hélène · Rating 3 out of 5]

J'ai plutôt éprouvé de l'impatience à arriver au bout de cette histoire même si elle est, comme toujours avec Jeanne Benameur, merveilleusement écrite, tout en délicatesse et pleine de poésie. On sent ici que chaque mot est pesé.
Il y a quand même un léger hic : je n'ai pas été touchée par ce psychanalyste en quête de réparation, toujours très centré sur sa personne. À son voyage intérieur, j'ai préféré son voyage sur cette petite île japonaise. J'ai aimé l'univers de ce couple de vieux sages nippons et l'évocation du kintsugi (l'art ancestral de réparer les fêlures des céramiques) très intéressante. Mais cette vision du Japon m'a semblé un peu cliché et le parallèle entre les failles de Simon (et de son fameux bol) et l'art de Maître Itô, un peu trop facile.
Pour une psychanalyse, je n'aimerai pas m'allonger sur le divan de Simon, par contre je referai confiance en l'élégante prose de cette auteure.

[Charlotte · Rating 3 out of 5]

Bonne surprise.
J'avais tellement entendu parler de cette autrice que j'avais peur de me lancer dans ses oeuvres. Là c'est un pur hasard, et c'est probablement pour le mieux.
L'autrice arrive à raconter un départ pour le Japon pendant une crise existentielle - poncif de la littérature contemporaine - avec originalité et un joli langage.
Les personnages masculins qui veulent se taper tout le monde, par contre, 0/10.

[Véronique Ancey · Rating 4 out of 5]

lire les bords de la psychanalyse, les voyages entre les silences, évoqués comme les arts du kentsugi et du tissage, c'est une vision un peu enchantée agréable , l'autre versant de l histoire populaire de la psychanalyse que je lis en même temps par coïncidence -ou non-

[laublct · Rating 4 out of 5]

Pouvoir dire un jour que la mort d'un être cher n'appartient qu'à lui.

[Stéphanie Regout · Rating 5 out of 5]

Ecriture poétique, très agréable à lire. Une belle parenthèse toute en délicatesse.

[♧Mary♧ · Rating 2 out of 5]

Plutôt très déçue, ce n'est pas du tout ce que j'attendais de l'autrice qui m'a tant ravie dans d'autres romans...
Ici, une trame et un développement similaires à ceux de Laurent Gounelle, ce n'est pas du tout ce que je suis venue chercher.

[Stéphanie · Rating 4 out of 5]

Livre d'une grande poésie. Livre sur l'amitié l'amour, les rencontres.

[Kristiaan Plasmans · Rating 3 out of 5]

In Kontich is er een fantastische boekhandel
Athena waar je regelmatig iets op maat krijgt toegeschoven. Dit kleinood heeft nog niet zoveel volgers op goodreads, maar is toch wel een aanrader. Qua plot deed het me denken aan de film Close, omwille van de thematiek dood en schuld, qua sfeer bracht het me meest in de buurt van een staat van mindfulness, waar het land, de objecten en de japanse cultuur voor iets tussen zaten. In dit bad van traagheid en beeldende taal krijg je een narratief voor fijngevoelige zielen. Het enige minpunt is dat het op momenten net ietwat saai zou kunnen worden, voor sommigen althans.

[Mina]

Je ne sais pas trop quoi penser du bouquin. J'ai failli arrêter plusieurs fois, pcq trop prétentieux trop gnangnan trop bourgeois et plutot ennuyeux (un peu un exploit sachant que je suis therapeute et que je nourris une passion devorante pour le japon depuis l'adolescence). C'est tres bien ecrit pas de doute la dessus. Et puis au fur et a mesure quelques petites choses m'ont raccrochée aux wagons. Je ne le relirai pas je ne suis pas curieuse des autres livres de l'autrice mais je l'ai lu alors ca veut bien dire quelque chose... Comme quand on va voir sa ou son psy pour lui dire qu'on n'a pas envie de la le voir.

[Tamara Straetemans · Rating 5 out of 5]

Wat een heerlijk boek, eentje om traag te lezen, even weg te mijmeren, een stukje te herlezen omdat het zo mooi is... Ik heb genoten!

[Marie-Hélène Clinchamps · Rating 5 out of 5]

Un jour que je traînais dans la boutique de Franck, mon libraire, je me suis trouvée par "hasard" devant le rayon de la littérature japonaise. Un jeune homme que je ne connaissais pas m'a demandé si j'avais besoin d'aide, et de fil en aiguille nous avons parlé de littérature japonaise, de celle que j'aime et de celle que j'appelle "pour les touristes" ! Et alors il m'a dit : "je vais vous conseiller un livre, il y est question du Japon, mais ce n'est pas écrit par un Japonais, vous verrez, ça raconte l'onde de choc d'un simple bol cassé sur toute une vie ! " Et il m'a ramené ce livre :

regarder l'image !

Tout de suite, la couverture, le titre "La patience des traces"m'ont séduite !! Quel titre !! La patience des traces !! Un monde de cheminement, la mélodie douce du temps qui passe... Naturellement j'achète le bouquin,et je m'y plonge...

Alors c'est peu dire que je n'ai pas été déçue ! En fait j'ai adoré ce livre, d'une finesse, d'une délicatesse d'une tendresse d'une poésie, d'une profondeur d'âme (je pourrais continuer encore !! lol! ) captivantes !

l'histoire :
Le héros, Simon, est psychiâtre. Sa carrière apparemment réussie est déjà longue et bien remplie...Un matin, le bol auquel il tenait le plus se casse... Et cet évènement minuscule va entraîner une réaction en chaîne dans son esprit, ébranlant ses certitudes et remontant à la surface des blessures enfouies mais non guéries... Il se sent habité de la certitude de devoir partir, pas pour aller quelque part, la destination l'indiffère, mais il faut que ce soit loin et que rien ne le rattache à ce qu'il laisse. Et c'est là que le Japon entre en scène. Son meilleur ami lui concocte un séjour au Japon et il y va...

Le roman, c'est le cheminement de cet homme au travers de rencontres, de découvertes d'une autre culture, et de la techniques du kintsugi, celle qui répare les objets brisés avec de l'or...
Par là dessus, l'écriture est superbe, délicate, mais pourtant ferme, poétique mais sans obscurités, suffisamment descriptive pour créer l'atmosphère mais sans lourdeur.

Alors, si le meilleur ami de Simon avait une agence de voyage, je m'y inscrirais de suite, car le programme de séjour au Japon qu'il lui organise m'a fait rêver longtemps, d'autant que ce n'est pas le Japon que tout le monde connaît, mais celui plus mystérieux de l'archipel des îles autrefois Ryukyu, maintenant Okinawa. Ces îles ne sont japonaises que depuis 1880 et ont gardé leurs traditions, leurs légendes et cette atmosphère particulière imprègne le roman. S'y baigner permet à Simon de se retrouver et de repartir, non à zéro, mais au contraire en ayant acquis et admis tout ce qui a fait sa vie jusque là.
On rêve d'aller à Okinawa, en le lisant, mais surtout d'y rencontrer Akiko et Daisuke ! Mais on peut déjà s'en approcher en lisant ce très beau roman, en s'y laissant porter comme dans les vagues du Pacifique avec la superbe raie Manta qui danse à nos côtés !!

[Liz · Rating 5 out of 5]

Simon Lhumain, est psychanalyste. En prenant sa boisson chaude du matin, il reste pantois devant son bol préféré qui se brise en deux. Cette image, symbole de coupures, de blessures, réanime celles qu’il perçoit en lui. Ayant accordé tout son temps à écouter les blessures des autres, il réalise qu’il a depuis longtemps négligé les siennes. Un soudain besoin de s’arrêter, de s’évader du quotidien pour retrouver le sens de sa vie l’envahi. Sous les conseils d’un ami, il arrête tout et part au loin. Le Japon l’attend. Il séjourne dans une petite maison où les maitres des lieux hyper respectueux l’acceptent dans le silence et dans la barrière de la langue. Il aura besoin d’un long moment pour se réhabiliter.

Belle sensibilité dans l’écriture introspective. Presque poétique. Recherche du vrai en soi malgré les défenses et les barrières que chacun s’impose. Le personnage principal entretient un lien particulier avec les mots. Il est touchant dans ses blessures, fort et fragile à la fois. Il part au loin pour faire le vide et le plein de lui-même. Une invitation à la retraite du monde moderne et du rythme aliénant de la société de consommation.

Citations :
« Il y a son bureau en bas, où il reçoit les patients mais il a toujours eu besoin d’un « deuxième bureau » pour réfléchir seul, sans toutes les paroles qui flottent bien après que les bouches se sont tues. » p. 16

« Les morts lisent par-dessus votre épaule. » p. 22

« Sa pratique psychanalytique l’a toujours maintenu sur le bord. Très près. Au plus près. Mais sur le bord. Il faut bien que l’un des deux reste sur le bord quand l’autre s’aventure. Lui il a choisi d’être celui à qui on s’arrime pour pouvoir aller au plus profond. Aujourd’hui il se dit que ça lui a bien évité d’y aller. » pp. 70-71

« La part est mince entre la toute-puissance et le doute absolu. » p. 105

[Matatoune]

Lors de cette rentrée littéraire hiver 2022, Jeanne Benameur n’hésite pas à proposer à ses lecteurs, souvent passionnés, deux livres, un de poésie et un autre, La patience des traces, un roman d’apprentissage autour d’un voyage initiatique.
Quelques mots de l’histoire

Simon Lhumain est un psychiatre, devenu psychanalyste par goût depuis un certain nombre d’année. Un matin, sa tasse de café lui échappe des mains et se fend sur le carrelage. Du coup, l’envie soudaine lui vint de cesser son travail. Les paroles, ça le connait, surtout celles des autres. Car, les siennes restent calfeutrées. En plus, depuis quelques jours, la fin d’une thérapie avec une patiente vient le hanter pour lui rappeler son échec.

Quitter devient vite une obsession ! Son ami Hervé organise son voyage et choisit Kyoto au Japon comme destination. Mais avant, il y aura les îles Yaeyama, une terre encore peu connue, idéale pour nager et marcher jusqu’à l’épuisement et découvrir une culture ancestrale.

Quelque fois un souvenir perturbe ses pensées, comme un scotch revient sous une chaussure, sans y prendre garde ! Simon s’est bien gardé d’aller jusque ce souvenir dans sa propre analyse. Mais, cette scène de son enfance avec Louise revient, encore et encore, surtout depuis l’épisode de la tasse. C’est Mathieu qui l’avait offerte à sa mère pour son anniversaire.

Simon qui ne voyage jamais va accomplir celui-ci dans ces îles perdues. Il abandonne une nouvelle relation avec une consœur, Mathilde Mérelle, installée depuis peu dans sa ville. Il abandonne ses clients et leurs dossiers nombreux, seuls témoignages de son travail appliqué.

[Maé · Rating 1 out of 5]

J'ai cherché cette critique parmi la poignée d'avis négatifs, celle qui implore que l'on en finisse une bonne fois pour toute avec ce Japon "harmonieuse" terre du "zen", pays de la "belle lenteur", et la philosophie du dépaysement, en vain. Pour cause: quel lecteur au fait de ces affronts se tournerait vers les pérégrinations d'un CSP+ dans cette terre ô combien exotique et lointaine qu'est le Japon, sobrement intitulées "la patience des traces"? Le bingo est coché avant même la première phrase, cerisiers compris en couverture.
Me voici donc, entrant à reculons dans ce cadeau bien intentionné, et pas déçue du voyage.
Un parisien dans la force de l'âge décide de faire la paix avec ses souvenirs, celui de son amour de jeunesse et de son défunt ami, compagnons de villégiature depuis l'enfance (cette universelle maison de campagne où se ressourcer, loin du rythme effréné de la capitale…). Pulsion de dépaysement oblige, c'est sur cette petite contrée lointaine et inconnue qu'est le Japon que notre psychanalyste jette son dévolu. Ah, ces bons japonais, dont la silhouette rappellerait des "gravures anciennes", l'âme perçant de luxuriants édens à la vue de lavis minimalistes, eux qui savent tirer d'un bol brisé tout un tas de leçons qui échappent à l'occidental. Soyons objectifs: les heures de gloires du kintsugi tiennent bien plus d'une construction de celui qui croit déceler dans la sagesse ancestrale d'un peuple qui vivrait dans le dépouillement et l'illumination minimaliste le miroir du traitement psychanalytique de ses névroses, la sacro-sainte réparation, que d'une pratique perpétuée. Cette technique céramique doit rester ce qu'elle est: une technique céramique, et non la personnalité fantasmée d'une nation entière. Est-il nécessaire de rappeler que les ressortissants de la troisième puissance mondiale ne sont plus des potiers coupeurs de bambous qui s'épanouissent au rythme lent des saisons depuis qu'ils ont fait leur révolution industrielle au XIXe siècle? Depuis la société marchande du XVIe? J'aurai mis deux étoiles pour l'encre utilisée, si le désir d'en finir avec cet orientalisme ne m'avait pas poussé hors de la majorité silencieuse. Arrêtons avec la fascination du Japon, avec ces textes dont nous aurons demain honte, comme nous avons eu honte des "bons sauvages" d'hier.

[Cmorice · Rating 5 out of 5]

"Psychanalyste, Simon a fait profession d'écouter les autres, au risque de faire taire sa propre histoire. À la faveur d'une brèche dans le quotidien - un bol cassé - vient le temps du rendez-vous avec lui-même. Cette fois encore le nouveau roman de Jeanne Benameur accompagne un envol, observe le patient travail d'un être qui chemine vers sa liberté. Pour Simon, le voyage intérieur passe par un vrai départ, et - d'un rivage à l'autre - par le lointain Japon : ses rituels, son art de réparer (l'ancestrale technique du kintsugi), ses floraisons...
Quête initiatique qui contient aussi tout un roman d'apprentissage bâti sur le feu et la violence (l'amitié, la jeunesse, l'océan), c'est un livre de silence(s) et de rencontre(s), le livre d'une grande sagesse, douce, têtue, et bientôt, sereine."

[Sophie Torris · Rating 5 out of 5]

Se perdre pour se retrouver: Simon, psychanalyste, part se confronter à lui même dans une petite île au Japon. Tout y est apaisement et contemplation, propice au voyage intérieur que Simon entame dans cet ailleurs sans repères connus, discrètement accompagné de ses hôtes septuagénaires délicats. Les Îto sont tous les deux artisans. On découvre l'art ancestral du Kintsugi qui sublime les imperfections et qui encourage Simon à sublimer les siennes. On nage avec les raies Manta. On apprécie le silence et l'authenticité des liens qui se tissent malgré la barrière de la langue.
C'est une lecture poétique qui fait du bien, qui apaise, qui se médite. Ça donne le goût d'aller se ressourcer dans un lieu paisible, de ralentir le rythme, de vibrer avec la nature.

[Mia Delaisse · Rating 2 out of 5]

Simon psychanalyste part au Japon à la fin de sa carrière et réfléchit enfin sur sa vie.

Style d’écriture poétique et compliqué. Parfois, j’avais l’impression que l’auteur avait fumé la moquette. Parfois, la description était poétique et jolie.

Au final, je ne suis pas convaincue par ce style littéraire. Peut être trop subtil pour moi.

Par exemple, il parle de Louise qu’il a aimé. Souvent. Puis soudainement, on parle du présent de Louise. Et pof, c’est tout…. Elle pense encore parfois à lui. Ça apporte quoi? Je ne sais pas… poétique sûrement.

Note: ce livre m’a été conseillé dans par une personne qui me rejetait. Cela influence peut être ma perception !?

[Muriel · Rating 3 out of 5]

La fin de la lecture me laisse partagée, entre une part de moi qui ne peut pas s'empêcher de bien aimer ce livre qui veut faire du bien, une part qui a envie de se laisser faire du bien par ce livre, et une autre part un peu agacée, qui ne peut pas s'empêcher de voir comme des recettes d'écriture, des procédés, une manière aussi de se regarder écrire, de prendre la pose.
Il y a un côté trop beau, trop résolutoire, trop bouclé, dans ce récit de retour à la vie. Une sorte de grande réconciliation du protagoniste avec soi-même et avec les autres. Trop de résolution (comme on prend de bonnes résolutions) en quelque sorte.

[NoID · Rating 3 out of 5]

Un bol qui se casse et une vie bascule. Simon, psychanalyste laisse tout et part au Japon dans une petite pension. Partir loin pour se trouver soi-même.



Un livre tout en suggestions et introspections, en lenteur et en drapés délicats, ceux de Madame Itô.



La vie comme les bols ne se décasse pas, mais à l’instar du Kintsugi nos brisures peuvent dévoiler des trésors



https://www.noid.ch/la-patience-des-t...

[Luc Dubrule · Rating 4 out of 5]

Contrairement à d’autres livres ayant comme cadre le Japon, je n’ai pas senti que ce pays était l’essence même de ce récit mais plutôt une mise en scène avec son décor et ses personnages. C’est vraiment plus la quête du protagoniste vers la lumière, afin « d’éclairer … l’obscur de notre vie » qui en est le vortex. Il emprunte le chemin similaire qu’il a aidé à tracer à sa patiente, Lucie F. afin de « s’avoir », tout en l’ignorant. Très beau et profond livre.

[Melanie · Rating 3 out of 5]

Un psychanalyste décide de partir sur des îles japonaises pour se retrouver, lui qu'il a tant oublié en écoutant les autres. Livre très intéressant mettant en exergue le travail pointilleux et patient des psychanalystes. Le rapport au temps est très présent. Quelques passages répétitifs et longs qui viennent malheureusement alourdir la lecture.

[Carine Even · Rating 4 out of 5]

Simon Lhumain psychanalyste décide de partir à l’autre bout du monde.
Au fin fond du Japon, il revisite certains de ses analysants et laisse émerger de vieilles histoires enfouies qui avaient creusé en lui un profond sillon. Il part en fait à la découverte de lui même
Paisible comme un voyage au Japon. Très agréable à lire.

[Léa Le Gleuher · Rating 5 out of 5]

Douceur, poésie sont au rendez-vous. Au départ, tout quitter, mais où cela peut le mener ? Ce psychanaliste qui a consacré sa vie à écouter celle des autres, pendant des heures, des semaines. Le Japon, terre de traditions, d'apaisement. Cette quête apaise, fait réfléchir, fait rêver de par les moments et paysages traversés.

[Anne · Rating 4 out of 5]

un homme, psychanalyste, arrête son activité professionnelle faite d’écoute, pour partir au Japon, sans contrainte de temps, mais avec l’envie (le besoin) de se laisser dans le silence…. Il revisite sa vie, accompagné par une atmosphère et des hôtes, tout en douceur. Un vrai plaisir d’écriture, la description d’un métier, et ses impacts personnels. Beau et particulier.

[Emanuela · Rating 4 out of 5]

Un viaggio catartico quello che viene raccontato in questo libro.
Richiede una completa fiducia nelle sensazioni inspiegabili che la vita spesso offre ma che non è "razionale" riconoscere.
Richiede un abbandono totale, una ricerca profonda, un'accettazione scomoda di aspetti inaccettabili di noi stessi.
Ma il risultato è davvero liberatorio.
Un libro da leggere e leggere ancora.