Marivaux a construit sa pièce, l'une des plus célèbres, en opposant le monde de la cour au monde rural, la richesse à la pauvreté, le pouvoir à l'impuissance. Le prince tente en effet de séparer Arlequin de Silvia, pour mieux lui témoigner son amour, et jette Flaminia dans les bras d'Arlequin. Le couple initial est défait, le prince épousera Silvia, et Arlequin, anobli, se marie avec Flaminia : c'est la «double inconstance». Habile manipulateur, le souverain, à l'image de l'auteur, a fait mourir un amour partagé, et en a fait naître deux autres, malgré l'unité de temps maintenue par les règles du théâtre classique. Le temps de l'amour éternel est rétrospectivement démasqué comme une illusion, et remplacé par le temps du plaisir éphémère.
Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux, commonly referred to as Marivaux, was a French novelist and dramatist. He is considered one of the most important French playwrights of the 18th century, writing numerous comedies for the Comédie-Française and the Comédie-Italienne of Paris. His most important works are Le Triomphe de l'amour, Le Jeu de l'amour et du hasard and Les Fausses Confidences. He also published a number of essays and two important but unfinished novels, La Vie de Marianne and Le Paysan parvenu.
The more I read this book, the more I see the story as cruel ^^'
FR/EN
Sympathique ; j'ai ri de l'ignorance des personnages, mais aussi de leurs stratèges pour parvenir à leurs fins. Toujours les mêmes procédés, et à peu près les mêmes sujets, mais dans un contexte nouveau.
A nice read; I laughed at the characters' ignorance, but also seing their stratagems to achieve their ends! Always the same tropes, and the same topics, but with a different situation.
Reread this play for my French literature class and I definitely didn’t appreciate this enough the first time. It was fun and silly and I enjoyed reading it (I would probably enjoy watching it more).
Also big gay vibes from Flaminia and Silvia those two should have dated.
J'ai lu l'édition de "La double instance" de la série "Nouveaux Classiques Larousse. J'ai vite commencé a me demander pourquoi on voulait enseigner cette pièce de théâtre aux étudiants. Elle bouche le trou entre Molière et Beaumarchais mais elle est assez nulle. "La double instance" est bourrée d'invraisemblances suit la recette d'une comédie de boulevard ou d'un film léger d'Hollywood. On commence avec des amoureux qui doivent forcément s'épouser et on fabrique des obstacles au dénouement nature. L'héros est un prince qui au lieu d'épouser la princesse d'un pays étranger selon la coutume reçoit l'ordre d'épouser une des sujettes. (Première invraisemblance) Il choisit une paysanne Silvia plutôt qu'une fille de la noblesse. (Deuxième invraisemblance) Il décide de lui faire la cour en déguisement pour être certain qu'elle va le choisir par l'amour et non par intérêt. (Troisième invraisemblance) Flaminia son complice va faire la cour à Arlequin le fiancé de Silvia pour que Silvia soit libre d'épouser la Prince. Flaminia réussit. Le Prince rend Arlequin riche et Flaminia épouse Arlequin. De cette manière le Prince épouse Silvia sans blesser qui que ça soit. (Quatrième invraisemblance). "La double instance" est banal à pleurer. Il vaut mieux laisser un vide au programme entre Molière et Beaumarchais au lieu de perdre le temps des étudiants avec cette pièce minable.
Marivaux met en scène dans cette pièce les manipulations et la domination que font subir les puissants (ici, les nobles de la cour) aux plus pauvres. Tout ça, en version chassé-croisé amoureux du 18e siècle. Intéressant.
Ce livre assez léger et plat nous rappelle que dans l'amour, rien n'est figé. Il est à la fois difficile de s'engager pour la vie entière et facile de tomber amoureux d'une autre personne.
Classique de la littérature française qui dénonce en partie la fatuité de la noblesse, les méfaits du despotisme de la monarchie absolue. Il met en avant le fait que l'amour est un sentiment incontrôlable et souvent plus puissant que la raison. Il y a un semblant de " liaisons dangereuses" mais sans le côté pari diabolique et malsain (très belle œuvre aussi) . C'est bien amené car on a du mal à définir les méchants et les gentils. Autant le Prince et Flaminia peuvent paraître manipulateurs au début, ils n'en finissent pas moins humains et respectueux à la fin. Sylvia qui est sincère et dôtée d'une bonne répartie et semble assez simple de goût, se laisse finalement séduire par le faste de la vie princière et les belles robes et à finalement certains traits des courtisans et courtisanes par certains côtés futiles. Pour une paysanne, elle est très coquette. Marivaux pensait, d'ailleurs que c'était un trait inné et commun à toutes les femmes. Finalement, celui qui reste presque lui-même c'est Arlequin qui vient de la campagne et qui retournera. Malgré son air bourru, il saura bien se défendre par le verbe que cela soit face au prince ou face aux courtisans malgré sa non-maîtrise du langage de cour qui amène à des quiproquos. Je trouve que la fin se termine de manière précipitée, abrupte et moins bien construite.
I always give writers a second chance. Or in the case of Marivaux, a sixth chance. And this time it paid off. Finally, a play from Marivaux that doesn’t (quite) repeat the same old plot. Although there IS a prince who pretends to be a lowly guardsman, and all events revolve around the masquerades of love, this play’s strength lies in its critique of the aristocracy and royalty – those who treat people like property and think they can get the subservience they demand at all times. The “honors” bestowed upon those at court are mocked as insults: having a strange man randomly lift a woman’s dress (a servant carrying a woman’s train); the "honor" of being surrounded by lowly people who are servants precisely because they lack honorifics; referring to the prince as “His Highness” (“Why, is he tall?” Harlequin jokes), etc.
It’s the first time I laughed while reading Marivaux, and beyond the sharp satire of the ruling classes and the usual farcical romantic plot, there were moments of empathy among characters that I hadn’t seen in other Marivaux plays. This was so different from my previous experience with his work that I suspect it might have more to do with the translator, Stephen Wadsworth, since the cover claims he “translated and adapted” the plays. I wonder how much my enjoyment was due to Marivaux, and how much was due to Wadsworth’s “adaptation”?
Beaucoup mieux au théâtre qu’en livre, vocabulaire di 18e parfois dur à comprendre. Histoire d’Arlequin et Silvia qui sont amoureux, mais le prince veut marier silvia. Il met en place un stratagème avec Flaminia pour les séparer. Au fur et à mesure des actes, Silvia se détache d’Arlequin en tombant amoureuse du prince qui se déguise pour cacher sa vraie identité, et Arlequin tombe amoureux de Flaminia. À la fin les nouveaux couples se marient. C’est marrant de voir à quel point on peut se détacher très vite de « l’amour de sa vie ».
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This was a super fun play. I read it for class, so I didn't exactly have the highest hopes going into it, but I actually had a great time. The characters were funny and the storyline moved at a good pace. I like the upside down backwards thinking that is shown through the dialogue to add humor. I did think sometimes the characters were a little too similar so they got confusing, but seeing it onstage would probably help with that. I'm glad this was actually entertaining.
Sans viser personne il y a des gens dans les reviews qui ne savent pas lire (et ne connaissent sans doute pas la joie de vivre vu à quel point ils sont aigris, ça va les rageux??), la pièce utilise l’intrigue amoureuse pour DÉNONCER LES VICES DE LA SOCIÉTÉ NOBLE, c’est pourtant pas si compliqué à comprendre… (et en plus c’est hyper drôle bande de mythos)
La Double Inconstance occupe, à mon humble opinion, une place trop importante dans l'œuvre et la renommée de Marivaux.
On y retrouve tous les ingrédients traditionnels du marivaudage, mais un élément fait mouche : les deux personnages principaux que sont Silvia et Arlequin sont détestables, ce qui rend complexe de s'attacher à leur intrigue.
Wonderful pièce full of tricks and games. The naïveté of arlequin is probably one of the best part. I hated the prince: a stupid man incapable of doing anything alone that ruined the love of the main characters
J'avais beaucoup apprécié lire ce livre pour le lycée, c'était vraiment bien ! Grâce à lui, j'ai aussi beaucoup aimé Le Mariage de Figaro qui est très similaire !
Les personnages de Silvia, Flaminia et Le Prince sont attachant même si au début on a envie de foutre une baffe au Prince. Après on se retourne contre Arlequin.