Le jeu de l'oiseau

by Sylvie Drapeau

Deux enfants, des jumeaux, fille et garçon. Une mère sans mots, sans défenses, sans moyens, en apparence inapte, mais « adorante ». Un père pourvoyeur, violent, terrifiant. Une maison bancale sur un terrain en sable bordé par un précipice ; un « trou » au fond duquel une usine rejette des vapeurs doucereuses et toxiques.

Voilà le décor qui voit grandir Claire et Raymond, héros fragiles et bouleversants dont la seule chance, dans la vie, est « d’être deux ». Que fait-on quand chaque geste, chaque moment, chaque être peut devenir source de danger ? On joue, comme le font les enfants, par intuition. « On disait qu’on était des oiseaux ! » « On disait qu’on était libres ! » Mais, quand le jeu ne suffit plus à tenir le malheur à distance, tout se met à basculer.

Avec une empathie, une sensibilité à fleur de peau, Sylvie Drapeau dote ses personnages des armes puissantes de l’imaginaire. Le jeu de l’oiseau est une ode à l’instinct de survie, à la force de l’amour maternel.

Genres: Roman

120 pages, Paperback

Published January 1, 2022

About the author

Sylvie Drapeau est comédienne. Elle a joué dans de nombreuses productions théâtrales ainsi qu’au cinéma et à la télévision. L'enfer est le troisième opus d'une tétralogie qui compte déjà Le Fleuve et Le ciel.

Reviews

[Marie-Douce Giguère · Rating 4 out of 5]

3.75 ⭐️
Ce n'était pas une lecture facile. Une histoire sur l'amour maternel qui n'a acune limite🤍 L'amour d'une mère qui malgré qu'elle vit l'horreur chaque jours, fait tout en son pouvoir pour donner le meilleur à ses enfants et les laisser hors de violence/danger. 👩🏼‍🍼

[Valérie Montour · Rating 5 out of 5]

Bouleversée. Un livre d’une narration si tendre et qui pourtant parle d’un sujet si lourd. Voir la violence conjugale du point de vue d’enfants remets beaucoup de choses en perspectives. J’ai aimé le « jeu », qui faisait allusion à plusieurs choses de la réalité, mais qui ajoutait une partie naïve et empreinte de liberté dans cet environnement étouffant. J’ai été transportée par cette histoire et je pense que c’est une lecture plus qu’importante. 9/10

[Aude · Rating 4 out of 5]

« Il passait la porte, le reproche dans l’œil, et déjà les comparaisons fusaient: elle ne serait jamais à la hauteur d’aucune femme, toujours en dessous, car - il en avait la certitude - elle n’était pas une vraie femme, ne savait rien faire comme les autres femmes, les vraies. »

Ce livre raconte la violence, la misère et l’isolement que vivent, encore aujourd’hui, trop de femmes. Au travers des yeux d’enfants, on plonge dans l’horreur qui entoure la violence conjugale. On devient témoin des vies détruites par des gestes de trop et des paroles qui laissent des traces indélébiles sur le coeur. C’est bouleversant, déchirant.
Une belle ode à la force des femmes et à l’immensité de l’amour maternel. J’ai beaucoup aimé !!

[Karine Mon coin lecture · Rating 4 out of 5]

3,5
Une lecture forte, qui parle de violence et d'échappatoire dans l'imaginaire. Et je suis toujours fan de la plume.

[Christine Picard · Rating 4 out of 5]

Je suis bouleversée. Quel roman poignant. Le point de vue des enfants, cette naïveté, cette économie de mots qui n'enlève rien au poids, à la puissance du propos. OUF. Comme j'ai aimé la plume de Sylvie Drapeau. Une belle découverte!

[Annie-Claude Bergeron · Rating 5 out of 5]

Magnifiquement écrit, bien rythmé et, inévitablement, extrêmement touchant.

[Yannick - La Bouquineuse boulimique]

Comment survit-on à la violence conjugale quand on en est témoin lorsqu’on est petit ?

Claire et Normand, de jeunes jumeaux, vivent avec leurs parents dans un taudis sans perron et où les champignons poussent sur le tapis. Au bout du terrain, il y a une grosse fosse devant laquelle ils regardent la fumée de l’usine, pas loin. Pour compléter le portrait de leur enfance défavorisée, leur père bat leur mère et ne s’arrête que lorsque le voisin du haut frappe sur le plancher parce que cela fait trop de bruit.

Afin de supporter leur quotidien et éviter de stimuler l’agressivité du paternel, leur mère leur apprend le jeu de l’oiseau. Leur capacité de se réfugier dans leur imagination les sauve, bien qu’il ne les protège pas de la violence. Il en atténue néanmoins momentanément la morsure.

Le récit de leur sombre réalité est allégé par la candeur de l’enfant qui agit comme une grande inspiration que l’on prend entre les secousses des vagues. Le pouvoir d’évocation de la prose de l’auteure fait en sorte que, bien que petit, ce roman est d’une puissance remarquable qui ne peut qu’émouvoir.

Outre la violence, il y a la tendresse. Celle que leur mère a envers eux, puis celle qu’ils ressentent à son égard. Sylvie Drapeau a cette faculté de donner chair à ses personnages qui permet aux lecteurs de les imaginer vivre devant nous. D’une écriture toute en finesse, elle brosse le portrait d’une famille durement éprouvée qui tente tant bien que mal de s’en sortir.

Le jeu de l’oiseau est un récit de violence comme il en existe malheureusement trop et au sujet de laquelle il y aurait tant à dire. Il raconte les affres de la violence, la terreur qu’elle crée et ce qu’on fait pour composer avec, mais surtout, c’est une histoire sur l’espoir. Elle nous démontre que tout n’est pas perdu. Et ça, en soi, c’est beau.

[Marieve Jalbert · Rating 3 out of 5]

Ça été long comme lecture pour un si p’tit livre .. c’était une belle lecture, parfois mélangeante. Moins mon style d’écriture aussi, mais le sujet était pourtant bouleversant à lire.

[Sandrine Demers · Rating 5 out of 5]

Ce livre est l’un des beaux que j’ai lu par son histoire et ces mots.

La poésie se mèle à l’histoire pour y construire des liens forts. En début de récit, Claire, la narratrice qui est d’âge primaire nous peint le portrait de l’appartement familiale. Elle le décrit comme un endroit où la moissure y est à son aise et prends des proportions disproportionnées. On y jette littéralement des champignons dans la toilette. Mais dès que les pages avancent, on voit rapidement un parallèle qui se trace avec la présence de son père dans la maison, un homme toxique qui empoisonne tout ce qui touche comme la moisissure.

Je n’étais pas à mon premier livre de violence conjugale, mais dans celui-ci on y voit la place importante de l’imagination pour couvrir les bleues du coeur et de la mémoire. C’est ce qui m’a émue de la maman qui tente d’embellir et de donner des ailles à ses enfants pour voler haut.

Je pourrais en écrire longtemps sur le sujet, mais je vous laisse vous faire bercer par le récit.

[Catherine Bond · Rating 3 out of 5]

3 étoiles et demie pour Le jeu de l'oiseau de Sylvie Drapeau.
Étonnament tendre pour un sujet aussi difficile que la violence conjugale. L'utilisation du jeu comme porte de sortie du cycle de la violence rend le tout moins lourd que ce à quoi je m'attendais!

J'ai bien hâte de savoir ce que le cercle de lecture de la librairie en aura pensé. :)

[Jessica · Rating 3 out of 5]

"C'est notre père qui était au volant du camion monstre, c'est notre père qui avait le pouvoir de nous écraser, comme Raymond écrasait les bestioles de notre chambre. C'était notre père le patron, c'était lui qui "décidait de la vie", comme disait Raymond, avant d'ajouter : "Claire! Un jour, c'est moi qui déciderai de la vie." "

[Stephanie Bergeron · Rating 5 out of 5]

Un livre magnifique qui porte sur la violence conjugale du point de vue d’une jeune enfant de 12 ans. Peu de mots, mais des mots poignants et qui portent à réflexion. C’est une lecture courte et pas facile qui est pourtant si nécessaire à l’heure actuelle.

[KamillePB · Rating 4 out of 5]

Trop court, mais empreint de vulnérabilité et force! Parfois difficile à lire, mais inspirant et émouvant.

[Alice Bergeron · Rating 3 out of 5]

3.5

[rafaëlle · Rating 5 out of 5]

Omg je l’aurai lu d’une traite si j’avais pu! Si beau, si doux, mais si poignant et fort en même temps… Je le recommande à tout le monde qui veux un bon petit livre entre deux gros roman :)

[Alexandra · Rating 3 out of 5]

3,5

[Salomé · Rating 4 out of 5]

3,75⭐️

[Danielle Walsh · Rating 4 out of 5]

C’est sombre et tendre à la fois. Encore trop souvent d’actualité, le sujet de la violence conjugale est ici bouleversant car décrit par des enfants. Quand même un plaisir à lire car si bien écrit.

[Laurie Gagnon · Rating 4 out of 5]

Magnifique livre. 🤍 C'est l'histoire de l'amour d'une mère qui est prête à tout pour protéger ses enfants d'un père violent et dangereux. Une histoire si douce malgré qu'elle aborde un sujet si fort et difficile.

[Milleca_bouquine · Rating 5 out of 5]

Je n'ai pas mis 5 ⭐️ parce que c'est un coup de coeur mais plutôt parce que je ne voulais pas lui mettre 1⭐️ sachant qu'on n'est obligé de noter un livre sur cette plate-forme.

Ce livre parle de violence conjugale, de la brutalité à l'état primaire d'un homme sur une femme dont sont témoins les jumeaux de ses derniers. Et c'est à travers les yeux de ces jumeaux, et notamment de Claire, qu'on suit ce quotidien en suspens parmis toute cette violence. Elle essaie de comprendre un peu comment ils tentent de se faire une place. Honnêtement, je ne pense pas être en mesure de noter un tel livre, ce n'est pas ma place.

C'est bouleversant!

Tout est dans le synopsis du livre, si vous avez envie de le lire lisez-le. Sinon, ne le lisez pas.

[Marie Audrey · Rating 5 out of 5]

Je pense que c’est la première fois que je lis sur la violence conjugale vue par un enfant. C’est frappant dans la naïveté face à autant de douleur.

Je crois que l’auteure aurait pu davantage jouer sur la réalité comme elle le fait à la toute fin. La frontière entre le fantasme et le réel est intéressante pour le lecteur et aurait augmenté l’expérience.

[Amélie Jetté · Rating 4 out of 5]

C’est avec un écriture magnifique, tendre, délicate et sensible que Sylvie Drapeau nous accompagne sur le chemin de Claire et Raymond, ces jumeaux dont le quotidien est rythmé par l’imaginaire, la violence du père et l’amour de la mère.

"Maman était restée Fabienne. Mais cette identité, elle la perdait du moment que notre père franchissait notre seuil. Elle se transformait automatiquement, mutait littéralement en "sa femme", comme si une force maléfique s’était emparée d’elle, prenait le contrôle sur sa vie. […] Puisque lui désobéir, c’était condamner maman, nous étions ainsi en représentation nous aussi. Théâtre de la survie. […] Et nous avons redoublé d’adresse dans l’art de disparaître."

[Manon Auger · Rating 3 out of 5]

J'ai beaucoup aimé le style et le ton, mais il m'a semblé que la fin n'avait pas le souffle du reste du roman - ce qui est un brin dommage puisqu'on était proche du chef-d'oeuvre.

[Anabel · Rating 5 out of 5]

Ce roman est à la fois tendre et bouleversant. L’autrice nous transporte dans la triste vie des jumeaux Claire et Raymond. Victimes de violence familiale, les enfants s’échappent comme ils le peuvent dans leur imaginaire, dans le jeu. « Le jeu était cet espace de liberté absolue qui remettait en question l'existence même de ce qu'on appelle d'habitude le réel. Le jeu nous permettait une distance, un sain recul. C'était une façon de voir les choses autrement, un changement de paradigme.» Ce livre, brillamment écrit, met également en lumière la force de la mère, elle victime de violence conjugale. Tout cela selon le regard de ses enfants. L’autrice nous fait naviguer entre le réel et l’irréel. Je vous recommande ce livre. Un sujet encore malheureusement d’actualité. 🤍

[Mélina · Rating 4 out of 5]

« Les coups portés sur le corps de notre mère était des coups au cœur de sa propre négation, de sa propre absence à lui-même. En frappant maman, il se piégeait aussi envers nous : jamais nous ne pourrions l’aimer.
Notre père était un homme faible. »
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Frappant, poignant, bouleversant. Ma première rencontre avec Sylvie Drapeau ne m’aura pas laissé indemne avec ce roman où l’on voit la violence conjugale par les yeux des enfants. Alors que l’autrice y dénonce le père et ses actes, c’est également des louanges à la femme, à la mère, à sa force.

[Louise Fugère · Rating 2 out of 5]

J’avais beaucoup aimé les précédents livre de Sylvie Drapeau. J’ai commencé ce dernier avec un préjugé favorable.
Comment dire ? Ce jeu de l’oiseau ne décolle pas, il essaie, difficilement… et retombe. Chapitre après chapitre. Sauf avec l’apparition de Jimmy…
Oui, la violence conjugale vue par les yeux des enfants est nouvelle et intéressante. La communication spéciale entre les jumeaux l’est également.
Ce livre n’est pas sans mérite. Mais ce « jeu de l’oiseau » n’est pas organique, il est « fabriqué ». Dommage.

[Marie · Rating 4 out of 5]

Sylvie Drapeau a créé un univers particulier; une porte d'entrée qu'on rejoint en grimpant sur un rebord puisqu'il n'y a pas de perron, une cours qui se termine en précipice, un linoléum fleuri dans la cuisine et des jeux immobiles. La violence du père qui isole, qui frappe et qui détruit dans l'intimité du foyer. L'amour de la mère qui malgré tout tente de donner à ses jumeaux des moments d'enfance insouciante. Et le rempart de la gémellité qui soudainement n'est plus aussi solide. Une lecture touchante et troublante.

[Alexis · Rating 4 out of 5]

Roman sur la violence conjugale vue des yeux d’un enfant. Une mère qui ne vit que pour eux, au prise avec un mari qui communique qu’avec les coups.

”Pour notre père, nous savons aujourd’hui que c’était perdu d’avance. Il ne se savait pas capable de donner. Il eût déjà fallu être quelqu’un, pour agir en mari ou même en père aimant. Il ne se savait pas être quelqu’un. Il vivait en périphérie de sa propre vie comme de la nôtre. ” •§₽ 49

[Laurie Gilbert · Rating 5 out of 5]

Livre court, mais intense émotionnellement. Il faut être capable de lire entre les lignes, car on vit l’histoire au travers des yeux naïfs des enfants, qui sont simplement en mode survie pour éviter qu’eux mais surtout la mère, n’ait de problème avec le père.

Personnellement je vais le relire plus tard pour en comprendre toutes les subtilités

J’ai beacoup aimé!!

[allyson King · Rating 4 out of 5]

Dynamique familiale centrée sur le silence et le traumatisme où la mère et les enfants s'enferment dans leur imaginaire pour survivre et se comprendre. Récit court et efficace pour raconter la lourdeur de la violence conjugale qui laisse personne indemne.