Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. À force d’assassinats et de disparitions, la révolte est écrasée par le régime. Les révolutionnaires se dispersent alors que l’autoritarisme se renforce. Subtil béton n’est pas l’histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite. Colères et tendresses se mêlent en de multiples tentatives pour reconstruire espoirs et solidarités. Cette anticipation parcourt les questionnements politiques contemporains : de la précarité au patriarcat, de la surveillance de masse au mal-logement, du racisme aux violences policières. Subtil béton est une œuvre collective, unique, féministe, engagée.
J'ai aimé la langue disruptive, les points de vue portés par leurs propres règles typographiques, la lutte incessante et douloureusement en lien avec notre monde actuel, mais aussi l'humanité et l'espoir qu'apporte cette dystopie dans laquelle je me suis sentie vue et comprise. Je n'y ai rien senti de vraiment neuf, mais j'y ai lu une sincérité qu'il est rare de rencontrer dans les ouvrages de ce genre. On sent que les autaires savent ce qu'iels racontent, et ça fait toute la beauté de ce récit, toute la puissance du collectif.
J'ai, de fait, été déçue par la fin, même si je comprends pourquoi elle a été rédigée ainsi, pourquoi le rêve doit intervenir. Elle me paraît très bien correspondre aux imaginaires queers. Pourtant, quelle rupture avec le reste du roman, et quel dommage que ce choix ne m'ait pas enthousiasmée autant qu'il aurait pu.
Réjouissante dystopie (oui oui) porteuse de voix féministes et queer. Un roman aux personnages forts, tissé d’espoir, d’amitié, d’amour, et de luttes collectives. (Comme son écriture) Une anticipation construite, chorale, et qui vaut très largement le détour, en somme.
(À recommander notamment si vous avez aimez « Viendra le temps du feu » de Wendy Delorme, mais pas que!)
"Subtil béton", un roman écrit collectivement par Les Aggloméré·e·s.
Zoé est lycéenne lorsque le mouvement social devient insurrectionnel. La révolte est écrasée par le régime. Les révolutionnaires se dispersent alors que l'autoritarisme se renforce. Subtil béton n'est pas l'histoire de cette insurrection, mais de ce qui reste après la défaite. Colères et tendresses se mêlent en de multiples tentatives pour reconstruire espoirs et solidarités.
Cette anticipation parcourt les questionnements politiques contemporains : de la précarité au patriarcat, de la surveillance de masse au mal-logement, du racisme aux violences policières. Subtil béton est une ouvre collective, unique, féministe, engagée.
J’ai globalement bien aimé, il y a de jolis moments mais la narration est parfois un peu longuette et répétitive. Il y a plein de bonnes intentions, je comprends ce que les autrices ont voulu exprimer et démontrer dans ce roman collectif, mais il m'a manqué un petit quelque chose pour être totalement emballé. Un peu de souffle, peut-être.
Subtil béton est un roman imparfait mais indéniablement intéressant que ce soit dans son élaboration, dans ses intentions ou dans son essence-même. C’est un projet épatant d’une richesse folle qui questionne les utopies et dystopies, qui explore l’âme humaine et les luttes et qui hisse en banderole un appel au collectif d’une rare force. C’est difficile de vous en parler avec clarté tant il y a de choses à en dire. Si vous êtes à minima curieuses et curieux, tentez l’aventure…
Bouquin lu au compte goutte lors des rares moments de pauses en camp scout. Il offre de chouette reflexion sur le militantisme, sur l'amitié et les relations interpersonnelles, sur la lutte et les manières de lutter. On se perd parfois un tout petit peu, mais ca reste un tre chouette livre
J’apprécie vraiment la démarche de rédaction de ce livre, à plusieurs mains, au sein d’un collectif, l’apprendre en fin de lecture m’a beaucoup plu, je ne partais pas avec une idée toute faite de la rédaction. Effrayant à quel point la « Franco » ressemble à la France de 2024, c’est tjrs le problème avec les dystopies. J’ai vraiment apprécié la rédaction en inclusif, avec plusieurs manières de l’aborder, ça fait du bien dans la fiction! Je crois que j’aurais aimé manger 100 pages de plus, en apprendre davantage sur l’univers, je crois que je reste un peu sur ma faim! Sinon c’est vraiment chouette et c’était cool (même si les passages de Vinyl et de Pedro avaient tendance à me saouler mdr)
Livre un peu inégal mais terriblement sincère, qui dégouline du réalisme pas toujours glamour de la lutte anticapitaliste en communauté. Le style de narration à plusieurs mains permet de garder intéressant un scénario qui bat de l'aile à certains endroits.
J'aurai aimé plus de temps dans la tête d'Onik, Koma et Vinyl, peut être à la place de certains chapitres auprès du collectif en clandestinité qui se traînent franchement un poil.
Au final, un exercice de style intéressant que j'ai apprécié lire, donc je suis curieux de voir ce que ce collectif fera d'autre !
C’est beau c’est fort c’est puissant et ça donne envie de se battre pour soi mais surtout pour les autres. L’histoire de la création du livre est tout aussi passionnante que l’histoire racontée. Un coup de cœur révolutionnaire ✨
Probablement une de mes meilleures lectures de l'année, même si elle ne fait que commencer !
Dans sa forme comme dans son propos, Subtil béton est un ouvrage exceptionnel, une véritable pépite comme j'aimerais en trouver plus souvent en littérature (francophone en particulier). C'est avant tout un bel objet : une couverture cartonnée de qualité, avec rabats, avec une magnifique illustration qui nous fait entrer dans l'univers du récit avant même d'ouvrir le livre. L'un des rabats renferme une grande carte à déplier, pour s'immerger encore un peu plus, et afficher sur nos murs les lieux de l'utopie révolutionnaire. Last but not least, la reliure est cousue et non collée : la qualité jusque dans les détails, et un ensemble de choix qui donnent un caractère au livre et le font sortir de l'ordinaire.
Il faut dire que Subtil béton est un récit tout sauf ordinaire. Écrit par un collectif en non-mixité choisie, il imagine un futur dystopique mais non dépourvu d'espoirs, de rêves, d'engagements. La force de l'écriture collective se ressent dans les personnages et les thèmes abordés : on sent que toustes ne sont pas né·es de l'imaginaire d'une seule personne, et que chaque membre du collectif a pu insuffler dans les personnages les idées qui la questionnent ou lui sont chères. A mon sens, il manque une réflexion sur le handicap et la place donnée aux personnes handicapées dans les luttes militantes (ainsi qu'au militantisme handi, en premier lieu), et dans une moindre mesure sur l'écologie. Mais les thématiques abordées sont déjà nombreuses, riches, développées. Le récit nous ouvre une réflexion sur nous-mêmes, sur nos luttes et nos positionnements, en nous proposant un regard possible porté sur nous par les générations futures. J'ai particulièrement aimé les réflexions sur les amitiés politiques, sur les raisons des liens qui nous unissent et leurs limites. C'est une fiction sur une révolution, qui est révolutionnaire jusque dans son écriture : plusieurs plumes se répondent et se distinguent, dans un ensemble qui reste malgré ça très cohérent. Plusieurs formes d'écriture inclusive sont expérimentées. Cette écriture est vraiment un point fort du livre : avec la forme du roman chorale, on a vraiment le sentiment que chaque personnage s'exprime, comme de véritables individuEs.
J'étais tellement prise dans ma lecture que j'ai frissonné d'excitation pendant toute la dernière partie : j'avais le sentiment de faire partie de ce mouvement de révolte incroyablement puissant et presque magique. Je suis ressortie de ma lecture avec une énergie renouvelée.
Très déçue par cette lecture que j’ai abandonnée au bout de 100pages. J’avais pourtant été hypee par la présentation du projet en fin de livre. Plus de 10 ans pour écrire à plusieurs et ce par des femmes de milieux militants. Elles imaginent un avenir proche mais qui ressemble très (trop) au nôtre et ça manque de subtilité et de nuance. C’est une vision assez manichéenne, ce que je reproche souvent à une certaine frange des milieux militants. Le mechant politicien. Le mechant flic. Le gentil militant. La méchante technologie. L’utopie de la vie collective, les manifs la vie (etc). 100p me paraissent suffisantes pour dire que je n’y ai pas trouvé ce qui était présenté dans le prologue : la question du féminisme dans le milieu militant, la place des femmes etc. Non j’ai trouvé les différents personnages antipathiques et clichés sans intérêt. Ce qui m’a dérangé aussi c’est le jugement sous jacent permanent envers « ceux qui n’en font pas assez » parce que ils travaillent par exemple. Gosh travailler c’est surfait. Toutefois on a une représentation des minorités vite fait sans entrer forcément dans le détail. Peut être est ce le cas, je ne sais pas. A noter que la seule mention d’une personne handi est faite selon l’angle « poids pour la famille devenue incapable de militer suffisamment ». Bon je crois jai maintenant intégré l’information comme quoi les milieux militants sont loin d’être inclusifs vis à vis de la communauté handi surtout psy/mental, ça se confirme encore ici. Le médicament n’a pas bonne presse non plus d’ailleurs… Bref j’abandonne ma lecture qui ne m’enchante pas. Étrangement j’ai l’impression qu’on enfonce que des portes ouvertes sur les sujets de la technologie et de la surveillance, violence policière etc, avec un point de vue unilatéral jamais vraiment expliqué ni contredit ni expliqué, le tout à travers des portraits de personnages peu intéressants. En fait la vie d’aujourd’hui est déjà assez déprimantes#, je n’ai pas besoin d’un livre pour me le rappeler et si je veux de ça j’allume juste le Jt…
J’ai commencé la lecture de Subtil Béton avec beaucoup trop d’attentes. Note pour moi-même : arrêter de placer tant d’espoir dans les romans super-militants. Ce que j’aime, c’est les aventures fun, pas les livres qui se gargarisent de leur complexité − et certes, j’ai lu pas mal d’aventures fun avec des messages complexes. Subtil Béton m’avait été présenté comme un récit de révolte collective et associative dans une dystopie française en 2039, avec des personnages ace, polyA, trans… Je m’étais dit que ça me parlerait.
J’ai senti le problème dès le début : un gros déphasage sur l’écriture. C’est une plume très populaire dans les fanzines, un genre poétique-déconstruit, avec de nouvelles formes de phrases, des métaphores filées, une ponctuation révolutionnaire, des pronoms et des points de vue qui s’entremêlent. Je peux apprécier quand c’est un texte d’une page, mais sur un roman qui en fait six cent ? De plus, le ton était très sérieux, l’ambiance sinistre : dans les livres qui parlent de révolte, j’aime ressentir de l’entrain, de l’enthousiasme, et surtout, de l’espoir. Ici, c’est plutôt la morosité et la résignation. La suite de mon avis : https://elainevker.com/blog/2022/11/2...
Ce roman ne m’a pas transcendée par son action. Qu’on soit honnêtes, il ne se passe pas grand chose. Juste l’histoire de vies, d’une vie. Et ces vies ne parleront pas à tout le monde. Moi, ces histoires m’ont passionné, pcq je m’y suis reconnue. C’était une histoire doudou. Au fil des pages, j’ai pû y remonter les souvenirs de la vie dans les squats, les occupations, les blocages, les grèves, les actions et moments en clandestinité, les semaines avec les copaines avec les téléphones dans les micro-ondes pour organiser des choses, plein de choses. J’ai ouvert une boîte à souvenirs. Et même si ces souvenirs ne se sont pas passés en « Franco », ils font le lien avec une réalité de plus en plus effrayante, rejoignant cette dystopie. Un roman écrit par des camarades de Dijon. Un roman collectif, un travail de 15 longues années. Et c’est très réussi. Merci les aggloméré.e.s.🖤❤️
Ce livre est foisonnant, parfois énervant, c'est un livre écrit à plusieurs et la multiplication des styles est parfois irritante puis tout à coup fonctionne et nous emporte. Comme la vie d'un collectif, ce livre a ces hauts et ces bas. J'ai failli l'arrêter au bout de 100 pages et je suis content·e d'avoir continuer car j'ai été vraiment pris·e dans l'histoire et les personnages à partir d'environ la page 200. J'ai trouvé la fin très belle. Les illustrations sont magnifiques, et le court texte qui explique le processus d'écriture commune donne vraiment envie, on vraiment en savoir encore plus.
Juste incroyable! Ce livre m'a tellement questionné sur la manière de militer et de penser la société Et en même temps c'est une écriture très intéressante avec des personnages bien construits et des enjeux cohérents